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hearts like flowers (eluane)

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earth nation
Ariane Griffith
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‹ MESSAGES : 964
‹ AVATAR : jenna louise coleman.
‹ CRÉDITS : tearsflight@avatar + gif.
‹ AGE : trente-quatre roses.
‹ STATUT : à la fois fiancée à Elua Weathdrop - né d'un arrangement entre deux familles - et éprit d'un homme qu'elle aime d'un amour pure et sincère.
‹ SANG : reniée par sa propre famille, son sang reflète l'argent.
‹ POUVOIR : maître de la terre, son pouvoir a été altéré, elle maîtrise dorénavant le sable.
‹ METIER : héritière légitime du trône.
‹ ALLEGEANCE : à elle-même, ariane ne fait confiance à personne.
‹ ADIUTOR : seraya, sa plus belle moitié.
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MessageSujet: hearts like flowers (eluane) hearts like flowers (eluane) EmptyLun 11 Juin 2018 - 21:31


Le crépuscule tombe sur Biogheriha, irisant les nuages gris d'une couleur rose pâle. Puis la nuit se répand à son tour, plongeant les alentours dans une obscurité palpable. L'atmosphère est lourde, comme si un orage allait éclater, ce qu'Ariane soupçonne en observant le ciel à travers la fenêtre de sa chambre. Elle laisse doucement le rideau de tulle blanc entre ses doigts et il retombe mollement devant  la vitre.
Ariane ne parvient pas à dormir. La dernière image qu'elle a d'Elua ne quitte pas ses pensées. Elle revoit ses yeux noirs et le regard chargé de colère qu'il lui a lancé avant de disparaître. La Griffith ressent une culpabilité infinie s'insinue en elle à chaque seconde.
Ariane secoue la tête dans une énième tentative de chasser ces idées. Elle ne doit pas penser à cela. Puis il est trop tard désormais pour pouvoir y changer la moindre chose. Il faut aller de l'avant, ce qu'elle tente désespérément de faire depuis des mois.
Redressant les épaules, elle quitte la fenêtre et se dirige dans son lit pour s'y allonger de nouveau. Poussant un soupir, elle tire la couverture sur elle et tente de s'y pelotonner. Les nuages masquent les rayons de lune et la pièce est plongée dans le noir quasi-total. Elle ferme les yeux et essaie tant bien que mal de se détendre.
C'est alors qu'elle observe l'heure et se demande si Elua dort. Elle serre son gilet contre elle et sort à son tour dans le couloir, sans faire le moindre bruit. Elle se dirige à pas lents vers la porte de la chambre d'Elua. Elle n'ose pas frapper de peur qu'on l'entende dans le silence de la nuit. Elle pose délicatement la main sur la poignée puis... Non. Elle se retient.
Elle finit par toquer timidement à la porte, les mains tremblantes. Une fois, deux fois, trois fois. C'est leur signal à eux. Ariane attend, le nez levé, frissonnant dans l'air humide de la nuit. Ils ont toujours convenu qu'elle attendrait cinq minutes et que si la porte ne s'ouvrait pas durant ce laps de temps, cela voudrait dire qu'Elua était soit absent ou en train de dormir. Elle compte les secondes et espère voir la porte s'ouvrir. Ariane se mort la lèvre en constatant que le temps est presque écoulé et qu'il y a des chances qu'il dorme profondément.
- Allez, Elua, s'il te plait, marmonne soudainement Ariane dans l'obscurité.
Et puis, sur un coup de tête, elle poussa la porte et pénètre à l'intérieur de la pièce.
- Elua ? murmure-t-elle en refermant la porte derrière elle.
Elle constate qu'il est allongé sur son lit, tenant un livre entre ses mains, orienté vers la lueur d'une petite bougie qui éclaire légèrement la pièce.
- Je n'arrive pas à dormir, dit-elle, d'une petite voix, pour expliquer sa venue.
Inspire, expire, Ariane. Pense à quelque chose de cool, de relaxant. Elle paraît si jeune, si fragile en compagnie d'Elua. Son regard est à la fois froid et douloureux. Elle sait qu'elle prend un risque en agissant de la sorte.
- Qu'est-ce que tu lis ? s'intéresse-t-elle en s'approchant légèrement. Elle tente une nouvelle approche. Elle reste plantée là, debout, immobile, devant le lit d'un air embarrassée.
- Enfin, j-je … euh … tente-t-elle d'affirmer, une nouvelle fois d'une voix tremblante qu'elle tente vainement de maitriser.
- Tu m'as semblé distant tout à l'heure. Je me trompe ? Le silence qui règne dans la chambre est impressionnant. Ariane ne sait plus quoi faire et lui tourne brusquement le dos pour masquer son profond malaise. Elle a l'impression que le vide qui s'étale devant elle n'est qu'un petit rien comparé à celui qui prend possession de son esprit.
Elle se mord à nouveau les lèvres, prête à encaisser. Elle attend une quelconque réaction de la part de son ami, qui tarde. De longues secondes s'écoulent et l'angoisse d'Ariane ne fait que d'accroître. Est-il conscient de cet état en fait ?


-
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Tamlin Oshun
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‹ AGE : (vingt-deux ans) gamin blond à l'innocence dérobée voilà bien des années.
‹ STATUT : (fiancé à jemma osanos) l'alliance castratrice cerclant l'annulaire. un engagement qu'il honorera. il prendra son nom et l'engrossera, conformément à ce qu'on attend de lui.
‹ SANG : (bleu) l'azur des rois.
‹ POUVOIR : (feu, éclairs) l'arme naturelle quoique déformée, maniée avec dextérité.
‹ METIER : (officie en tant que soldat dans l'armée de flamaerin)
‹ ALLEGEANCE : (à la couronne embrasée tant qu'elle demeure perchée sur la tête d'un oshun)
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MessageSujet: Re: hearts like flowers (eluane) hearts like flowers (eluane) EmptyMar 12 Juin 2018 - 15:30



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w: @ariane griffith

Elua s'était retiré tôt ce soir là. A la suite du discours d'Ariane, il était parti retrouver son père et avait passé des heures à l'écouter en sentant surgir un monumental mal de crâne. La colère de son père faisait écho à la sienne, sentiment éreintant qui peinait considérablement à se diluer. En écoutant son père élaborer des plans pour contre-carrer le drame que constituait la récente prise de parole d'Ariane, Elua s'était brusquement senti épuisé, vidé de toute énergie. Il n'avait pas pu fausser compagnie à son patriarche. Il avait revêtu le costume trop étroit de l'héritier noble et obéissant et était resté aux côtés de Balian, jusqu'au moment où ce dernier avait enfin consenti à le congédier. Elua ne se l'était pas fait dire deux fois et s'était levé, prêt à regagner une solitude qui lui faisait désormais bien envie. Son père néanmoins retenu d'une voix douce mais ferme, juste avant que sa main ne se referme sur la poignée de la porte. Il lui avait intimé de s'aplatir devant Ariane pour regagner sa pleine confiance. Elua avait approuvé dans un automatisme avant de prendre enfin congés.
Son père s'attendait à ce qu'il rejoigne Ariane pour arranger avec doigté cette situation peu enviable et si Elua savait que son père n'avait pas tort et qu'il allait effectivement devoir tirer un trait provisoire sur sa fierté, il n'avait néanmoins pas pu se résoudre à trouver sa fiancée immédiatement. Il sentait encore la colère gronder en lui et estimait largement préférable qu'il s'isole pour la soirée. Ariane n'allait partir nulle part et il était préférable qu'il se calme un peu avant de se confronter à elle.
Elua s'était donc isolé, glanant un peu de nourriture dans les cuisines avant de rejoindre ses appartements. Il avait choisit de faire l'impasse sur le repas familial et n'avait plus quitté sa chambre depuis qu'il y avait mis les pieds des heures plus tôt.
Il avait éprouvé un certain soulagement à regagner un peu d'intimité. Ses appartements constituaient le seul endroit dans toute la citadelle où il était à même de se sentir vraiment seul. S'il adorait sa famille, ou du moins ce qu'il en restait encore, il éprouvait fréquemment le besoin viscéral de se couper de tout et de tout le monde et ce particulièrement lorsqu'il avait essuyé des contrariétés dans la journée.
Bien qu'exténué par le déluge d'émotions qui continuait à le ravager de l'intérieur, Elua ne se mis pas au lit après s'être douché et avoir revêtu des vêtements de nuits constitués de soie sauvage. Il se connaissait suffisamment bien pour savoir qu'il allait être incapable de trouver le sommeil avant plusieurs heures. Il s'allongea malgré tout sur son matelas et embrassa brièvement sa vaste chambre à coucher du regard. Il se dégageait de l'endroit méticuleusement rangé un caractère presque impersonnel. La pièce élégante et bien proportionnée était élégamment avancée avec de gros meubles en bois foncés structurant efficacement l'espace. Aucun vêtement ne traînait sur le sol en pierres crème et seuls certains détails, comme la pile de romans disposée en équilibre sur la table de nuit trahissaient vaguement le caractère occupé de la pièce. Elua attrapa l'un des ouvrages accessibles à portée de main et s'installa plus confortablement, son édredon jeté en travers de ses longues jambes. Il entama sa lecture, espérant y trouver la paix. Comme bon nombre des livres de la pièce, celui sur lequel Elua avait jeté son dévolu traitait de la religion des sept. Bien qu'il ait déjà parcouru l'ouvrage par le passé, il se plongea abruptement dans sa lecture, trouvant refuge dans ses croyances.
Il commençait à sentir doucement le sommeil le happer lorsque des petits coups retentirent contre sa porte.Un coup. Puis deux. Puis trois. Le corps d'Elua se tendit alors que l'identité de la personne venue le déranger se voyait révélée. Ariane. C'était là le code qu'ils avaient définis ensemble. Il lui fallait désormais attendre cinq minutes. S'il ne répondait pas dans ce laps de temps, elle devait partir du principe q'uil était absent ou assoupi. Eua ne bougea pas d'un pouce, il s'immobilisa, son regard foncé fixé sur le battant de la porte. Il n'avait aucune intention d'aller ouvrir. Il attendit péniblement que les minutes s'égrènent, son livre posé sur son torse. Le délai de réponse était presque terminé lorsque la poignée se mit à tourner. Elua étouffa un juron et repris son livre, faisant mine d'être absorbé dans sa lecture alors qu'Ariane entrait timidement dans la pièce.  « Elua ? » Qui d'autre ? Elua ravala ce commentaire acerbe, préférant se murer dans le silence, tenant son livre de sorte qu'il dissimulait encore tant bien que mal son visage. Il évita méticuleusement de risquer un regard en direction d'Ariane alors qu'il la devinait en train de progresser dans la pièce. Son malaise était palpable et Elua n'était guère d'humeur à le dissiper.   « Je n'arrive pas à dormir » voilà qui ne l'étonnait guère. Elle n'était définitivement pas la seule dans ce cas et alors qu'Elua commençait à se détendre de son côté, l'interruption d'Ariane venait de tout foutre en l'air. Avec un soupire discret mais tout de même perceptible, il reposa son livre et darda son regard foncé sur le petit visage d'Ariane. L'assurance dont elle avait fait preuve plus tôt dans la journée semblait totalement oubliée. Elle semblait minuscule et craintive désormais, faiblement éclairée par la flamme miroitante de la bougie allumée une poignée d'heures plus tôt. Elle avait presque l'air d'avoir peur de lui. Ce qui était absurde. Elle n'avait rien à craindre de lui. Il aurait été bien incapable de s'en prendre physiquement à elle. Il ne mangerait jamais de ce pain là.  « Qu'est-ce que tu lis ? » Comme elle était gauche, ainsi plantée au pied de son lit. Pour toute réponse, Elua lui tendit d'un geste vaguement las le roman, lui présentant sa couverture. Il craignait un peu de desserrer les lèvres de peur des mots qu'il pourrait bien prononcer. Son père lui avait vivement ordonné de courber l'échine et il n'avait guère le cœur à ramper ainsi à ses pieds.  « Enfin, j-je ... euh ... » Loin de chercher à la mettre à l'aise, Elua se contenta de la jauger du regard en silence, un sourcil arqué comme pour l'inviter à poursuivre alors même qu'il souhaitait juste la voir quitter la pièce.  « Tu m'as semblé distant tout à l'heure. Je me trompe ? » Distant. Un bien faible mot pour qualifier son attitude à son égard. Après avoir brièvement croisé son regard à la fin du discours, il l'avait purement et simplement ignorée. Ariane fit volte face, visiblement incapable de lui faire face plus longtemps. Quelques minutes s'écoulèrent encore avant qu'Elua ne daigne enfin produire un son. « J'avais besoin de temps pour digérer ce qu'il s'est passé aujourd'hui. » Du temps pour décolérer. Du temps à présent dérobé.  « C'est toujours le cas, à vrai dire. » Il n'y avait pas de colère dans son ton, mais il n'y avait guère de trace de chaleur non plus. Sa voix était froide et directive et son intonation tendait soudain beaucoup à rappeler celle de son père. Il se serait sans doute adouci nettement au réveil le lendemain, mais pour l'heure son ressentiment était encore trop vif et il avait toutes les peines du monde à se montrer charmant, agréable, ou encore repentant.
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MessageSujet: Re: hearts like flowers (eluane) hearts like flowers (eluane) EmptyMer 13 Juin 2018 - 22:39

Ariane est statique. Suspendue à ce qu'Elua va dire ou faire. Les images reviennent bousculer son être tout entier. Ce stupide discours. La foule d'inconnus. Le regard pressant d'Elua. Sa manière de la dévisager. Elle ferme les yeux. Elle essaie de penser à autre chose mais c'est dur. Et puis. La bouche ouverte. Le corps tremblant. Et quand ses lèvres s'entrouvrent, les mots blessent. J'avais besoin de temps pour digérer ce qu'il s'est passé aujourd'hui. Ariane a du mal à respirer. Sa poitrine se soulève, se rabaisse, mais elle n'arrive pas à respirer. Alors, lentement, elle se retourne. La réponse d'Elua est aussi brève que froide. Les mots sont ridicules, placés là parce qu'ils ne peuvent décemment pas se regarder dans le blanc des yeux même pour quelques secondes sans tenter de briser la tension, si épaisse qu'elle en devient palpable. Ses traits, en revanche, parlent à eux seuls. Ils évoquent une colère maîtrisée, masquée derrière une apparence sereine et toujours nonchalante, presque indifférente. Elua ne semble ni surpris, ni intéressé par la présence d'Ariane mais certains détails la frappent assez pour supposer qu'il est fidèle à sa réputation de magicien, trompant la vigilance de son public pour effectuer un tour de passe-passe. Si elle ne l'a pas si bien connu, auparavant, elle se serait laissée avoir comme n'importe qui, mais parce qu'elle a le privilège de l'ancienneté, de l'avoir intimement connu pendant si longtemps, elle sent qu'il fait un effort conséquent pour préserver son attitude nonchalante.
Elle tente de meubler la conversation, mais il y a dans son expression, dans sa façon de parler, quelque chose qui ne trompe pas. Incapable de regarder Elua droit dans les yeux, elle préfère les poser partout ailleurs : sur un tableau, sur une carafe, sur l'horloge dont l'aiguille avance nonchalamment, inconsciente de la scène qui se déroule dans sa chambre.
Et puis, elle éclate d'un rire sans joie. Son coeur se serre. Les sentiments refont surface. Pardon ? demande-elle en détachant chaque syllabe, à demi persuadée d'être victime d'une hallucination auditive.
- Je ne suis pas sûr de bien comprendre. demande-t-elle d'un ton froid, quatre seconde en retard mais avec tout l'aplomb qu'il faut. Du temps pour digérer ? réplique-t-elle en se mordant l’intérieur de la joue. Je ne te comprend pas. Est-ce que tu m'en veux pour les propos que j'ai pu porter ? Que voulais-tu que je dise, Elua ? Que je méprise les mutants ? Que je méprise mon frère ? Ma propre famille ? Mon propre sang ? Ses yeux brillent d'une étincelle rarement atteinte. Ce mélange de colère, de déception. Sa poitrine se soulève à vivre allure. Elle serre les poings. Elle est prête à faire preuve d'impulsivité comme bien souvent. Elua le touche comme peu de personnes peut le faire. Peut-être parce qu'il l'a vu grandir, ou parce qu'elle l'a vu passer par des étapes similaires aux siennes. A ses yeux, il est au moins autant son frère que le véritable.
- Peut-être que c'est votre truc ? A vous, les Wheatdrop ? Sauf, que, aux dernières nouvelles, ce n'est pas le mien. Ca ne l'a jamais été, en fait. Et tu le sais, tu l'as toujours su. Parce que je t'en ai parlé et parce que tu m'as toujours soutenu. Alors, s'il te plaît, arrête de faire l'enfant et dis-moi ce qui t'agace, parce que je suis fatiguée. La colère gronde trop dans tout son corps pour maîtriser ses paroles. Elle est comme ça Ariane. Elle parle sans réfléchir.
- C'est ton père, hein ? C'est sorti tout seul mais elle garde cette question depuis tellement d'années qu'elle ressent une sorte de soulagement en la prononçant pour la première fois. Mais à voir l'expression à la fois douloureuse et féroce dont se teintent les traits du visage de ce dernier, elle sait que cet accès d'impulsivité n'est pas sans conséquence.
Elle attend patiemment la réponse, même si elle se rend compte, que cela n'a pas d'importance. Ils peuvent errer sans but, des heures durant, peuvent même garder le silence tant qu'il existe entre eux ce lien intangible, ce fil doré les connectant l'un à l'autre. Le fruit d'années passées l'un avec l'autre ôte la nécessité de parler pour communiquer. Leur façon d'être, leur proximité, leur relation, disent bien plus que tout ce qu'ils ont pu exprimer à voix haute. Pourtant, Ariane ne peut retenir les mots qui franchissent ses lèvres.
- Qu'a-t-il dit ? Il y a dans sa voix un mélange de crainte et, même sans s'en rendre compte, de peur. Il y a également le besoin viscéral de savoir, pour peut-être se préparer au pire. A croire que je vais me marier avec lui. Les mots finissent par sortir, brutalement, plus qu'elle ne le veut. Elle n'est pas venue le voir pour remuer le couteau dans la plaie, ni pour évoquer à nouveau la relation palpable qu'elle entretient avec son père – ou peut-être que si ?  L'éclat de voix disparaît, remplacé par un silence pesant qui fait planer entre eux le poids de ses mots, de sa colère.
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MessageSujet: Re: hearts like flowers (eluane) hearts like flowers (eluane) EmptyJeu 14 Juin 2018 - 18:59



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w: @ariane griffith

Elle aurait vraiment dut s'abstenir de venir ce soir-là, alors que leurs esprits étaient encore dangereusement échauffés. Elle n'avait visiblement guère pu supporter de s'assoupir en sentant cette énergie néfaste entre eux deux, mais sa venue n'était décemment pas une bonne chose. L'état de veille dans lequel Elua était parvenu péniblement à se blottir durant les dernières heures n'était plus. Ce calme durant acquis avait volé en éclat à l'instant où Ariane s'était risqué à faire un pas dans sa chambre sans qu'il ne l'est explicitement invité à entrer. Et Elua déployait de gros efforts. Il ne prenait pas particulièrement en son pied en générant une telle tension de par son silence obstiné. Il ne cherchait guère à enfoncer Ariane. Non, à l'inverse, il craignait que ses lèvres ne se desserrent de peur de dire des choses qu'il aurait tôt fait de regretter au réveil. Des mots qu'il ne voulait pas prononcer. Car il se connaissait, sur le bout des doigts. Dans l'état d'agitation froide et mordante dans laquelle il se trouvait actuellement, il savait qu'il serait bien incapable de faire preuve de douceur. Sa patience était trop éprouvée. Il était épuisé, épuisé par cette foutue journée qui n'avait été que chaos et déceptions et il n'aspirait à présent qu'à la paix que seule la solitude pouvait lui accorder. Mais Ariane n'était pas de cet avis. Elle était là, épuisée et sur les nerfs et il ne pouvait décemment rien ressortir de bon de la conversation qui allait suivre.
Ariane évitait consciencieusement son regard. Toujours allongé sur sa couche, Elua l'observait alors qu'il voyait ses yeux se posaient un peu partout sauf dans sa direction. Puis, soudain, le silence fut brisé. Ariane éclata d'un rire amer et Elua serra doucement les poings. Reste calme s'intima-t-il avec une autorité dont il se doutait qu'elle allait être fortement contrariée. « Pardon ? »  Elua ne broncha guère. Il ne baissa pas les yeux. Il demeura imperturbable, son regard foncé demeurant froid. Il déployait de gros efforts pour conserver cette apparence de calme alors qu'il se sentait peu à peu bouillir de l'intérieur.  « Je ne suis pas sûr de bien comprendre. Du temps pour digérer ? Je ne te comprend pas. Est-ce que tu m'en veux pour les propos que j'ai pu porter ? Que voulais-tu que je dise, Elua ? Que je méprise les mutants ? Que je méprise mon frère ? Ma propre famille ? Mon propre sang ? » Les traits d'Elua se durcirent encore davantage. Rien ne parvenait davantage à raviver sa colère qu'une allusion à l'usurpateur en lequel Ariane s'obstinait encore à voir un être humain. Il dut prendre énormément sur lui pour ne pas se lever, se planter devant elle et la secouer comme un prunier. Comme il avait envie d'élever la voix. Comme il avait envie d'hausser le ton et de trouver les mots adéquats pour qu'elle comprenne enfin que son frère était mort. MORT. Cela lui filait la nausée de la voir aussi éprise d'un monstre à visage humain. Elle semblait si sotte, si fragile, ainsi aveuglée par ses sentiments. Tout le corps d'Elua lui intimait de se lever, de réagir et il fallu beaucoup de force de caractère pour demeurer allongé, les lèvres scellées. Il n'aurait guère été surpris de voir de la fumée lui sortir des oreilles ou ses draps prendre feu tant la température de son corps lui semblait avoir brusquement monté.  « Peut-être que c'est votre truc ? A vous, les Wheatdrop ? Sauf, que, aux dernières nouvelles, ce n'est pas le mien. Ca ne l'a jamais été, en fait. Et tu le sais, tu l'as toujours su. Parce que je t'en ai parlé et parce que tu m'as toujours soutenu. Alors, s'il te plaît, arrête de faire l'enfant et dis-moi ce qui t'agace, parce que je suis fatiguée. » Chaque mot prononcé l’irritait encore un peu plus que le précédent, ce qui relevait presque du miracle compte tenu de son état d'agitation pour le moins avancé. S'il avait une maîtrise de soit nettement inférieure à celle dont il pouvait se targuer, il aurait déjà bondit sur ses pieds, mais il tenait bon, alors même que les propos tenus par Ariane lui faisait l'effet de gifles. Arrête de faire l'enfant. Étrangement, ces mots le touchèrent particulièrement. Sans doute qu'elle avait frappé divinement fort et juste. Car en dépit de sa carrure intimidante et de son assurance implacable, Elua demeurait effectivement un enfant, placé sous la coupe de ses parents. Il était ce que ses géniteurs avaient choisis faire de lui. Mais n'était-ce pas le cas de tout le monde ?  « C'est ton père, hein ? » Et il le sent, il le lit sur son visage. Il voit combien ça la travaille. Combien elle a eut envie maintes fois de prononcer ses mots. Combien cela a pu lui brûler la langue. Et puis elle se tait enfin. Elle attend qu'il s'exprime, qu'il desserre à nouveau les lèvres. Mais il demeure dans la crainte des propos qu'il pourrait bien tenir. Elle aurait vraiment dut s'abstenir de venir lui chercher des noises ce soir-là.
Le regard d'Elua se détourna du visage d'Ariane pour venir se poser sur la grande fenêtre habillant un bon pan de l'un de ses murs. Avec une retenue affolante, il rejeta ses draps d'un geste sec et se leva. Il contourna calmement Ariane et alla ouvrir la fenêtre, laissant l'air chaud et familier de la ville jaillir dans la pièce. Il espérait respirer nettement mieux ainsi. Il en doutait, mais cela ne lui coûtait décemment pas grand chose d'essayer.  « Qu'a-t-il dit ? » La crainte perçait à nouveau sa voix et sans qu'il ne comprenne avec précision pourquoi, cela l'excéda encore un peu plus.  « A croire que je vais me marier avec lui. » Dans un geste aux airs de réflexe, Elua avait refermé ses doigts sur le montant de la fenêtre et le serrait fort, trop fort. Comme pour libérer ainsi la tension qui émanait de son corps, une tension qui ne demandait qu'à surgir, brutale et indécente dans la nuit calme. Il resta ainsi quelques secondes avant de faire volte face. Il darda à nouveau son regard foncé sur Ariane. Respire, respire. S'ordonna-t-il impérieusement. Il songea à l'une de ses anciennes nourrices et aux exercices de relaxation qu'elle avait coutume de lui faire faire à l'occasion. Dans ces moments, elle avait l'habitude de placer ses grandes mains calleuses sur ses joues en lui intimant d'une voix de respirer. C'était ce qu'il tâchait de faire maintenant et ça lui demandait plus de self contrôle qu'il n'estimait en avoir en lui. Lorsque sa voix s'éleva enfin, elle était calme mais dure comme la pierre.  « Non, Ariane. Tu m'épouseras moi. »  Et sa voix regorgeait d'une certitude implacable. « Quant à mon père, il est définitivement le cadet de tes soucis si tu te figures encore que ton frère en a quoi que ce soit à faire de toi. » Et l'agacement perçait dans son ton. Il était las de tenir ce genre de discours. Las de devoir expliquer ce qui relevait pour lui de l'évidence pure et simple. Il aurait tellement voulu qu'elle soit capable de comprendre. Qu'elle puisse voir le monde à travers de ses yeux. Si seulement. Il était persuadé que, alors, elle le comprendrait sans mal. « Et je te serais particulièrement gré de garder pour toi les commentaires désobligeants qui te passe par la tête à propos de ma famille alors que tu t'accroches au souvenir d'un frère qui n'existe plus et qui a tué ton propre père. » Il ne cri pas, n'hausse jamais le ton. Sa voix pourtant n'en est pas moins glaçante. Elle tranche dans le vif, dangereuse et amère, brutale et sèche. Elle fend l'air avec la même aisance meurtrière que son épée, son arme de prédilection qui repose d'ailleurs sagement dans la pièce, majestueuse dans son fourreau finement ciselé et décoré. Elua ne tire aucun plaisir de cette conversation. Il ne s'amuse en rien de ces propos d'une amertume folle qu'il répand dans l'obscurité chancelante. Il ne veut pas blesser Ariane. Sincèrement. Il ne veut pas parler de son père et de la peine que son meurtre a généré. Mais a-t-il seulement le choix ? Il ne peut se taire et la laisser l'attaquer ainsi sur tous les fronts. Il ne peut pas. Dans le silence passager et glacé, la voix de son père s'élève dans sa tête. Aplatis-toi devant elle, regagne sa confiance. Et comme il était loin d'appliquer ce conseil désormais. Et il n'avait même pas fini. Il n'était pas reparti s’asseoir sur son lit. Il n'était pas venu se planter non plus en face d'Ariane. Il se tenait à une bonne poignée de pas d'elle, tirant profit de sa chambre généreuse. Il conservait une distance dont il estimait qu'ils avaient l'un comme l'autre largement besoin.  « Adonis est mort, Ariane. » Lâcha-il. Et il n'y avait pas de haine dans sa voix. Pas de rancune alors même que la seule prononciation de ce nom lui laissait un goût amer en bouche. En tenant de propos, il ne cherchait guère à accomplir une vengeance quelconque. Il croyait profondément en ce qu'il disait. Adonis Griifth avait d'ores et déjà péri. Comme bien d'autres personnes, dont certaines qu'Elua avait lui aussi chéri, fut un temps. « Le frère que tu connais, que tu aimais, a été abattu lors de la propagation du virus. Tout ce que tu fais, c'est t'accrocher à un fantôme, au souvenir d'un homme qui n'existe plus que dans ta tête. De lui il ne reste plus qu'un monstre, un monstre dont le sang de ton père colore désormais les griffes. Un monstre qui t'as ravi ton héritage. Un usurpateur qui ne sera jamais roi. » Son règne actuel n'était rien de moins qu'une vaste mascarade et Elua allait se faire un devoir d'y mettre fin, avec l'appui d'Ariane ou pas.
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‹ SANG : reniée par sa propre famille, son sang reflète l'argent.
‹ POUVOIR : maître de la terre, son pouvoir a été altéré, elle maîtrise dorénavant le sable.
‹ METIER : héritière légitime du trône.
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MessageSujet: Re: hearts like flowers (eluane) hearts like flowers (eluane) EmptyMar 19 Juin 2018 - 20:13

Elle a tort d'être ici, elle le sait. Elle a tort de se présenter devant lui avec ces belles paroles, comme si de simples mots peuvent effacer son mal-être, comme si en parler peut dissimuler le mensonge dans lequel ils vivent désormais.
Elle l'a toujours connu, Elua. Elle a toujours fait partie de son univers. Leurs parents se connaissent, ils ont évolué dans le même milieu, la même académie. Ils ont été lié depuis le début. Eux deux, c'est un peu une évidence. Il n’y a qu’à les regarder pour s’en assurer. Ariane et Elua, comment en douter ? Et pourtant, voilà même que l’un des piliers du duo en vient à remettre en question ce tableau de maître. Et elle s'en veut, Ariane. Elle n'est plus sûr de rien.
Quant à Elua, il ne dit rien. Il reste silencieux, le visage fermé. Elle ne sait pas quoi penser et rien que cette pensée l'a terrorise. Elua rejette ses draps d'un geste vif et se lève brusquement. Il la contourne – ce qui lui fait encore plus de mal – et s'avance vers la fenêtre pour l'ouvrir. Il reste un moment comme ça, immobile. Il n'a pas l'air d'aller bien, elle le sait parce qu'ils n'ont pas besoin de parler pour se comprendre, c'est d'ailleurs ça, leur magie, à eux. Puis, il se tourne vers elle. Il plonge son regard perçant dans le sien et sa voix s'élève. « Non, Ariane. Tu m'épouseras moi. » Son coeur aurait du s'alléger mais, il fait que de s'alourdir, de minute en minute. « Quant à mon père, il est définitivement le cadet de tes soucis si tu te figures encore que ton frère en a quoi que ce soit à faire de toi. » C'est dit avec un tel détachement qu'Ariane reste stupéfaite. Elle déglutit, avalant chaque mot de travers jusqu'à ce qu'une boule finisse par se former dans sa gorge. Elle passe une longue minute, presqu'un quart de siècle de silence, avant qu'elle ne puisse trouver la force de prononcer un simple : C'est vrai, souffle-t-elle, sans même prendre conscience qu'elle pense à voix haute. C'est vrai... qu'elle se répète intérieurement. « Et je te serais particulièrement gré de garder pour toi les commentaires désobligeants qui te passe par la tête à propos de ma famille alors que tu t'accroches au souvenir d'un frère qui n'existe plus et qui a tué ton propre père. » Les paroles restent en suspens. Ariane en profite pour refermer très lentement sa bouche que le choc a laissé béante. Les paroles d'Elua résonnent comme un écho étrange dans son esprit. Indépendamment de sa volonté, ses mots font tout doucement leur chemin, effleurant certaines zones mentales que sa conscience gardent férocement sous clé. « Adonis est mort, Ariane. » Elle ne veut pas l’écouter, elle ne veut pas l’entendre énoncer des vérités qui ne font de bien à personne, elle la dernière. Perdue, elle recule d’un pas, comme si cela va lui permettre d’échapper à la voix râpeuse son ami. C'est elle qui reste bouche bée. Tout d'abord à cause du ton qu'Elua a pris. Un ton glacial, venimeux, insoupçonné de la part d'un homme aussi calme que lui. Et enfin, à cause de ce qu'il vient de faire. Ariane est à mille lieues d'imaginer qu'Elua puisse un jour porter de tels propos à l'encontre de son frère. « Il est mort. » Voilà. C'est fini. Aussi simple, cruel que ça. « Tu t'accroches à un fantôme. Qui n'existe plus dans ta tête. Un monstre. Un usurpateur. » Elle soutient son regard, bouillonnant intérieurement. Elle sait que ses propres yeux sont brillants, humidifiés par l'arrivée des larmes, mais elle sait également qu'ils lancent des éclairs. Et elle espère que ces éclairs vont l'achever.
- Je... Il faut... Elle ne le quitte pas des yeux. "Il faut que... Je ne veux pas..." Les mots n'arrivent pas à passer la barrière de ses lèvres et lorsqu'ils sortent, c'est dans le désordre le plus absolu, sans la moindre cohérence et ni conviction. Ce qu'elle lit dans le regard d'Elua aspire soudainement en elle toute la volonté de quitter les lieux. Elle finit par baisser la tête et expirer tout l'air qu'elle retient dans ses poumons, son souffle évacuant les morceaux de phrases avortés qu'elle a tant peiné à prononcer.
- Il n'est pas mort, murmure-t-elle d'une voix tremblante mais déterminée. Des larmes de panique lui piquent les yeux, menaçant de couleur. Je sais que tu le détestes, qu'à tes yeux, il n'est qu'un monstre, mais il reste mon frère. J'aimerais tellement que tu puisses comprendre ça. Que tu puisses le voir autrement. Elle se mord la lèvre jusqu'à ce que la douleur ne remonte plus à son cerveau. Une perle salée commence déjà à rouler lentement sur sa joue. Et une autre encore. Et toutes celles qui attendent sagement de jaillir dans un déluge de larmes. Ariane se couvre la figure de ses paumes de mains. Elle déteste pleurer. Elle déteste cela plus que tout. Une faiblesse, selon elle. Un acte inutile. Une perte de temps. Car, après avoir gaspillé toute cette eau, qu'est-ce que cela change ? Est-ce que le problème est réglé pour autant ? Non. Alors à quoi ça sert ?
- Je n'aurais pas du venir ici, tente de se défendre la brune d'une voix étranglée, chaque mot sortant de la bouche d'Elua résonne dans sa tête et sonne comme un coup de gong à ses oreilles. Je-- j'ai espéré qu'en faisant le premier pas, qu'en venant te parler, tu comprendrais mais, j'ai eu tort. s'interrompit-elle pour ravaler un sanglot, la respiration saccadée. L'échange visuel prolongé qui s'ensuit est d'une dureté sans précédent, l'accumulation de colère et de frustration irradiant à présent par tous leurs pores. L'énergie négative qui résulte de leur altercation est quasiment palpable dans les airs. Ariane sent cette tension descendre en elle, de la façon la plus insidieuse qui soit, pour l'animer d'une fureur graduelle. Ses dents sont serrées, ses poings se replient et - non. Elle refuse de perdre le contrôle. Hors de question.
Yeux clos et paupières plissées, Ariane se mord la lèvre avant de relever son visage. Elle l'observe à nouveau.
- Je ne veux pas qu'on se dispute, articule-t-elle après une poignée de minutes de silence. Je ne veux pas qu'on se dispute. On a fait tout ce chemin et tous ces efforts depuis le premier jour, ce n'est pas pour tout gâcher en un claquement de doigts. Je n'ai pas envie qu'on retourne au point de départ, Elle prend une lente inspiration puis relève la tête. Tu ne peux pas me demander de faire ça, de mentir, de me faire passer pour quelqu'un d'autre que je ne suis pas. Et si je te dis toutes ces choses, si je m'offusque et si je me prend la tête, c'est parce que j'ai de l'affection pour toi. C'est parce que tu comptes à mes yeux alors... s'il te plaît, Elua, ne me force pas. admet-elle à demi-voix, plus vulnérable que jamais. Elle s'interrompt pour prendre une dernière inspiration et hausser simplement les épaules, ne sachant quoi dire de plus.
Alors, hésitante, elle s'avance timidement vers lui tandis que son regard implorant ne quitte pas le visage de d'Elua.
Elle attrape son menton pour orienter son visage fermé dans sa direction. Elua reste silencieux, son masque d'indifférence souffrant plusieurs craquellement traîtres qui révèle de seconde en seconde une figure beaucoup plus fragile. Elle prend ses mains pour les recueillir entre ses propres paumes, et les porte à son visage.
- Je suis désolée de t'avoir déçu.  Les mains de son ami sont tièdes, presque froides, mais Ariane les presse un peu plus contre ses joues, l'incitant à modeler ses doigts tout autour de son visage. Et lorsqu'Elua rassemble enfin le courage de relever la tête vers elle, Ariane voit à la lumière de la bougie, que ses yeux noisettes brillent.
- Arrêtes d'y croire, Elua. Je t'en supplie. Parce que je suis plus capable de supporter ça. Elle sent son cœur se serrer dans sa poitrine. Elle a mal.
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MessageSujet: Re: hearts like flowers (eluane) hearts like flowers (eluane) EmptySam 23 Juin 2018 - 10:54



we don't talk anymore,
like we used to do

w: @ariane griffith

« Pardon ? » Il ne tique pas, ne cille pas. Il ne desserre pas les lèvres. Elle semble s'adresser autant à elle-même si ce n'est plus qu'à lui. En dépit de la faible distante installée entre leurs deux corps, Elua est aux premières loges pour capturer toutes les émotions qui viennent se bousculer sur le visage d'Ariane. Un mélange de désarroi, de colère et de peine. Il voit l'impact concret des mots qu'il prononce sur elle et s'il en éprouve une culpabilité certaine, il ne fait pas pour autant mine de refaçonner ses propos.  Si ses paroles sont brutales et glacées, elles n'en demeurent pas moins parfaitement honnête. Chaque mot qu'il prononce dépeins une vérité qui est sienne, une vérité dont il sait qu'elle ne saurait concorder avec celle d'Ariane. Et il l'a toujours sut. Il a toujours sut qu'en dépit de leurs complicités, ils ne sauraient jamais partager un jour les mêmes rêves. Leurs éducations et croyances respectives étaient trop différentes et l'affection indéniable qu'ils se portaient ne sauraient en rien altérer cela. Il y avait tout simplement des gouffres bien trop profonds pour ne serait-ce que songer à les enjamber.
La haine suintait dans la voix d'Elua alors qu'il commençait implacablement à dresser un portrait peu glorieux d'Adonis Griffith. Alors qu'il s'exprimait, il sentait les verrous méticuleusement installés au fin fond de lui même céder un à un. Comme il lui fallait déployer des efforts pour dissimuler le dégoût manifeste qu'il éprouvait à l'égard de l'imposteur devenu roi et comme il était apaisant d'une certaine façon de pouvoir enfin laisser entrevoir l'étendue de la haine qui lui portait. Chaque parole prononcée à propos d'Adonis semblait au vue de l'expression décomposée d'Ariane pareil à une lame habilement plantée dans le palpitant de la princesse. Pour autant, Elua ne cessait pas de parler. Les mots continuaient à sortir et il les prononçait d'un ton si fielleux qu'il en était presque lui-même déconcerté comme si lui-même n'était pas jusqu'alors conscient de l'intensité de sa propre haine. Il savait qu'il lui fallait se taire. Qu'il en avait déjà trop dit. Père serait furieux songea-t-il. Mais il n'en avait que faire en cet instant. Il continuait à soutenir avec aplomb le regard d'Ariane, ne baissant guère les yeux face à toute la colère qu'il percevait dans les siens.  « Je... Il faut... Il faut que... Je ne veux pas... » Son combat était évident alors qu'elle tâchait d'articuler des mots qui lui manquaient tout à coup. Elua ne manifesta guère l'envie de lui porter secours. Il demeura silencieux immobile, laissant peser son regard sombre sur elle. Il y avait presque une lueur de défi dans ses yeux. Réponds. Semblait-il dire alors qu'il la jaugeait plus impitoyablement qu'il ne l'avait jamais fait.  Ose donc. Essaie de prendre sa défense. Un moment interminable sembla s'écouler avant qu'Ariane ne baisse les yeux, se soustrayant à son regard. Elua allait l'inviter à quitter la pièce, estimant préférable qu'elle regagne sa chambre avant que la conversation ne dégénère davantage, mais elle rouvrit la bouche et les mots s'en écoulèrent enfin.
« Il n'est pas mort. »  Ses mots effleuraient à peine l'esprit affûté d'Elua. A peine parvenaient-ils jusqu'à ses oreilles qu'ils se voyaient immédiatement rejetés. Cela ne faisait pas sens pour lui. C'était là une vérité qu'Elua ne pouvait tout simplement pas reconnaître et tolérer. Rien ni personne n'aurait pu y changer quoi que ce soit. Rien ni personne ne saurait contrarier sa foi, cette foi qu'il sentait véritablement pulser dans ses veines à chaque instant de chaque jour. Peu importe son affection pour Ariane. Sa croyance aveugle et profondément enracinée dominait sans peine tout et tout le monde. Et ce même si ça lui était foutrement douloureux de voir ainsi les larmes d'Ariane couler, humidifiant ses joues. Et y avait autant de peine que de colère dans ses propos alors qu'elle rouvrait la bouche pour faire entendre son point de vue sur la question. « Je sais que tu le détestes, qu'à tes yeux, il n'est qu'un monstre, mais il reste mon frère. J'aimerais tellement que tu puisses comprendre ça. Que tu puisses le voir autrement. » Un rire roc, étouffé, échappa à Elua. Un bruit glacé. Jamais songea-t'il en son fort intérieur. Il s'abstenu de prononcer ce mot quand bien même son rire laissait clairement entendre ce qu'il ne disait pas. Il ne pourrait jamais comprendre. Il n'y avait rien qu'Ariane puisse dire ou faire pour le défaire de ses propres certitudes. Toutes les larmes du monde, tous les cris et les intonations douloureuses ne pouvaient venir maltraiter sa foi.
« Je n'aurais pas du venir ici » elle s'étrangle sur ces mots. Et il aimerait la rassurer, il aimerait parvenir à s'adoucir, mais il n'y parvient pas. Oui. Elle n'aurait pas dut venir. Elle aurait dut attendre. Elle aurait dut laisser passer la nuit. C'était beaucoup trop tard néanmoins. Ils étaient d'ores et déjà allés beaucoup trop loin tous les deux et ils le savaient. Quelque chose venait de se briser fatalement en eux deux et Elua avait la conviction profonde que rien ne serait désormais plus pareil entre eux. Les mots qu'ils avaient prononcés ne pouvaient être effacés. Il n'y avait plus rien à dire ou faire à ce sujet. « JJe-- j'ai espéré qu'en faisant le premier pas, qu'en venant te parler, tu comprendrais mais, j'ai eu tort. » Elle ravala un sanglot et Elua se sentit faiblir légèrement. Il répugnait à la voir aussi malheureuse. D'autant plus qu'il était la cause même de ses larmes qui n'en finissaient plus de couler. Elua eut envie de tendre la main pour écraser l'une d'elles, mais il n'en fit rien. Il demeura sagement immobile, conservant la distance sage établie entre leurs deux corps tendus. Lorsqu'il pris la parole, sa voix, quoique toujours froide, s'était légèrement adoucie. « Je suis épuisé. » Lâcha-t'il simplement et il n'aurait que difficilement pu tenir des propos plus vrais. Tout dans cette journée le pesait et il n'avait qu'une envie : la voir s'achever. « Je ne suis pas en mesure de tenir une conversation ce soir. » Et il n'avait pas davantage envie de la voir en ce moment. Des propos tus mais qui n'en demeuraient pas moins très clairs. Et peu importe si cela devait la blesser. Par les sept, il n'était désormais plus à cela près. Il voulait qu'elle sorte à présent. Qu'elle se retire enfin. Il en avait besoin. Plus que tout, il aspirait à la solitude. Mais elle demeurait là, sourde à sa supplication muette. Ariane releva les yeux et Elua confronta à nouveau son regard au sien. « Je ne veux pas qu'on se dispute » Trop tard. « Je ne veux pas qu'on se dispute. On a fait tout ce chemin et tous ces efforts depuis le premier jour, ce n'est pas pour tout gâcher en un claquement de doigts. Je n'ai pas envie qu'on retourne au point de départ. » Tout était pourtant déjà gâché. Ne le voyait-elle pas ? Leurs visions du monde ne pouvaient tout simplement pas s'assembler. Ils ne pouvaient constituer ne serait-ce que l'illusion d'un front uni alors qu'ils n'étaient pas capable de trouver un équilibre quelconque. « Tu ne peux pas me demander de faire ça, de mentir, de me faire passer pour quelqu'un d'autre que je ne suis pas. Et si je te dis toutes ces choses, si je m'offusque et si je me prend la tête, c'est parce que j'ai de l'affection pour toi. C'est parce que tu comptes à mes yeux alors... s'il te plaît, Elua, ne me force pas. » Il ne répondit pas, se murant à nouveau dans le silence. Bien sûr, il avait aussi de l'affection pour elle et elle comptait également beaucoup à ses yeux. Mais cela ne pouvait suffire. Elua n'avait pas envie de lui mentir, il n'avait pas envie de s'aplatir, de feindre que qu'elle venait de gagner la bataille qu'ils s'étaient livrés aujourd'hui. Il était trop contrarié pour cela.
Voyant qu'il n'entendait pas desserrer les lèvres pour répondre, Ariane entrepris timidement de le rejoindre, venant rompre la distance entre eux. Le corps d'Elua se tendit un peu plus qu'il ne l'était déjà. Ne fais pas ça. Elle ne l'entendait pas néanmoins. Alors qu'il n'aspirait qu'à la voir passer la porte, voilà qu'elle le rejoignait. Respire, respire. Du regard elle l'implorait. Elle l'implorait de comprendre. Elle porta une main à son visage, attrapant son menton pour incliner sa tête vers elle et il dut déployer à nouveau de gros efforts pour ne pas se défaire de contact qu'elle lui imposait doucement. Elle vint se saisir de ses mains avant d'encadrer son visage de ces dernières. Dans un réflexe, Elua avait baissé les yeux, indisposé par ce contact dans lequel il ne puisait à l'heure actuelle aucun réconfort. C'était juste pénible. Contrains et forcé, il daigna enfin relever la tête pour croiser ses yeux, le regard luisant. Il se sentait si fatigué. Il lui semblait qu'il parvenait à tenir debout seulement du fait d'une forme de miracle. Tout son corps le lâchait peu à peu, comme si toute trace de vie s'était vue aspirée hors de lui. « Je suis désolée de t'avoir déçu. » Et il lisait dans ses yeux sombres qu'elle le pensait. Elle regrettait sincèrement de lui avoir causé une peine quelconque. Et il avait envie de lui retourner ses paroles, mais ses lèvres demeuraient scellées, ligne rigide soudant ses traits. « Arrêtes d'y croire, Elua. Je t'en supplie. Parce que je suis plus capable de supporter ça. » L'intention n'était pas là bien sûr, mais Elua eut néanmoins l'impression d'être giflé. Cesser de croire en quoi ? Comment pouvait-il lui demander une telle chose ? C'était tout une part de lui à laquelle elle essayait de le faire renoncer. Elle ne comprenait vraiment rien. Toute lumière allumée dans le regard d'Elua s'éteignit et il se déroba à son contact, libérant ses mains. Il recula d'un pas et ouvrit la bouche pour s'exprimer sur un ton autoritaire, dépouillé de tendresse. « Il est tard. Retournes dans ta chambre, Ariane. » Et sa voix était si ferme qu'elle ne laissait aucune de doute sur son intention. Ce n'était pas là une requête, mais quasiment un ordre. Il ne lui suggérait pas de regagner sa chambre, non. Il lui demandait sans encombre de quitter la sienne. « Nous nous verrons demain. » Non pas qu'il s'en réjouisse. Il lui apparaissait de plus en plus nettement qu'une nuit de sommeil éprouvée n'allait en rien suffire à réparer les dommages venus farouchement altérer leur relation.
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MessageSujet: Re: hearts like flowers (eluane) hearts like flowers (eluane) EmptyVen 29 Juin 2018 - 19:52

Renfermé, sur la défensive, Elua ne semble pas favorable à une discussion et elle le comprend.
Alors, Ariane s'enfonce, s'engouffre encore un peu plus dans le malaise. Les paroles d'Elua sont comme des multiples petits coups de poignard qui ne semblent pas avoir de fin. Elle encaisse, difficilement, comprends petit à petit qu'elle ne lui apporte pas ce qu'il attend de leur relation et fait face à la plus profonde déception de son ami. Il semble dépité, résigné là où elle tente encore de se battre mais peut-être pas avec les bonnes armes.
Elua sait utiliser les mots. Il les plante comme des crocs. Il semble manquer de pitié. D'humanité. Elle veut déceler la vérité, le vrai visage de l'homme qui se tient devant elle. Elle se répète inlassablement que son comportement est dû à un seul homme: son père. Cette personne qu'elle a toujours méprisé. Et malgré tout ça, elle tente de le comprendre. De creuser avant de condamner. Elle veut passer au-dessus des épines qu'il implante dans ses convictions, laissant ces dernières l'empoisser, le transformer en quelqu'un d'autre.
Face à lui, elle doit affronter la haine, tous les masques qu'il porte, sans même oser espérer d'entrevoir ce qu'il est réellement. Il est une impeccable énigme. Son énigme.
Reprenant ses esprits, têtue, elle refuse de l'écouter. Et lorsqu'il lui ordonne de quitter la chambre, Ariane tente de s'imposer.
- Mais est-ce que tu t'entends ? C'est elle qui rigole à présent, d'un sarcasme dont elle n'use pas souvent. Elle se rapproche à nouveau de lui, le force d'une main sur son épaule à planter son regard dans le sien, qu'il a fuit quelques secondes plus tôt. Elua, s'il te plaît. Le murmure de la jeune femme est tellement faible qu'Elua fait semblant de ne pas avoir entendu. Incapable du moindre mouvement, elle reste inerte. Tout ce qu'elle veut c'est l'aider et elle ne compte pas le blesser. Cela a toujours été le cas. Depuis le début. Pas l'inverse.
N'obtenant aucune réponse de sa part, Ariane abandonne tout effort. La jeune fille croise les bras contre sa poitrine dans une maigre tentative de réconfort. Elle sent ses yeux la brûler sauvagement lorsqu'elle repense aux mots qu'il a prononcé. Tu ne changeras pas d'avis, hein ? La tête baissée, Ariane soupire. La pensée de le quitter lui fait plus de mal qu'elle ne l'a imaginé. Elle sent sa gorge se nouer sous l'effet de la tristesse et se demande vaguement ce que cela signifie. Mais aussi étranges et forts que peuvent être les sentiments qu'elle ressent, elle n'a aucune envie d'y réfléchir. Aucune envie de les définir.
- J'aimerais te parler de quelque chose qui me tient à coeur. Quand tu seras prêt à m'écouter de nouveau, tu viendras me voir. C’est le cœur aux bords des lèvres et avec les yeux qui s’embuent légèrement qu'Ariane lui fait part de cette confidence.
- Je--je vais te laisser. Je commence à fatiguer de toute façon. Vaste mensonge pour parvenir à masquer les larmes qui sont en train de lui monter aux yeux. Incapable de trouver d’autres mots face à la claque qu’elle vient de se prendre. Elle ne veut pas envenimer plus la situation qu’elle ne l’est déjà. Alors, elle se dirige vers la porte et quitte la pièce, sans se soucier du bruit qu'elle peut faire. Elle rejoint sa chambre en pleurs. Se retrouvant devant son lit, elle se laisse tomber dessus avec lassitude. Encore amochée par les propos soutenus de son ami, Ariane ramène ses jambes contre elle et les entoure de ses bras, alors que le regard d'Elua flottent inlassablement dans ses pensées.

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