(hg) we started from a spark.

Sujet: (hg) we started from a spark. Mer 10 Jan 2018 - 20:20

Hazel Grimsrud

When you bite your tongue does it draw blood ?

prénom, nom ‹ ( hazel grimsrud ), la petite princesse, l'enfant chérie qu'on ne connait qu'aux travers des apparences. Le visage trop sage, le regard brillant d'une gamine qu'on pense incapable de réfléchir par elle-même. L'argent a fait d'elle une image, les émotions s'échappent d'un sourire de façade alors qu'elle hurle à l'intérieur. La douceur d'une fillette qui laisse place aux pleures d'une femme en perdition. Hazel n'est pas la Grimsrud que le monde attend d'elle, elle n'est pas que l'enfant sage et silencieuse qu'on lui prête, mais bien peu sont ceux qui osent franchir la barrière qui les a amené au rang de nobles. âge ‹ ( vingt ) petites années à parcourir un royaume aux allures de champ de bataille. Elle regrette les instants fragiles mais terriblement doux de son enfance, où insouciance avait encore toute sa place. date et lieu de naissance ‹ Au coeur de Flamaerin, dans leur demeure de toujours, ( firekiro ) alors que la neige pointait le bout de son nez dans le reste d'Aksana, un certain ( onze novembre ). statut matrimonial ‹ Sa main n'est encore promise à personne, mais le temps court et elle sait qu'elle n'aura pas d'autre choix que donner son être à quelqu'un qu'elle n'aura pas choisi. On la dit ( célibataire ), mais son coeur appartient encore à l'ombre d'un homme, d'un mêlé, qu'elle a trop aimé pour accepter de rester à ses côtés. Perdue depuis deux années trop longues à penser à celui qu'elle a perdu bêtement, pour des excuses, elle regrette les étreintes de Milo Naharis. sang ‹ On la regardait comme d'autres, comme une autre bronze, seulement avec plus d'argent. Parce qu'on ne faisait pas encore totalement attention au nom qui précédait le prénom. Mais les années passées aux côtés de la famille impériale n'engendra que les regards en coin et les messes basses. Si Hazel ne s'offusque pas du nouveau statut de sa famille, elle sait que voir les Grimsrud devenir couleur ( argent ) ne forcera ni l'admiration, ni la compassion. métier ‹ Elle n'était rien, rien ni personne, seulement une lumière qu'on allume et éteint à sa guise en attendant de savoir comment en disposer. Puis les jours ont passé et lorsqu'elle vient pleurer dans les bras d'un couple impérial qu'elle admire, on lui offre une place en or, au coeur même du Palais de flammes. On s'imagine qu'elle a acheté sa place, qu'elle ne la mérite pas, parce que devenir l'( apprentie ) d'un empereur ne peut pas s'obtenir par un long travail. Pourtant elle n'a rien demandé d'autre que le droit de rester loin de celui qui maudit ses jours et fait de sa vie un enfer sur terre. maître de ‹ Elle a l'air petite, fragile, aussi faible que l'image que renvoie sa maîtresse. La mêlée ( verte ) a pourtant le tempérament de feu et l'orage derrière ses prunelles. Elle n'accepte pas sa condition et même si Hazel lui accorde bien des privilèges, il y a des convictions qui ne changent pas. La maîtresse est pourtant partie en laissant derrière elle son adiutor, sans penser une seule seconde qu'elle pourrait la mettre en danger. élément ou don ‹ La nation du ( feu ) a vu naître une enfant paisible, calme, avec le rire au bout des lèvres. L'élément était naturel entre ses doigts, mais il n'engendrait ni la terreur, ni le besoin de se protéger. Parce qu'elle est douce, les sept lui accordent une bénédiction qu'elle n'attendait pas. La ( lumière ) vient caresser son âme avec plus de virulence qu'elle n'aurait espérer, incapable aujourd'hui de maîtriser ce qui a pris possession d'elle, elle ne fait qu'apparaitre et disparaitre à la moindre émotion. allégeance ‹ Comme le reste de sa famille, Hazel a toujours soutenue le gouvernement en place. Mais la demoiselle n'a pas trouvé d'écho à ses pensées dans les dernières actions de Cal Oshun et son allégeance au Roi de Flamaerin vacille. Son regard et son coeur se tourne alors pour la dernière impératrice d'Aksana, ( Saeko Yinren ), répudiée sans état d'âme. La petite gronde en silence, profitant de sa position au près de la famille Oshun pour rapporter toute information à la femme écartée. Un poing serré pour des convictions qui se dessinent au fil du temps, pour une vision du monde qu'elle comprend différemment des trop grands. compétences ‹ diplomatie (niv. 1), fraternité (niv. 1), tolérance (niv. 1). localisation actuelle ‹ Au ( palais des flammes ) de Launondie, à moins qu'on lui demande de se déplacer, mais elle n'a plus envie de quitter ces murs au risque de retrouver les démons qui courent jusqu'à Flamaerin. groupe ‹ Dii facientes adiuvant avatar et crédits ‹ emily rudd + mouah

anecdote 01 ‹ Hazel elle aime, profondément, et malgré les disputes, elle ne peut s’empêcher de regarder le monde avec des yeux doux, prêts à comprendre les peines et les colères, juste parce qu’elle sait qu’au-delà des pleures et des cris, il y a quelque chose de bon, d’honnête. La petite fille a posé les yeux sur une fratrie qu’elle protègerait de sa propre vie si on le lui demandait. Parce qu’elle trouve en Nathan l’espoir, l’intelligence et la sécurité d’un frère aimant. Parce qu’elle le voit comme un Dieu vivant et qu’elle ne comprend pas qu’il puisse exister, encore moins qu’elle puisse être issue du même sang. Et puisqu’un Dieu ne peut vivre sans Déesse, on lui offre Hestia. La perle du cœur d’Hazel, la grande sœur admirée, peut-être trop. Qu’elle imagine déjà conquérir le monde avec un simple sourire, un seul regard. Mais Hazel se sent seule parfois, parce qu’elle observe son sang, parce qu’elle ne se mêle pas et qu’au-delà des sourires il y a les pleures et les interrogations. Pourtant elle ne rejettera jamais la douceur fanée de Roxana, ni la confiance qu’elle porte à son ainée. Elle ne reprochera pas non plus les coups et la douleur de l’autre frère, celui qu’elle tente d’apprivoiser sans jamais réussir à approcher. Elle n’arrive pas à oublier la joie de vivre de Danika, fauchée par la mort sans que personne ne puisse faire quoi que ce soit. Et lorsqu’elle pose un regard sur ceux qu’elle pense intouchables, elle s’imagine à leur place. Seras-tu aussi loyale que Laurel ? Aussi ambitieuse que Rosa et aussi douce que Melinda ? Parce que dans l’ombre, Hazel, tu prêtes attention, tu les regardes vivre et tu espères. L’espoir qu’un jour, toi aussi quelqu’un t’observeras en désirant être comme toi. anecdote 02 ‹ A grandir au près des plus grands, on se rend compte que le monde n’est pas tout noir ou tout blanc. On se rend compte que les visages de monstres ne sont pas réels, pas pour tous et que derrière les grands sourires se cachent souvent des mensonges bien plus grands encore. Hazel a appris à ne pas se fier aux apparences, simplement parce qu’en tant que Grimsrud, elle a grandit avec eux. Les Oshun. Certainement la famille la plus appréciée et la plus critiquée de tout Aksana. Mais Hazel a appris de chacun, les a admiré et malgré les défauts de chacun, elle n’a pas pu faire autrement que tomber amoureuse avec eux, comme le reste de sa famille. Parce qu’il y a Nathan et Isaure, parce qu’il y a Hestia et Cal et surtout parce qu’il y a Maven. Maven Oshun où l’autre frère, celui qui l’apaise étrangement, qui la rend humaine et qui ne pense pas à qui elle représente. Celui qui lui donne l’espoir d’un jour devenir ce qu’elle voudrait être. Celui qui la rend vivante d’un seul regard. Pourtant l’ange est parti, il a sombré, a perdu ses ailes et Hazel se retrouve sans repère. Perdue dans un Palais qu’elle connait peut-être trop, elle s’oublie, se cache de nouveau derrière les sourires pathétiques. Elle s’accroche à l’espoir qu’en étant au près d’eux elle arrivera à remonter la pente, mais elle ne cesse de glisser, encore et encore. Elle perd pied, ne se reconnait plus et ne trouve pas d’échappatoire à un désespoir grandissant. anecdote 03 ‹ L’enfant était douce, souriante et d’une curiosité sans faille. Elle a grandi en imaginant le monde teinté des couleurs de l’arc-en-ciel. Elle s’imaginait vivre dans les champs, en haut des arbres ou au bord d’un océan, mais la gamine n’a fait que rêver. Elle n’a fait que s’évader d’une réalité trop sombre à porter. Son regard dans le vague, ses airs de poupée, elle donne l’impression que rien ne peut la déranger derrière ses sourires. Elle apparait comme la petite dernière sans cervelle, qui ne sait pas réfléchir, qui ne cherche pas à faire autrement que ce qu’on lui dicte depuis sa naissance. Elle est pourtant l’énigme, celle qui cherche à comprendre en silence, qui observe les autres pour mieux se connaitre soi-même. Elle ne parle pas, elle sourit. Elle est l’insouciante, la petite fille, celle qui ne comprend pas et qui ne comprendra jamais. Pour le reste du monde en tout cas. Elle entend les murmures sur son passage, elle sait qu’elle ne sera jamais à la hauteur de ses ainés. Elle sait qu’elle n’aura jamais la superbe des Grimsrud. Alors elle s’efface, encore, pour laisser la place à ceux qui savent, à ceux qui peuvent. Elle ne se libère qu’en étant seule, qu’en ne vivant que pour elle. La Grimsrud laisse place à Hazel, l’artiste qui se délivre et se dévoile sur quelques pas de danse. La jeune femme qui s’épanouie dans les bras d’un homme qu’elle a choisi pour elle. Pourtant Hazel est toujours celle qui cache les cicatrices, celle qui ne dira mot sur son quotidien, sur ce qu’elle pense vraiment. Elle ne pose pas de mot parce qu’elle ne leur accorde que peu d’importance, parce qu’elle sait que les actes sont plus importants et qu’une promesse peut très vite s’effacer d’un revers de la main. Elle observe le monde Hazel, parce qu’elle n’a pas d’autre choix. Parce qu’elle ne sait pas vivre sans survivre. Mais les sourires se ternissent, les regards se font plus vifs et l’observation laisse place à la présence. Elle tente d’exister. Enfin. Pour elle. Pour personne. Simplement pour être. anecdote 04 ‹ Elle avait les cheveux châtains, caractéristiques de sa famille, la parfaite petite Grimsrud, au teint pâle et les yeux clairs. Mais elle a tout quitté et pour oublier d'où elle vient, elle a préféré changer. Les cheveux longs, presque bouclés, ont laissé place à un petit carré des plus sombres. Le corbeau est venu se percher sur la tête de l'enfant maudite. Les jolies robes sont remplacés par des pantalons et des t-shirts des plus simples, tout ce qu'il y a de confortable. Mais au Palais, il faut plus de tenue, alors elle tronque les couleurs douces pour du noir ou des couleurs plus vives, comme le rouge, les robes rouges moulantes qui renvoient d'elle une image de femme. Elle ne veut plus être la petite fille affaiblie par un homme qui la bat, elle veut être la femme forte et bienveillante. Mais se voir ainsi dans le miroir la renvoie aux mots qu'il prononçait et à ce qu'il voulait voir et obtenir d'elle. Elle a la nausée chaque fois qu'elle trouve son reflet, mais n'a pas d'autre choix, pas d'autre solution. Parce qu'elle a choisi de vivre en étant que mourir sans être. anecdote 05 ‹ Elle est partie, comme une ombre, comme un flash en plein orage. Elle a fuit tout ce qu’elle avait, tout ce qu’elle connaissait, parce qu’elle avait peur. Peur de devenir l’épine dans le pied, de devenir le boulet dont on ne peut se défaire. Elle ne voulait pas blesser, ne voulait pas mettre sa famille devant la triste vérité, alors elle est partie. Certains diront qu’elle était lâche. Qu’elle aurait dû avouer. Qu’elle aurait dû dénoncer son frère pour les actes perpétrés depuis trop d’années. Qu’elle n’aurait pas dû laisser ses petits mots, qu’ils ne sont là que pour elle, que pour se donner bonne conscience. D’autres souligneront le courage de tout laisser, de tout abandonner pour l’inconnu. Mais elle n’est ni l’un, ni l’autre. Hazel elle est l’enfant perdue, apeurée, qui n’a pas su quoi faire d’autre que tout quitter pour laisser sa place à d’autres. Parce qu’elle ne supportait plus d’encaisser. Parce qu’elle ne voulait pas être la victime d’un bourreau qu’elle aime pourtant trop fort. Mais les erreurs s’entassent et la voilà seule, perdue au milieu d’une nature qu’elle n’a jamais connue. Quatre semaines interminables pendant lesquelles elle pensera qu’on la punie pour ses fautes. A devoir ramper pour tendre des pièges de fortune, à s’écorcher la peau pour faire un feu qu’elle aurait dû lancer d’un claquement de doigt. Elle ne souffre plus Hazel, parce qu’elle pense qu’elle mérite un châtiment qui n’est pourtant pas le sien. Elle s’imagine en malheur, en enfant du démon, en ombre grotesque. Et lorsqu’enfin elle se réveille sans maux, le doute s’installe. Aucun contrôle. Aucune maîtrise. Elle n’a plus d’autre choix que faire demi-tour, rebrousser chemin et retrouver les enfers qu’elle a quitté depuis trop peu de temps. Elle pense à ceux qu’elle a laissés, à ceux qui comptent. Elle pense à Nimué surtout, parce qu’elle a comme un vide, comme l’impression que quelque chose ne va pas pour elle. Alors elle se demande s’il ne la pas prise à sa place. L’erreur de l’avoir laissé prendre son rôle. Mais elle n’a pas le temps de réfléchir Hazel, parce que les monstres sont partout, et qu’au cœur de la forêt, des ombres se forment. Les arbres se meuvent et lorsqu’on ferme les yeux, ils viennent vous attraper. Elle est ligotée, bâillonnée puis emportée dans un camp dont elle ignore tout. Elle ne se rend pas compte de qui son ces gens, de pourquoi ils sourient à son passage. Elle est là pour souffrir, pour être leur chose. Parce qu’elle n’est plus sienne, elle découvre qu’elle devient celle d’autres, peut-être plus féroces encore. Ses pertes de contrôle les fait rire, sans qu’elle ne puisse y faire quoi que ce soit. Elle n’arrive pas à fuir, elle n’arrive pas à parlementer, tout ce qu’elle peut, c’est subir. Subir jusqu’à ce qu’on vienne la sortir de la tourmente, jusqu’à ce qu’un ange vienne déployer ses ailes autour d’elle pour faire fuir les monstres, pour la délivrer d’une mort assurée. Elle ne le reverra pas, mais ne l’oubliera pas, ce garçon aux éclairs. Elle garde en souvenir son visage et la sensation que son électricité a provoqué, elle met un point d’honneur à ne jamais oublier. Et lorsqu’elle arrive enfin au Palais, qu’elle retrouve son monde, qu’elle obtient une place, elle comprend qu’elle n’a rien à y faire. Il n’y a plus d’Hazel, il n’y a que la Grimsrud.

‹ Décrivez quelle est la position de votre personnage vis-à-vis de la situation politique actuelle. (dissolution de l'empire, virus, purge)

- Hazel a subit le virus, seule, dans une cabane de chasseurs abandonnée au cœur de la forêt de Jarskogur. Durant quatre semaines, elle a souffert de la maladie sans pouvoir se déplacer correctement, sans pouvoir demander de l’aide à qui que ce soit. Elle a découvert son nouveau don lorsqu’un chasseur de la tribu du nord a indiqué qu’elle venait de disparaitre sous ses yeux avant de la récupérer pour la séquestrer.
- Installée au Palais des Flammes depuis un peu plus de 2 semaines lorsque le Haut Sacerdos annonce les discriminations. Hazel ne comprend pas et refuse de penser qu’un homme de religion puisse voir en son frère ou en l’impératrice Saeko Oshun des monstres.
- Elle découvre la Purge au réveil, pétrifiée du massacre qui s’est joué pendant la nuit. Elle ne comprend pas un tel déchainement de violence et doute des revendications de sacerdos. Elle ne fait aucun discours, mais elle ne cachera pas son mécontentement.
- Lorsque Cal annonce la répudiation de sa femme pour s’assurer une descendance pure, Hazel tombe de haut. Elle ne s’attendait pas à une telle annonce et n’arrive toujours pas à croire qu’il ait pu faire une chose pareille. Hazel s’entretient avec Idriss Swanson et jure allégeance à la dernière impératrice d’Aksana. Elle restera au Palais, mais soutiendra silencieusement Saeko Yinren et sa fille, héritière légitime du trône d’Aksana.
- En revanche, Hazel n’a que faire de la dissolution de l’Empire. Il était peut-être temps que Cal Oshun se concentre sur son peuple, sur sa nation. Elle reste à ses côtés, le soutien, mais ne cherche pas à cacher ce qu’elle pense vraiment du personnage qu’il offre au monde.

pseudo et prénom ‹ cess, autumnleaves. âge ‹ aussi âgée que miss nahia. comment as-tu trouvé le forum? ‹ y a longtemps, un petit poisson qui cherchait son chemin. pays ‹ les crêpes, le caramel au beurre salé, les menhirs, tout ça. fréquence de connexion ‹ tous les jours ou presque. votre avis sur le forum ‹ il est tout caca. smiley préféré‹ mort

gif qui décrit le mieux votre personnage‹

Spoiler:

PINNED UNDER THE WEIGHT 2017

Sujet: Re: (hg) we started from a spark. Mer 10 Jan 2018 - 20:20

i swear i'm done, i swear i'm through

i swear this time i'm never coming back to you

all monsters are human.
Elle a été enfermée, cela fait quelques jours maintenant, et heureusement pour toi, il n'est pas encore revenu. Tu sais ce qu'il t'attend à la seconde où il remettra les pieds à Firekiro. Tu le sais et ça te donne la nausée. Depuis qu'on t'a annoncé qu'Hestia était mise en prison, tu n'as plus dormi, tu n'as plus mangé. Les cernes et le teint pâle viennent témoigner de la peur qui te ronge depuis cet instant. Pourtant tu connais ça par cœur, tu t'étais presque habituée à la douleur. Mais des semaines passées sans qu'il ne lève la main une seule fois et voilà que tu t'imaginais enfin libre.
Tu tournes en rond dans ta chambre depuis le levé du soleil. Impossible de fermer l'œil, encore une nuit blanche à réfléchir, à penser à tout ce qu'il pourrait se passer. Alors quand on t'annonce que ton frère vient d'arriver, tu te figes. Tu n'as d'autre choix que d'aller l'accueillir, mais l'envie n'y est pas, loin de là. La peur au ventre, dans ta petite robe fluide, tu t'avances jusqu'au hall d'entrée pour découvrir sa silhouette victorieuse. Le sourire aux lèvres, il se tourne vers toi alors que tu entres dans la pièce avec hésitation. Il te toise, puis vient à ta rencontre avec enthousiasme. Par réflexe, tu sursautes et lèves les bras de manière défensive alors qu'il ouvre les siens pour t'y enserrer. Tu ne comprends pas. Confuse, tu observes les gens autour de vous qui vous regarde avec admiration et tendresse, comme si vos retrouvailles étaient la chose la plus adorable qui puisse être. Mais les paroles glissées à ton oreille t'indique qu'il n'en est rien. « Hestia n’est donc plus là pour te protéger petite sœur. » Il se redresse et te regarde dans les yeux, les deux mains posées sur tes épaules. Son sourire est d’une froideur sans pareil. Tu baisses les yeux, consciente que les menaces d’Hestia pour l’obliger à ne plus lever la main une seule fois sur toi était une grave erreur. Comment pouvais-tu penser qu’elle serait toujours là ? Ton corps frissonne alors qu’il rejoint les autres venus l’accueillir. Toi tu t’éclipses pour rejoindre ta chambre au plus vite.
La porte est fermée, mais tu sais qu’il l’ouvrira dans quelques secondes. Tu entends déjà ses pas venir jusqu’à toi, et son sourire… Les larmes viennent déjà rouler sur tes joues avant même qu’il n’apparaisse. Le monstre tourne la poignée et voilà qu’il entre. « Je t’ai manqué ? » Qu’il annonce à voix haute, assez forte pour que quiconque pense qu’il est plein de bonnes intentions en venant te rendre visite. « Parce que toi oui. » Tu t’assoies sur ton lit, prête à subir tout ce qui lui passera par la tête. « Retire donc cette robe. » qu’il reprend après avoir soigneusement fermé la porte à clé. « On ne voudrait pas l’abimer. » Tu ne te fais pas prier et laisser retomber le tissu sur le sol. Tu sais ce qui t’attend, que tu te débattes ou non, alors autant rendre les choses plus rapides. Il observe ton corps avec minutie, constate qu’il reste encore des cicatrices, et sans attendre, il lance un premier coup, dans le bas ventre, ce qui te fait plier en deux. Là, il frappe à nouveau, dans le dos cette fois et tu te redresses. « Tu m’as vraiment manqué petite sœur. » Tu ne dis rien, ne cri même pas, tu laisses les sanglots t’animer à mesure que les coups partent. Après plusieurs secondes, il t’attrape par les épaules pour te faire tenir droite. Il caresse ta peau nue de ton bras jusqu’à tes côtes et se penche en avant pour venir humer ton épiderme. Il place sa bouche, lentement, juste au dessus de tes hanches et en ouvrant grand, mord. Il mord si fort dans la chaire que le sang coule et vient maquiller son visage. Tu serres les poings, mord l’intérieur de tes joues et plisse les yeux pour ne pas hurler sous la douleur. Un gémissement vient cependant briser le silence de la pièce et il te regarde avec un sourire ensanglanté. « Regarde-moi Hazel. » Tu rouvres les paupières et baisse la tête pour plonger ton regard dans le sien. « Tout ira bien. » Il se relève, attrape un mouchoir sur ta table de chevet qu’il te tend. « Je suis de retour maintenant. » Il caresse ton visage alors que tu appuies le tissu sur la plaie. Il récupère un second mouchoir, s’essuie la bouche et l’envoie dans les airs. « Merci pour ces retrouvailles. » Il murmure avant de venir embrasser ta joue le plus délicatement possible. Tu presses la morsure un peu plus fort alors qu’il se retourne pour quitter la pièce sans un dernier regard.
Tu t’effondres alors sur le sol, laissant enfin échapper les pleures coincés dans ta gorge. Tu n’arriveras pas à supporter ça une fois de plus. Mais tu ne peux pas expliquer, ni exprimer ce qu’il se passe. Il reste ton frère, un Grimsrud, et jamais tu ne pourrais faire ça à ta famille. Impossible d’avancer ou même de reculer en restant au près de lui. Tu repenses aux moments passés, à ceux qui t’ont fait sourire, te sentir heureuse et parfois même en sécurité. Tu penses à Lui, toujours Lui. Et tu te souviens de cette décision qui a changé le reste. La fuite.

can i just disappear ?
Je ne sais pas si tu liras cette lettre, si tu en auras même l'envie, mais je ne pouvais pas partir sans t'annoncer la vérité. Je ne pouvais pas fuir en sachant que tu ne saurais pas ce qu'il s'est vraiment passé pour que je vienne en finir avec toi.
Je suis désolée du silence et des mensonges que j'ai pu donner en partant. Tu aurais dû savoir, tu aurais pu, mais je ne t'ai pas laisser l'occasion d'imaginer que je puisse dire autre chose que la vérité. Je n'ai pas voulu te faire souffrir, et je suis désolée si je l'ai fais, mais je n'avais pas le choix. Enfin si… Mais j'ai pensé qu'il serait mieux de partir avant que quoi que ce soit évolue entre nous, si quoi que ce soit devait évoluer.
Je t'aimais, du moins, je commençais à t'aimer, à tomber amoureuse de l'homme que tu étais avec moi. Je t'aime toujours, parce que les derniers instants me rongent et que je n'arrive pas à effacer ton souvenir de ma tête. J'ai demandé de tes nouvelles, j'ai cherché à savoir ce qu'il se passait pour toi durant ces deux années, mais c'est douloureux de savoir que tu continues d'avancer sans moi. C'est égoïste et je l'ai probablement été en te disant au revoir, je le suis peut-être encore aujourd'hui, mais peu importe. Ma décision est prise, comme elle l'était pour toi, alors je ne regarde plus en arrière et j'avance. Cette fois je le ferais seule. Sans toi et sans personne.
Si je suis partie il y a deux ans, c'était pour toi et parce que mon frère a pris trop de place. J'avais peur, peur de tomber réellement amoureuse et que les choses se sachent, que mon frère l'apprenne et qu'il s'en prenne à toi. Ou que tu décides finalement de prendre les choses en main et de le confronter, ce que je t'ai toujours dit de ne pas faire. Tu as respecté mon choix, et pour ça je ne pourrais jamais te remercier assez. Aujourd'hui je fuis parce qu'il a encore ~~fra~~. Tu sais… Je fuis, je pars, je quitte tout ce que je connais pour aller je ne sais où. Je voulais t’adresser un dernier message, un dernier au revoir. Te dire que je ne t’ai pas oublié, loin de là, et que je ne t’oublierais jamais, Milo Naharis. Tu as fait mon bonheur, sache le.
Je ne vais pas épiloguer plus longtemps, je ne pense pas que tu voudras lire tout ça de toute façon. Si jamais il te prenait l’envie de me chercher ou de t’en prendre à mon frère, ne le fait pas, ça ne changerait rien. Je pars avec le cœur léger, en sachant que tout ira bien mieux sans moi.

Je t’aime Milo.

Hazel.

let light shine out of darkness.
Tu retiens les cris, comme on te l’a appris si brutalement il y a déjà bien longtemps, alors qu’on vient faire glisser minutieusement une lame dans ton dos. Debout, tu fixes le paysage qui s’offre à toi pendant qu’on exerce sur ton corps. Tu ne flanches pas, laisses tes pensées divaguer alors qu’on s’affaire à te donner un peu plus de souffrance. Tu entends l’humain rire sur les cicatrices que tu arbores déjà et alors qu’il vient prendre soin d’en rouvrir une, tu ne tiens plus. Le hurlement vient perturber le calme de la forêt et tu constates un oiseau qui s’échappe d’un arbre. Toi aussi tu aimerais faire de même, mais tu es bien incapable de quoi que ce soit si ce n’est disparaitre et apparaitre pendant quelques secondes. La douleur ne te fait même pas perdre le contrôle sur ton élément, sur une seconde nature que tu aurais aimé plus vive à cet instant. Mais te voir clignoter semble bien plus amuser le lambda qu’autre chose, alors il recommence, jusqu’à ce que tu entendes un grésillement venir de la droite. Ta tête se tourne alors qu’un éclair lumineux, vibrant, vient frapper l’homme au couteau. Tu ne prends pas bien la mesure de ce qu’il se passe et tu n’as de toute façon pas le temps. On s’approche de toi, tu entends qu’on te parle, mais tu ne comprends pas, tu ne comprends rien. Il te détache, le garçon aux éclairs, avec la plus grande précaution, mais il faut se dépêcher car sa venue n’est pas passée inaperçu. Il te demande de le suivre, ça tu l’as compris, mais tu n’y arrives pas. Paralysée, par la peur ou autre chose, tu ne sais pas bien, tes jambes refusent de faire autre chose que rester fixes, debout. Tu l’appelles, tu crois, en tout cas ta bouche s’articule pour lui dire de t’attendre, mais ça ne sert à rien, tu n’arrives pas à faire bouger ne serait-ce qu’un orteil. Tu regardes tes membres sans savoir quoi faire et d’un coup, tu te sens transportée, soulevée et tu te retrouves entre les bras musclés d’un homme que tu ne reconnais pas. C’est toujours le garçon aux éclairs et tu le dévisages alors qu’il avance avec difficulté. Tu constates qu’il tente de ne pas t’électrocuter, mais c’est peine perdue. Tu souris, bêtement, en observant ses traits. Tu clignotes une nouvelle fois, puis tu perds toute force, te laissant choir entre les bras du mêlé. Ta tête balance de gauche à droite, le sang remonte à ton crâne, et tu découvres une silhouette qui vous observe fuir le camp. Tu gardes en mémoire ses yeux d’un bleu hypnotisant, mais tu ne comprends toujours pas pourquoi il n’a pas cherché à vous arrêter.
Il a marché jusqu’à l’épuisement le mêlé, jusqu’à ce que vous soyez assez loin pour être saufs. Il te dépose sur le sol. Sa façon de faire, de se mouvoir autour de toi te semble légère et brutale à la fois. Tu l’observes, sans cesse, sans que ton regard ne s’accroche à quoi que ce soit et alors qu’il se place au dessus de toi pour savoir si tout va bien, tu lèves la main vers son visage baignée de lumière. Ta main flotte jusqu’à lui, mais lorsque tu déposes tes doigts sur sa peau, l’électricité vient la retirer. Tu grimaces, tu le sais parce qu’il te demande pardon alors qu’il n’a rien à se faire pardonner l’ange sauveur. Tu souris en tentant de te redresser un minimum, c’est là que tu constates que tout ce que tu portes est un pantalon et un soutien-gorge. Tu ne dis rien, mais encore une fois, ton visage doit en dire long sur tes pensées. L’offre d’une veste acceptée, tu la récupères de ses mains pour ne pas qu’il fasse encore quelque chose pour toi, il a déjà bien trop fait. Tu grelottes un instant avant de ressentir la chaleur de son corps restée enfermée dans le vêtement. Tu lèves la tête vers lui, les yeux se figent sur les siens. « Merci. » que tu murmures faiblement. Tu n’as rien d’autre à lui offrir, mais tu voudrais dire beaucoup plus, faire bien d’avantage.
Les secondes passent à le contempler, tu ne comprends pas pourquoi il t’a secouru, ni pourquoi il reste, mais sa présence te rassure bien plus qu’elle ne devrait. Alors que le soleil décline derrière les arbres, tu décides de te relever. Cette fois-ci, tout fonctionne, si ce n’est la douleur qui te fait disparaitre une nouvelle fois pendant une fraction de seconde. Tu lui tends la main pour qu’il te rejoigne mais il ne la saisit pas. Tous deux sur vos pieds, tu constates qu’il est bien plus grand que toi et tu ne sais pas pourquoi, mais ça te fait rire. « On devrait y aller. » Finis-tu par dire. Il accepte et d’un pas, vous prenez des directions opposées. Tu ne sais pas qui il est, tu ne sais pas si tu le reverras un jour, mais un sentiment étrange encombre ton cœur.

PINNED UNDER THE WEIGHT 2017