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they wanted a monster so i decided to give them one (one shot)

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fire nation
Maven Oshun
Maven Oshun
fire nation
‹ MESSAGES : 2086
‹ AVATAR : dominic sherwood.
‹ CRÉDITS : laura bae, dandelion.
‹ COMPTES : esprit, guérison, métal, vol, électricité, intelligence.
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‹ AGE : vingt-trois années noyées dans les flammes de la vengeance et de la colère. vingt-trois années livré aux flammes destructrices et impitoyables.
‹ STATUT : pion politique sur l'échiquier géant qu'est l'empire d'aksana, maven est une pièce maîtresse déplacée au gré des jumeaux oshun. autrefois fiancé à elizaveta valaeris, maven se voit désormais fiancé à son premier amour, la reine de son coeur : merle osanos.
‹ SANG : royal, bleu, aussi pur qu'il est possible de l'être. maven est fier de pouvoir s'en targuer. au-dessus des autres, il ne cesse de l'afficher sans vergogne.
‹ POUVOIR : ça crépite au bout des doigts, dangereusement. suite à la propagation du virus, le vilain prince du feu a acquis une nouvelle maîtrise de son précieux feu. désormais roi des éclairs, il s'amuse à créer des halos lumineux entre ses doigts abîmés, préparant sa revanche à l'encontre de celui qu'il hait tant.
‹ ALLEGEANCE : la famille oshun, son propre sang. ces deux jumeaux diaboliques. pour la puissance et la royauté. pour la continuation de la grandeur du feu.
‹ ADIUTOR : lara til'illan, la petite terrible. celle qui le détestait. celle qu'il haïssait. celle qui a rejoint les rangs de pollux et qui rêve de se venger.
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they wanted a monster so i decided to give them one (one shot) Vide
MessageSujet: they wanted a monster so i decided to give them one (one shot) they wanted a monster so i decided to give them one (one shot) EmptyJeu 4 Jan 2018 - 21:29

When the days are cold And the cards all fold And the saints we see Are all made of gold. When your dreams all fail And the ones we hail Are the worst of all And the blood’s run stale. When the curtain’s call Is the last of all, When the lights fade out All the sinners crawl. So they dug your grave And the masquerade Will come calling out At the mess you made.


Il avait tourné dans son antre sombre durant des jours, faisant – encore et toujours – les cents pas, réfléchissant à ce divin plan d’action qui mettrait sa famille à l’abri et anéantirait, en même temps, celui qu’il avait érigé au rang d’ennemi viscéral. Sa peau était devenue blafarde depuis qu’elle ne ressentait plus les douces caresses des rayons solaires. Ses muscles, eux, au contraire, s’étaient développés puisque le prince royal s’était astreint à une discipline militaire. Être prêt lorsque le moment tant attendu se présenterait. Lorsqu’il serait temps de saisir cette chance inespérée de planter son épée dans le cœur du Démon Griffith. Depuis qu’il était rentré – inconscient – de l’affrontement qui avait eu lieu à Foushin, l’Oshun était profondément transformé. S’il n’avait aucune confiance en lui-même, il croyait pourtant en ses talents de guerrier. D’arme létale. Pourtant, aux prises avec des tourments d’émotions violentes, il avait échoué. Il n’avait pas réussi à canaliser ses ressentis. N’avait pas réussi à asséner ce coup fatal dont il avait tant rêvé. De plus, Adonis l’avait marqué. Avait imprimé la trace de sa honte sur son beau visage. Une immense balafre ourlait le côté droit de son visage, traversait son nez et son œil couleur mousse. Un monstre. A l’intérieur. Et à l’extérieur également, désormais. Maven n’avait jamais été un modèle d’équilibre psychique. Mais désormais, il était entièrement et irréversiblement abandonné à la folie la plus profonde. Son humanité l’avait presque entièrement quittée. Il ne se souciait plus de toutes ces personnes qu’il s’était pourtant juré de protéger. Il était devenu méfiant, acariâtre, enragé. Perpétuellement plongé dans un terrible courroux. Il s’abîmait les jointures sur les murs de ses appartements. N’avait plus prononcé un mot depuis plusieurs jours. Les seules discussions qu’il avait se passait avec sa propre personne, à l’intérieur de lui-même. Il refusait de voir Merle et Isaure, ne pouvant laisser une distraction pénétrer son enclave de concentration malsaine. Tout ce qu’il faisait, c’était penser à Adonis. Encore. Et encore. Et encore. Il imaginait toutes les mises à mort possibles, toutes les tortures qu’il allait lui infliger. Peut-être le capturerait-il afin de tuer devant ses yeux bruns, toutes les personnes qui comptaient pour lui ? Alors enfin, le sauvage pourrait libérer son frère adoré du joug dangereux de son amant maudit. Libérer l’Empire de son âme la plus vile. Torturé par toutes ces envies de vengeance, l’altier était obsédé par cela. Et était devenu complètement paranoïaque. Toutes les âmes qui hantaient le palais étaient devenues des ennemies, des alliées du maître de la terre. Tous les regards qui se posaient sur lui étaient emplis d’inimitié. Le délire faisait qu’il n’arrivait plus à discerner le rêve de la réalité, les chimères des véracités. Pris dans son propre piège, englobé par les vents de sa haine, perdu dans les torrents de ses failles internes. Parce qu’il avait été blessé à de trop nombreuses reprises, qu’il avait souffert encore et encore, qu’on l’avait trahi sans remords. Maven aurait pu être quelqu’un de bien. La meilleure personne du monde. Son humanité était douce et tendre. Mais elle s’était envolée, toujours un petit peu plus, au gré de ses déceptions. « Je dois aller sauver Cal. » Les cinq premiers mots qu’il prononçait depuis presque deux semaines. Sa voix était rauque, enrouée. L’évidence venait de s’imposer dans son esprit. L’Empereur était en danger. Et il était son Chien de Garde, son Chevalier Personnel, sa Main Armée. Il devait se trouver auprès de son propre sang, s’assurer qu’il ne lui arrive rien. Ne pas le laisser retomber dans la toile d’araignée tissée par le Griffith. Oui, Maven était le seul espoir de salut de son frère. Il le savait désormais.

« Cal ! » Le prince du feu pénétra avec fracas dans la salle de réunion de son frère. Ce dernier se tenait à l’extrémité d’une table, entouré de plusieurs conseillers. Aussitôt, le silence se fit. Parce que cela faisait des jours que personne n’avait vu Maven, n’avait constaté à quoi il ressemblait. Les rumeurs couraient sur sa cicatrice, sa folie, son obsession. Certaines le voyaient croupir en prison, d’autres s’attachaient à prétendre qu’il était mort. Mais il était là. Plus vivant que jamais. Plus fou que jamais. Un noble se leva, mû par un réflexe de préservation. Lorsqu’il voyait un prédateur surgir ainsi, il se sauvait. Et le cadet Oshun était le pire des prédateurs qui peuplaient l’Empire. Le plus dangereux parce que le plus imprévisible. Et parce qu’il n’était plus vraiment maître de lui-même, parce qu’il se croyait dans une guerre ouverte, il sauta à la gorge de cet homme qu’il ne connaissait nullement. Mais il l’avait identifié comme une menace potentielle, comme un espion à la solde du mouvement d’Adonis. Il le renversa à terre, resserra sa prise autour de son cou avant de lui tordre violemment la nuque. Un crac bref et sonore, qui annonça l’expiration de cet innocent. Victime de la paranoïa d’un homme bon mais corrompu, dévoyé et abusé. Un mouvement de panique se propagea rapidement. Tous se levèrent, se mirent à crier. Attaqués par le frère de celui devant qui ils avaient ployé le genou. Ils savaient qu’ils auraient dû se méfier du Monstre Oshun. Ce dernier, quant à lui, était en prise à une crise de folie aiguë, ne reconnaissant plus rien, ni personne. Bientôt, il attrapa son épée et mit une autre personne à mort. « Reste derrière moi, Cal, je te protège contre eux ! » Grognements sauvages alors qu’il jouait de ses poings. Les nobles présents tentaient de quitter la pièce, de s’extraire des parages du prince. « MAVEN ! » Un ordre qui claqua. Impérieux. Total. Aussitôt, il s’arrêta. Du coup plein le visage. Plein les mains. Plein les vêtements. Il tourna ses yeux vairons en direction de son frère aîné avant de venir se ranger à ses côtés. Chien bien éduqué, obéissant à son maître. Son regard belliqueux était braqué sur l’assemblée hétéroclite qui se tenait – immobile – devant les deux Oshun. « Allez me chercher Isaure. » Une parole soufflée à l’un des gardes. Ultime chance de ramener la paix dans cette pièce. Parce que même si les relations entre Cal et Maven s’étaient grandement apaisées, l’aîné savait qu’il ne pouvait rivaliser avec sa jumelle, lorsqu’il était question de calmer leur terrible cadet.

La situation tenait dans un équilibre plus que précaire. Cal restait auprès de Maven, même s’il savait qu’il aurait bien du mal à l’empêcher de se lancer dans un nouveau bain de sang, s’il constatait une quelconque menace. Parce que le cadet faisait cela pour le protéger. Mais il avait perdu la raison. Et ses actions seraient lourdes de conséquences. Le silence s’était fait, oppressant. Et Isaure n’arrivait toujours pas. Tout pouvait porter à la dégénérescence, à la confusion, au massacre. Tous étaient à crans, tendus, stressés, anxieux. Parce que l’ange de la mort se tenait là, juste devant eux. Prêt les emmener vers une autre dimension. Finalement, ce ne fût pas la sublime jumelle Oshun qui passa le pas de la porte. Mais la femme de Cal : Saeko. Cette dernière, désormais enceinte, était la plus ancienne amie du terrible sanguinaire. Elle aussi aurait été capable de le calmer, de le faire sortir d’ici sans que d’autres vies ne s’envolent. La sublime s’approcha, un sourire bienveillant sur les lèvres. Dans un autre temps, il l’aurait docilement suivi. Mais il avait entendu les rumeurs. Il avait vu de ses propres yeux la correspondance qu’elle entretenait avec son ennemi juré. Cela aussi lui avait crevé le cœur. Il l’estimait, il l’aimait. Et elle aussi l’avait trahi, finalement. Elle avait pris le parti d’Adonis. Alors, elle devait payer. Du plat de la main, il la frappa violemment au visage, la faisant vaciller … Et chuter. Sur son ventre qui commençait à s’arrondir, signe de l’union féconde qui la liait à Cal. Ce dernier se jeta entre elle et son frère, au moment même où Isaure se présenta. Juste à temps. Comme toujours, Maven accouru auprès d’elle, tomba à genoux avant de se lover contre ses jambes. Sa Grande Déesse était là. Tout se passerait bien. « Qu’est-ce qu’il a fait ? » D’un signe de la tête, l’Empereur désigna sa femme, qui gisait à terre et l’assemblée terrorisée. « Il est incontrôlable. Il faut qu’il soit isolé, pour un temps du moins. » « La tour. » « La tour. » Et son sort fût ainsi bouclé, décidé. Dans cet état, Maven ne pouvait rester à la cour. D’autant que la protestation grondait. Cal se devait d’agir, de l’éloigner, même si cela ne l’enchantait guère. Quant au principal concerné, il était fou de rage, désormais persuadé que son propre sang participait au complot crée par Adonis et visant à ruiner tous les pans de sa vie. Il avait fallu une escouade entière pour l’escorter dans sa nouvelle demeure, où les visites seraient strictement régulées. Interdiction de lui donner des nouvelles de l’extérieur et de prononcer le terrible nom de son ennemi. Tous s’étaient accordés pour dire que la solitude serait le meilleur des remèdes pour le faire revenir à la raison. Le temps que les grands manipulateurs Oshun ait la possibilité d’apaiser les foules afin de préparer son retour en grâce. Maven ne se rendait pas compte de ce qu’il avait fait, ne ressentait aucuns remords, ni désir de repentir. Il aurait mis le monde à feu et à sang, si cela l’avait débarrassé du Griffith. Incapable de reconnaître ses amis de ses ennemis, les jours s’annonçaient terriblement sombres pour lui. Et solitaires. Condamné par une Fatalité dont il était le seul responsable. Parce qu’il ressentait tout trop fortement. Et que cela lui avait joué un vilain tour. Une fois de plus.
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