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bien au-dessus du silence; j’écris ton nom (os)

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water nation
Anne-Marie Osanos
Anne-Marie Osanos
water nation
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MessageSujet: bien au-dessus du silence; j’écris ton nom (os) bien au-dessus du silence; j’écris ton nom (os) EmptyJeu 4 Jan 2018 - 0:32

Il respire enfin. Il se tient droit, et il sent ses poumons s’enfler sous l’impulsion de l’air qui s’y engouffre. Cet air, il a un goût nouveau, un parfum salvateur qui embaume ses poumons, et ça empeste tout autour de lui, ça empeste la liberté qu’il a tant espéré gagner. Enfin, elle est là. Enfin elle s’offre à lui, liberté convoité et chérie dès le premier instant. Liberté de vivre, de respirer pleinement. Liberté d’être lui-même, sans le fardeau qui enclavait chacun de ses mouvements. Il est libre, et il a envie de le crier sur tous les toits, de le répéter à tous ceux qu’il croiserait. Que tout le monde le sache : Tobias Estermont est un homme nouveau, libéré des chaines de sa naissance. Oui, c’est comme une renaissance, c’est une deuxième vie qui s’offre à lui. C’est un renouveau certain, une nouvelle chance à la vie. Il n’est plus maudit, l’enfant, il est libre. Et il appuie sur chaque lettre, et il savoure ce mot en bouche, se délecte de chaque syllabe. Il le goûte encore et encore, ne se lasse pas de son parfum salvateur, ni de ses arômes inconnus. Il goûte à cette nouveauté, et il en profitera à chaque instant.
Atlas a été remplacé, et les maux du monde ne reposent plus sur les frêles épaules du garçon. Autour de lui, c’est un silence complet qui se fait entendre. C’est une quiétude assourdissante, un calme plat des plus affolants. Et en lui, oh c’est en lui qu’a eu lieu le meilleur des changements : il ne sent plus l’infâme serpent se glissant autour de son coup et chatouillant de sa langue fourchue l’épiderme de sa proie. L’écailleuse créature a été mise à mal, et enfin ses murmures avilissants se sont éteints. Là aussi, c’est un calme inquiétant mais si jouissif. Rien en lui ne résonne amèrement, et si ce n’est son estomac, rien ne quémande nourriture. Un sourire éclot sur ses lippes tremblantes, et l’enfant ferme les yeux. Il déguste le silence. Il entend les moindres chuchotements du néant, et se fait traducteur des blancs longuets. Au-dessus de lui, des anges passent. Non pas un, mais tout un groupe, et ils se font voleurs de la parole, annihilateurs des pensées intimes. Créateurs du silence affranchi. Et Tobias s’agenouille, il joint ses mains et remercie les dieux de leur cadeau si gratifiants. Il les invoque tous, et chantent leurs louanges. Silencieusement évidemment, il ne voudrait pas briser de si tôt ce qui lui a été offert.
Lorsqu’il se relève, son regard est attrapé par l’orange de son poignet. Et Tobias rit, il rit de cette épave du passé qui, malgré sa fin déclarée, semble pourtant se raccrocher à lui, comme une envie de substituer, de contrer la disparition et l’effacement du temps. Qu’il n’oublie pas qui il fut, qu’il n’oublie pas la malédiction qui fut sienne. Mais il rit de cette épave, de cette relique maudite, elle n’a plus aucune valeur. Et lui est bien plus maintenant qu’elle ne l’entrave plus de sa couleur assourdissante. Non, il tend l’oreille, et toujours rien. Il se tâte les tempes, et c’est encore le calme plat. Un repos lui est accordé, un repos tant demandé. Et désormais gracié de sa demande, Tobias se sent si vigoureux - les forces qu’il plaçait à contrer le serpent lui sont redonnées : il n’a plus besoin de contrer le serpent ! Le serpent n’est plus ! et lui, lui, il est libre.
Une quinte de toux vient se mêler à son rire gai, et déjà ses poumons semblent renier l’air pur qui leur est offert. Il s’en moque, Tobias, et il reprend une nouvelle bouffée salvatrice. Il en prend une autre, et il les accumule, il n’en a jamais assez. Le monde tourne autour de lui ; est-ce là l’excitation qui lui monte à la tête, ou bien le virus qui continue de faire des siennes ? Oh ce virus, qu’est-ce qu’il l’aime ce virus ! Tous le maudissent, mais lui le vénère aussi puissamment qu’il ne vénère ses dieux. Il est, après tout, aux yeux de l’enfant libéré, le cadeau que les Etres supérieurs lui ont offert. Il est celui qui, d’un mal de tête persistant, chasse le serpent et ses cruels besoins. Il est le briseur de chaînes, celui que Tobias n’espérait plus. Qu’importe la maladie, qu’importent les longues journées passées au lit, tout cela en vaut bien la peine : quel est le prix, après tout, de la paix retrouvée ?
« Tu devrais retourner te coucher. » La voix se fait évocatrice de cette nouvelle vie, et le gamin survolté se retourne vers sa propriétaire. « Laisse-moi en profiter. » lui répond-il dans un entrain non des moindres, avant de reposer ses iris sur la cité en contrebas. Le monde entier lui semble nouveau, et il découvre avec passion chaque détail caché. « Tu chancelles, Tobias. » Elle n’a pas tort, il tremble et il vacille, mais il ne veut pas redescendre, il veut rester ici, perché sur le toit du monde, tel le roi qu’il se sent être en cet instant. Il est libre, et nouveau, et qu’importe si ses pouvoirs ne sont plus là : il sent la puissance couler en ses veines. Cette même puissance qui, à l’instant où elle arriva, chassa la terreur qui s’était emparée de son cœur bien des mois plus tôt. Cette terreur qui le paralysait s’en est allée, et oui, je l’affirmerai de nouveau : Tobias se sent libre, homme nouveau qui perçoit le monde différemment.
« Tobias, s’il te plait. » Elle insiste, et sa voix se teinte d’inquiétude. Oh il l’aime, il l’aime tant que son cœur en crèverait. Et il a le droit de l’appeler sienne, et il fait fleurir les sourires sur son visage, autant qu’elle ne les fait éclore sur le sien. Si encore l’ombre cache leurs étreintes, l’homme est si heureux qu’il se contente des secrets de leurs baisers, et se ravit des regards qu’il lui vole lorsque pleins d’autres se dardent sur elle. « Je rentre, je rentre. » A regret, il quitte le bord du toit, et recule de quelques pas, assez pour venir se réfugier entre ses bras. De ses doigts, il joue avec ses mèches d’ambre, et ceux-là même viennent se glisser le long de son épiderme porcelaine, jusqu’à sertir son si joli minois. « Je t’aime, Ariane. Je t’aime, je t’aime, je t’aime. » Les mots d’amour s’étouffent sous les baisers qui pleuvent sur sa peau découverte, rien que pour lui.

L’euphorie pigmente son cœur.
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