Elle est hantée, la délicieuse princesse des cieux, obsédées par les fantômes de son passé. L'eau et le feu. La mort et la vie. Cassian et Yoric. Deux entités en constantes oppositions, se bataillant les pensées de la belle. Elle tourne en rond, torturée, abîmée, elle est obsédée, imagine le sourire de l'un, les yeux terribles de l'autre, les baiser du premier, les caresses du second. Elle succomber à une folie, toujours plus asphyxiante. Elle sombre, cherchant avidement un échappatoire pour exhorté ses pensées qu'elle ne parvient plus à affronter. Elle veut oublier, simplement oublier. Déchirée, partagée, elle cherche une façon de leur échapper. Elle panique, elle s'engouffre dans des tourments qu'elle refuse d'assumer. Ses doigts se crispent contre ses tempes, frappées par une douleur fulgurante, par son incapacité à se contrôler. Elle se laisse submerger, ailleurs, elle n'entend pas la porte s'ouvrir derrière elle, pas plus que les pas du malin. Elle ne sent que ses mains gantées qui viennent se poser contre ses orbes, sa voix, familière, apaisante, et se corps qui s'impose dans son dos. Elle se recule, se pose contre lui pour planque son dos contre le torse du jeune homme. Elle s'apaise à sa simple présence, galvanisée par ce qu'elle devenait à son contact. Devine qui c’est … Un sourire fend ses lèvres gourmandes alors que ses mains viennent chercher les siennes, ses doigts se nouent s'enroulent à ceux de son nouveau fiancé. Le voile de chaire vacille, vient recouvrir les orbes céruléennes de la blonde, alors que sa tête bascule en arrière, venant échouer contre l'épaule du Vasara. Un léger rire fend les lèvres de la jeune femme. Elle veut oublier, simplement oublier, alors elle s'abandonne à lui, pour échapper à ses amants qui ont su s frayer une place jusqu'à son cœur. Un petit indice ? Il se pourrait que je porte très prochainement ton nom. un nouveau rire qui fend les lèvres léger, cristallin, il lézarde les murs de la pièce, se répercute, mélodie aux carillons exquis. Les mains dans les siennes, elles les guident jusqu'à ses hanches. Elle s'offre, elle se donne, pour oublier, un instant, un instant. Le démon a ce genre de pouvoir sur elle, il l'apaise, anesthésie son âme, son cœur et peu importe à quel point il la perverti en chemin. Achille Vasara. Ou devrais-je dire Valaeris. Cela sonne délicieusement, tu ne trouves pas, mon amour? Sa voix n'est qu'un murmure, un souffle caressant et chaleureux. Elle savoure, les pensées s'évaporent. Elle a obtenu ce qu'elle avait avait ardemment désiré, brisant une alliance pour celle qui l'arrangeait... Alors pourquoi le Swanson continuait de la hanter? Tu es venu célébré notre victoire? A moins que tu ne viennes me passer la bague au doigts. Qu'elle roucoule, malicieuse. Elle est étrangement calme, la Valaeris, parce qu'elle n'a pas encore totalement échappé à ses songes. Elle tourne la tête, pour venir chercher ses lèvres.

Patience, ma douce. Le moment viendra bientôt. Très bientôt. Un soupire fend les lèvres de la princesse des cieux. La tête toujours basculée en arrière, reposant contre l'épaule de ce furieux prince des enfers. Ses doigts jouent, frôlent et effleurent les bras de son fiancé, se délectant de son étreinte aussi savoureuse qu'infernale. Son dos repose toujours contre le torse du bellâtre, ses courbes épousant divinement la musculature du maître de l'air. Si seulement elle pouvait s'occuper de ses fiançailles avec autant d'ardeur que les miennes, elle serait probablement déjà mariée. Qu'elle persifle, sournoise créature des cieux dont les propos sont teintés d'une amertume nouvelle. Elle change, l'enfant, elle se métamorphose au contact du vil et cruel auquel elle s'était volontairement liée. Elle n'avait jamais tenu ce genre de propos, se rangeant inexorablement aux cotés de son aînée, peu importe les choix que cette dernière faisait. Malheureusement, la réalité se teintait de désillusions alors que la confiance qu'elle avait en sa sœur s’effritait au fil des jours. Le Vasara distillait en elle un poison douloureux, une vérité cruelle, mais indispensable. Oh elle savait, la sublime créature, que l'enfant des vents se jouait d'elle, elle savait, mais elle se laissait faire, s'accrochant à une vérité bien trop évidence pour être à nouveau ignoré. C'était probablement le pire, que la poupée se laisse volontairement manipulée par le marionnettiste, trouvant en lui une source intarissable d'apaisement. Il se servait d'elle, mais elle se servait de lui, cherchant avidement à son contact un moyen d'oublier l'agonie infernale dans laquelle elle s'embourbait de jour en jour, un moyen d'exister, de prendre le contrôle d'une vie qui lui avait toujours échapper. Elle finit par se tourner entre ses bras pour lui faire face. Ses doigts quittent ses bras pour venir glisser contre son torse, s’encanailler contre sa chemise impeccable et taquiner ses boutons sans pour autant les défaire. Elle plonge son regard céruléen dans celui du blond, un sourire malicieux venant sublimer ses lèvres pulpeuses. Je voudrais déjà être à toi. Qu'elle murmure. Elle le pense. Sincèrement. Elle a beau ne pas l'aimer, il représente tout ce dont la fille à la crinière d'argent aspire, un ancrage à la réalité, un échappatoire, une révélation. Elle se délecte de ce qu'elle devient en sa présence, redécouvrant des aspects d'elle-même insoupçonnée, des désirs qu'elle n'avait jamais assumé. Tout devient possible à ses côtés.

Je crois que ta sœur ne m’apprécie guère. Et elle a bien raison puisque nous allons la chasser de son trône chéri. Un rire filtre de ses lèvres pulpeuse, se mêlant et s'entremêlant à celui du félon. Perversité exacerbée, elle puise le plaisir dans chacune de ses défaillances, dans chacune de ses imperfections qu'il sublime délicieusement, dans chacune de ses failles qu'il révèle, armes cruelles et destructrices visant à assouvir leur destin grandiose. Est-elle seulement capable d'aimer autre chose que son propre reflet. Elle est la reine d'Aeristin, mais son coeur est aussi glacée que son royaume. Le venin se distille dans les propos de la princesse des cieux, elle est lointaine, ses orbes aspiré par le néant de son existence. Elle s'est laissée pervertir le corps et l'esprit, appartenant désormais tout entière à cet homme qu'elle a choisi, avec la certitude que son coeur serait à l'abri... Sans se douter qu'il a été exposée trop logntemps et qu'il n'est pas sorti indemne de ses dernières fiançailles, que son foutu coeur est hanté par les caresses d'un autre. Elle s'illusionne, s'abandonne un peu plus aux mains du Vasara, persuadée qu'il pour la sauver de cet enfer infernal et amoureux qu'elle ne veut plus jamais avoir à affronter. Il 'lattire contre lui et elle se laisse faire, enfant fantomatique, ombre incandescente, elle est tout et son contraire, lumineuse et pourtant éteinte depuis trop longtemps. Elle laisse sa joue venir reposer contre son torse alors que le voile de chaire se referme contre ses orbes translucides, miroir de son âme, gouffres incommensurable et infini des abysses qui la compose. Et ce sera bientôt le cas. Elle ne pourrait pas retarder indéfiniment notre union. Les doigts glacés de la poupée se glisse contre les hanches du divin. Elle inspire, profondémment, avant d'expulser l'air dans un soupire lasse. Elle n'aura pas le choix de se plier à notre volonté. Tu deviendras bientôt inestimable, gendre idéale pour un mariage princier... Et si elle continue à s'y opposer, nous nous octroerons ce droit divin.La voix est lointaine, entre douceur et noirceur, elle est tenté d'une lassitude étrange qui ne trahit que trop bien le gouffre qui creuse le coeur de la sublime. Et voilà que la créature redresse son regard pour venir chercher les lèvres de son fiancé. Les sept nous ont choisis. Qu'elle sussure. Folie douce qui s'empare du courrant d'air.

Dès que nous aurons trouvé un moyen de me débarrasser de mes chers parents, tout nous sera possible. Rien ne nous résistera. Un sourire qui se glisse contre les lèvres de la furieuse gamine alors qu'elle s'anime à nouveau, restant lové contre le corps du divin. Ses doigts jouent contre son torse, faussement distraite, ingénue, des lueurs malicieuses viennent percés la noirceur de son regard trop clair. Il se pourrait que ce soit déjà réglé... Il ne me manque qu'une occasion. Mh. Quelques choses me dit qu'elles arriveront bien assez tôt. Main posée contre son torse, impulsion, elle vient déposer un baiser contre les lèvres de son fiancé. Elle signe avec ses ombres, plonges, plus profondément dans une névroses, vautrées dans l'océan de désespoir qui s'étend devant elle. Elle abandonne d'avance, se rue vers un choix trop facile, illusoire, elle savoure l'apaisement, sans se douter qu'elle plonge chaque jour un peu plus. Nous sommes plus forts que tous les caprices du destin, ma douce. Et nous le leur prouverons. Nous le lui prouverons. Alors elle tremblera et nous prendrons sa place au sommet. Cette place qui nous revient de droit. Elle s'illusion, se gave de ses mots enjôleur, se les approprie à tel point qu'elle finit par y croire elle aussi. Terrible môme qui épouse l'inhumain, retrouvant de sa superbe tout en se teintant d'obscurité. Elle devient une meilleure version de ce qu'elle a été. Tout est à notre portée. Il nous suffit de le vouloir.