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(deva) what about us?

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(deva) what about us? Vide
MessageSujet: (deva) what about us? (deva) what about us? EmptyDim 17 Déc 2017 - 16:20


(deva) what about us?
WHAT ABOUT ALL THE PLANS THAT ENDED IN DISASTER? WHAT ABOUT LOVE? WHAT ABOUT TRUST?


Elle s'est, enfin, apaisée, calmée. Les yeux lourdement fermés, le souffle lent qui soulève sa poitrine, tu te dis que les efforts ont finalement payés, que la fièvre a fini par baisser, se froisser. Un sourire s'étire, un peu timide, un brin sensible alors que tes doigts caressent ses cheveux en bataille, en pagaille. Le vide est toujours là, trou béant dans le fond des tripes, que rien – si ce n'est elle, ne peut combler, tranquilliser. Et des fissures béantes laissées par les coups de canif du virus sur votre lien, il ne reste qu'une terrible absence, qu'un besoin de l'autre inconsolable, insoutenable. Tu voudrais l'embrasser, te couler dans ses bras, tomber à ses pieds, la vénérer. Oublier la guerre, oublier Pollux, oublier l'enfer. Tout oublier pour l'aimer. Et tes doigts courent, dérapent sur sa joue, chassant les aveux d'amour. Un soupire et le sourire s'évanouit, avoue sans répit que cette femme là, tu ne l'auras jamais. Jamais,  tu ne la posséderas. Jamais, elle ne t'aimera. « Altair ? Ce n'est qu'un murmure au creux de son oreille, une pulsation du cœur vers le sien. Je dois y aller. Un œil bleu s'ouvre, tourmenté déjà à l'idée d'un danger. Le bruissement des draps accompagne son corps qui vient se nicher, s'ancrer au tien. Elle ne veut pas te laisser t'en aller, la quitter. Je vais voir Yeva, je ne risque rien, fais-tu d'une voix douce, essayant de calmer la mêlée, de la ramener dans les bras des rêves. Dois protéger. », ce n'est qu'un souffle de la malade, qu'un élan de ses promesses nouées aux tiennes qui n'ont, pourtant, pu lieu d'être. Et déjà, elle essaie de se glisser hors de l'étau des draps, prête à suivre tes moindres pas. Un grondement s'échappe et tu la recouches, l'enveloppant dans son cocon de coton et de chaleur. « Je serai prudent, je promets. », glisses-tu tout contre elle, tentant d'être l’orfèvre de songes doux, de calme olympien, d'angoisses échouées, laissés sur le bas côtés.

Elle n'a pas à s'inquiéter. Cette fois, elle n'aura pas à te protéger, à te garder loin des monstres planqués dans la pénombre de tes sourires timides, à t'aider à descendre ses escaliers. Elle n'aura pas à sentir le poids de tes démons, des ennemis cachés dans ton dos, qui ont les crocs de pouvoir t'abattre, de te voir te débattre. « Et je ramènerai des choux à la crème. », promesse douce qui vient caresser son appétit, sa gourmandise pour ses doux délices sucrés. « Vous aimez ceux du palais, non ? », susurres-tu, et elle hoche la tête, des airs de chaton content attachés au visage. « Pour pouvoir en manger, il faut dormir, d'accord ? », et ses sourcils se froncent et se froissent, mécontent d'être piégée à ce jeu-là, de te céder cette fois. Et tu souris doucement, en la voyant rouler. Tu jurais que tu l'as vu bouder. Tu jurais qu'elle t'en veut toujours un peu de tricher, de toujours tricher.

Et dehors, le vent de décembre s'agite, mord ta peau, chahutant dans les cheveux roux, se perd dans un ballet de frissons. L'air s'emballe dans ton myocarde, et tu sens ta maîtrise affaiblit, mais galvanisé par autre chose. Comme si, soudainement, une autre jeunesse t'était offerte. Comme si, là, se trouvait ta rédemption, ton absolution. Que les cigognes, de leur chant, t'apportaient une autre chance, un espoir d'être un peu meilleur. Et tes pas t'amènent vers le grand palais des Valaeris, là où se font et se défont les guerres, là où les alliances naissent et périssent. Là où tu suivras ta reine, où qu'elle aille, où qu'elle s'en aille. Là où Yeva fut promise à un prince des cieux.

Tu te demandes toujours un peu si elle est heureuse au milieu des pierres blanches, des peintures de maître et des jeux politiques. Tu te demandes si elle s'y fait à cette vie-là. Elle, l'amoureuse des étoiles, l'enfant miracle, la princesse de ton frère ; Est-ce que ses histoires dédiées à la lune, à la ronde des heures nocturnes, aux chasses des astres, des désastres, ne lui manquent pas trop ? Est-ce que, comme toi, la tranquillité d'Hsratar ne vous semble pas à mille lieux de Volastar ? Et la quiétude de cette vie d'inconnu te semble, dorénavant, tellement lointaine, tellement étrangère. Parfois, tu arraches les moments de répit dans la pénombre de l'atelier. Parfois, tu te dérobes au monde, laissant la lumière à d'autres. Puisqu'il y a, dans tes yeux clairs, la crainte de ces autres, la peur au ventre d'être regardé, de voir exposer toute ta laideur, toutes tes horreurs.

« Bonjour, glisses-tu aux gardes aux airs fatigués, comme encore happés par la maladie. Je viens voir Yeva Bolkonsky, la fiancée du prince Andrei Valaeris. Je suis son oncle : Dmitri Bolkonsky. » Ils vérifient, t'inspectent et finalement, te laisse passer pour t'accompagner devant des grandes portes, là où le grandiose côtoie l'apothéose d'un art inégalé. Mal à l'aise, tu te sens à chaque fois insignifiant, dérangé par ta petitesse, par tes maladresses. Et il n'est pas faux d'avouer qu'il y aura toujours un monde entre eux et toi. Et il y a l'impression vorace, crasse de ne pas être à sa place.

« Yeva, c'est un souffle de soulagement qui quitte tes lèvres, tirant en arrière la crainte de la voir perdue aux bras des sévices du virus qui ravage l'Empire. Elle est pourtant là, peinte comme une figure de grand maître. L'argent de ses cheveux semble glisser sous la lumière en fleuve d'étoiles étincelantes, fuyantes. Yeva est un miracle à elle seule, un espoir tiré des prières de sa mère.  Et tu viens l'étreindre de tes deux grands bras, la noyant de ta tendresse un peu bourrue, un peu trapue. Tu as eu si peur de la perdre, elle aussi. Et tu sais comme il serait douloureux de lui dire adieu – même si tu l'as un peu fait en acceptant de la laisser à son fiancé. Tu sais comme tu refuses de perdre quiconque. Comme il est bon de te voir. », murmures-tu, étrangement touché par la beauté de cette femme devenue un peu comme ta fille, de cet enfant qui touche tant ton cœur ébréché, abîmé.  La voix est un peu étranglée, nouée d'une délivrance étrange, fuyante. « Je m'inquiétais pour toi, tu sais ? », un souffle alors que tu la libères, alors que tu l'observes entre tes longs cils. Ta main si grande sur le sienne, si petite et si blanche, fait écho à sa fragilité, à la facilité avec laquelle on pourrait la briser, la casser. Et il y a toujours la peur que ceux d'en haut se repaissent de la tendre innocence de la nouvelle-née argent. Et il y a toujours un peu l'appréhension, à chaque nouvelle visite, que la fille des étoiles se trouvera en morceaux, en contrebas du château des cieux, déchiquetée par les jeux de pouvoirs, les jeux des rois.

Ses doigts sont portés à ta bouche, dans un baiser tendre, dans une adoration palpable, inexorable. « Tu vas bien. », c'est une affirmation, plus qu'une question, une façon de te rassurer, de t'apaiser. Et ton âme exulte d'une bienveillance lente, patiente envers ta nièce, la princesse Bolkonsky. Et ce qui fait mal, c'est de savoir ses pas si loin des tiens, des siens. Et tu ne cesses de te demander si elle est bien traitée, si elle est suffisamment aimée, si vous ne lui manquez pas trop. Et tendrement, tu la relâches, retrouvant l'équilibre, appuyé sur ta canne, détestant la voir, pourtant, s'éloigner, s'évader. « J'ai un petit quelque chose pour toi, glisses-tu, en sortant de ta poche, une forme rectangulaire emballé dans du papier de soie. Un simple livre de poésie qui s'attarde sur les amours des cieux et des étoiles. Une simple attention alors que lorsqu'on te connaît, on sait comme tu hais braver la foule des librairies pour dégotter les précieux ouvrages que Yeva aime tant. Trois fois rien. », murmures-tu, en rougissant toujours un peu, en te demandant si tu n'en fais pas trop. Mais tu ne sais qu'aimer ainsi, en gâtant, en te sacrifiant, en gestes tendres et peu assurés. Et, oui, vraiment, tu n'as que l'amour au bout des doigts.

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(deva) what about us? Vide
MessageSujet: Re: (deva) what about us? (deva) what about us? EmptyLun 25 Déc 2017 - 23:04

La belle écarte les voiles de son lit, et repousse ses draps. Elle a la tête qui tourne, et même si elle n'a encore rien mangé, elle a envie de vomir. C'est le corps éprit d'une fièvre nouvelle, qu'elle se dirige en courant jusqu'aux toilettes, où elle se met à vomir. Elle reste un instant prostrée près de la cuvette des toilettes, avant de redresser le visage et de dégager une mèche de son front. Son palpitant se calme dans sa poitrine, tout comme les remous dans son ventre. Elle inspire profondément, avant de soupirer. La bouffée de chaleur disparaît à son tour, et elle se redresse, se dirigeant dans la salle d'eau. Elle met ça sur le compte de la maladie Yeva, pensant ne pas s'être tout à fait rétablie encore, même si Andrei, lui, va déjà beaucoup mieux. L'eau chaude ruisselle sur sa peau, et vient l'apaiser, chassant de ses pensées les événements de la matinée.

La porte s'ouvre sur une esclave. La gamine un peu brusque, lui montre une chaise sur laquelle, en face d'une causeuse. Elle sort une brosse d'un des tiroirs, et vient tresser les cheveux de la fille des étoiles. Elle se laisse faire un moment Yeva, avant de froncer les sourcils. « Je ne t'ai jamais vu ici, » dit-elle sur un ton légèrement interrogatif. La gamine ne répond rien, et continue de nouer de ses doigts agiles les astres de Yeva. Elle ne détourne pas le regard de celle qu'elle considère comme une enfant, de part sa petite taille. Elle l'observe à nouveau en silence, avant de lui sourire doucement quand leurs yeux se croisent dans le reflet. « Quel est ton nom? » continue t-elle, comme si elle n'avait jamais arrêté de parler. « Kira, votre altesse. » Yeva sourit à nouveau, avant de rire légèrement. « Je ne suis pas une altesse, et pas non plus une princesse. » Les choses avaient changées depuis le couronnement d'Elizaveta, et l'avènement des siens. Sang d'argent, sang de bronze, sang bleu. Le sang n'avait qu'une seule couleur aux yeux de Yeva, il était rouge. Il en existait des nuances, parfois l'un était plus carmin que l'autre, mais ils étaient tous pareils. Ou tout du moins, essayait-elle de s'en convaincre. Elle était différente elle, elle l'avait toujours su. Et beaucoup lui avait fait comprendre. Trop chétive, trop stellaire, trop argentée. « Les Valaeris sont-ils bons avec toi? » demanda Yeva. La gamine lui sourit et opina, avant de s'écarter, de faire une légère révérence et de disparaître. Yeva la regarde partir dans le reflet du miroir, puis baisse les yeux sur la petite boite en manguier blanc sur la causeuse. Elle l'ouvre, et découvre la tiare que son père a fait spécialement fabriquée par son oncle pour elle. Le métal est minutieusement travaillé, et prend la forme ci et là, d'une constellation. Elle la dépose sur ses cheveux désormais coiffés, puis se dirige vers une armoire où se trouve un nombre incalculables de robes. Si sur le papier elle n'était pas une princesse, la fille des étoiles en avait parfaitement tout l'air.

Sa robe blanche lui donne des allures de mariée. Elle incarne la pureté Yeva, parce qu'elle est pureté. Elle est l'immaculée, l'enfant miraculée, elle est la fille des étoiles et des constellations. Comète déposée en cadeau sur Terre par des divinités trop longtemps oubliées. Ses pas l'emmènent jusqu'au grand hall du palais, où elle observe les peintures accrochées au mur, les statues représentant d'illustres membres de l'ancienne famille régente. Une mélodie se fait entendre, et la gamine, le cœur en morceau reconnaît la symphonie jouée. Alexei était présent. Et il jouait ce même morceau, cette même rythmique qu'elle lui avait aidé à apprendre alors qu'ils s'étaient rencontrés à l'académie. Elle ne lui avait pas reparlé, depuis leur séparation et depuis qu'elle avait été fiancée à Andrei son cousin. Et c'est le palpitant en morceau, qu'elle hésite à s'aventurer jusqu'à lui. Un garde vient la sortir de son hésitation. Elle se tourne vers lui et lui sourit. « Un homme est venu vous rendre visite, il dit être votre oncle. Dmitri Bolkonsky. » Le faiseur de couronne. Elle sourit de plus belle, et lui dit qu'il peut le faire venir. Les grandes portes s'ouvrent sur lui, et les pas de la fille des étoiles se font désormais pressés et rapides. Elle soulève légèrement sa robe pour pouvoir courir, se fichant complètement de l'éthique et des mœurs.

Son oncle vient la prendre dans ses bras, l'enlace de ses longs bras et de sa chaleur vacillante à cause du froid et des vents de Volastar. « Comme il est bon de te voir. » Elle sourit, et vient mettre ses bras autour de ses épaules.  « Je m'inquiétais pour toi, tu sais ? », Il la lâche, et c'est un déchirement sourd dans le cœur de la gamine. Elle s'écarte un peu, sourit toujours malgré la légère tristesse dans ses yeux. Ce n'est pas réellement de la tristesse cependant, plus de la nostalgie. Parce qu'elle est terriblement heureuse de le revoir, et il lui a tellement manqué. Les siens lui ont terriblement manqués. « Il ne faut pas, tu sais bien que j'ai toujours eu une bonne étoile. » dit-elle en levant les yeux vers le plafond du palais, comme si elle cherchait à lire à travers lui, transcendant les lois de la physique pour obtenir un aperçu des cieux. Elle tourne le regard vers les gardes Yeva, et se rend compte que l'éthique demande plus. Andrei lui avait apprit cette leçon, et si la gamine était lente à apprendre, elle la connaissait désormais. Elle tend sa main vers son oncle, qu'il vient baiser de ses lèvres douces. « Tu vas bien. » Elle lui sourit, et opine. Son parrain, parce qu'il était celui que ses parents avaient choisis pour elle, en plus d'être son oncle, s'était toujours inquiété pour elle. D'aussi loin qu'elle pouvait s'en souvenir. Elle le regarde fouiller dans sa poche et fronce les sourcils. « J'ai un petit quelque chose pour toi, » Elle plonge ses prunelles dans les siennes, « Trois fois rien. » La gamine pose ses doigts fins et crémeux sur le papier de soie rectangulaire. La mine douce et consciencieuse, elle ouvre le présent. Le recueil de poésie lui donne le rouge aux joues, et un sourire encore plus éclatant que le précédent vient se peindre sur son visage. Elle darde ses yeux sur la couverture, la caresse doucement et hume l'odeur des pages. Elle pose à nouveau ses iris dans celles de son oncle. « Il ne fallait pas. » dit-elle dans un soupir. Elle vient l'enlacer à nouveau, doucement, parce qu'elle a peur de le faire chanceler, puis dépose un baiser sur sa joue. « Merci beaucoup. »

Elle l'emmène avec elle jusqu'à ses appartements, où elle demande à Kira, l'esclave qu'elle a rencontré le matin même de le faire parvenir du thé et des gâteaux. Elle tire la chaise de son oncle, pour qu'il vienne s'y asseoir, avant de prendre place face à lui. La porte s’entrouvre sur Kira, venue déposer ce qu'elle était partie chercher sur la table. Elle s'apprête à verser le thé dans leur tasse. « Je peux le faire, » dit Yeva d'un ton doux. L'esclave fronce les sourcils, avant de s'éloigner. « Merci, » dit à nouveau Yeva à l'adresse de cette dernière. La porte s'ouvre à nouveau pour la faire disparaître, et Yeva n'a juste le temps de voir l'un des gardes posté devant la porte. Même en compagnie des siens, elle était surveillée et surprotégée. « Comment te portes-tu ? » dit-elle enfin à l'attention de son oncle. Elle espérait que le virus ne lui ait pas fait perdre son adiutor, et qu'il n'avait pas non plus trop soufffert durant les semaines précédentes. « Oh, et Irina. J'aimerai tellement qu'elle puisse venir me voir ici. » Ou qu'elle puisse se déplacer jusqu’à elle.
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