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Enfant perdue dans les plaines désertiques eartaneriennes, bien trop proche de la frontière des flammes que pour ne pas souffrir des affres de la chaleur. Elle laisse son regard doré vagabonder au loin, battisse maudite qui se dresse dans les dunes de sable, une oasis, un coin de paradis, un Eden inaccessible qui te hante alors que les cris éclate, trahissant une joie trop intense qui ne fait qu'accentuer la rancœur qui te dévore de l'intérieur. Spectatrice de ce bonheur qu'on lui a dérobé, elle demeure à distance, mais ne parviens pas à tourner les talons, à oublier que ce lien de sang ne lui donne aucune légitimité. Elle n'est qu'une vulgaire bâtarde, abandonnée, oubliée, loin des yeux, loin du cœur, une indésirable dans cette famille harmonieuse. Elle dégueule sur cet amour qui lui déchire le cœur, elle, la gosse qui a a peine rencontré sa génitrice, quelques mots, à peine un sourire, elle sait que ce n'est pas pour elle qu'elle vient, mais pour son père, cet amant auquel elle ne peut renoncer. Elle ne comprend pas, la foutue môme, pourquoi la dame des forêt revient voir la souillure mêlée alors que le grand amour l'attend dans sa belle et grande maison, avec des enfants dont elle ne peut qu'imaginer la perfection.... Puisqu'elle les a choisi, eux, mais pas elle. Elle souffre, bien plus qu'elle ne le laisse voir, elle crève d'une douleur infâme, désireuse d'être aimée, d'être acceptée, de trouver sa place dans un univers qui semble la recraché vulgairement à son triste sort. Nayeli est cette fillette en quête d'un amour perdu, un amour qu'elle n'a jamais connu, mais idéalisé tant il lui a manqué. Elle espère, s'accroche et désespère. Tu lui ressembles un peu. Elle sursaute, d'un mouvement gracieux et souples, la petite acrobate redescend de son perchoir de fortune, plantant ses orbes de miel dans celles de l'inconnu. Elle fronce le nez, les sourcils, dubitative, interrogative, elle fait mine de ne pas comprendre alors que son corps bondit furieusement dans sa poitrine. Tu as les même yeux qu'Orhan. Orhan. Le prénoms 'imprime dans la mémoire de la gamine, une attache, un ancrage inespérée à cette famille qu'elle ne fait que toiser. Orhan, c'est qui? Elle ment, un peu, mais finalement pas tant que ça. Elle ne sait pas qui est cette fille, même si elle se doute, même si elle espère, elle pourrait être n'importe qui, une tante, une cousine, une sœur. L'inconnu laisse un sourire s'infiltrer sur ses lèvres alors qu'il exécute un mouvement vague vers la maison du bonheur. Une des petites Kaygizis. Elle doit avoir ton âge. Orhan. le prénom s'incruste un peu plus et déjà, le visage se dessine dans l'esprit de l'enfant terrible.

Elle goûte à l'horrible vérité. Sa chaire et son sang ignore jusqu'à son existence, elle n'est qu'une vulgaire petite chose au bracelet rouge, une mêlée parmi la marée insignifiante de ses semblable. La réalité la heurte de plein fouet. Orhan, belle petite Orhan, la sœur, le reflet presque identique, cette autre partie d'elle même qu'elle a ardemment désiré, ce coup de foudre qui ne s'est jamais produit Elle aurait préféré être détestée, méprisée, mais elle ne fait fasse qu'à l'indifférence de sa propre famille, une brebis égarée, un membre amputé depuis trop longtemps pour que cela ait une quelconque importance. Jusqu'à ce qu'un halo de lumière ne vienne l'arraché à ses ténèbres, les enfants perdus, les rejetons bâtards d'élémentaire qui se refuse de les assumer. La petite Nayeli se retrouve en eux, elle reconnaît l'écho déstructuré des palpitations irrégulière d'un cœur brisé. Elle les connaît puisqu'elle leur ressemble. Ils se créent une famille, un clan, une unité que la chaire et le sang leur avait refusé. Les voilà, ces mômes que personnes n'avait voulu, formant un noyaux indestructible, s'élevant contre le monde immonde qui les avait dégueulé. Elle découvre le bonheur fraternel, illusion d'un rêve devenu réalité, elle en oublie que l'académie ne durera pas toujours et que lorsque se sera terminé, il seront liés à d'autres, trimbalés par delà les nations selon les caprices de leur précieux maître. Elle occulte l'avenir, refusant de renoncer au bonheur, elle repousse l'échéance, se berce d'illusion absurde.

Souffrance exaltée, son cœur crève d'une douleur assourdissante, il bat furieusement à l'intérieur de sa cage thoracique, il cogne, il frappe, exhortant la rage, faute de pouvoir exprimé la détresse qui l'attire dans les méandres de son enfer. Elle a tout perdu, tout, ils sont tous partis, en un instant, en un souffle, prenant des chemins différents sans se soucier nullement de ce qu'il adviendra des autres les espoirs s'envolent, les illusions s’effondrent, alors que la famille qu'elle s'était façonné se disperse, chacun reprenant le cours de leur existence respective. Elle se sent abandonné, rejetée, membre amputée, laissée en pâture à ce maître qu'elle ne connaît que trop peu, un étranger, un inconnu, il porte le poids de toute les frustrations de sa nouvelle moitié. Elle n'essaye même pas de le connaître, se cloître dans tout ce qu'il lui a pris, vol, sans comprendre qu'il n'est pas le responsable de sa détresse, mais c'est plus facile, plus simple. Elle s'incruste, féline, dans les quartiers privés du fils des océans, un sourire cruelle vient fendre ses lèvres alors qu'elle laisse son regard couler sur les lieux avant d'échouer sur la carcasse du bellâtre, vautré dans son bain. Elle se perche à ses côtés, plantes son regard dans le sien alors que sa main vient effleuré l'eau parfumée dans laquelle le triton se prélasse. Qu'est-ce que tu veux? Une voix caverneuse et brutale qui nourrit les étincelles haineuses dans les orbes de la divine créature. Elle n'en attendait pas moins lui. Cruelle enfant, elle ne se rend pas compte qu'elle est celle qui a créé l'animosité entre leur deux être, bien trop occupé à l'affublé de tout les maux que pour se rendre compte qu'il n'était pas un aussi mauvais bougre qu'elle ne voulait bien le croire. Elle ne répond pas, s'enferme dans un mutisme détestable alors que ses doigts se mouvent, créant des vaguelettes à la surface de l'eau. Elle laisse son pouvoir glisser en elle, elle sent la chaleur vibrer dans ses veines, s'échapper de ses dextres, au fur et à mesure que la température des eaux ne grimpent. Elle garde ses orbes ancrées dans celle du mulâtre, se délectant des grimaces qui viennent déformés ses traits. Elle ricane, la petite mêlée, sans jamais cessé son jeu dangereux, malgré la chaleur qui l'envahi, la brûle, rougisse sa carne, effet miroir, ce qui le touche lui l'atteint aussi. Il s'extirpe des eaux à la hâte, il ne prend pas la peine de se couvrir le corps, entraînant la monstrueuse à sa suite pour l'empêcher de nuire à nouveau. T'es complètement malade... Qu'il grogne, se saisissant des poignets la belle, il serre, un peu trop, la malmène, cède à des pulsions exécrables qu'elle est la seule à éveiller en lui. Laisse moi partir. Qu'elle murmure, essayant de se défaire de l'étreinte de chaire qu'il lui impose. Un mouvement brusque, à nouveau, il l'attire à lui, assurant un peu plus la prise qu'il a sur elle. Tu te fous de ma gueule, Nayeli? C'est toi qui est venue me chercher. T'es complètement barge, tu me hais à ce point? Hein? Que tu t'en fous de ce qu'il t'arrive à toi quand tu essayes de m'atteindre? Elle lui crache à la gueule, vulgaire môme, de retour à l'état sauvage tant sa peine bousille l'humanité qu'il lui reste. Elle s'approche, persifle, ses lèvres venant effleurer celle du triton. Je crèverais si ça peut me débarrasser de toi. Un froncement de sourcil, une fissure sur les traits du Visegard alors qu'il toise la ténébreuse, comme si c'était la première fois qu'il la voyait. Il la repousse, sans tendresse ni douceur, laisse sa carcasse s'étaler contre le carrelage alors qu'il se détourne d'elle. Barre-toi, alors, avant qu'on en crève tout les deux.

La môme n'en est plus vraiment une. L'innocense s'est envolé dans le carmin qui s'extripe des cadavres qu'elle laisse dans son sillage. Elle ne pense pas, ne réfléchit pas, la créature mortelle, assoiffée d'amour et de reconnaissance, elle n'a qu'une seule envie, être l'une des leurs, connue et reconnue, un membre à part entière de cette famille sanguinaire qu'elle est venue compléter. Des liens de sang, mais pas le leur, non, ceux de leur victime, des étrangers, des noms abandonnés par des clients désireux d'exécuter leur propre justice. Tout était trop beau, trop parfait, trop pour cette vie qui n'a de cesse de lui arracher les lueurs d'espoirs. Perchée dans les hauteurs, elle 'na pu que contempler les conséquences d'un abandon qui fait volé sa famille de fortune en éclat. La trahison n'en est que plus douloureuse, plus inacceptable. Elle ne voit que le manque, l'absence de cette sœur d'adoption qui s'est évaporé dans la nature, ne laissant derrière elle qu'une famille incomplète, une famille brisée et déstructurée, un équilibre bafoué. Elle soupire l'enfant, alors que l'un de ses aînés la hèle. Elle saute, gracieuse et agile, elle semble voler, retrouvant le silence avec aisance, comme si elle n'était qu'un plume effleurant le sol. Elle s'avance vers les frères que la vie lui a offert. L'aîné vient saisir le menton de la petite dernière, ancrant son regard dans celui de la rouge. Je veux que tu me la retrouves et que tu me la ramènes. Morte ou vive, j'm'en fous, sa place est auprès de nous, auprès de sa famille. Il sait comment lui parler, il sait quel mots feront écho dans le cœur de l'enfant seul. Elle pince les lèvres incertaine, déchirée à l'idée de devoir s'élevée contre celle qui lui avait tout appris. La prise de son frère se resserre contre son menton. J'ai confiance en toi, Nayeli, peu importe le temps que cela prendre, je sais que tu nous la ramènera. Elle ne sait pas comment dire non, elle ne s'imagine pas leur dire non, bien trop craintive à l'idée de les décevoir et de perdre cette famille si précieuse qu'elle s'était construite, faute d'en avoir une à elle. Je ferais ce qu'il faut. Qu'elle murmure, si faiblement que l'on aurait pu entendre la tristesse lui fissurer le cœur. 

Un soupire fend les lèvres de la divine alors que ses orbes embrasent la ville des cendres. Les cris s'élèvent dans l'obscurité du firmament, teintant l'avenir d'incertitude. Les créatures d'Asenteau avaient abdiqués sans opposés la moindre résistance, les paumes levées vers le ciel en signe de capitulation, ils se désolidarisaient des résidents, laissant aux maîtres répondre de leurs actes auprès de ceux qu'ils avaient trop longtemps oppressés. Les circassiens s'étaient détachés des séparations archaïque de l'univers, créant leur propre communauté, leur propre cocon où les affres du monde ne résultaient pas du sang qui palpitait dans leur veine. Désinvestit du poison qui pourrissait le cœur d'Aksana, les enfants du voyages avaient espérer pouvoir garder leur ancrage en Launondie. Vous devez partir !!! Éclat de voix qui retentit par delà le voile du chapiteau. L'imperturbable laisse son regard glissé jusqu'à l'infâme venu les chassés de la capitale, mais ses les orbes d'un ami qu'elle rencontre. Une impulsion de son pied contre le piquet contre lequel elle est adossé, elle hausse les épaules, désinvoltes. On s'en fiche de ce que vous voulez faire de la ville. Un rire qui s'extirpe de ses lèvre, dépourvu de saveur, il secoue la frimousse à la négative. C'est pas aussi simple, beauté. Il ne peut pas prendre le risque. Vous vous barrez ou vous finissez comme les autres... L'ordre à peine dissimulé, aucun choix, aucune possibilité, il n'y a que cette porte de sortie, offerte, presque généreusement. L'air se fait plus lourd, la divine croise ses bras contre sa poitrine, hissant un mur entre lui et elle, entre les circassiens et l'armée du monstrueux Pollux. Bien. Combien de temps avons-nous? Les intonation son froide, elle résonne curieusement, réminiscence d'un temps où ils s'étaient opposés l'un à l'autre. Le plus tôt sera le mieux. Hochement de caboche pour signifier qu'elle a compris. L'acrobate fait quelques pas à reculons avant de tourner les talons aux soldats d'une armée désorganisée. Elle était sur le point de franchir le seuil du chapiteau lorsqu'elle s'immobilise, tourne légèrement le visage vers lui, sans pour autant parvenir à croiser son regard. Je sais qu'elle est ici. Dis lui que je veux la voir avant de partir, où je les mettrais sur sa piste. Elle exige, à son tour, il faut dire qu'elle n'a jamais été dupe, la jolie môme, elle s'est laissée endormir, parce que la situation lui convenait, parce qu'elle avait tourner en ses camarades une raison suffisante pour ne pas sortir les armes. La fille écarlate s'éloigne à nouveau, sans prendre la peine d'attendre une réponse, elle sait que son message arrivera rapidement à destination.