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betrayals of intimacy

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water nation
Anne-Marie Osanos
Anne-Marie Osanos
water nation
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‹ AGE : QUARANTE-SEPT; l'élixir introuvable, c'est le temps qui afflige son corps, la jeunesse n'est plus depuis longtemps déjà.
‹ STATUT : MARIEE; la déesse s'est détournée du kraken, fuyant sa folie et ses idéaux corrompus, elle ne l'a jamais aimé.
‹ SANG : ARGENT; insouciance de l'ichor, elle est vivante avant tout, à la sève vermeille et précieuse.
‹ POUVOIR : EAU GUERISON; fluides changeants, mais demeurant en son sein, elle se voit désormais bénie de la compassion faite pouvoir, permettant à la déesse de soigner les plus malheureux.
‹ METIER : MERE; le giron criant à l'absence de la progéniture, les jambes parcourant milles lieux pour les retrouver.
‹ ALLEGEANCE : ENFANTS; lula et hyppolite passeront avant tous, elle ne s'intéresse guère aux batailles de couronne et ne cherche que la paix d'antan.
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MessageSujet: betrayals of intimacy betrayals of intimacy EmptySam 17 Mar 2018 - 21:12

J’ai besoin de ton aide au plus vite. Retrouve-moi dans la forêt, au nord de la ville. Amène des bandages.
N’en parle à personne.
Tobias

La missive est grossièrement griffonnée sur le parchemin. Les lettres sont tremblantes, la panique dans laquelle il feint être y est clairement lisible. Ça lui étire les lèvres, sourire mauvais qui fleure son visage de ses ombres perverses. Le jeu commence, alors qu’il donne le message au lambda attrapé et harponné par le marionnettiste. Jour après jour, il s’améliore. La maitrise revient à lui, peu à peu. Et, lentement, à chaque nouvel esprit manipulé, le retour sur le droit chemin s’efface : il sombre, l’enfant jaffarin, dans les abysses d’encre. « Et maintenant, apporte ça à Keira Fairhorn. C’est une Wheatdrop, tu pourras pas te tromper. » Il murmure, ordonne, agite les fils des pensées, lui implante ses directives. Dans son dos, il sent le regard noir caresser ses omoplates, il entend le doute tambouriner les tempes de la femme. « Oh, et surtout : tu nous as jamais vus. » De nouveau, les lèvres fleurissent, et d’une caresse sur la tête, Tobias envoie l’esclave au loin, roulant ses iris sombres sur le corps s’éloignant. « T’es sûr de ton coup ? » Les soupçons reviennent, martèlent les harpons de leur doute affreux : elle ne l’y pense pas capable. Elle s’en inquiète, qu’il découvre avec surprise. Tournant les talons, l’homme fait face à sa comparse, le regard qui s’illumine, les traits détendus. Ça ira, qu’il lui souffle silencieusement en s’avançant vers elle, le regard fixe : qu’elle le regarde, qu’elle ait confiance. Il réussira son coup, et ensemble, ils pourront reprendre la route aussitôt fait. Il attrape le couteau sur la table de la cuisine, et lui tend le manche. « Vas-y. » Elle ne l’attrape pas, plonge ses iris dans les siennes, scrutant les profondeurs de ses océans, cherchant l’étincelle de confiance. « Blesse-moi. » qu’il dit, lui fourrant la lame dans la paume. C’est impératif. « Blesse-moi, Ira. M’oblige pas à -- » La douleur lui étouffe les dernières paroles. La chaleur tord les boyaux, et un cri s’échappe d’entre ses lèvres. Le sang, déjà, tache sa chemise.

Enfin, la silhouette apparait entre les arbres. Lui est assis contre un arbre, déposé là avec réticence par la féline Ira, avant qu’elle ne s’éloigne, avant qu’elle ne parte l’attendre. Il la rejoindra, il le sait. Et bientôt, c’est Eros qu’il retrouvera. Bientôt, le trou béant dans sa poitrine sera comblé par la présence de son frère. Tout ira pour le mieux. « Keira. » qu’il l’appelle, de sa voix abîmée par la plaie qui salit son abdomen. « T’es venue. » Les trémolos colorent ses articulations faibles : il a mal, ceci il ne le feint pas. « T’es venue. » répète-t-il, la vision brouillée par les larmes, la voix qui s’éteint dans un souffle. Et l’enfant s’approche de lui, elle ne doute de rien : le fauve jouit de cette innocence. Elle ne sait pas encore, elle n’a pas vu le sang puisqu’il le cache de ses deux mains, appuyant sur la plaie pour minimiser les dégâts. « J’ai besoin de toi, je -- » Une grimace l’arrête, putain de douleur. Il souffle, haletant, le visage déformé par la souffrance. « Je suis blessé. » Révélant sa lésion à l’enfant, il guette sa réaction : aussitôt, elle presse le pas, s’agenouille à ses côtés. Folle de bonté : il en rit en cachette. Il sent, néanmoins, dans les méandres de son crâne, les défiantes qui lui agitent les pensées : il est l’ennemi, l’assassin, le pion des Dieux. Approche, lui souffle-t-il doucereusement, comme une mélodie maternelle. N’aie pas peur, la berceuse continue de ses douces harmonies chantantes. Il la laisse se pencher au-dessus de lui, fixe la panique de ses traits, se laisse chatouiller par ses boucles brunes aux arômes de soleil. « T’as rien dit, hein ? » siffle-t-il entre deux grimaces, alors que déjà elle s’occupe de sa plaie. « S’ils me trouvent, ils me tueront. » L’empathie d’autrefois, celle qu’il a perdue avec le virus, teinte ses traits. La peur, aussi, s’empare de son visage. Il dit vrai, après tout : si un des fidèles du nouveau roi met la main sur lui, il ne donne pas cher de sa peau. Et il a peur, Tobias, malgré tout : peur de la mort, la sienne, celle de ses proches. Témoin de celle de ses parents, il connait le froid regard de la Faucheuse, et son étreinte létale. Plus jamais. « Je -- » Il s’arrête, de nouveau, et grigne, visage tordu par les soins apportés et la douleur qui s’émane de son corps. « J’ai merdé. » poursuit-il de ses plus beaux mensonges. Avec les larmes qui bercent ses cils, et le rouge qui le prend aux joues, il en serait presque convaincant : presque, si seulement ses prunelles ne se coloraient pas de ces affreuses ténèbres. « Mais c’était pas moi, hein. Tu le sais, ça ? C’était le virus. La folie. » Demi-mensonges qui enjôlent sa bouche, roulent sur sa langue et dansent aux tympans de la pieuse. « T’as rien dit ? Tu diras rien, hein ? » Inquiétude, peur, la voix prend de drôles d’accents, tremblant sous les flots d’amers sentiments. Promets. Promets-le, que tu diras pas que tu m’as vu.
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earth mutant
Keira Fairhorn
Keira Fairhorn
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‹ AGE : vingt-trois années offertes aux sept, aux divinités que tu vénères, vingt-trois années de sang argent, fille d'avril et du printemps.
‹ STATUT : promise aux sept seulement, aucun anneau pour orner le doigt, encore, mais la vie qui n'a jamais appartenu à celle qui la détient, et la possibilité, toujours, d'une alliance politique.
‹ SANG : argent, du mercure liquide qui fait battre ton coeur. tu es argent. les tiens l'ont toujours été. fossoyeurs de platine dans l'humus, rois de la terre sans couronne, maisons fairhorn, maison wheatdrop, si proches du pouvoir. mais le sang qui goutte de tes plaies est carmin, lui. argent parmi les wheatdrop déshonorés, argent parmi les bronze.
‹ POUVOIR : la terre t'a abandonnée, la terre t'a quittée, les sept t'ont maudite, malgré toute ta foi. désormais, tu maîtrises le métal, comme des boucliers, comme des poignards.
‹ METIER : ancienne haute sacerdas, la démission présentée au roi, devenue assassin pour les sept, en croisade contre les hérétiques.
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MessageSujet: Re: betrayals of intimacy betrayals of intimacy EmptyLun 19 Mar 2018 - 21:01

Les mots qui lui déchirent l'âme. Son coeur qui saigne là où a saigné l'encre. L'âme poignardée par la plume. Ils sont vivants, les mots, et ils l'emportent dans un tourbillon dans lequel elle est incapable de se retrouver. Séisme d'émotions, tsunami qui l'engloutit sans lui laisser la possibilité de seulement réfléchir. "J’ai besoin de ton aide au plus vite." Mutante, c'est ce qu'elle est devenue lorsque les Sept l'ont mise à l'épreuve. Mais elle reste par trop humaine, la princesse au royaume de poussière. Trop humaine. Sa force, sa faiblesse.
Elle aime trop, trop fort. Sans retenue. Sans frontière.
Et lui aussi, elle ne peut s'empêcher de l'aimer. Elle a appris à voir la lumière dans les ténèbres, à croire de toute la force de sa foi que la lueur persisterait. Lumière dans une humanité en perdition qu'elle veut encore sauver. Lumière qu'elle distingue encore, chez Tobias. Aveuglement d'enfant. Naïveté obstinée. Traître. Monstre. Traître. C'est ce qu'ils disent tous. Ces mots, elle ne peut les entendre. Elle s'accroche au mirage qu'elle s'était composé - le mêlé, héritier des princes charmants de ses contes d'enfants. Elle refuse de voir que le dragon a remplacé le chevalier. Refuse de voir l'illusion partir en fumée.
Alors elle dévale les collines dans le noir, elle s'échappe de la cour, et elle court vers lui. Qu'elle croit pouvoir sauver. Elle court, la princesse, l'enfant perdue. Elle court, le pyjama de satin pâle qui ondule comme un oriflamme dans la nuit. Elle oublie sa cuisse déchirée, elle oublie la douleur qui lui brûle l'épaule. Tout ce qui compte, c'est lui, c'est d'arriver à temps.
Enfin il apparaît, enfin, elle le voit, et c'est comme du plomb qui s'abat sur ses frêles épaules. Elle chancelle, et sa cuisse la dévore des flammes du Phlégéthon. « Keira. T’es venue. » Elle la fait taire, la douleur, parce qu'il n'y a plus que cette voix brisée, plus que ces mots. Elle hoche la tête, incapable de parler. Oui, je suis venue, Tobias. Pour toi, je viendrais toujours. Dans tous les univers, dans toutes les réalités, elle viendrait. Le sauver comme elle n'avait pas pu sauver Braelyn. Une vie pour une vie. Rédemption contre regrets. « J’ai besoin de toi, je -- » Poignard d'argent dans son coeur. Sang et larmes. Larmes et sang. Sa gorge se serre, et elle doit étouffer les larmes qui menacent de la noyer, elle aussi.
Mais elle ne peut pas se noyer. Pas tant qu'elle ne l'aura pas ramené à la surface, pas tant qu'elle ne l'aura pas arraché aux abysses. Elle se jette à ses côtés, elle examine la plaie. Le sang qui macule bientôt ses mains, c'est celui de Braelyn, celui de Deynor, celui de ses parents, de tous ceux qu'elle a faillis. Elle ne le laissera pas tomber. Traître, assassin, monstre. Elle refuse le doute. Elle ne voit qu'humanité, ne voit qu'un être blessé qu'elle peut arracher aux ténèbres. Ténèbres dans lesquelles il est noyé. Ténèbres dans lesquelles elle accepte de s'enfoncer, pourvu qu'elle puisse l'en tirer. Les mots de Tobias comme une sonate dans laquelle elle se laisse bercer, symphonie dans laquelle elle danse d'un pas léger.
Le sauver, quelqu'en soit le prix.
« J’ai merdé. Mais c’était pas moi, hein. Tu le sais, ça ? C’était le virus. La folie. » Elle hoche le menton, et les larmes dévalent ses propres joues, elle qui ne réalisait pas pleurer, jusqu'alors. Elle pleure pour ce qu'elle a perdu, pour ce qu'elle n'a pas pu sauver. Rivières étincelantes sur des joues d'enfant, rivières qu'elle essuie de ses mains écarlates. On lui a tant pris, et Tobias a tant perdu, lui aussi. Elle le voyait, elle. Comme si elle était la seule à le voir. Les mots glissent entre ses lèvres, douloureux. 'Je sais, Tobias. Je sais que ce n'est pas toi. Laisse-moi t'aider.' La gorge serrée si fort que c'en était douloureux. « T’as rien dit ? Tu diras rien, hein ? » Son silence, pour sa vie à lui. 'Je --' Les mots lui échappent, cette fois, et elle secoue la tête en signe de négation. Seconde après seconde, elle se persuade de ne rien dire. Comme une évidence, qui s'impose, petit à petit. Alors elle doit s'y reprendre une seconde fois pour enfin réussir à parler. 'Je te le jure.' Serment d'enfant, serment qu'elle refuse de briser.
Plutôt mourir que de devenir parjure.
Elle inspire longuement, la princesse sans couronne, elle se recompose. Sa main trouve celle de Tobias, et elle s'y accroche, comme à une ancre en pleine tempête. Sans réaliser qu'il était la tempête qui l'emportait. 'Laisse-moi t'aider. Je t'en supplie.' Les mots se font prière. Supplique qu'elle lui adresse, agenouillée dans la boue, agenouillée à ses pieds. 'Laisse-moi t'aider.' Ses mains déchirent l'étoffe ensanglantée, et elle vacille devant la plaie. 'Tobias...' Mais elle n'a pas le droit de chanceler, elle le sait. Alors elle mutile son propre peignoir et l'arrose d'eau de vie qu'elle avait emportée. Nettoyer la plaie, vite. Elle entremêle de nouveau ses doigts à ceux de Tobias, les serre, et ses yeux accrochent ceux du mêlé. 'Ca va brûler, Tobias. Je suis tellement désolée.' Plus de place pour les regrets. Tu plaques l'étoffe antiseptique sur la plaie, et tu fermes les yeux, un instant. Tu pries. Sept, écoutez ma supplique. Si vous ne pouvez le sauver, alors laissez-moi lui venir en secours. Je vous en prie.
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MessageSujet: Re: betrayals of intimacy betrayals of intimacy EmptyLun 30 Avr 2018 - 21:59

Si naïve. Si insouciante. Si malléable. Ça suinte de plaisir, toute cette bonté ; quel charmant tableau font-ils, Hadès blessé et sa douce Perséphone accourue à ses côtés. Et elle qui pleure son sang, qui s’empresse de retenir la vie en lui. Et lui qui en rirait presque, de cette divine comédie, si la douleur n’était pas si affligeante. Il s’aventure au-dehors de son esprit - maladroitement car toute son attention se tient sur la plaie rougeoyante (n’aurait-il pas pu avoir une autre idée ? il regrette déjà celle-ci) - et vient percuter ses tempes affolées, là où résonnent en leur cœur les pensées paniques de cette douce biche. Il s’en délecte, de ce miel exquis aux aromes de peur, d’inquiétude. Quel plaisir, de lire en ses traits l’effroi qu’il fait naitre. Cruauté exquise.
Elle est à ses côtés, toute tremblante. Elle s’attarde à dévoiler la plaie - Ira n’y a pas été de main morte - tandis qu’il pleure et s’époumone en excuses et regrets. Hein, qu’elle sait que c’est pas lui. Hein, qu’elle croit qu’il est le même agneau qu’autre fois. Pauvre brebis, prenant soin des siens, s’apprêtant à se faire dévorer par le grand méchant loup. « Je sais, Tobias. Je sais que ce n'est pas toi. Laisse-moi t'aider. » Il rit sous le couvert de la nuit, à l’ombre des regards. Il rit en lui-même, est pris d’un fou rire : oh, que c’est si bon ! Si délicieux, de la voir ainsi, désemparée et pleurante, sans savoir ce qu’il l’attend. Il est fier de lui, l’homme, si fier de ce plan élaboré une nuit, à la lueur des étoiles. C’est hilarant ! Tous riront lorsque les ficelles auront été tirées. Tous applaudiront son génie. Et elle ? Oh, elle, elle le remerciera et le couvrira de gloire. Il a hâte, si hâte.
« Je -- » Déjà, il s’immisce en elle. La surface de son esprit s’ouvre à lui, ses premières pensées se dévoilent. C’est le chaos, là-dedans, ça sue de cette peur qui lui était si familière, autrefois. Autrefois. Et il plante ses griffes, attendant de voir sa réaction. Attendant de voir son obéissance. « Je te le jure. » Il sourit. Au travers de la douleur, cela ressemble plus à une grimace. Elle peut croire que cela vient du soulagement qui souffle sur son cœur suite à sa promesse. C’est autre chose, toute autre chose, mais qu’importe. Qu’elle y croit. Qu’elle lui fasse confiance. Et surtout, qu’elle se laisse faire.
Il tremble. Parce qu’il a mal - dieux qu’il a mal ! -, parce qu’il a froid. Il a la liquette rouge, et la peau abimée. Il a le regard qui se perd, mais elle lui attrape la main, la sert si fort entre ses doigts. « Laisse-moi t'aider. Je t'en supplie. » Quelle douce litanie à ses oreilles, ça chante, ça siffle, ça gazouille. C’est si beau, cette détresse. « Laisse-moi t’aider. » Il hoche la tête, il plonge son regard sur son visage, le long de son cou, sur son corps dans la boue. « Oui, fais, fais donc. » Même sa voix tremble. Son regard vacille. La douleur n’est pas jouée, elle est réelle. Et c’est une chienne. Elle déchire l’étoffe, elle l’imbibe d’alcool, hésite. Toujours cette même hésitation. Ce doute qui la ronge. « Ca va brûler, Tobias. Je suis tellement désolée. » Il l’entend chanter ces prières, ces appels aux dieux. Douce petite brebis. Qu’il sera si bon de te détruire.
Elle s’exécute, et il ne peut s’empêcher de réprimer une grimace, un râle. Il grince des dents, il grigne. Ça tressaute sur tout son visage, et même son corps. Quelle connerie ! Il la laisse faire, souffle lourdement, cherche à se calmer. A penser à autre chose que la douleur. A retrouver sa concentration. Il souffle, lourd et fort. « Ne t’excuses pas, que je sache, tu ne faisais pas partie de cette bande de brigands. » Il sourit, il essaye d’attirer sa sympathie, de lui montrer qu’il relativise. Quelles belles foutaises, quelle belle comédie ! « Je crois -- » Nouvelle grimace, elle s’applique à le soigner. Elle le désinfecter. Elle le fait si bien, elle est y douce. Oh dieux ! « Je crois que c’étaient des mutants. » Il laisse planer l’idée, et le doute fera la suite. Ça sera ce venin qui, peu à peu, grignote et ronge les parois de l’âme. « Des partisans du nouveau roi, » continue-t-il, la voix basse et sourde. Il semble fouiller ses souvenirs, chercher le visage de ses faux attaquants. « Oui, oui : ils ont crié son nom, quand ils m’ont planté. » Des détails qui lui reviennent, peu à peu. Des détails qu’il invente, de toute pièce.
« Argh -- » La douleur le prend de nouveau. Ça vient par vague, houle amère qui lui sert la mâchoire, lui tord les boyaux - fais vite, mon enfant. Il ferme les paupières, tente de retrouver l’accalmie de sa noire âme. Dans sa cécité, attrape maladroitement les mains de l’infirmière. Il souffle, ouvre les yeux, pose ses iris sur son visage alerte. « Keira, regarde-moi. Regarde-moi. » Il l’appelle. Il feint la panique. Il remonte ses mains jusqu’à son visage, tâche ses traits de son ichor rouge. « C’est des mutants qui ont voulu me tuer. Sur les ordres de leur roi, de ton roi. C’est des absurdités, tu penses pas ? » Et il plante ses griffes, il s’insert dans son esprit. Jouissance exquise. Un sentiment qui lui avait tant manqué. « J’ai rien fait, moi, tu le sais, hein ? » L’innocence colore ses articulations, s’accouple à l’alerte de son timbre. Il referme son emprise sur son poignet, se raccroche à elle - tu es mon rocher, Keira, aide-moi. Crois-moi. « Ils ont brisé des règles, c’est ce que font les mutants, après tout : ils sèment le chaos dans nos villes. » Il tente de ses redresser, quelque peu, pour mieux lui faire face - tentative qui s’échoue. Il n’est pas assez fort. « Pas toi, non pas toi. » Toi t’es différente. Toi t’es utile. Tu es forte. Il ne la lâche pas du regard, relève son menton quand elle veut le fuir, quand elle veut s’occuper de sa plaie plutôt que de l’écouter. « Ils devraient pas pouvoir se balader librement, ni même blesser qui ils veulent. » Il la sent se détendre entre ses mains. Il sent l’esprit se délier. Il sent la brebis céder aux baisers du loup. Tu sens le doute s’immiscer en toi, ma douce ? Dis-moi que tu commences à perdre confiance en eux, Keira.
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MessageSujet: Re: betrayals of intimacy betrayals of intimacy EmptyLun 28 Mai 2018 - 23:23

Agneau sacrificiel aux genoux du loup. Agneau sacrificiel qui tend sa gorge palpitante vers le monstre, qui accepte la morsure, pourvu qu'il vive. Agneau stupide, sacrifié sur l'autel de ses convictions vacillantes et de ses doutes, sacrifié sur l'autel de ses regrets et de son chagrin. Elle qui n'a pas su sauver son sang, là-bas, à Greenstall, elle qui n'a pas su empêcher l'ichor des siens de nettoyer le sable des rois, elle refuse désormais de laisser l'écarlate sang de Tobias nourrir ce sol de sa terre.
Sa vision par les larmes aveuglée, aveuglé par la peine son esprit. Envolée la raison, poignardée aussi sûrement que l'avait été Tobias. Mirage d'une enfance dorée, chevalier réel des livres qui peuplaient ses journées, alors. Éphémère illusion, amère illusion.
Elle qui se targue de la lumière et de la vérité des Sept se refuse à voir le mensonge, désormais.
Aveugle à ses sirènes et ses chimères.
Elle jure sa loyauté, comme une litanie, comme le murmure d'une prière. Mots qu'elle répète tant et tant qu'ils en deviendraient sacrés. Évangile qu'elle veut paroles de lumière, évangile qu'elle veut réelle. Elle s'accroche à ses doigts comme à une bouée - elle qui est venu secourir, lui le blessé. C'est lui qui sombre, mais elle est celle qui se noie, celle qui étouffe. L'air qui lui manque, l'air qui brûle ses poumons, son coeur en agonie et sa raison en flammes.
Loyauté aux siens et à son roi contre loyauté à celui qu'elle avait tant admiré, plus jeune, et qui lui avait si souvent montré sa grande âme.
Elle n'avait jamais su choisir.
Trop grand coeur, diraient-ils tous. Traîtresse, diraient-ils tous. Mais était-ce trahir que de secourir un vieil ami, que de secourir un blessé? Nul roi, nulle couronne ne pourrait la détourner de Tobias poignardé. Volonté des Sept contre celle des souverains, elle avait pris sa décision.
Il frissonne et elle frotte ses doigts avec ardeur dans l'espoir d'y ranimer la chaleur, accroche ses yeux des siens, se noie dans leur douleur et leur folie. Et ce sont des râles de souffrance qui s'échappent des lèvres de l'affligé, chant de détresse qui la déchire plus que mille poignards. Et ce sont mille pardons qui s'envolent de sa bouche, comme une nuée d'oiseaux peinés.
Trop altruiste. Trop dévouée. Elle se fait Atlas, partage la douleur de Tobias, partage le poids du monde sur ses épaules. Elle ne voit pas le traître, en l'homme au sol, ne voit pas le monstre qu'ils décrivent tous. Elle ne voit que l'être bon qu'elle a toujours vu, le reconnaît dans chaque mot et dans chaque inflexion. Elle ferme les yeux aux signes, ferme les yeux aux doutes.
« Ne t’excuses pas, que je sache, tu ne faisais pas partie de cette bande de brigands. » Il rit, rire douloureux, et elle ne rit pas. Elle feint un sourire qui n'atteint pas ses yeux, cœur trop affligé pour se joindre à cette divine tragédie qu'ils jouent ensemble. Elle est Iphigénie qui tombe sous la lame des siens pour leur offrir la guerre et le trône qu'ils convoitaient. Ce qu'elle ne voit pas, c'est que c'est lui, Tobias, qui tient la lame qui l'égorge.
« Je crois que c’étaient des mutants. » Les mots la frappent en plein plexus, et elle relève les yeux de la plaie sanglante pour regarder Tobias, sans vraiment le voir. Choc et déni, chez celle qui refuse de croire. Éternel schisme entre les siens et ce qu'elle est devenue. Entre le roi qu'elle a suivi et les Sept auxquels elle s'est toujours consacrée. « Des partisans du nouveau roi. » Nouveau roi, régicide, qu'elle a élevé sur le trône, comme tant d'autres. « Oui, oui : ils ont crié son nom, quand ils m’ont planté. » Elle baisse les yeux de nouveau, contemple ses mains sanglantes, or de sa peau sur le velours écarlate qui s'écoule de la blessure du mêlé - et au fond, elle a le sentiment d'être responsable.
Parce qu'elle est mutante, elle aussi.
Rejetée des Sept et de son propre sang. Mais elle étouffe un sanglot et détourne la tête. Elle n'est pas capable, et elle le sait. N'a pas à porter sur ses épaules le poids des crimes des autres mutants. Mais elle a déçu les Sept, et pour son péché, elle sait qu'elle devrait payer.
Pas un instant elle ne doute des mots de Tobias.
Elle se laisse mordre, la brebis naïve, elle se laisse sacrifier, l'Iphigénie au trop grand coeur. Les doigts du mêlé sont des menottes et des chaînes autour de ses poignets, menottes qu'elle est incapable de voir. Les mots qu'il prononcent l'emprisonnent comme la plus obscure des cellules, et c'est volontairement qu'elle se laisse enfermer. Volontairement qu'elle jette la clé. « Keira, regarde-moi. Regarde-moi. » Ses yeux qui se noient dans l'océan du regard du fils d'Aguarini. Ses doigts à lui qui dessinent des lignes de feu sur sa peau, qui la marquent de l'écarlate de sa trahison. « C’est des mutants qui ont voulu me tuer. Sur les ordres de leur roi, de ton roi. C’est des absurdités, tu penses pas ? »
Elle panique, désormais, la brebis face au loup. 'Je --. Je ne sais pas.' Un bégaiement qui lui échappe, le contrôle qui lui échappe. Elle s'abandonne à la voix de Tobias, tente désespérément de lutter contre le courant de ses mots. « J’ai rien fait, moi, tu le sais, hein ? » Elle secoue la tête, petite fille réprimandée, la foi toujours ancrée envers ses aînés. Non, Tobias, je sais que tu es innocent. Je te connais bien, moi. Je te connais vraiment. Les mots, elle ne parvient pas à les prononcer, mais elle prie pour qu'il puisse le lire dans ses yeux. Sa foi en lui, sa confiance. Et la terreur qui grandit tout au fond.
Comme si elle avait fait une erreur.
Mais secourir son prochain ne peut être une erreur. N'est-ce pas?
« Ils ont brisé des règles, c’est ce que font les mutants, après tout : ils sèment le chaos dans nos villes. » Il s'accroche à elle autant qu'elle s'accroche à lui, et l'urgence de sa voix de miel l'envahit, la noie, l'étouffe. 'Non, je --' Elle ne veut pas entendre, elle ne veut pas écouter. Elle essaie de s'ancrer à la plaie, sait déjà qu'elle a perdu, emportée dans le torrent des mots de Tobias, contre lesquels elle ne sait lutter. Elle est de ceux-là, les maudits, les condamnés, elle erre avec eux dans les neuf cercles d'un enfer dont elle ne connaît ni l'entrée ni l'issue. « Pas toi, non pas toi. » Elle détourne la tête, masque comme elle peut les larmes qui perlent à ses yeux - ne peut plus les masquer lorsqu'il attrape son menton pour la forcer à le regarder. Iris comme des océans, iris comme des abysses. La gorge si serrée qu'elle est incapable de respirer, les mots lui brûlent le corps et le coeur. 'Non. Non, c'est faux. Pas tous. Pas Braelyn. Braelyn est...' Elle ne parvient pas à terminer, les mots lui échappent comme des papillons sauvages. Braelyn, et les regrets qui la consument comme la lave qui s'écoule des doigts du roi.
Larmes qui roulent sur l'or de sa peau comme ces diamants qu'elle faisait danser au bout de ses doigts, avant. Braelyn.
La peine qui la dévore comme un feu de forêt, la peine qui l'engloutit sans pitié. Elle ne veut plus souffrir, ne veut plus avoir mal, alors elle renonce, ne lutte plus. « Ils devraient pas pouvoir se balader librement, ni même blesser qui ils veulent. » Ultime coup de couteau. Íxquac planté dans son coeur palpitant.
Les mots lui échappent, alors qu'elle revoit le sang écarlate de Braelyn danser sur le sable de Greenstall, ichor céleste qui jamais n'aurait dû couler. 'Non, ils -- Ils ne devraient pas pouvoir blesser quiconque. Il n'est pas un trône qui en vaille la peine.' Mots qui s'évanouissent dans un torrent de sanglots.
Princesse perdue, princesse aveugle. Elle sent, au fond, que Tobias l'entraîne dans sa chute. Mais elle a déjà basculé le long du précipice, incapable de se raccrocher à la lumière. 'Tu dois m'aider, Tobias, je -- J'ai besoin que tu m'aides.'
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Anne-Marie Osanos
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MessageSujet: Re: betrayals of intimacy betrayals of intimacy EmptyVen 29 Juin 2018 - 17:10

Non, Tobias, je sais que tu es innocent. Je te connais bien, moi. Je te connais vraiment. C’est un bourdonnement qui résonne en son crâne, lui qui va pêcher les échos de ses pensées, lui qui se nourrit de son désespoir, de sa détresse. De son abandon entre ses fils de marionnettiste. Que c’est grisant, de la voir résister en vain. Que c’est enivrant, de l’entendre perler le miel de sa confiance. Elle lutte, plus contre elle-même que contre lui, et ça lui plait tant, au monstre, d’entendre ses doutes et ses peurs — il s’en délecte si avidement.
Elle bégaye, la brebis, faiblit sous les assauts silencieux. Frêle qu’elle est, elle tente si désespérément de garder la tête hors de l’eau : dès que la noyade devient trop insupportable, la voilà qui pousse sur le fond, et qui saute à l’horizon ; ses poumons s’enflent de l’air qu’il cherche à la priver. Parce qu’il est le monstre des profondeurs, maître attitré des ténèbres abyssales, et qu’il veut faire d’elle son loyal sujet, sa camarade des ombres. Il la flatte, ne cesse de la flatter, lui murmure son prodige et son talent — ses doigts ensanglantés caressent sa joue avant qu’elle n’en détourne la tête ; ainsi il la marque sienne, partenaire maligne en devenir. Et il ne cesse de lui murmurer ses douces homélies, caressant l’esprit malmené de ses paumes sanglantes. « Non. Non, c'est faux. Pas tous. Pas Braelyn. Braelyn est... » Elle s’empêche de terminer, elle conclut du silence ses palabres apeurées.
Il sourit. Il ne peut s’en empêcher. Parce qu’elle est si douce, et si docile. Parce que bientôt, elle sera à sa merci, et le loup se pourlèche déjà les lèvres. « …comme les autres. » qu’il finit pour elle, le sourire vilain se faisant passer pour une grimace de douleur. Et quelle douceur de voir enfin les larmes couler, alors que le flot de son esprit l’accable du chagrin familial. Et enfin, alors enfin, la poupée s’effondre dans ses bras, et lui souffle les mots qu’il désirait tant obtenir ; elle renonce.
« Non, ils -- Ils ne devraient pas pouvoir blesser quiconque. Il n'est pas un trône qui en vaille la peine. » Elle acquiesce à tout ce qu’il lui dit, elle est si divine, la brebis docile. Il a le rictus de mauvais genre qui ne peut s’empêcher de teindre ses traits abimés — la joie est si grande qu’elle lui fait oublier la douleur abdominale. L’air lui manque, et elle sombre, ô elle sombre si divinement, rejoignant le jaffarin dans ses quartiers sous-marins. « Tu dois m'aider, Tobias, je -- J'ai besoin que tu m'aides. » La seigneurie est sienne, le pouvoir suprême enfin à l’œuvre — quelle erreur infantile que de l’avoir mis à pieds durant des ans ! Voilà désormais qu’il en profite, de ce don de la nature, et de l’ivresse jouissive qui vient avec. Ses bras enveloppent le corps tremblant de l’infirmière, qui sanglote si laidement. Le loup se cache, jamais ne s’est-il montré, préférant être l’agneau du troupeau qu’il dévorera bientôt. « Je t’aiderai, mon agneau. Je te guiderai. » qu’il ronronne, ses doigts rougis se perdant dans la chevelure sombre qu’il congratule tendrement. « Mais promets, » ses abysses océanes se cadenasse aux pluies diluviennes et à leurs nuages sombres, « promets encore une fois, que tu suivras mes conseils. » Qu’elle sera sienne, qu’elle se détournera de tous, qu’elle suivra la voie de leurs Dieux. Qu’elle punira de sa main les impies et les païens. « Promets que tu me vengeras. »
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