Elle est revenue hantée le palais des flammes, la créatures des cieux, essayant de retrouver le soupçon de celle qu'elle était avant que son monde ne s'écroule et ne parte en lambeau. Elle n'est plus réellement elle-même et pourtant, les fantômes qu'elle traîne derrière elle ne sont pas bien loin. Un sourire, un éclat de voix, elle est princesse des apparence, éblouissante princesse lunaire, astre incandescent, elle brille, elle accroche les regards, désireuse d'exister dans les yeux de ces autres.  Elle papillonne, batifole, dans son apparat de lumière, l'enfant des quatre vent retrouve ce monde d’oisiveté. Elle veut oublier, la douce, oublier de penser, oublier la douleur causée par l'absence. La robe légère flotte autour d'elle, le tissus aérien épouse délicieusement le moindre de ses pas, voltigeant, dansant autour de la silhouette gracieuse de l'enfant argent. Créature divine, presque irréelle, qui laisse son rire lézarder les murs du palais des flammes. Eh bien, ma magnifique princesse de l'air est de passage au palais de Launondie, et elle ne vient même pas rendre visite à ma pauvre personne ? Un sourire qui vient fendre les lèvres de la Valaeris alors qu'elle s'immobilise, ne reconnaissant que trop bien la voix du fils des flammes. Elle se tourne avec lenteur, les pans de sa robe se jouant de chaque mouvement qu'elle leur offre. Elle plante ses iris translucide dans les orbes flamboyantes du fils Swanson. J'en suis tellement attristé, mon pauvre petit cœur. Un rire qui s'extirpe délicieusement alors qu'elle vient fendre ses lèvres pulpeuse alors que son joli minois se secoue à la négative. Elle porte ses doigts contre ses lippes qu'elle vient pianoter alors qu'elle s'avance, qu'elle glisse contre le sol, flotte jusqu'à lui. Arrêtes, darling, tu vas me fendre le cœur. Puis ses doigts quittent sur sa bouche pour se glisser contre la nuque du malicieux, venant déposer un baiser contre sa joue, laissant une marque merlot teinté la carne du jeune insolent. Comme si je pouvais traîner dans les parages sans venir saluer ta vieille carcasse!? Ses doigts fins viennent saisir la main de l'enfant de feu, précieusement, à la recherche d'un contact physique, comme pour rendre sa présence plus réelle. Elle se perd, de plus en plus souvent, entre songe et réalité, elle ne sait pas, elle ne sait plus, elle a besoin de concrétiser sa réalité. Ses doigts se serrent contre sa paume. Comment va mon Swanson préféré? Faux. Elle se ment, terriblement, elle se ment, pour oublier ses sentiments, elle se berce d'illusion, pour ne pas avoir à assumer une absence qu'elle a provoqué.

Il s'ennuyait comme un rat mort, à traîner dans les couloirs du palais, figure-toi ! Une mouille compatissante vient flotter sur les traits de la délicieuse princesse des cieux alors que son regard céruléen transperce celui du fils des flammes. Ses doigts se détache de la main du sale môme pour venir se glisser sous son menton, sourire enjolleur qui vient orner ses lèvres maquillées. Et pas une seule beauté pour te divertir? Un homme comme toi? Le monde ne tourne plus rond. Elle joue le oisive, les ingénue, bercée dans ce monde où tout est d'une fivolité affolante. Elle secoue son minois, désapprobatrice à l'idée que l'enfant terrible des Swanson traîne sans la moindre compagnie dans les dédales de ces couloirs. Elle se focalise sur le rouquin, cela lui évite de pensé à son furieux aîné qu'elle sera obligé de revoir dans les jours à venir, obligée de se confronté à lui, à son regard, contrainte de garder la distance alors que son corps tout entier ne rêvait que de le retrouver. Elle éttouffe ses pensées, les chasses dans les profondeurs de son âme pour que nul ne soupçonne l'existence de ses pensées destructrices.  Une chance que je sois venue sauvée ta journée... Je suis à ton entière disposition. Que comptes-tu faire de moi? Sourire salace alors que des étincelles lubriques dansant dans la somptuosité de ses opales. Ils ne sont pas amant, ils ne sont pas comme cela, mais elle ne peut s'empêcher, Neve, les allusions charnelles glissent sur sa langue avec tant de facilité. Mais toi, dis-moi. Que nous vaut l'honneur de ta présence en ces murs ? Elle hausse les épaule, vague, elle envoie valser toutes ses bonnes intentions comme si elles n'avaient pas la moindre importance. Sa main se soulève, exagérant le geste. Officiellement? Je suis venue voir ton roi. Officieusement? La capitale me manquait atrocement dans l'hiver glacée de Volastar. Capricieuse petite princesse des cieux qui s'évade là où son coeur le décide, sans se plier aux impératifs d'une couronne à laquelle elle aspire pourtant. Elle n'est pas totalement consciente de ce qu'elle désir, la fille courrant d'air, les pensées perverties par l'ombre de ce fiancé qui révéle ce qu'il y a de pire en elle. Je voulais également échapper à Liza. Elle est... Insupportable. Elle roule des yeux alors que son minoi signe à nouveau à la négative, incapable de dissimulé l'agacement que son aînée lui inspire dorénavant. Je ne te retiens pas j'espère ? Un sourire, elle vient chercher sa main. Je te l'ai dis, je suis tout à toi. Que comptes-tu faire de moi?