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have mercy on me (ataliana)

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have mercy on me (ataliana) Vide
MessageSujet: have mercy on me (ataliana) have mercy on me (ataliana) EmptyJeu 20 Juil 2017 - 16:32


atalante & diana
take it easy on my heart.


Jeu du trône qui prend place devant elle. Devant elle, reposent des cartes, des écrits, des plans d'actions et des messages codés. Elle caresse les morceaux de parchemins d'un doigt délicat, comme si elle avait peur de froisser le papier, d'en déchirer des notes importantes. Son père continue de parler. Elle vient de lui faire remarquer, qu'elle n'est pas Aymeric et qu'elle ne le sera jamais. Qu'elle n'est pas parfaite, comme il a longtemps pu le croire, mais qu'elle est pleine de failles. Elle ne sait pas si elle est soulagée la princesse, ou si elle est triste d'avoir vu une certaine déception dans le regard de son père. Elle devait lui dire malgré tout, elle devait lui faire comprendre. Elle pose son regard sur un nom, marqué à l'encre noire et appliquée. Valaeris. Elle plisse les lèvres, et repense à Elizaveta. La seule de cette famille qu'elle ne connaisse plus que les autres. Elle garde l'idée qui lui vient en tête, sans en parler au préalable à sa tante ou son père, et continue de les écouter. Rester passif, ne rien faire. Observer pour trouver des endroits clés, qui permettraient d'installer des qg cachés. Des pieds à terre. Elle est d'accord Diana, parce qu'elle n'est pas prête à se battre à nouveau. La dernière mission l'a prouvé, elle n'est pas pleinement en possession de ses moyens. Elle pose un regard furtif vers sa tante, en ayant cette pensée. Elle détourne rapidement le regard, avant de reporter son attention sur les paroles de son père. Elle se remet subitement à penser à son petit frère, Hyppolite et la discussion qu'ils ont eu quelques minutes plus tôt avant qu'elle ne pénètre ici. Elle ne le comprend plus, et elle n'arrivera sûrement pas à le comprendre. Elle pense à sa roue, qui tourne et continue de tourner. Cette roue sur laquelle dansent les Oshun, les Griffith, les Weathdrop, Valaeris, et les siens. Elle ne cite que ces familles, les autres étant à ses yeux, d'une moindre importance. Son frère marquait un point. Quoiqu'ils feraient, même s'ils arrivaient à réinstaurer leur dynastie, une autre famille finirait par vouloir prendre leur place. Encore et encore. Ils auraient beau, rétablir un équilibre en restituant les couronnes à chacun, cela ne changerait rien. La paix était quelque chose de bien trop fragile. Il fallait détruire le système, il fallait briser la roue. Mais Diana voulait sa couronne, ardemment.

« Lazar ne participera pas à cette mission. » Elle écarte son adiutor de l'échiquier sans réellement y avoir réfléchi. Elle sait juste qu'elle ne veut pas qu'il soit là. Parce qu'il va vouloir être accroché à son bras. « Sa ressemblance avec Aymeric est bien trop importante. Le peuple avait l'habitude de nous voir toujours ensemble. Même avec des masques, Lazar est trop semblable à lui, nous serions trop vite repérés. » Son père arque un sourcil, mais s'accorde avec elle. Il continue dans sa lancée, explique chaque étape, demande à ce qu'il n'y ait aucun combat. Puis il dispose, prétextant avoir d'autres choses à faire. Elle se retrouve seule avec sa tante, Diana. Et si autrefois cette situation, lui aurait énormément réchauffé le palpitant, ce dernier s'agite désormais dans sa cage. Il bouillonne d'émotions contradictoires. Elle fait mine de regarder certains écrits une nouvelle fois, de porter son attention sur des choses beaucoup plus importantes que leur mission. Mais elle le sait, Diana. Elle culpabilise. Elle culpabilise d'avoir manqué de noyer sa tante. Elle n'a pas vu son corps être rejeté par les vagues de l'océan, elle n'a pas senti son souffle quitter sa poitrine. Elle était déjà dans une tourmente abyssale qu'elle avait elle-même causée. Mais elle le sait, sa tante y aurait pu laisser sa vie. Parce qu'elle n'avait pas été assez prudente et réfléchie, et qu'elle s'était laissée allée à ses émotions, et à son sentiment de puissance. Elle ne pipe toujours pas mot, l'insolente. Elle relève la tête, et remarque que sa tante n'a pas bougé d'une pouce. Elle est toujours au même endroit, que lorsque son père a quitté la pièce. Elle la toise, et Diana s'empêche de déglutir. Elle la ressent, cette tension. Ce désir de briser le silence, de mettre des mots sur ce qu'elles ressentent. Elle soutient son regard Diana, combat silencieux qui se joue entre la maîtresse et son apprentie. « Comment fais-tu? » Si sa tante s'attendait à avoir des excuses, c'était peine perdue. Diana n'était pas douée pour en faire, et elle ne le faisait qu'en cas de dernier recours. Et si elle voulait s'excuser d'avoir blessé sa tante, et d'avoir manqué de la tuer, elle comme Alderan et Lazar, elle ne regrettait malgré tout pas son action. Parce que c'était cette action qui avait permit de sauver la vie de Lula. Et parce qu'au final, ils étaient tous revenus en vie de cette mission tournée au suicide. Sa question n'attend pas de réponse, elle détourne le regard de sa tante et s'approche d'une peinture familiale accrochée là par sa père lorsqu'il avait investit les lieux. Elle le représente lui, ses enfants et sa femme. La branche régente. Diana pose sa main sur ses lèvres, baiser fugace qu'elle y dépose avant de caresser l'image de son frère sur la peinture. « Je ne peux m'empêcher de penser à lui. Je ne peux m'empêcher de voir son visage, à chaque fois que je ferme les yeux. Sa silhouette, quand j'entre dans une pièce. Son odeur et son rire dans chaque personne que je rencontre. » Elle laisse aller quelques larmes qui perlent au coin de ses prunelles. « J'ai aimé Aymeric, comme je n'aimerai jamais personne d'autre. Il était mon meilleur ami, mon jumeau, mon frère, mais par dessus tout mon âme-sœur. Il me manque terriblement. » Elle inspire profondément. Elle se tourne vers sa tante, un sourire aux lèvres. « Tu sais ce qui est le plus drôle dans cette histoire ? C'est que j'arrive à me rappeler de son rire, de certaines des mimiques de son visage et de son odeur. Mais, je n'arrive plus à me souvenir de sa voix, de l'intonation qu'il mettait dans ses paroles, ou de la couleur de ses yeux. » C'était comme si ces choses importantes, s'étaient effacés. Comme si son cerveau, avait décidé d'oublier ces choses afin de ne plus y penser. Pour que ça lui fasse moins mal. « Ce dont je me rappelle par contre, dit elle en reportant son attention sur la peinture un bref instant, avant de replonger ses ambres dans les yeux de sa tante, c'est son corps jeté sur le sol du hall d'entrée du palais. Ce râle, que ses poumons ont poussés avant qu'il ne s'éteigne. Cadavre, qu'ils ont continués à scarifiés en lui déchirant la gorge, avant de le jeter comme une vulgaire marionnette désarticulée. » Son ton est froid et son visage, s'il est malgré tout couvert de larmes, reste impassible. L'eau dans les verres d'eau posés sur la table, s'agite. Elle inspire profondément, se concentre afin de ne pas perdre le contrôle, et l'eau se calme à son tour. L'expérience qu'elle avait vécue avec Circe, semblait l'avoir quelque peu aidée. « Comment fais-tu, pour rester si calme face à une tragédie pareille ? Comment fais-tu pour continuer à vivre, comme tu l'as toujours fait ? Donne-moi ton secret. Et ne me dis pas que c'est la guerre qui t'a rendu ainsi, et qui te fait paraître si parfaite et si forte, car je ne te croirais absolument pas. » Si Diana était née peu avant la fin de la guerre, elle se souvenait malgré tout de certaines choses. Certaines choses que son esprit avait inéluctablement transformé pour ne pas la traumatisée, mais elle avait vu. Elle avait ressenti. Elle n'avait pas comprit sur le moment, mais certains de ces souvenirs restaient gravés.
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have mercy on me (ataliana) Vide
MessageSujet: Re: have mercy on me (ataliana) have mercy on me (ataliana) EmptyDim 6 Aoû 2017 - 15:59

diana & atalante
(by anaëlle)

Le festival de l'été prendrait bientôt place. Flamaerin se teintera de milles et unes couleurs tandis que dans ses rues la foule se bousculera pour entendre le discours de l'impératrice. Une mise en scène ridicule, pensait Atalante, alors que le royaume n'avait jamais été aussi divisé. Johann et elle s'étaient mis d'accord : agir lors de ce festival serait trop dangereux, mais l'éviter serait stupide. L'occasion était rêvée pour préparer une possible implantation, surtout lorsque l'idiote Camilla avait décidé d'un dresscode incluant des masques. Imbécile. Soit. L'heure était venue pour parler du plan qu'ils avaient mis en place à Diana, capitaine de la résistance. C'était elle qui avait la lourde tâche de superviser les officiers, et ce serait elle qui les informerait de la marche à suivre pour cette mission sous le signe de la discrétion. Johann se chargeait de tout lui expliquer et Atalante restait de marbre, étudiant chacune des expressions de sa nièce qu'elle soupçonnait leur cacher bien des choses. Ces doutes étaient récents.

Ils étaient apparus quand Diana avait failli la tuer.

Son regard est fuyant depuis sa dernière mission et cela fait des jours qu'elle n'a pas eu l'occasion de débriefer avec elle de ce qu'il s'était passé. Ou plutôt, de ce qui aurait pu se passer. Diana avait perdu tout contrôle, s'était laissée emporter par ses émotions et impulsive avait manqué de tuer Atalante et Alderan. Son propre sang, un ami. Mais plus important encore, son propre adiutor. Si Lazar n'avait pas survécu à la vague impressionnante qu'elle avait créé et qui lui avait coûté un effort suffisant pour qu'elle manque de perdre connaissance, elle serait morte. Diana s'était montrée dangereuse pour autrui, et pour elle-même. Quelque chose qui ne pouvait être compatible avec son poste, certes, mais surtout quelque chose qui inquiétait énormément sa tante. Les Osanos avaient perdu Aymeric, ils ne pouvait pas perdre un autre membre de leur famille. C'était impensable et la brune comptait bien faire parler sa nièce qui s'était montrée bien trop silencieuse à son goût ces derniers temps. Atalante laissa son frère terminer d'énumérer ses recommandations à Diana avant de quitter la pièce, laissant les deux femmes en tête à tête. C'était le moment où jamais de comprendre ce qui arrivait à Diana.

Dans le silence le plus pesant, elle la laissa venir à elle préférant continuer à l'observer, la toiser. Diana semblait être tourmentée, tiraillée. Atalante croisa ses bras sous sa poitrine, gardant malgré elle un visage fermé. Si elle lui en voulait d'avoir manquer de la tuer ? Non. Pas vraiment, là n'était pas le plus important et un accident pouvait arriver : ce qui lui importait, c'était son état à elle. Car à présent, Atalante n'avait plus totalement confiance en sa nièce et ses capacités. Elle se pinça les lèvres, attendant que Diana soit prête à lui parler et brise le silence. Puis le moment vint. « Comment fais-tu? » Atalante fronce d'abord les sourcils, sa tête se penchant très légèrement sur le côté parce qu'elle ne comprend pas où Diana veut en venir. Mais elle ne répond pas à sa question car elle sent que sa nièce vient à peine de commencer à se livrer. De marbre en apparence, elle la suit du regard s'approcher du portrait familial et son coeur se serre car elle anticipe ce que Diana va faire pour l'avoir fait des dizaines de fois à la mort de son père. Ses mâchoires se serrent, comme pour réfréner de vieux sentiments jamais vraiment enfouis avec le temps et elle inspire longuement. Diana vivait pour la première fois ce qu'elle-même connaissait trop bien pour en avoir été victime de nombreuses fois. Sa mère, son père, ses amis, son neveu. Les âmes perdues ne se comptaient plus sur les doigts de ses mains, ni sur ses phalanges. Atalante se rappelait toujours à quel point la chute avait été facile lors de ces moments et comment se relever après, avait eu le goût de l'impossible. De l'impensable. Comment continuer sa vie après avoir perdu ses parents ? Elle n'en avait toujours pas la réponse. La peine ne partait jamais vraiment, elle restait là, latente, la rongeant lentement dans l'attente qu'elle craque à nouveau et que ses genoux claques sur le sol.

Elle avait essayé d'oublier, de repousser ses souvenirs loin dans son esprit mais comment faire lorsque ses frères lui rappellent trop son père et lorsque son propre reflet lui rappelait sa mère ? Il n'y avait aucun secret, aucune solution. Il fallait avancer, le coeur lourd et les secrets pesants. Mais stagner c'était tomber. Le reste lui brise le coeur. Remue le couteau dans une plaie jamais vraiment cicatrisée - car on n'en cicatrise jamais de ces choses là. Et son visage de marbre s'adoucie à mesure que Diana se livre, ses yeux humides où ne se forment pour autant aucune larme fixent l'enfant. Elle a trop pleuré par le passé pour le faire à présent en face de sa nièce, pas quand elle avait besoin d'être épaulée par quelqu'un de fort. Par elle. Atalante avait redouté cet instant où elle finirait par devoir soutenir un proche à travers ce qu'elle-même avait connu, subit par le passé. Et le silence de Diana après la mort d'Aymeric ne l'avait que plus angoissée : elle finirait pas imploser, et le moment semblait être venu. Ses mâchoires se serrent plus encore lorsque Diana ose décrire son frère, sa fin. Une fin barbare qui l'avait tout autant marquée, mais qu'elle avait poussé au fond de son esprit pour avancer car s'y attarder c'était stagner. Elle aurait voulu fermer les yeux, se concentrer sur autre chose que ce sur quoi Diana l'obligeait, mais elle savait que la brune avait besoin d'elle. D'un soutien, de quelqu'un qui ne détournerait pas le regard. « Comment fais-tu, pour rester si calme face à une tragédie pareille ? Comment fais-tu pour continuer à vivre, comme tu l'as toujours fait ? Donne-moi ton secret. Et ne me dis pas que c'est la guerre qui t'a rendu ainsi, et qui te fait paraître si parfaite et si forte, car je ne te croirais absolument pas. » Atalante s'avance doucement vers sa nièce à mesure qu'elle parle, avec autant d'attention que si elle s'approchait d'un félin sauvage et imprévisible. Le visage peiné mais ferme. Ses bras se tendent doucement pour inviter sa nièce à s'y blottir alors qu'ils se referment dans son dos avec bienveillance. Les larmes qui perlaient sur ses joues lui avaient brisé le coeur, tout comme la voir si perdue, à vif. Diana était l'ombre d'elle-même, s'était égarée, perdait pieds, se noyait. Atalante se maintenait la tête hors de l'eau mais avait comme elle, de nombreuses fois cru perdre tout espoir et tout air. Une main maternelle vient se poser sur le haut du crâne de Diana, descendant doucement sur ses cheveux bruns, cascade de jais. "Je ne peux pas." lui dit-elle à voix basse après un long moment silencieux.

Il n'y avait pas de solution. Pas de remède miracle.

"Il n'y a pas de secret..." qu'elle souffle, désolée. Puis elle s'écarte de Diana et regarde son visage déchiré par la peine, son coeur se serre. Atalante est mitigée entre la préserver et lui dire la vérité, mais le temps est à la guerre et elle ne peut plus la protéger. Ni elle, ni Lula, ni Rei. Toutes sont trop grandes à présent pour qu'on conserve loin de leurs yeux la dureté de la réalité. Alors elle soupire et détourne le regard. "On ne guérit jamais de ce genre de blessure, tu sais ?" son regard se plante sur la toile derrière elles, fixé sur le regard de son frère ainé. "Il faut vivre avec." Elle se rend compte que son ton est trop froid, trop dur, trop militaire. Alors Atalante se reprend rapidement. "Il faut apprendre à vivre avec, et c'est un combat au quotidien..." un combat dans lequel elle était toujours perdante. Puis elle baisse les yeux en secouant légèrement la tête. Elle aurait été amusée dans une autre situation que sa nièce puisse la voir parfaite ou forte, ici, cela ne faisait que plus encore la peiner. "Je ne suis ni parfaite, ni forte Diana. Personne ne l'est. Pas même ton père. Nous avons tous souffert, et nous avons tous nos manières de combattre cet ennemi commun." Le deuil, l'absence, la perte. Ce sentiment que tout s'arrête, que rien ne sera plus jamais pareil. "La seule chose que je sais, c'est que tu ne peux pas ne pas avancer. Il le faut. Sinon tu ne pourras plus te relever." Elle se souvient des semaines, des mois après la mort de son père. Inconsolable, pas même Johann n'avait réussi à la faire parler pendant des jours. "Crois-moi. Il est plus facile de se laisser abattre que de se relever et avancer." Elle marque une pause, tente un sourire mais ce dernier n'en est que plus triste. "Je l'ai appris à mes dépends, ne fais pas les mêmes erreurs que moi." Puis elle pause une main sur l'épaule de sa nièce, la serre avec toute la tendresse dont elle est capable. "Tu es plus forte que tu ne le pense, Diana."

Elle tente malgré elle de la préserver, car lui dire la vérité, c'était lui avouer que la mort était devenue une vieille amie. Qu'elle était là, présente, partout où elle allait. À ses côtés ses proches disparus, comme un souvenir qui ne la quittait pas et avec lequel elle avait appris à vivre. Elle les avait pleuré, crié, s'était époumonée. Et le temps avait fait le reste, la poussant à continuer à vivre malgré tout. Les funérailles viendraient plus tard, le deuil aussi. Tout lui tombera un jour ou l'autre dessus, sans qu'elle ne sache quand ou comment. Car Atalante vivait avec la vérité telle Damoclès, prête à faire s'écrouler son monde.
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MessageSujet: Re: have mercy on me (ataliana) have mercy on me (ataliana) EmptyVen 1 Sep 2017 - 14:17


atalante & diana
take it easy on my heart.


Elle se laisse aller dans les bras de sa tante. Maternelle, cette dernière passe lentement ses mains dans les cheveux de l'héritière. Elle fronce les sourcils un bref, instant, avant de se laisser complètement aller à cette sensation rassurante. Diana se souvient de ses entraînements avec sa tante, de ses aventures avec elle et de leurs missions coordonnées. Si elle était un mentor, elle savait être une mère de substitut lorsqu'il le fallait. Les mots de sa tante transpercent son cœur. Ils étaient vraies, et c'est ce qui effrayait la princesse. La vérité. Si elle savait se montrer franche et honnête, certaines vérités la dérangeait. Et celles-ci, en faisait parti. Elle voulait guérir, elle voulait complètement passé à autre chose. Mais ça lui était impossible, pas de manière naturelle en tout cas. Elle s'imaginait déjà demander à Circe de jouer avec son esprit, avant de finalement balayer l'idée d'un geste mental de la main. Ses peines, faisaient ce qu'elle était aujourd'hui. Elle laisse sa tante continuer à parler. Lui dire qu'elle n'est pas parfaite, que son père n'est pas parfait non plus. Et Diana se retient bien de lui dire ce qu'elle pense désormais de son père. Ce qu'elle sait de lui, et qu'inéluctablement, Atalante doit savoir aussi. Lorsqu'elle lui dit qu'il est plus facile de se laisser abattre, que d'avancer, la maîtresse de l'eau repense à son frère. Elle se souvient de son rire, de ses manies, de la personne qu'il était avant d'endosser lui-même le rôle de capitaine. Elle se souvient de sa joie de vivre, de sa bonté inégalable et de son altruisme à toute épreuve. Il avait failli, il s'était transformé. Il était devenu le monstre, qu'elle avait connu quelques temps avant sa mort. Ce monstre prêt à vendre ses sœurs comme du vulgaire bétail, pour obtenir le trône d'Aksana et porter la couronne ardente et froide sur sa tête. Tyran qu'il était devenu. Était-elle la seule au courant, avec son père, ou Atalante était-elle même au courant ? Elle avait voulu cacher la vérité à son frère et ses sœurs, pour ne pas que l'image d'Aymeric en pâtisse, que leur amour pour lui ne se fane pas, comme le sien s'était entaché. Mais c'était Johann qui l'avait transformé ainsi, c'était l'ancien régent de la nation de l'eau et des glaces qui l'avait matérialisé en cette créature. Atalante devait l'avoir vu, Atalante devait être au courant. Quelque chose empêchait pourtant Diana d'en parler. Comme si elle ne voulait pas non plus, faire face à cette vérité, cette réalité. « Tu es plus forte que tu ne le pense, Diana.  » Elle plonge ses ambres dans les prunelles de sa tante, avant de s'écarter. « Le suis-je vraiment? » elle dit ça dans un demi-sourire, teinté d'une ironie particulière.« J'ai perdu le contrôle lors de notre dernière mission, mais ça ne se reproduira pas. Je ne me le permettrai pas.  » Elle s'approche de nouveau du portrait familial, caresse de nouveau la peinture sèche avant de prendre un verre d'eau dans ses mains et d'en boire le contenu.

Elle reporte son attention sur sa tante et sèche ses larmes. « La mort d'Aymeric m'afflige. » Elle est prête cette fois, prête à lui dire réellement ce qu'elle pense de tout ça. Elle n'a pas peur Diana, elle n'a pas peur des répercussions. Parce que si sa tante ne fait plus confiance à sa nièce, ou à ses capacités, Diana a recommencer à y croire. Elle a commencé à reprendre la foi en la personne qu'elle est. Parce qu'elle sait que c'est ça, qui va la faire continuer à avancer. C'est ça, qui va l'aider à se relever. Mais pour faire face à ça, pour avoir la foi en la personne qu'elle est, il faut qu'elle en parle à sa tante. La seule qui sera réellement apte à l'écouter. « Tout du moins, la mort de la personne que j'aime penser qu'il était. elle s'arrête encore un instant dans sa phrase, silence pesant qui ne dure pourtant qu'un dixième de secondes. Parce qu'Aymeric était différent, Aymeric avait changé. Mon frère n'était devenu qu'un futur tyran, et ne voyait que pour cette couronne brisée, que pour ce trône de fer sur lequel l'impératrice a ses fesses posées. » Elle se tourne une nouvelle fois vers la toile, brièvement. « Aymeric n'était plus le frère que j'avais connu depuis bien longtemps. Il n'était que l'ombre de lui-même, comme possédé par une entité démoniaque qui n'appelait qu'au pouvoir. » Elle passe une main dans ses cheveux, avant de poser ses mains sur la table. « Je l'avais perdu depuis bien longtemps, mais je n'arrive pas à accepter cette évidence. Parce que je l'ai aimé plus que n'importe qui. Tout du moins, j'ai aimé celui que je croyais qu'il était. » Elle ferme les yeux un instant. « Il était devenu fou et effrayant, accablé par ses responsabilités et l'ambition que l'on avait placé en lui. Mais, il n'avait pas les épaules pour être Roi. Seulement les épaules pour être un dictacteur. » ça lui fait mal à la princesse, de parler ainsi de son frère maintenant qu'il était mort. Mais étrangement, elle était soulagée. Soulagée d'avoir enfin dit la vérité sur son frère, sur ce qu'il était. Elle ne savait pas si Atalante était au courant encore une fois, mais désormais elle l'était. « J'ai une autre question à te poser. » Elle passe une main sur les parchemins en face d'elle, avant de plonger ses ambres dans celle de sa tante. « Quel est réellement le plan, le but de notre organisation? » Elle avait gardé ce secret durant de nombreuses années, lorsque son frère lui avait révélé dans sa chambre. Dans ce palais qu'ils avaient autrefois appelés demeure. « Parce qu'au vu des désirs de mon frère, je ne peux m'empêcher de penser que quelque chose d'autre se trame? » Elle ne dira pas à Atalante qu'elle le sait. Pas avant d'avoir eu sa réponse à elle, d'avoir entendu la vérité ou les mensonges sortir de ses lippes. Peut-être que toute cette conversation reviendrait aux oreilles de son père, et elle ne donnait clairement pas cher de sa peau si cela arrivait. Mais, elle n'avait plus d'autres choix. Elle en avait marre de ces faux-semblants, de ces jeux de pouvoirs qui se jouaient dans l'ombre. Parce que Diana n'en pouvait plus. Elle ne voulait pas voir un autre tyran monter sur le trône d'Aksana, elle ne pourrait pas supporter de voir son père asservir le monde de sa cruauté latente. Elle voulait juste récupérer sa couronne d'acier à elle, et rendre le monde meilleur. Aider le peuple en perdition et ses valeurs. Elle ne voulait pas régner sur un monde de cendres et d'os. Et elle devait savoir dès maintenant, qui seraient ses alliés dans cette guerre, et qui seraient ses ennemis.
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