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WAVES (selvyn)

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WAVES (selvyn) Vide
MessageSujet: WAVES (selvyn) WAVES (selvyn) EmptyMar 22 Mai 2018 - 23:36

Waves

And freedom and falling. The feeling I thought was set in stone, it slips through my fingers. Trying hard to let go, it comes and goes in waves and carries us away.


On la penserait madone. De celle qui séduit les artistes. De celle qui enchante les âmes. Sirène abandonnée sur les rochers, l’écume lui léchant les pieds. L’étendue d’azur n’inspire que calme et plénitude, lorsque dans ses opalescences rugit l’orage, lorsque dans son palpitant les torrents se déchaînent. Vague à l’âme. Violente nostalgie saccageant ses traits, celle qui fait briller ses prunelles. Ses opales ne sont plus que l’antre des nébuleuses, toutes ayant abandonnées leur mère lunaire pour se perdre dans son regard. Muse des tragiques et des romantiques, de ceux ajoutant dans leur romance un peu de la rouille du carmin, un peu du sel des larmes. Poupée que l’on a arraché à son monde, à son univers, à cette couronne imaginaire ayant tant de fois frôlée son crâne. Poupée rêvant de liberté, poupée rêvant de grandeur, poupée rêvant d’ailleurs, poupée rêvant de lui.  
Mais la cruelle vérité c’est que la gamine s’est vu couronner de cendres et de ruines. Elle qui ne rêvait que de régner et de porter le poids de tout un univers sur sa divine tête, ne dirige que ravages et désolation. Ne perdure que la peine et l’amertume. Ne perdure qu’eux, pauvres exilés. Rebelles utopistes près à combattre la rage au ventre, la fureur dans le sang, la peine dans l’âme.
Divine empresse de l’écume, elle laisse l’eau glacée l’immerger, le sel marin embrasser son derme, l’azur épouser le tissu de sa robe. Impératrice des océans observant le ciel nocturne, celui enchanté par le halo argenté et par les danses enchanteresses des nébuleuses.
Nuitée déjà trop entamée, des heures déjà que les astres dansent et valsent, des heures que la lune la juge, des heures que le spleen s’éprend de la fleur du mal. Incapable de sombrer dans les bras de Morphée, quand elle ne rêve que d’une étreinte qui lui est interdite, quand elle ne voudrait n’être que dans d’autres bras ténébreux. Ceux qui ne berceraient pas ses soirs de cauchemars. Ceux qui l’entraînerait en enfer, là où règne horreur et décadence, là où règne le bonheur de leur malheur, l’ivresse de leur amour maudit
Azurite. Lui. Auparavant tout cela n’était que joie et volupté, lorsque désormais s’impose les sœurs de la terreur, rancœur et douleur.  
Seule face à sa mère la lune. Seule face à ses regrets. Seule face à elle même.


☾ ☾ ☾


Drezy ou l’empire des condamnés, des exilés. Poupée qui ne fait qu’errer, étrangère dans une bâtisse censé devenir son nouveau royaume. Mais sous ses opales ne s’élèvent que des murs aussi maudits que haïs. Simple spectre vagabondant dans les couloirs, à la recherche d’une âme qui pourrait lui faire tout oublier, une autre âme rouillée par le sel marin. Pour qu’elle puisse effacer avec l’écume de leurs palabres ces pensées qui rugissent dans son esprit. Celles qui lui rappellent sans cesse qu’elle n’est plus qu’une cible, une ennemi, une personne à abattre. Une carcasse que l’on voudrait vider de son carmin pour triompher. Celles qui lui remémorent sa déchéance, le pourpre noyant ses veines dont on voudrait retirer la tiare d’argent.
Alors la nymphe se glisse et s’immisce dans l’une des pièces. Faiblesse de cette flamme luttant sur la bougie, tentant de balayer les ténèbres qui l’immerge.

Puis il y a lui. Melvyn. Son carmin. Son soleil. Son oxymore. Celui qui l’inspire et qui la fascine. Celui qui est joie et qui flamboie. Il est l’astre sacré, lorsqu’elle est le croissant argenté. Il est la chaleur lorsqu’elle n’est que glace. Il rayonne lorsqu’elle scintille.
Pourtant désormais le soleil fascine, il se suicide derrière l’horizon, refusant éhontément de revenir siéger au milieu des cieux, cédant sa place aux ténèbres et à la noirceur. Immerger par les flots salés de ces éclats diamantés s’étant échappés de ses opalescences.
Doucement la contemplatrice s’avance, avec cette douceur ébréchée qu’il est le seul à pouvoir provoquer. Princesse déchue se laissant tomber sur le lit à ses côtés, sa crinière encore humide alors qu’elle tourne son faciès vers celui de son cousin. « C’est toi qui est censé sourire d’habitude. » Roi de sa dynastie, de sa famille, s’étant terré dans le silence, ayant brillé par son absence. Depuis leur arrivée sur l’île des damnés, le gamin n’est plus qu’une ombre, un solitaire s’échappant loin des foules, loin d’elle. « Je suis là. » Simple murmure qui se meurent dans la nuitée alors qu’elle lie leurs doigts comme pour sceller le serment. Lui et elle pour l’éternité, lien sacré que rien pourra jamais effacer.

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Melvyn Helleros
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‹ AVATAR : nicolas simoes.
‹ CRÉDITS : BALACLAVA (avatar+gifs).
‹ COMPTES : RO, HO, AS, TO.
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‹ AGE : vingt-cinq années passées en ce monde. l'enfant n'est plus alors que l'homme émerge.
‹ STATUT : rita exilée, son annulaire est libéré de toute alliance. il pleure un avenir qui ne sera pas sien et dont il ignorait jusqu'alors qu'il le désirait tant.
‹ SANG : redevenu bronze.
‹ POUVOIR : la propagation du virus n'aura pas altéré son élément naturel. l'eau demeure, familière et malléable sous ses doigts.
‹ METIER : son existence passée ravagée, c'est aujourd'hui autour de son implication au sein de la wnp que tourne sa vie.
‹ ALLEGEANCE : water nation's pride. un nouveau combat dans lequel il s'implique corps et âme, soucieux d'apposer son empreinte en ce monde.
‹ ADIUTOR : à une fille excédée et exécrable avec laquelle il n'est jamais parvenu à engager la conversation.
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MessageSujet: Re: WAVES (selvyn) WAVES (selvyn) EmptyJeu 24 Mai 2018 - 14:04



I‘m coming home To breathe again
To start again
I’m coming home From all the places
I have been With nothing
But a voice within That calls me
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w: @séléné helleros

Allongé sur son lit, toutes les lumières allumées autour de lui, Melvyn était plongé dans la contemplation pour le moins ennuyeuse du plafond de la pièce devenue sa chambre quelques jours auparavant. S'il n'avait jamais été particulièrement matérialiste comme garçon, il se surprenait à éprouver un sentiment de manque prononcé. Il n'y a pas si longtemps, il ne demandait qu'à quitter Seagiun et voilà qu'aujourd'hui il aurait donné cher pour y retourner. La nostalgie lui serrait le cœur, sentiment dont il espérait qu'il allait rapidement s’essouffler. Il n'avait pas le temps pour cela. Il ne pouvait pas se focaliser sur ce sentiment de vide persistant. Il avait d'autres choses à penser. La guerre était déclarée et ce genre de circonstances exigeait de lui qu'il se montre plus fort, presque inébranlable. Et ce même si, au fond de lui, il n'aurait pas pu être plus brisé. Peu importait que toutes ses pensées soient tournées vers sa soeur, prisonnière à Azurite. Cet acte pour le moins déboussolant ne pouvait pas le ronger. Il était libre de s'effondrer une fois les portes adroitement verrouillées, mais en public il était primordiale qu'il donne le change. C'était important pour ses proches, mais aussi pour toutes les personnes qui s'étaient réfugiées avec lui sur l'île. Dans cette optique, Melvyn s'efforçait de prendre sur lui. Sourire ne lui avait jamais semblé aussi peu naturel qu'à présent. C'est toute sa personnalité qui lui semblait écornée par le poids de sa peine et de sa culpabilité prononcée. Il rayonnait encore, mais plus faiblement et par intermittence. Sa voix était encore forte, assurée, mais les mots qu'il prononçait semblaient creux à ses propres oreilles. Ce qu'il avait toujours fait avec un naturel désarmant lui demandait désormais pas mal d'effort alors qu'il luttait chaque jour pour conserver sa tête hors de l'eau. Il s'accrochait à tout ce qui se présentait à lui, le visage crispé par l'énergie déployée. Il n'aurait sut dire si son acharnement à dissimuler ses propres peurs et doutes payait beaucoup. Il en doutait fortement. Sa belle éloquence lui semblait entachée. Il avait l'impression de revêtir en public un costume devenu nettement trop étroit. Un sentiment qui le troublait et dont il espérait qu'il n'était pas visible aux yeux des autres. S'il pensait réussir à berner ceux qui ne le connaissaient que de par son nom de famille et son rôle au sein du mouvement, il savait en revanche que tous ceux qui le connaissaient un peu plus personnellement ne peinaient pas beaucoup à lire entre les lignes. Lorsque venait le moment de se terrer à nouveau dans sa solitude nouvelle, Melvyn éprouvait un mélange de soulagement et de crainte. Lorsque la porte de sa chambre se refermait sur lui une fois la nuit tombée, il retrouvait un semblant d'intimité et avec cela le droit total et inviolé de se laisser aller. A l'abris du regard des autres, il retrouvait sa pleine liberté. Celle de pester, de s'énerver, de se lamenter... Et ce jusqu'à ce que les battements de son cœur ralentisse, le laissant seul dans l'obscurité, proie vulnérable face à tous les démons qui gravitaient autour de lui, le tirant à chaque instant de chaque jour vers le bas.

La nuit était tombée depuis plusieurs et Melvyn ne dormait pas. La pièce baignait encore dans une lumière jaunâtre qui trouait tendrement l'obscurité qu'il menaçait. Les ombres se partageaient aux reflets jaunâtres, vision péniblement réconfortante.  Vêtu d'une espèce de tenue de nuit improvisée, l'aîné autrefois flamboyant du clan Helleros était allongé sur son lit, en proie à un amas de pensées dont il aurait adoré pouvoir l'interrompre, ne serait ce que durant quelques instants. Il en était incapable jamais. Toutes ses tentatives pour s'endormir restaient vaines. Comme si son cerveau était bien résolu à ne pas lui laisser le moindre semblant de répit. Les yeux à moitié fermés, Melvyn s'évertuait à invoquer des souvenirs calmes, apaisants. Des images effritées vinrent se succéder devant des iris bleutées. Le domaine familial, gorgé de couleurs. La main de son frère dans la sienne. Le sourire distant mais non moins affectueux éclairant à l'occasion le visage de Meeri. Tant de souvenirs qui émergeaient péniblement avant de se dissoudre immanquablement. Renonçant face au caractère vain de l'exercice; Melvyn rouvrit les yeux juste au moment où sa porte s'ouvrait doucement, laissant passer une silhouette familière. Il releva légèrement la tête, guettant brièvement sa cousine du regard, avant de la laisser à nouveau retomber sur son lit. Il ne cilla pas lorsque Sélé se laissa tomber sur le lit à côté de lui, leurs têtes à quelques poignées de centimètres l'une de l'autre. L'une de ses longues mèches brunes lui effleura la joue. Une longue mèche trempée. Melvyn arqua un sourcil mais il ne posa aucune question. Lorsqu'il sentit le regard de sa cousine se poser sur lui, il tourna la tête vers elle et planta à son tour ses iris bleutés dans les siens. Vision réconfortante. « C'est toi qui est censé sourire d'habitude. » Effectivement, il en était allé toujours ainsi dans le petit binome. Alors qu'elle n'était faites que d'ombres, gracile et ténébreuse, lui n'était constitué que de lumières. Deux forces aux antipodes l'une de l'autres mais néanmoins parfaitement entremêlées, presque jumelées. Amusant comme, alors qu'elle était plus jeune que Meeri en qui il voyait toujours une petite fille, Melvyn avait toujours perçu en la plus âgée de ses cousines une égale.  « Je suis là. » Tout un juste un murmure et pourtant une certitude. Elle était là. Elle l'avait toujours été. Il sentit sa peau sous ses doigts alors qu'elle cherchait sa main avec la sienne. Lorsqu'elle entremêla ses doigts aux siens, il les serra doucement, comme pour puiser de la force dans ce contact familier. Il songea à un autre temps, une autre époque. Plus de dix ans en arrière, ils avaient d'ores et déjà coutume de s'allonger l'un à côté de l'autre, main dans la main. L'atmosphère était alors bien moins pesante. Leurs soucis étaient infiniment ridicules en comparaison aux difficultés auxquelles ils se heurtaient à présent.  « Je suis désolé. » Souffla Melvyn à voix basse, le regard encore rivé sur elle. Il y avait de l'affection de ses yeux et de la culpabilité aussi.  « Je n'ai pas été très présent pour toi depuis notre arrivée ici. » Ce qui n'avait définitivement rien de personnel. Il n'avait été présent pour personne, paralysé qu'il était par les événements qui les avaient conduits jusqu'à cette île. Cet isolement dans lequel il s'était brièvement enfermé, il ne le regrettait pas. Sur le moment, cela avait été tout bonnement vital. Malgré tout cependant, il éprouvait du chagrin à la pensée d'avoir faillit ces devoirs à son propre sang. Il avait d'ores et déjà abandonné Meeri aux mains de l'ennemi. Il ne pouvait pas également délaisser sa cousine. Il avait déjà commis suffisamment d'erreurs comme cela.  « Comment tu vas ? » L'interrogea-t-il. Une question qu'il lui aurait fallu poser voilà des jours. Son propre égoïsme lui restait coincé en travers de la gorge. Séléné cependant ne semblait pas en colère. Il n'y avait pas vraiment de reproches dans ses yeux. Une forme d'inquiétude plutôt, mêlée à une inébranlable affection. Pour cela mais pas que, Melvyn éprouva soudain une grosse bouffée de tendresse à l'égard de sa cousine, ainsi que de la gratitude. Car elle n'était de toute évidence pas là pour le forcer à se confronter aux nombreuses erreurs qu'il avait commises.
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MessageSujet: Re: WAVES (selvyn) WAVES (selvyn) EmptyJeu 31 Mai 2018 - 16:05

Waves

And freedom and falling. The feeling I thought was set in stone, it slips through my fingers. Trying hard to let go, it comes and goes in waves and carries us away.


Divine union des oxymores. Douce lune pliant enfin face à l’astre solaire, leurs doigts se liant, la douceur les enivrant, la candeur les berçant. Tendres damnés unissant leurs ténèbres pour former leur propre éclipse, étouffant le moindre éclat lumineux les approchant, noyant leur propre univers dans la noirceur de leurs pensées. Deux carcasses allongés dans les draps, deux carcasses dont le derme de leurs doigts se frôlent, deux carcasses l’une contre l’autre. Lune et soleil construisant à la force de leurs sentiments innocents une bulle de cristal aussi fragile que forte, aussi pure que souillée. Réminiscences du passé qui s’insinuent dans les pensées de la poupée. Lorsqu’ils n’étaient que des gamins ne connaissant pas le malin. Le temps d’avant où seuls les sourires venaient fracasser leurs lippes. Doux faciès qui n’exprimaient qu’ingénuité et sincérité. Époque où tout n’était que légèreté et facilité, où dans leur monde seule la reine paisible ne régnait en douce maîtresse. L’eau y était si tranquille et limpide, jamais les vagues ne venaient se fracasser contre les rochers, jamais les tempêtes ne venaient immerger les marins innocents. Aujourd’hui le soleil qui était si doré et brillant, si roi et apaisant, n’est plus qu’un astre d’onyx angoissant. L’astre, qui était si pleine et dont le doux halo d’argent enchantaient les âmes, n’est plus que cette lune nouvelle, celle que les ténèbres efface, celle qui est masqué par sa rage. Innocence que la marée a emporté loin de ces enfants devenus grands. Ne perdure que des adultes pourchassés par leurs propres démons, ceux qui ne sont qu’enfer, ceux qui sont si amers. Jamais ils ne les quittent, toujours ils perdurent, dans un coin de leurs crâne, dans un coin de leurs âmes. Déchirant leurs pensées pour que plus jamais ils ne puissent se reposer, pour que plus jamais leur lumière ne puisse se rallumer. Melvyn et Séléné, astres qui étaient incandescents observant malheureusement leur clarté doucement expirer. Parce qu’ils sont confrontés à la réalité. Celle qui est de rouille et de sel, de sang et de larmes. Celle qui est bien étrangère à ces songes qu’ils couvaient enfants, ceux qui les berçaient lorsque la lune montait rejoindre son trône et que le soleil se suicidait derrière l’horizon.

Âmes des condamnés fragmentés. Ils ne sont plus que ces étrangers exilés. Vertus perdues. Ne perdure que la rage, celle qui dévore leurs cœurs, celle qui fait brûler le sel de leur carmins, eux les enfants des eaux vengeresses. Gamins fracassés par leur propre destinée. Celle qui les a fait tomber, celle ayant facilité leur insuccès mais celle qui les verra se relever. Poupée pour la première fois apaisée depuis leur arrivée. Simplement parce qu’il est là, si proche. Simplement parce que leurs épidermes se frôlent, leurs doigts s’effleurent et s’enlacent. Simplement parce qu’il est le seul pouvait apaiser l’orage qui chaque jour fait rage en elle. Simplement parce qu’il est l’unique personne à pouvoir foudroyer ses ténèbres, combattre sa peine, vaincre les démons qui l’assaillent. Poupée qui se voudrait forte et indestructible, celle que rien ne peut abîmer ou fracasser. Pourtant la porcelaine est depuis bien longtemps morcelée et le garçon est toujours parvenu à la réparer. « Je suis désolé. » Palabres qui planent un moment dans la pièce, qui flottent doucement jusqu’à s’écraser jusqu’à elle. Opalescences qui se toisent, comme si elles ne s’étaient jamais vu, puisant dans les orbes de l’autre un peu de cette douceur qui pourra les sauver, cette tendresse salvatrice. Orbes du garçon qu’elle redécouvre, abysses marines, l’azur si clair et tourmenté, celui qui n’est que tristesse et culpabilité. Princesse des eaux tumultueuses qui voudrait pouvoir effacer par la grâce de son écume les tourment qui l’inondent. « Je n'ai pas été très présent pour toi depuis notre arrivée ici. » Gamine qui n’a toujours été que solitude, reine d’un royaume abandonné contemplant les sévices du passé, accompagnée de ses pensées empoisonnées. Le seul à pouvoir l’accompagner, le seul à pouvoir la sauver, c’était lui. Perdu dans cet univers étranger, perdu après la foudre qui les avait fait s’exiler. Pourtant jamais elle ne pourrait lui en avoir, éprouver rancune et rage à son encontre. Elle qui n’était qu’imperfection n’a pour seule valeur que celle de cet amour inconditionnel et plein de pureté qu’elle éprouve pour sa famille. Seule entité qu’elle veuille protéger jusqu’à son dernier souffle de vie, jusqu’au dernier battement trépident de son palpitant. « Je t’en veux pas, c’est pas ta faute. Je te comprends. Jamais je ne pourrais t’en vouloir. » Il était une part d’elle, certainement la plus belle, certainement sa dernière part de lumière, certainement celle qui l’empêche de sombrer définitivement dans ses ténèbres. Melvyn. Précieux Melvyn. Celle que ne supporterait pas de perdre un jour, celle qu’elle se doit de sauver des méandres de sa mélancolie. Léger sourire qu’elle lui adresse, celui qui n’est bonté mais qui ne tarde pas à faner, comme une fleur resté trop longtemps à contempler l’astre sacré. «Comment tu vas ? » Paupières qui se referment l’espace de quelques instants, plongeant les opales de la poupée dans les ténèbres d’onyx de son monde à elle. Des milliers de fois à se poser la même question, des milliers de fois à tenter vainement de nommer ses plaies. Trahison. Défaite. Amertume. Rancœur. Perfidie.. Autant de cicatrices dont les traces et le carmin jamais ne partiront, autant de maux que jamais rien ne pourra guérir. Elle n’est plus que spleen, celui ayant perdu son idéal, celui que jamais plus il ne pourra retrouver. « Je suis pleine de colère.  Souffle qui entame le silence, qui l’ébrèche légèrement. Pourtant ce murmure foudroyant vibre d’une folle intensité. Paupières qu’elle referme un peu plus fort, comme pour balayer la réalité, effacer ce qui est bien trop vrai et qu’elle voudrait pourtant voir s’estomper. Poupée que l’on penserait si innocente. Elle dont les traits n’inspire que douceur et candeur. Elle qui perd les âmes les plus sombres et les plus dures à la seule grâce de son sourire. Elle dont on ne discerne le malin que dans la fureur qui ne transpire que dans le bleu de ses yeux, celui qui n’est que l’azur du ciel avant l’orage, de la mer avant la tempête, celui qui n’est que la teinte des ecchymoses. Poupée torturée qui n’abandonne jamais. Je suis consumée par l’idée de me venger, de les faire payer. Je ne supporte pas être ici, loin de tout, loin de notre monde. Loin de Meeri...» Opales qu’elle rouvre soudainement, sa tirade se stoppant dans la même brutalité. Rage qui doucement s’apaise alors qu’elle lui murmure. « On va la retrouver, on va la sauver. Je te le promets. » Serment qu’elle fait au nom de leur sang. Serment qu’elle honorera même si cela devait être le dernier. Pour lui. Pour leur famille.

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‹ SANG : redevenu bronze.
‹ POUVOIR : la propagation du virus n'aura pas altéré son élément naturel. l'eau demeure, familière et malléable sous ses doigts.
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MessageSujet: Re: WAVES (selvyn) WAVES (selvyn) EmptyMar 5 Juin 2018 - 12:16



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Il aurait dut rester auprès d'elle dès leur arrivée en cette terre inconnue. Il aurait dut et il le sait et il s'en veut d'avoir manqué à son devoir envers elle. Ainsi allongé, ses doigts entremêlés à ceux de sa cousine, Melvyn ne peut s'empêcher de se dépeindre égoïste. Égoïste dans son malheur aujourd'hui, mais peut-être l'est-il également dans son bonheur. Peut-être l'astre solaire brille-t-il sans fort sans s'embourber du ressenti des autres. Peut-être n'est-il capable que de penser à lui seul. Cette pensée le déchire, elle l'éprouve. Les reproches se multiplient, mordants alors que l'étaux se resserre peu à peu autour de son cœur. Il a commis tant d'erreurs, tellement qu'il lui semble ardu d'en faire l'inventaire. Ses intentions étaient bonnes pourtant, au départ. S'il tend à s'accabler d'une multitude de défauts, il se refuse néanmoins à se considérer comme une mauvaise personne. Sans doute est-il largement empourpré par la maladresse, mais il n'a pas le cœur sombre, ça non. Il n'a jamais voulu blesser. Il n'a rien d'un homme sans âme, évoluant dans une obscurité sans sombre qu'elle condamne tout et tout le monde. Il n'a rien d'un monstre de cauchemar. Néanmoins, il ne peut en rien prétendre à la perfection. Le gamin solaire accumule les faux pas et ce dans tous ses domaines. La famille, l'amour et l'amitié. Dans un soupire, il se remémore les traits fins et gracieux de Meeri. Il la revoit, assise au bord du feu de sa chambre, l'air si petite, si friable, si fragile. Comme il aurait voulu pouvoir la protéger et comme il a échoué. Et il n'y a pas qu'elle. Au visage de sa sœur se subtilise celui de Jessamine. La caresse de ses longs cheveux dorés et ses grands yeux bleus foncés qui débordaient de peine le jour où il a rompu avec elle. De la peine. De la peine partout. C'est tout ce qu'il voit Melvyn et ce où qu'il pose les yeux. Il tolère à peine de se laisser à la contemplation de son reflet, le gamin pourtant un brin vaniteux. La vue de son propre faciès l'indispose. Comme il semble brisé, ce garçon que les miroirs lui renvoient. Il parait si terne, si abîmé. Sa tignasse foncée paraît graisseuse et le bleu clair de ses yeux est délavé, vidé de sa couleur, tirant peu à peu sur un gris maussade. L'enfant soleil se meure peu à peu. Il se perd. C'est ce qu'il ressent, Melvyn. Le sentiment de se perdre lui-même et plus que n'importe quoi d'autre, ça lui fou la trouille. Car c'est tout ce qu'il a, cette lumière chatoyante qui est la depuis le tout début. C'est son identité, sa signature. Sillon lumineux incrusté dans la terre à chacun de ses pas. C'est toute l'âme de Melvyn qui se ternie peu à peu alors qu'il peine à remonter à la surface. Et il les serre fort, trop fort, les doigts de sa cousine. Et comme c'est ironique, que l'être de lumière se raccroche ainsi à la gamine lunaire. Les rôles se voient inversés alors que l'adversité éprouve tout et tout le monde.  « Je t'en veux pas, c'est pas ta faute. Je te comprends. Jamais je ne pourrais t'en vouloir. » Ses lèvres se cornent en un sourire malheureux. Il voudrait lui dire qu'elle a tord. Que c'est de sa faute. Que Meeri est prisonnière à cause de lui. Qu'il devrait croupir dans un cachot à sa place. Cela ne serait que justice. Les mots ne franchissent pas la barrière de ses lèvres cependant. Pour toute réponse, il serre ses doigts un peu plus fort. Il se perd dans le regard de sa cousine tâchant d'y puiser un réconfort qu'il n'est guère parvenu à trouver ailleurs. Comme il l'aime, Séléné. Comme il aimerait pouvoir être plus fort, meilleur, pour elle. Comme il aimerait être digne de tout cet amour qu'elle lui réserve. Et il l'interroge finalement. Avec du retard, trop de retard. L'égoïsme. La lame mordant à nouveau plongée dans sa chair, torture silencieuse.  « Je suis pleine de colère. » A peine un souffle, un murmure venu chatouiller son oreille. A peine un murmure qui résonne pourtant si fort. Tendre ironie. Séléné ferme les yeux, trouvant un refuse sommaire dans l'obscurité que permettent ses paupières scellées. Melvyn ne fait guerre de même. Il garde les yeux ouverts, couvant en silence sa cousine de son océan clairsemé.  « Je suis consumée par l'idée de me venger, de les faire payer. Je ne supporte pas d'être ici, loin de tout, loin de notre monde. Loin de Meeri... » La rage transparaît de ses propos, de même qu'elle colore ses iris lorsqu'elle rouvre brutalement les yeux. Meeri. La simple prononciation de ce prénom suffit à gommer tout semblant de lumière des traits de Melvyn. Comme il aimerait qu'elle soit là. Comme tout serait différent alors. « On va la retrouver, on va la sauver. Je te le promets. » Et Séléné n'est pas du genre à se délester de promesses qu'elle ne saurait tenir, encore moins lorsqu'elle les lui fait à lui. Alors il la croit, même s'il peine à tracer l'ébauche d'un plan. Il y a bien une solution qui lui a effleuré une solution qui n'en est pas une.  « J'ai essayé de la sauver, ce jour-là. » Les mots déferlent sur un ton doux amer, gorgé de regrets. Il ne fait aucun effort pour les rattraper. Il parle, enfin, après trop d'heures passées les lèvres scellées. « J'avais un sale pressentiment. Je n'avais qu'une idée en tête : rejoindre Meeri pour l'arracher aux griffes de l'Osanos. Pour la garder en sûreté au moment où tout s'effondrerait. Nos regards se sont croisés quelques minutes avant que les gardes ne lui tombent dessus. Je fendais la foule, mais pas assez vite. J'étais trop lent. J'étais tellement impuissant. » Et ce dernier mot manque de peu de se fondre en sanglot. Il se mord la lèvre néanmoins, se refusant à céder à l'émotion. Il n'a pas le droit de pleurer. Il n'a pas droit de ruminer sur son propre sort. Comme cela semblerait indécent. « Je savais que je ne ferais pas le poids face aux gardes et il fallait aussi que j'assure la sécurité de Mavey... Malgré tout j'ai continué à progresser dans la foule. J'étais habité par la folle idée que, si je parvenais à la rejoindre avant qu'il ne la fasse disparaître à l'intérieur, je pourrais la sauver. » Ce fut au tour de Melvyn de fermer les yeux, gagnant la terrifiante obscurité alors que la scène se rejouait pour la millième fois devant lui. Il n'avait eut de cesse de revivre ce maudit instant. Ce souvenir le suivait jusque dans ses rêves agités. Il était hanté, hanté par tout ce qui était survenu lors de ces terribles minutes. Habité par son cauchemar éveillé, Melvyn lâcha les mains de sa cousine et rouvrit les yeux pour s’asseoir en tailleur sur le lit, prenant soin de ne pas écraser Séléné dans le processus. Il tremblait à présent. Ses mains s'agitaient et il les cala sous ses cuisses, les dissimulant au regard de sa cousine. « Finalement, j'ai fais demi-tour. On m'a dissuadé d'aller plus loin. Je serais moi aussi dans un cachot ou pire si j'avais rejoins Meeri, je le sais. Et ça n'aurait rien arrangé du tout, au contraire. J'en ai conscience. Mais ça ne change rien au fait que j'ai abandonné ma petite sœur. » Encore. Il l'avait abandonnée, encore. « J'aimerais pouvoir prendre sa place. Tu n'as pas idée du nombre de fois où j'ai voulu faire le trajet jusqu'à Azurite pour échanger ma vie contre la sienne depuis que nous sommes arrivés ici. Mais je ne réussirais sûrement qu'à me faire tuer. Sans doute que Merle Osanos ferait malgré tout exécuter Meeri pour l'exemple, à mon côté. » Une pensée glaçante. Melvyn fut à nouveau agité de tremblements. Il tâcha de respirer un bon coup. De se calmer. Il essaya même de sourire à Séléné mais déjà les larmes perlaient sur ses joues.
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