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the city of sin (diovenys)

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the city of sin (diovenys) Vide
MessageSujet: the city of sin (diovenys) the city of sin (diovenys) EmptyMer 11 Avr 2018 - 20:39

Une myriade de pierres précieuses devant ses yeux, l'oeuvre du soleil qui éblouit, luit sur sa peau couleur de miel. Son corps est frêle et c'est par miracle que ses jambes la tiennent encore. Petites perles de sueur parsemées sur son visage effrayé, fatigué, ses yeux noirs soulignés de pourpre. Elle n'est plus la beauté qu'elle était au palais. Une simple voleuse, voilà de quoi elle a l'air. Une mendiante. Non, elle n'en est pas fière, mais après tout, c'est à ça que sa mère devait ressembler. Alors elle aimerait bien pouvoir se regarder. La fatigue s'empare de chacun de ses membres comme un poison qui se répand dans son sang, doucement, et sa tête tourne, tourne, tourne, jusqu'à en voir des étoiles. L'étrange promenade d'une folle à lier, voilà ce qu'elle inspire, aux yeux des passants étonnés, mais pas interpellés. Une pauvre de plus dans la ville des milles et une richesses. On ne lui parle pas, on ne la regarde que du coin de l'oeil. Il faut rester méfiant avec ce genre de femme, elles séduisent, puis elles volent, puis elles vous détruisent.

Et puis elle est attirée le bruit, comme s'il l'appelait, comme si l'éternel grondement de la ville n'était qu'un seul et unique murmure. Il lui est adressé. Les mots, elle n'arrive pas à les discerner, mais elle en comprend la signification. La folie l'a-t-elle gagné? Est-ce qu'elle est morte, enfin, ça y est? Comme une révélation spirituelle, sa tête se tourne vers le ciel, et il semble lui parler. Elle a l'impression que le soleil coule comme de l'or brûlant, et chaque rayon la transperce comme une lame, sensation qui lui semble étrangement familière. Le déjà-vu l'assaille, et puis son petit corps vacille, les maisons s'étendent à l'infini, leurs toits ochres en feu. Un feu dévastateur, elle entend les cris, les pleurs, la fumée l'étouffe, et puis quelques secondes après, tout disparaît.

Sa valse continue au fil des rues, sans noms, sans indications. Les visages, pourtant, lui semblent familiers. Une impression qui ne la quitte pas : ils la suivent. Toujours les mêmes personnes, et derrière elle, plusieurs heures de marche sans succès dans le dédale de la ville. Puis le même visage se forme sur chacune des têtes, des yeux, profondément enfoncés, un rictus imperturbable, et ce regard qui la suit de près. Elle augmente sa cadence, ses jambes qui suivent sans trop d'assurance, et pourtant, un chemin qui semble tout tracé. La fuite prend fin sur un marché, et tout s'évanouit.

Il n'y a plus que les couleurs, les couleurs innombrables, des teintes qu'elle n'a jamais vu, d'ambre et d'amarante et d'entre deux, un nuancier sans fin qui s'étale devant elle. Et chaque fruit brille sous la lueur du soleil, comme des centaines de joyaux, des pierres précieuses, voilà ce qu'elle voit, de ses yeux éblouis, émerveillés, comme ceux d'une gamine (c'est ce qu'elle est). Et la faim la saisit, l'avarice aussi. La faim est intarissable, voilà des jours et des jours qu'elle erre à la recherche de quelque chose à se mettre sous la dent, parce qu'elle n'a plus de forces. Loin de chez elle, loin d'elle. Jour pour jour, elle s'affaiblit. Alors elle tend la main, prête à voler. La tentation est trop forte et elle ne se rend pas compte qu'en ces temps, il ne vaut mieux pas s'attirer trop d'attention. Mais le brouillard est bien là dans sa tête, la confusion l'étourdit, et l'idée même de subir des conséquences n'est plus quelque chose dont elle a conscience. Et puis, tout d'un coup, une main l'arrête, saisit la sienne, la tire vers elle. Un geste brusque, discret, personne ne l'a remarquée. Personne, sauf ce regard aiguisé.
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MessageSujet: Re: the city of sin (diovenys) the city of sin (diovenys) EmptyVen 13 Avr 2018 - 18:11


( Pain, you made me a believer. Pain, you break me down, you build me up, you made me a believer. @Ahuva El'rin )


Sur la route depuis plusieurs heures déjà, les mains crispées sur le volant de son véhicule, Diovenys se remémore des derniers jours qui viennent de s'écouler. La chute de Thomas Griffith, ascension de son fils Adonis sur le trône. Ses retrouvailles avec Hedda. Sa noblesse envolée. Des événements à la saveur douce-amère qui n'ont pas laissé la jeune Oathbridge totalement insensible. Son visage a beau rester de marbre, son esprit lui ne se prive pas de turbiner à vitesse grand V. Si sa réflexion pouvait se faire entendre, elle serait bien plus bruyante que le moteur de sa voiture, toutes deux des machines d'exception. Son intellect lui a toujours permis de se démarquer, de se sortir de diverses situations. Une fois encore, Diovenys a réussi à sortir son épingle du jeu en faisant preuve de sagesse tandis qu'elle ployait le genou face à son nouveau souverain Adonis. Ainsi, sa vie fut épargnée, ainsi que celle de ses parents. Elle a juré fidélité pour eux, sans attendre d'avoir leur accord. Elle n'avait de toute façon pas eu le choix. L'Eartanarienne tenait davantage à sa vie qu'à sa fierté. Mais à présent, il lui fallait retourner chez elle, à Seedtriun pour faire parvenir les dernières nouvelles à ses parents. Leur annoncer qu'Adonis était roi et qu'ils avaient perdu leur titre de noblesse. Oiseau de mauvais augure, Diovenys avait demandé à être celle qui leur apprendrait la nouvelle. Celle qui les décevrait, à nouveau. Leur fille, répudiée par son ancien fiancé. Leur fille qui a ployé le genou plutôt que de défendre ouvertement l'héritière légitime. Ses parents ont toujours placé de grands espoirs en elle, probablement plus qu'en leurs fils. Des trois enfants, elle était celle qui ressemblait le plus à son père. Ambitieuse, calculatrice, réfléchie. Un stratège, leur fierté. Pourtant, elle s’apprêtait à briser ses espoirs d'ici le lendemain, et ainsi connaître sa colère.

Elle n'était donc pas spécialement pressée de rentrer. Venant de Greenstall, elle savait qu'elle devrait probablement s'arrêter en chemin, ne fut-ce que pour faire une pause, si ce n'était pas carrément rester dormir sur place. Fatiguée par la route, Diovenys profite ainsi d'être aux abords de Terzinua, pour s'arrêter en chemin et faire un tour au marché. Partie dans la précipitation, elle n'avait pas pensé à prendre avec elle de quoi manger. Il fallait bien admettre qu'elle ne pouvait se permettre de quitter la capitale trop longtemps. Par chance, elle fut autorisée à garder ses responsabilités en tant que trésorière de la nation. Au moins une chose qui ne lui aura pas été retirée. Sa voiture garée à l'entrée de Terzinua, elle flâne dans les ruelles, et se laisse guider par les voix des marchants jusqu'au centre de la ville. Elle se souvient alors d'une époque lointaine, où son père n'était qu'un simple fermier. Une époque où ils allaient eux-mêmes vendre leurs récoltes sur les étales de cette ville commerçante. Elle était tellement jeune qu'elle n'en a gardé que quelques souvenirs lointains. Depuis, leur situation avait bien évolué, à tel point qu'aujourd'hui, sa famille possède deux voitures. L'une destinées aux membres restés à Seedtriun, et une pour Diovenys à Greenstall. Des temps bien révolus, pourtant la jeune femme n'oubliera jamais ce qui a précédé la réussite de sa famille, ni les efforts qu'ils ont fournis pour un jour s'élever au rang de noble. Et à présent redevenir bronze. Quel gâchis.

Finalement, la belle parvient jusqu'à la place du marché, particulièrement fréquenté. La guerre intestine a pris fin, le peuple peut à nouveau respirer. C'est probablement la seule consolation qu'elle peut tirer de l'issue de ce conflit. Dans le fond, la dévotion de Diovenys n'est dirigée que vers Eartanera. Voir sa nation en paix et prospérer est ce qui compte le plus à ses yeux, d'où son choix de continuer à exercer à Greenstall. Pourtant, après avoir acheté quelques provisions, son regard aiguiser ne peut pas ignorer la misère qui perdure autour d'elle : à quelques mètres d'elle, elle remarque une jeune femme en piteux état, sur le point de commettre un vol de nourriture. La pauvre âme est certainement affamée. Incapable de rester simple témoin Diovenys s'approche et découvre que ce visage lui est plus que familier. En effet, il s'agit d'Ahuva, ancienne adiutor d'Izolda. Si ses souvenirs sont bons, la gamine s'est échappée lorsque le virus les a touchées. Quelle ironie, de savoir que c'est Diovenys qui la retrouve par hasard alors qu'Izolda la faite chercher pendant des semaines. L'Eartanarienne ne tarde pas davantage et s'empare du poignet de la jeune femme avant qu'elle ne fasse quelque chose qu'elle pourrait regretter. « Ahuva ? » qu'elle demande tout de même, comme si le regard qu'elle venait de croiser avait instauré le doute en elle. Elle peine à reconnaître la mêlée brillante qu'elle a connu quelques mois auparavant. « Tout va bien ? Tu n'as pas l'air dans ton état normal. » elle constate ensuite, inquiète.

(désolée c'est ultra long jsp ce qu'il m'a pris the city of sin (diovenys) 2750325134 )
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MessageSujet: Re: the city of sin (diovenys) the city of sin (diovenys) EmptySam 14 Avr 2018 - 19:41

La jeune fille peine à reconnaître ce visage, pourtant, ses traits gracieux trahissent tout d'une noble de la cour de Greenstall. 'Ca y est, elle se dit, elle m'a retrouvée. Après tout ce temps.' Combien de temps s'est écoulé, des semaines, ou peut-être des années? C'est bien la douleur de quelques années passées à la rue qui s'en prend à ses membres, alors, à en croire l'agonie qui traverse son corps, son ancienne maître a pris son temps pour venir la chercher. "Izolda? C'est toi?" Et puis elle plisse les yeux, pour mieux s'imprégner de ses traits. Comme si elle trouverait la vérité dans l'ombre d'une joue ou dans la courbe d'un nez. Mais ce n'est pas Izolda, elle l'aurait reconnue après tant d'années à ses côtés. Pourtant, la femme lui est familière. Et le fait qu'elles se connaissent, inévitable. Car leur relation est suffisante pour que l'inconnue se soit souvenue de son nom et qu'elle la reconnaisse, dans l'état qu'elle est. Ahuva est prise d'une pudeur soudaine, déclenchée à l'idée que cette femme fasse partie de son passé. Qu'elle l'a connaissait, là-bas, à la cour. Alors elle se retire de l'emprise ferme, qui lui est si familière de nos jours, habituelle, ramène ses bras contre elle pour se couvrir. Elle tente de cacher les trous de ses lambeaux qui révèlent sa peau dorée. Elle rougit, même, parce qu'elle, elle s'y était habituée.

La femme parle à nouveau. Sa voix n'est définitivement de la reine, et une douleur violente saisit Ahuva au niveau de la poitrine, comme si son petit coeur était blessé. La solitude raisonne à nouveau en elle, car elles étaient deux à partager ce corps, avant. Ou plutôt, elles faisaient un. Et l'ancienne adiutor se retrouve maintenant à devoir combler un vide éternel de sa propre petite présence maladroite, déconstruite, dévastée depuis la maladie. Elle ne se suffit pas. Elle ne se suffit plus. "Oui, tout va bien, ne vous inquiétez pas." Un sourire menteur se dessine sur ses lèvres, c'est un talent que l'on acquiert à la cour, à force de devoir s'écraser. Se taire pour laisser parler ceux au sang plus élevé. La femme est évidemment riche, peut-être même qu'un sang d'argent coule dans ses veines, à en croire ses vêtements. Les matières ont l'air d'une richesse inestimable, et elle donnerait tout pour pouvoir les caresser du bout du doigt. Elle n'est plus habituée à voir tant de richesse sur une seule personne, même à Terzinua. Ahuva ment pour ne pas la priver de son temps une seconde de plus, mais dès que les mots quittent sa bouche asséchée, elle tente de faire un pas et vacille à nouveau. L'espace d'un instant, elle avait tout oublié. Mais elle regarde autour d'elle et tout se confond à nouveau, le contraste entre lumière et ombre difficile à distinguer. Et quand elle lève les yeux au ciel, elle est éblouie par le ciel teinté d'orange. Elle n'avait même pas remarqué que la nuit commençait à se lever.

"Je dois vraiment y aller, pardonnez-moi de vous avoir fait perdre votre temps." Parce que la journée, elle a beau errer, la nuit est lorsqu'elle vit. Entre vivre et survivre, la frontière est fine, quasi-inexistante. Car ce n'est pas vivre, ce qu'elle subit toutes les nuits pour quelques pièces d'or et d'argent. Ce n'est pas une vie. Les mains étrangères se posent sur sa peau brûlante (brûlante de haine, de rage, victime et observatrice d'un spectacle qui prend place devant elle, d'innombrables hommes qui se pressent à ses côtés, des regards de trop échangés, des mots menteurs échangés). Là où elle n'aimerait pas être touchée. Et tous les soirs, elle retient ses larmes de couler, parce qu'il y a cette haine éternelle en elle, mais elle n'arrive pas à l'extérioriser, encore moins à l'exprimer. Elle aimerait les rouer de coups, tous, les tuer, mais comment faire avec les pensées aussi emmêlées? La raison et la folie se confondent dans sa tête, alors il vaut mieux ne pas agir. Le même sourire charmant s'affiche sur son visage exténué, par politesse. Mais ses yeux supplient. Supplient de la faire rester, de la faire sortir d'ici. (Si seulement toi, Izolda. Si seulement tu essayais de me trouver.)
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MessageSujet: Re: the city of sin (diovenys) the city of sin (diovenys) EmptyDim 15 Avr 2018 - 23:28


( Pain, you made me a believer. Pain, you break me down, you build me up, you made me a believer. @Ahuva El'rin )


La mâchoire de Diovenys se crispe au son du prénom prononcé dans la bouche d'Ahuva. Izolda. L'eartanarienne secoue froidement la tête face à la mêlée, faisant fi de l'état de choc évident dans lequel cette dernière se trouve. Peut-être aurait-elle du prendre des pincettes et laisser la jeune femme dans son délire afin de comprendre comment l'aider au mieux. Mais Diovenys ne compte pas ne fut-ce qu'essayer de se mettre dans les chaussures de la nouvelle souveraine ou de quelconque autre membre de la famille royale de la nation de la Terre. Si elle a décidé de se retirer quelques jours dans sa famille à Seedtriun, c'était pour ne justement plus penser aux jeux de pouvoirs qui avaient eu lieu dernièrement à Greenstall. Un retour au source, comme dans un manque d'inspiration, pour se souvenir d'où l'on vient. Se souvenir des choses vraies, de sa nature profonde. Fille d'agriculteur, Diovenys a longtemps rêvé de voir son sang se teinter de bleu. Un souhait avorté alors qu'il était sur le point de se voir exaucé avec ses fiançailles avec Adonis. Bronze à nouveau, la belle en veut à la terre entière. Elle en voudrait donc presque à Ahuva, de la confondre avec celle qu'elle ne sera ni n'égalera jamais.

Pourtant, elle prend tout de même le soin de s’enquérir de l'état de la mêlée qui vient de s'éloigner d'elle en réalisant son erreur. En la voyant ainsi, elle ne peut s'empêcher de penser au premier jour où elles se sont croisées. Izolda venait de terminer ses années passées à l'académie et était donc de retour à Greenstall, dotée d'une adiutor pour la protéger, comme il était coutume avant que le virus ne frappe Askana. Une gamine fluette et pourtant si prometteuse. Diovenys avait immédiatement reconnu le potentiel qui résidait en Ahuva, ce dont elle n'avait pas été capable avec sa propre adiutor. La prenant sous son aîle le temps que la Griffith l'accepte enfin, l'Eartanarienne s'était beaucoup attachée à elle, d'où le pincement au coeur qu'elle ressent à la vue d'une Ahuva affamée et en guenilles. Elle tend à nouveau une main gantée vers elle, comme on chercherait à approcher un oiseau apeuré. « Ahuva, c'est moi, Diovenys. Tu ne me reconnais donc pas ? » qu'elle lui demande, la voix légèrement teintée de déception. Mais son orgueil mal placé laisse immédiatement place à la pitié. La rue l'aura abîmée au point qu'elle ne reconnait même plus un visage familier. Qu'a-t-elle bien pu traverser pour perdre à ce point ses repères ? « Tu dois être affamée. Laisse-moi t'aider. » elle implore alors qu'elle sent l'oisillon sur le point de s'envoller. Un nouveau pas vers elle, probablement celui de trop. Ahuva s'excuse, Ahuva recule. Elle prend congé et Diovenys est partagée entre l'envie de l'attraper ou celle de la laisser filer. Elle finit par opter pour la dernière solution et regarde à contre coeur la mêlée s'éloigner dans la foule. Ou du moins juste assez pour se permettre de la suivre sans être repérée. L'eartanarienne n'a pas dit son dernier mot. Si maintenant n'est pas le bon moment, elle est prête à faire preuve de patience pour déceler les mystères de la nouvelle vie d'Ahuva. Elle la suit ainsi jusqu'à la tombée de la nuit, jusqu'à ce que l'animal éffarouché la conduise tout droit jusqu'à son terrier. Un immeuble délabré, dans une ruelle mal famée. Aucunement besoin d'être perspicace pour comprendre ce qui ronge la conscience de la mêlée. L'estomac de Diovenys s'en retournerait presque, il lui est insupportable d'imaginer Ahuva dans une telle situation. Elle n'hésite donc pas un instant avant de se précipiter dans l'immeuble à la poursuite de la mêlée espérant ne pas arriver trop tard et ainsi devoir mettre fin à un acte des plus ignobles. « Ahuva, ouvres-moi ! » qu'elle crie en tambourinant à la porte de sa chambre.
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MessageSujet: Re: the city of sin (diovenys) the city of sin (diovenys) EmptyLun 16 Avr 2018 - 17:50

Hésitante d’abord. Le nom appartient à ses souvenirs de la cour, ceux qu’elle a mis de côté lorsqu’elle est partie loin de Greenstall. Une fuite effrénée contre son propre destin. (C’est des visions d’horreur qui tourment son esprit parfois, son corps qui semblait tomber, tomber, tomber éternellement sous le poids de la maladie alors qu’elle restait alitée à longueur de journée. Et le lien qui se dénouait doucement d’Izolda, comme des coups de poignards en plein coeur. Douleur insoutenable qui s’emparait de son corps entier, jusqu’à la tête, là où tout s’effaçait. Des jours entiers dont elle n’a plus aucun souvenir, d’autres dont elle préfère oublier la souffrance. Il fallait fuir. Sans ce lien qui l’unissait à la reine, elle s’était imaginé que sa vie, non seulement en temps que mêlée mais en tant que personne associée à la royauté était en danger. Elle avait alors préféré disparaître.) Ensuite, c’est la méfiance qui se lit sur ses traits. Elle plisse les yeux. Reconnaît doucement sa vieille amie, mais ses vraies intentions? Illisibles sur un simple visage. Elle ne fait pas confiance à ses capacités mentales rescapées du virus, et la politique est un domaine trop instable. De ce qu’elle sait, Izolda pourrait même ne plus être reine à l’instant, peut-être emportée par la maladie. Elle connait trop bien le passé de Diovenys. Alors elle préfère s’en méfier, tout comme elle se méfie de tout maître, désormais. Après tout, ce n’est pas du sang pur qui coule dans ses veines. A la question, — est-ce qu’elle la reconnaît? —, elle préfère secouer la tête. (Bien sûr que je te reconnais Diovenys, ça m’a pris du temps, mais qui ne pourrait pas reconnaître tes traits? Ceux d’une femme si blessée?) Et puis elle lui propose son aide. Et Ahuva comprend son petit jeu, si elle lui doit quelque chose, elle lui devra des explications, des informations, une allégeance. N’importe quoi, elle n’est pas sûre, mais elle sait très bien qu’une noble ne voudrait pas l’aider gratuitement en ces temps. Et lorsqu’elle s’approche d’elle, la jeune femme prend peur.

Ses jambes arrivent à peine à la porter et ses pieds sont couverts d’ecchymoses, de blessures de toutes sortes. Mais l’instinct de survie est plus fort que toute la douleur au monde. Et quand il faut fuir, elle fuit. Commence alors une course vertigineuse à travers les rues de la ville aux innombrables richesses. Elle court, court, court jusqu’à en perdre son souffle. Le dédale des rues lui est pourtant familier, car cela fait quelques semaines que les hommes qui ont pris possession d’elle lui ont ordonné de travailler ici. Ils l’avaient emmenée de nuit dans son nouveau chez-soi de quelques temps — elle en avait déjà l’habitude, car elle devait se déplacer de ville en ville pour éviter les suspicions des gardes ou des nobles —, et bien que l’endroit n’était pas accueillant, il était plus chaleureux d’y dormir que de passer la nuit sous les étoiles. C’est là, aussi, que ses clients défilaient. Habituée à prendre la fuite dans sa nouvelle vie de petits délits et d’hommes peu fréquentables, elle réussit à rejoindre son logement rapidement. Les visages autour d’elle ont défilé tellement rapidement, et elle a bousculé tellement de riches marchands au son de leurs cris effrayés ou de leurs injures enragées, qu’un vertige se saisit d’elle. Son petit corps chancelle, alors elle s’assoit contre la porte, encore essoufflée, la douleur qui la prend aux poumons. Mais la voix de Diovenys retentit à nouveau. Elle est stupéfaite, croyant l’avoir perdue au fil des rues. Sa détermination est donc plus forte qu’une étrange course sous les regards étonnés des riches habitants de la ville. Elle joue quelques instants la morte, silence complet. Puis elle ne peut s’empêcher de lâcher un ”Partez, s’il-vous-plaît, je n’ai rien volé! Je n’ai rien fait! Je le jure!” Elle l’implore, sachant très bien que ces quelques mots ne suffiront pas. Et pourtant, elle est inquiète. Inquiète de se faire remarquer, inquiète qu’ils soient informés, car elle n’est pas censée connaître de nobles, Ahuva. Pas dans la version de sa vie qu’elle leur a raconté. ”C’est pour votre sécurité.” Les mots qui trahissent à moitié. (C’est pour ta sécurité, Diovenys, pars. Pars et ne reviens plus jamais me voir. Voilà ce que je suis devenue, tu dois être ravie de le voir. Parce qu’avant tout, je suis l’adiutor d’une femme que tu méprises. Alors tu dois forcément te réjouir.) ”Et s’il-vous-plait, ne parlez de cette rencontre à personne.“ Son ton change. Il n’y a plus aucune douceur, plus aucune imploration. Mais seulement le désespoir d’une femme prise au piège. D’un animal en fuite qui vient de trahir sa position au chasseur, d’un maladroit bruissement de feuilles.
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