on referait le monde avec des et si. on tournerait les situations les plus délicates en moment de perfection. l'incertitude deviendrait limpide. la facilité rongerait la laisse des obstacles se dressant sur la route. chaque barrage serait minime. avec des et si, le monde semblerait moins cruel. moins dangereux. avec des et si, atara vivrait dans un monde où ses sentiments seraient réels. où sa vie ne serait pas étalonnée dans le sang et le chaos. destruction massive de son être. dans ce monde là, atara avouerait la vérité. atara, elle laisserait ses émotions la noyer. dans ce monde là. atara aurait déjà dit à merlin à quel point elle brûle pour lui.
la caresse de l'échine. bordure de satin au creux des lèvres. sa main saisit la sienne. moment d'accalmie après la tempête. souffle courbant la vague. un dernier regard. un ultime baiser. dernier au revoir. dernier adieu. il s'influe dans son esprit. guidant ses pas égarés. intimiste dans ce qu'elle ressent. il voit tout merlin. il comprend mieux. et atara divague. submergée par le flot de sensations intérieures. il joue avec son esprit. comme si elle en avait l'impression. « what i've you done to me ? » elle laisse son ton sec s'évincer de ses lèvres. étincelles quand elle n'arrive pas à percevoir la désillusion dans laquelle elle est. « i've read in you, i know what you're feeling, i know what you've been through. » il tente de la calmer. réduire à néant les flammes de l'enfer prêtes à éclater. il la regarde, avec ce regard tendre des débuts. le même qu'il a toujours posé sur elle. mais atara n'aime pas. qu'on joue avec son cerveau. qu'on glisse des pensées qui ne sont pas les siennes. « why are you doing this ? » elle veut des réponses. elle veut qu'il lui réponde. à quoi joue-t-il ? pourquoi embrouiller son esprit de la sorte. « stop pushing me away, atara. i can help you with your past ! let me erased it from your memory. let me put some good stuff instead. » mais elle veut pas, atara. elle lui en veut. terriblement. elle regrette le jour où il est rentré dans sa vie. bouleversant son existence. la haine se décuple. envahie par ses émotions. atara le souffle court. atara craignant pour sa propre vie. mais elle désespérerait s'il venait à partir. disparaitre. elle ne le supporterait pas. comment pourrait-elle ? vivre sans lui ? ce n'était même pas imaginable. pourtant, elle fait tout pour qu'il parte. elle fait tout pour qu'il voit son vrai visage. pour qu'il la déteste à son tour. atara et l'amour, c'est pas pour elle. les chaines, elle n'en veut pas. alors comme toujours, elle joue. elle ment. elle préfère blesser qu'avouer. elle préfère le faire fuir que lui demander de rester. « i hate you. so much. i hate who you are. what you are. » elle crache tout son venin, atara. elle lui jette sa haine au visage. parce qu'elle veut pas assumer cet amour tremblant. cette électricité courant le long de son palpitant. son coeur se serrant à chaque regard de trop. elle veut pas se l'avouer atara. qu'elle crève d'amour pour merlin. qu'il est son unique échappatoire. qu'il est celui pour qui elle pourrait mourir. l'épée sous la gorge. elle laisserait le couperet tomber s'il le fallait. « i know. and what can i do against this ? nothing, because you won't change your mind ! » son soupir est profond, long. atara ne laisse rien paraitre. elle veut pas qu'il ai la possibilité de lire à travers elle. « i could say i love you, atara. if you ask me what i feel for you, i could say it. but, you hate me. » elle reste impassible. même si à l'intérieur, son coeur implose. son être tout entier vire en feu d'artifice. flammes imbues de ce sentiment nouveau. frais. elle ne sait quoi répondre. peut-être par peur. peut-être par désarroi. elle voudrait tant, atara, pour une fois, ouvrir son coeur. lâcher tout ce qu'il retient prisonnier. mais elle sait pas comment faire. on ne lui a jamais appris à gérer ce genre de ressenti. elle laisse un sourire sincère glisser sur ses lèvres. une première. « i hate what you make me feels when you're away from me. i hate the fact that i can't be detach. i hate the smell of you. i hate my heart beating faster when you're close to me. i hate all of the things you are. » elle avoue. vaincue. elle causera sa propre perte si merlin ne la descend pas avant. il s'avance vers elle. sa main touchant la joue de la belle. « stop saying stuff like this. il s'approche davantage. prêt à se brûler. prêt à se damner avec elle. et atara, elle tente de reculer. de s'éloigner. mais elle est figée. bloquée. envahie par toute cette passion ardente. because i could kiss you right now and i don't care if you try to burn me. » il brise la distance. les quelques centimètres qui les tiennent à part. scellant leurs lèvres dans une étreinte charnelle. dernière brûlure sur la peau. damnation dans l'embrasement des flammes.

atara et merlin. merlin et atara. c'est violent. puissant. agaçant. cinglant. la jeune femme le hait de toutes ses forces, de toute son âme. elle a toujours fermé son coeur à double tour. délaissé tous ses sentiments. s'enfermant dans un mutisme extraordinaire. devenant une machine à tuer avant tout. créant un bouclier l'obligeant à dire non à toutes émotions. la tristesse, la colère, la joie, l'amour. tout ça, elle connait pas atara. elle l'a jamais expérimenté. et quand elle l'approchait d'un peu trop près, elle fuyait. par peur de voir son âme se briser à nouveau. elle a laissé son coeur devenir aussi froid que la glace, aussi dur que la pierre. elle s'est forgé un caractère où elle n'a aucune place pour la faiblesse. l'once d'humanité restante, étant accrochée à son prénom. souvenir tendre et douloureux de ses défunts parents.
atara quand elle a vu merlin pour la première fois, elle l'a tout de suite mis à l'écart. l'éloignant d'elle, de ce qu'elle représente. de cette tueuse sans remords qu'elle est. atara, elle est pas tendre, pas attentionnée. elle a connu son premier cadavre à neuf ans. et depuis, elle n'a cessé de les enchainer. de créer de nouvelles armes afin d'assouvir la soif de sang ancrée en elle. merlin, lui, il s'est pointé dans sa vie comme si de rien n'était. comme un ouragan dévastateur et irréparable. ils ne se sont quasiment pas côtoyés durant leur sept années d'études à l'académie. malgré les cours communs. malgré les regards du jeune homme sur la demoiselle. atara est toujours restée de son côté, préférant sa solitude habituelle à la compagnie des uns ou des autres. elle s'est jamais vraiment mêlée à la foule. trahissant ses propres sentiments, succombant à la bataille interne qui se livrait en elle. merlin, il a pu voir tout ça. pénétrant l'esprit de la khodja sans jamais lui faire savoir. il a vu des bribes du passé. des morceaux martelés du présent. il a compris certaines choses sans tout percevoir. et sans le savoir, il s'est pris d'affection pour elle. il a développé une fascination hors norme pour cette orpheline.
et lorsque la cérémonie de fin d'études à eu lieu. la connexion s'est faite, l'impératrice les a désigné tous les deux comme une paire. merlin a compris pourquoi durant ses sept longues années, il n'avait cessé de l'observer, de l'étudier, d'apprendre à la connaitre. toujours de loin.
atara, quand elle l'a vu devenir son mêlé. quand la cérémonie les a lié à jamais. elle l'a mal vécu. elle a eu envie de courir loin. de fuir, comme elle sait si bien le faire. parce que se retrouver attacher à la vie de quelqu'un, elle le supportait pas. elle refusait d'être toujours cette âme sanguinaire avec un autre lui servant de bouclier. mais aussi de faiblesse. merlin, c'était le poids lourd. celui en trop. elle ne pouvait jouer avec sa vie et sa mort, pour celle d'un autre. ils ont dormi durant les deux jours. exténués par la création de ce nouveau lien. et quand atara s'est finalement réveillée, elle a tenté de désunir cette union. jouant avec son feu fatal, elle a percé sa propre âme. infligeant à son corps une douleur inéluctable. cicatrice flamboyante dans sa nuque. merlin a subit une douleur infâme dans son être tout entier. une punition qu'il n'a pas mérité pour les déboires de la belle. alors elle a fini par accepter. qu'ils soient liés. ensembles.
atara, c'est envers merlin que toute sa frustration, sa haine et son amertume se sont tournés. elle a répercuté tous les sentiments qu'elle pouvait ressentir sur son adiutor. elle l'a maltraité, persécuté, envoyé paître. elle a tout fait pour qu'il décide de partir de son plein grès. qu'il accepte cette repentance pour qu'elle puisse enfin avoir la paix. mais il ne l'a jamais fait. merlin lui a toujours fait comprendre, que jamais il ne l'abandonnerait. quoi qu'il lui en coûte. quitte à subir à son tour une cicatrice sur son corps déjà abîmé. ils ont grandi dans ce dédain constant. atara le fuyant dès que son regard croisait le sien. merlin tentant de faire sa place dans la vie de la lionne. et il n'en fut rien. merlin n'a jamais réussi à la percer à jour. malgré son don, malgré sa capacité à manipuler les esprits. il n'a jamais voulu le faire sur atara, par peur de la faire souffrir. par peur de souffrir à son tour. il n'a jamais vraiment su si c'était de l'amour. si les sentiments étaient bien réels. il s'est laissé bercé par cette sensation d'apaisement qu'atara lui apportait. quand cette dernière semblait vouloir en finir une bonne fois pour toute. atara est tombée plus d'une fois dans son propre piège. à trop vouloir faire sa princesse des glaces, merlin s'est créé une place qui lui est propre dans le coeur de la khodja. le réchauffant quelque peu. mais elle n'a jamais rien dit, jamais rien laisser paraitre. parce que ce ne serait pas juste. pas normal.
puis le virus est arrivé, tombant sur tous les maitres et tous les mêlés. atara étant touchée la première, il est resté à ses côtés. l'amenant jusqu'à sa chambre, la glissant dans ses draps de satin. avant de sombrer à son tour dans le noir. à son réveil, la belle était toujours endormie. il l'a vu vivre les plus sombres cauchemars. il a essayé d'entrer dans ses pensées pour tout apaiser, tout calmer. mais la maitrise de son don n'étant pas correctement revenu, les choses ont dérapé. il a enclenché un démon, réveillant atara dans un brasier sanglant. il s'y est brûlé sauvagement, longuement. réalisant alors la portée de la chose. ils n'étaient plus reliés, ils n'étaient plus attachés l'un à l'autre. et merlin voyant les dégâts, se rendant compte qu'il ne maitrisait plus la situation. a préféré partir. prenant ses distances avec atara. quand cette dernière s'est réveillée. elle était perdue, déboussolée. merlin était un de ses repères, un pilier sans qu'elle ne lui ai jamais dit. elle l'a cherché partout en vain. ne trouvant ni de mots, ni quoi que ce soit lui appartenant. elle s'est effondrée, atara. emprise à de la peine pour la première fois. mêlée à la mélancolie, la colère et la peur se sont engouffrées en son intérieur. pourtant, merlin est toujours là. quelque part. veillant sur elle, comme s'ils étaient toujours connectés l'un à l'autre. cependant, il préfère être pleinement maitre de lui-même avant de retrouver celle qui fait chavirer ses pensées.

cérémonie définitive. après sept années, elle voit enfin le bout. la porte de sortie. son échappatoire. atara se réjouit de partir d'ici. endroit où les désillusions ont été grandes. déboires infâmes où son âme s'est damnée. atara prête à quitter le nid. sept ans, c'est long. c'est difficile. sept ans c'est là où elle n'a su trouver sa place. solitaire d'un profond désir. quiétude dans sa peine intacte. mais partir veut aussi dire se lier avec un autre. sang mêlé. dérision qui porte préjudice. s'attacher pour ne plus jamais être libre. enrouler à l'être d'un autre. dépendre de cet être dans chaque instant de vie. c'est la dernière étape. la plus redoutable. la plus traitre. atara veut pas se retrouver avec des chaines. elle veut pouvoir voler en toute sincérité. début tendu. chaque mêlé s'avance pas à pas. chacun subit le sort qui lui a toujours été destiné. l'impératrice crée les paires, celles qui sont faites l'une pour l'autre. puis vient le tour d'un homme. cheveux en bataille, regard perçant et séducteur. il attise le regard d'atara. convoitise des pêchés. elle le fixe un temps avant de baiser le regard. il n'en reste plus beaucoup. la porte s'ouvre plus grande. c'est maintenant ou jamais. mais elle ne peut fuir. plus jamais. le sort s'achève. c'est sur elle que ça tombe. merlin et atara. atara et merlin. liés dans cette folle danse profane. elle pense à une blague. une animosité incertaine. elle contrôle le feu. il contrôle les esprits. orange couleur intense de la flamme qui jaillit. ils étaient fait pour être connectés. mais atara ne veut pas. premier sentiment de peur arrachant le creux de ses entrailles. et le sommeil des deux jours n'a rien arrangé. elle s'est complainte dans sa tirade. tiraillée entre cette peur et la colère grimpante. montante comme une liane. s'enroulant autour de son corps. de son âme. de son être. et au réveil, la descente aux enfers s'est faite. lentement. surement. dans le regard assassin d'atara.

« i knew you could cause me some trouble. » elle rit amèrement. froidement. c'est le cynisme qui s'échappe de sa bouche. ses paroles sont frêles, droites. elle le regarde comme elle sait si bien le faire. avec ce dédain sur son visage. dans ses yeux, la glace embrase son âme. « so now, i've got to deal with you. really ? maybe that's a joke. i'm sure they trapped me with you being my adiutor. » elle est pas stupide, atara. elle se laissera pas berner de la sorte. merlin, il a beau être doué dans ce qu'il fait, malgré les aptitudes laissant parfois à désirer. il a beau contrôler le danger. atara, elle s'en moque. visionnaire dans son état, elle préfère être seule qu'accrochée aux phalanges d'un autre. « i won't be associate with you. never, you hear me. NEVER ! » ses mots sont tranchants, cinglants. elle veut pas qu'il pense que c'est gagné. que ça sera facile. parce que ça ne sera jamais le cas. elle lui marchera sur les pieds. elle le trainera dans la boue s'il le faut. elle le détruira à petit feu jusqu'à ce qu'il décide de s'en aller de son plein grès. « try me if you can. we're bonded. our future is together. no matter what you decided. i won't leave you. » atara soupire il est tenace le petit. têtu dans sa volée. perspicace sur le lien qui les uni. il tient à elle plus que de raison. même s'ils se connaissent à peine. pourtant, khodja c'est un nom qui résonne dans les oreilles. comme une mélodie. tempo frappait par le métronome de la vie. « well, if you're going to follow me everywhere, you should know something about me. » elle le nargue. elle est prête à lui faire mordre la poussière. « i bite, really hard and really strong. » il sourit, le regard attendri sur la lionne rebelle. il ne l'aura pas, elle s'en fait le serment. ses sentiments sont verrouillés à double tour. ils n'existent plus. elle est devenue insensible atara. qu'importe le charme, qu'importe les mots. elle veut rien savoir. rien entendre. alors merlin laisse faire. il capitule pas pour autant, il lui fait juste croire que pour cette fois elle gagne.
__________
la lumière éclaire la pièce. nuit solitaire dans la grande demeure familiale. atara et sa soif aiguisée. atara et son envie de se défaire des tourbillons de cette vie. entichée à l'ultimatum. ravagée dans sa tête. dans ses pensées qui vacillent sur le fil. elle joue avec les flammes atara. celles qu'elle allume sur le bout de ses doigts. feu brillant. scintillant. étincelant. elle voudrait pouvoir s'en défaire. de tout ça. disparaitre comme un ange. virée dans le ciel et ne pas revenir. lutte acharnée qu'elle mène depuis son retour à la maison. lutte qu'elle tente d'abattre sur elle-même. parce que y a merlin. parce qu'il voit tout. entend tout. sait tout. merlin l'ombre qui suit ses traces. merlin l'ancrage indélébile. pourtant à la merci d'atara. diamant de ses nuits noires. il apporte de la lumière. quand dans sa tête il vogue. pour transformer les cauchemars de sang et de guerre en rêves doux. souvenirs tremblants du visage de ses parents. mais ce soir, l'appel de l'étendard rouge est plus fort que le reste. atara, elle a demandé à merlin de la laisser. de partir. loin. qu'importe son emplacement dans le palais. qu'importe ce qu'il désirait faire. elle voulait être seule. en harmonie avec ses pensées automates. délires glacials de son amour pour la mort. elle connait l'empêchement. ce qui l'attache à ne pas recommencer sa folie. merlin. il est le seul à la bloquer. parce que si elle meurt. il meurt. alors elle a cherché. cette fichue solution. ce moyen d'effacer le lien. l'adiutor. elle a réfléchi à tous les obstacles. à chaque parcelle de cette relation unique. elle rallume l'étincelle. elle enflamme tout son être. elle brûle si fort. elle ne sait pas si merlin le ressent. elle ne sait pas si c'est juste elle. la sensation est douce, chaude. fascinante. elle essaye de se faire mal. de se procurer cet infime espoir. elle veut briser le lien. celui de l'adiutor. celui qu'elle a construit avec merlin. elle brûle si fort. qu'elle fini par y laisser ses ailes. douleur intense dans la nuque. assommante au point où l'électricité cours dans son corps. et la marque s'installe. d'abord fine avant de prendre l'ampleur de la punition. cicatrice glorifiante de cet acte de rébellion. un cri s'extirpe. la douleur l'assaille de toute part. son être lâche prise. ses jambes défaillent et elle s'écroule au sol. tombant à genoux. les larmes scindant son visage. poupée de porcelaine. et sans le voir. sans y prêter attention. merlin est là. sur le seuil de la porte. ressentant la même douleur. vivant le même impact. seule la cicatrice naissante au creux de la nuque d'atara n'apparait pas sur celle du garçon. « what have you done ? » il pénètre la pièce. se dirigeant droit vers la maitresse de la chambre. il jette un regard sombre à atara. jamais elle n'a ressenti telle douleur. « your stupid freedom desire. you really think that it could have worked ? » il lui fait face. plongeant son regard de celui de la khodja. atara reste immobile. déboussolée. complètement étourdie par son acte immuable. « look to what you've done ! look at your scar ! look at the pain you've put in me. we're tied together in this deep shit. if you fall, i fall. and if i fall, you fall too. » le son de sa voix est fébrile, violente. merlin n'a jamais haussé le ton de la sorte. il n'a jamais cherché à se mettre au dessus. après tout, il a toujours été là pour la protéger. atara ne dit rien. elle le laisse faire. elle le laisse déverser toute sa haine, toute sa rage. elle sait qu'elle le mérite. qu'elle l'a profondément cherché. c'est qu'elle voulait atteindre. l'objectif de tout faire exploser. « stop being like this ! you can talk to me, you can look at me in the eyes and say you don't want that. well guess what, i don't want it too... but we don't have the choice atara ! we can't be apart ! when are you going to open your fucking eyes and see what they've done to us. » la colère s'embrouille, s'enflamme. merlin n'est plus lui-même. épuisé. énervé. son don faisant vrombir son être tout entier. atara observe. prend note. et elle attend le meilleur moment. elle se relève. elle lui fait face. fière et intraitable. elle le dévisage. elle joue avec le feu au bout de ses doigts. sourire narquois sur les lèvres. « i could say i'm sorry, but i'm not. i won't be. » elle lui tourne autour. jouant avec ses nerfs. titillant ce don qu'elle veut voir imploser. juste pour elle. juste devant ses yeux. parce qu'elle sait que la manipulation des esprits n'est pas simple. et tout comme elle ne maitrise très peu son élément. elle sait que merlin n'aura pas le contrôle sur elle. « i never asked for having someone bonded to myself. i never asked for a puppy following me everywhere i go. i can defend myself. i know how to fight. how to kill. » elle laisse une longueur sur ses derniers mots. claquant sa langue contre son palais. « i've murdered people. you still think you can protect me ? you should protect yourself from me. » elle laisse ses mains glisser le long des bras de merlin. c'est sa manière à elle de voir jusqu'où il peut tenir. jusqu'où il est prêt à aller juste pour ses beaux yeux. ou par devoir envers atara. « what are you going to do if i try to kill you huh ? oh yeah, right. » elle laisse un temps. cynique au plus haut point. « i can't because if i kill you, i kill me either ! » elle referme son emprise. dernière manigance. ultime souffle au creux de son oreille. amertume sur la langue. et elle lui échappe, à nouveau. quittant la pièce. le laissant là, seul. avec cette désinvolture qui est sienne.
__________
son regard balaye la pièce. son âme percute d'un seul coup. le virus les a tous affecté. ils ont tous dormis. ils ont tous vécu cet effondrement soudain. si brut. frôlant l'asphalte granite. ses yeux cherchent en vain. la réponse aux questions. le besoin que son être ressent. elle voudrait le combler. elle voudrait pouvoir comprendre. mais tout n'est que flou. elle circule dans la pièce entière. elle tente de faire l'impasse sur tout ce qui se mélange en elle. mais la réalité la frappe. vérité glaciale. il est parti. disparu. envolé. son coeur se mêle aux battements dans ses tempes. le sang dans les veines agité. elle percute la porte. sortant en trombe de sa chambre. trouvant le premier garde et se jetant sur lui sans scrupule. « where is he ? » sa voix est sèche. directe. elle laisse son regard d'acier se poser sur l'homme qui se tient droit devant elle. elle ne répètera pas une seconde fois la question. son agacement se lit dans ses yeux. son visage est fermé, crispé. elle ne sait pas si c'est la colère et l'inquiétude qui la traverse. c'est le genre de sentiments qu'elle n'a pas l'habitude de ressentir. « WHERE IS HE ? » son coeur s'affole. colère montante dans son être décousu. la flamme grimpe. s'active dans le corps d'atara. folie passagère destructrice. envolée sauvage de cette vie miséricordieuse. le feu s'étale. s'embrase. les yeux de la demoiselle vire de couleur. rouge sang qui s'immisce jusqu'à la pointe. lame tranchante de la khodja. pupille de feu. « why don't you answer me ? » l'homme reste de marbre. face à l'affolement de la jeune femme. face à son désarroi. dépit pris au dépourvu. « WHY ? » elle ne décolère pas. rien ne retombe. elle ne cesse de bouillonner. et l'homme un regard implacable ne tremble. « i need to know where is merlin ! » son ton s'abat. violence qu'elle se fait. sarcasme qui afflue. elle qui le déteste tant. elle qui a tout fait pour s'en débarrasser. maintenant, elle le cherche. partout dans la demeure familiale. partout où elle n'est pas passée déjà quatre fois. introuvable. poussière effacée par le grain de vent. chaleur étouffante qui l'empêche de respirer. « where is he. » la question tourne en boucle. sans répondant. cercle accroché à son esprit. « where are you. » c'est une complainte. murmure soupirée d'entre ses lèvres. douleur incombante dans son âme, dans son coeur. elle ressent le vide. ce vide si gigantesque qu'elle avait eu l'impression de combler. que les tueries avaient su apaiser. elle se retrouve à nouveau seule. délaissée. abandonnée. son triste sort ne pouvant s'en plaindre qu'à elle-même. si elle savait, atara. que merlin, il est resté. que merlin, à ses côtés, il a lutté. il a tout fait pour apaiser ses cauchemars. dans son sommeil agité, il voyait qu'atara souffrait. il a essayé, de pénétrer dans sa tête. changer ses pensées, les transformer en quelque chose de calme. mais il a échoué. engrangeant la furie nocturne. déclenchant un brasier mortel sur lui. percutant ses propres pensées. il a pris peur, merlin. de la faire souffrir, elle. de tout gâcher. alors il est parti. préférant prendre ses distances. meilleur choix qu'il pouvait faire selon lui. après tout, ils n'étaient plus reliés.