pseudo et prénom ‹ .crumble/sevde âge ‹ vingt-quatre ans comment as-tu trouvé le forum? ‹ via bazz pays ‹ angleterre fréquence de connexion ‹ les week-ends principalement votre avis sur le forum ‹ toujours aussi beau   parrain ? ‹ qui est-ce qui vous a ammené sur le forum ? (si applicable) smiley préféré‹ écrire ici gif qui décrit le mieux votre personnage‹

Spoiler:

C'est ici que vous rédigerez l'histoire de votre personnage. Si la forme est totalement libre, veuillez simplement respecter ces quelques points : votre fiche doit faire un minimum de 700 mots et doit bien évidemment être réaliste dans l'univers dans lequel vous jouez.

Spoiler:

(10 SEPTEMBRE 2164). Il n’avait suffi que de quelques secondes, des malheureuses petites secondes pour tout faire basculer. Ce cri de douleur lui avait glacé le sang et même après plusieurs heures au calme dans leur petite maison, il résonnait toujours dans son esprit. Les images de son amie, agonisant au sol, avec une douleur qui semblait venir de nulle part ne cessaient de la hanter. Et elle aussi avait hurlé, avait supplié qu’on leur vienne en aide. Mais personne n’avait été en mesure de la secourir, parce que la responsable de leur malheur se trouvait à des kilomètres de leur position. Il lui avait fallu un certain temps pour comprendre que c’était peine perdue, que quoi qu’elle tenterait de faire, rien ne suffirait à la maintenir en vie. Que c’en était fini pour Lara, elle qui n’avait rien demandé et qui s’était épuisée pour apporter son soutien aux blessés de cette attaque. Une main serrant la sienne, l’autre sur sa joue, elle avait tenté de sourire, sincèrement, mais les larmes avaient pris le dessus. Et la colère. Puis la rage.

Après les événements de l’après-midi, Leoni s’était précipitée chez elle pour récupérer quelques affaires et quitter cette maison dans laquelle elle avait vécu près de cinq années. Dalia était également à ses côtés et tentait tant bien que mal d’accepter l’idée que plus rien ne serait jamais pareil. Lorsqu’elle entendit la porte s’ouvrir, elle indiqua à son adiutor de rester à l’arrière, au cas où la situation dégénérerait. Dans l’encadrement de la porte, elle vit Samael et l’expression de son visage lui indiqua qu’il était déjà au courant. Mais Leoni n’avait aucunement envie de compatir à sa douleur, parce qu’il ne le méritait pas. Il ne méritait plus rien de sa part ni de personne. Elle voulait le frapper, y mettre toutes ses forces et lui hurler de partir jusqu’à ce qu’elle n’ait plus de voix. Il n’avait plus sa place ici, encore moins avec elle. « Leoni, je suis heureux de voir que tu vas bien. » Il fit un pas en avant pour la prendre dans ses bras mais celle-ci fit un bond en arrière. « Comment as-tu pu participer à ces attaques tout en sachant qu’Esfir avait rejoint la Ligue ? » L’adiutor de Lara, Esfir, les avait quitté quelques jours avant pour défendre ses propres idées, parce qu’elle ne supportait plus de vivre dans un monde comme celui-ci, parce qu’elle ne pouvait plus vivre avec sa conscience, parce qu’elle était quelqu’un de bien, tout simplement. « C’est pas ce que tu crois. J’ai essayé de l’aider, je t’assure, mais c’était déjà trop tard. Elle... elle était déjà morte quand je suis arrivé. » D’ordinaire, Leoni savait gérer ses émotions, comme on le lui avait appris plus jeune. Mais le moment était mal choisi pour garder son calme. Et elle n’avait pas tellement envie de se contrôler, pour une fois. Elle voulait simplement se laisser aller et déverser toute sa rancœur. Le silence était pesant et agaçant. Dans son regard, elle aurait pu lire sa peine, cette douleur qu’il ressentait toute aussi forte que la sienne, si seulement elle daignait lui accorder un minimum de compassion. « T’imagines vraiment que je vais te faire confiance après ce qui s’est passé ? » demanda-t-elle avant de reprendre, la mâchoire serrée. « Lara est morte. Et c’est ta faute. Ce n’est pas celle de tes camarades, ou de celui qui a dirigé l’opération, mais la tienne. » La voix de la jeune maître de l’air finit par se briser. L’homme qu’elle aimait avait de vraies valeurs, les mêmes qu’il s’efforçait d’appliquer au quotidien. Ce n’était pas un assassin, participant à des attaques où les innocents perdaient la vie et les cibles à abattre s’en sortaient. « Tu étais censé la protéger. » Elle s'approchait doucement de Sam, le visage déformé par la déception. Et ses poings vinrent heurter la poitrine du jeune homme. Une fois, deux fois, trois fois. Les bras de ce dernier s'enroulèrent autour de son corps tremblant pour tenter de la calmer mais Leoni eut la désagréable sensation de ne plus s’y sentir en sécurité. « J’aurais aimé que ça se passe autrement. » Malgré cette colère dévorante, elle resta quelques instants contre lui. Une étreinte qui avait le goût amer de la dernière fois. « Moi aussi. Et maintenant, pars. Pars avant que je ne te dénonce aux autorités. » qu’elle chuchota doucement, difficilement. Elle dut ravaler quelques larmes avant de se détacher, instaurer une distance certaine entre eux pour pouvoir poursuivre. « Tu sais très bien que j’en suis capable, alors sors d’ici. » Elle n’attendit pas qu’il s’exécute pour s’éloigner à son tour. Leoni rejoignit la pièce adjacente, sans se retourner ni lui accorder un dernier regard. Il resta silencieux quelques instants, puis suivit ses pas. « Non – T’es sérieux ? » Elle étouffa un rire amer. « Parce que tu ne peux pas rester ici non plus. » Alors qu’elle s’apprêtait à lui répondre, elle vit Arwen débarquer parmi eux, habillée d’une longue cape à capuche. « Il n’a pas tort. Les fouilles, les arrestations et interrogatoires commenceront dès l’aube et tu n’as aucune chance face à un orange. » Leoni fronça les sourcils, se racla la gorge. « Tu n’aurais jamais dû t’engager dans une cause qui te dépasse Loni. » Le ton de sa voix était glacial et sa déception grande. Elle savait, elle avait toujours su. « Et maintenant, Samael, je compte sur toi pour accompagner Leoni et Dalia jusqu’à Aerinstin. – Je n’ai certainement pas besoin de lui. » Arwen posa une main délicate sur la joue de sa jumelle. « Bien-sûr que si. » Et celle-ci s’en alla après lui avoir accordé un sourire faiblard, le regard qu’elle lui portait changé.  


(22 SEPTEMBRE 2164). Autour de cette grande table se trouvaient ses parents et Leoni. Le repas était plutôt modeste, compte tenu des restrictions alimentaires imposées par Eartanera du fait de leur alliance avec la nation du feu, bien que largement suffisant pour le maigre appétit de la dernière des Vasara. Le silence lui pesait et la mettait dans une situation d’inconfort amplifiée par l’absence de Dalia, habituellement conviée à partager les repas avec eux. « Le dîner n’est pas à ton goût, Leoni ? Ou bien c’est le fait de ne pas pouvoir partager ce repas avec tes camarades rebelles qui te coupe l’appétit ? » Natalia lança un regard sur son époux, l’implorant de se taire. Elle prit une gorgée de vin avant de prendre la parole. « Leoni vient de perdre une amie chère. Laisse-lui un peu de temps. » Le père Vasara ferma les yeux et inspira profondément. « Ce qui ne serait pas arrivé si elle avait décidé de suivre le chemin d’Arwen, plutôt que de se laisser influencer par le comportement de Silke. » La guerre avait laissé un souvenir impérissable dans l'esprit de Nikolai, qui contrairement à la première branche, préférait restait en retrait des conflits actuels. Ce dernier avait vu assez d’horreurs pour une vie entière et voulait simplement protéger sa famille de l’inévitable. « C’est pourquoi dès demain tu partiras t’installer au Palais des Valaeris en tant que dame de compagnie de la Reine Elizaveta. » Elle se tourna vers sa mère, espérant trouver dans son regard le soutien dont elle avait terriblement besoin. Mais celle-ci approuvait évidemment la décision de son mari. « Dame de compagnie ? Alors que je me prédestinais à une carrière dans la justice ? Faire honneur à notre maison et les principes qui nous été inculqués de génération en génération ? » L’envoyer loin de la demeure familiale semblerait être un véritable cadeau pour Leoni, qui ne supportait plus l’atmosphère étouffante dans laquelle elle vivait. La jeune femme voyait plutôt en ce geste une manière de se débarrasser d’elle, en plus de briser tous ses rêves d’avenir, en l’enfermant dans un palais défendu par les meilleurs soldats d’Aerinstin. « Faire honneur à notre maison ? » répéta-t-il d’un air sarcastique, avant d’attraper son verre de vin et le terminer d’une traite. « Dois-je te rappeler qu’un avis de recherche a été émis envers tous les sympathisants de la cause rebelle ? Estime-toi heureuse d’être retournée ici sans danger. »

(15 OCTOBRE 2164). fiançailles