pseudo et prénom ‹ sarah (aka princesse en hébreu, je pèse), ou atlantis, sur bazzart    âge ‹ vingt-et-un et demi dans huit jours   comment as-tu trouvé le forum? ‹ tombée dessus par hasard sur bazzart... et puis bé. queen bé, wiiiiife. pays ‹ imaginaire fréquence de connexion ‹ tous les jours... mais pas forcément active tous les jours    votre avis sur le forum ‹ magnifique, un vrai coup de coeur    parrain ? ‹ raya/isolda/alix smiley préféré‹   gif qui décrit le mieux votre personnage‹

Spoiler:

(too good at goodbyes) l'odeur t'agresse le nez. métallique. organique. comme un paradoxe. comme le paradoxe de la mort. comme le paradoxe de la vie. un instant tu n'es pas, le suivant, tu es. un instant, tu es, le suivant, tu n'es plus. puis la couleur te frappe les yeux, rouge comme des rubis, rouge comme des grenats. et enfin, tu réalises la scène face à toi.
tu aimerais trembler, tu ne trembles pas.
tu aimerais pleurer, tu ne pleures pas.
tu aimerais hurler, tu as perdu ta voix.
le silence est le plus puissant de tous les cris.
tu es comme un rocher dans une tempête déchaînée. tu ne bouges pas, maintiens ton cap, inébranlable. et pourtant, tu t'érodes, tu t'effrites.
tes parents sont morts. ils n'étaient pas de ton sang, ils ne te l'avaient pas caché, et pourtant, ils t'ont tout donné. ils t'ont sauvée. tes véritables parents t'avaient abandonnée. probablement contre un toit, un repas, un moyen de survivre. la guerre, ça change les hommes. ça change tout le monde. ça vous dévore de l'intérieur comme un poison fatal. tu hais ça, la guerre, tu déteste ça de tout ton coeur. la guerre, c'est un jeu d'échecs pour les puissants, et les gens comme toi n'en êtes que les pions. humains face à ces dieux d'argent et de bronze, agneaux face à ces maîtres. quantités négligeables.
et maintenant, tes parents à toi sont morts. votre demeure saccagée, le sang qui serpente sur le sol comme une rivière terrible. probablement des bandits de bas étage, qui t'ont pris tout ce que tu avais. tuer, ou être tué.
alors tu te redresses, tu jettes un dernier regard à l'endroit, et tu pars. tu n'as plus rien. tu n'as plus que ta personne. alors tu rejettes tes cheveux en arrière, et tu adresses un sourire en coin au monde.
tu ne pleureras pas.

(let the sea set you free) l'éclat du satin bleu te heurte les yeux. ça t'évoque un peu le miroitement de l'eau au soleil. comme un lac paisible qui ondule paresseusement. même si la teinte est un peu trop agressive, un peu trop vive. ce n'est pas exactement l'océan. c'est juste le satin du boudoir. tu remontes ta robe sur tes épaules, tu couvres ta peau nue et appétissante, tu essuie d'un doigt la goutte de sueur qui s'accroche à ton front. tu tournes le dos à l'argent qui t'a volée, un instant. s'il veut un second round, c'est avec ace qu'il devra voir ça, pas avec toi. tu lui dois rien. t'as fait ton boulot, tu toucheras ta part, et vos relations s'arrêteront là.
sauf s'il y met le prix, bien sûr.
mais ça, ce n'est plus de ton ressort.
tu jettes cependant un regard aguicheur à l'argent avant qu'il ne quitte la pièce, satisfait. un sourire malicieux pour l'emprisonner dans tes filets, pour qu'il revienne, qu'il fasse la fortune d'ace et la tienne. la fortune d'ace est la tienne. tu ferais tout pour ace. pour ton sauveur. il t'a arrachée à la rue où tu te fanais. il a vu en toi un diamant brut que tu n'avais jamais soupçonnée, t'a façonnée et polie, t'a sauvé la vie. l'homme s'en va, et ton sourire s'efface. tu rajustes ta chevelure emmêlée, tu te recomposes une attitude digne. tu sais qu'il ne s'écoulera pas longtemps avant qu'on t'envoie une autre personne au sang d'argent. un homme. une femme. tu sais pas. tu sais juste que tu es la perle du boudoir, réservée à l'élite, et que tu ne restes jamais longtemps seule.
tu glisses dans les couloirs à la recherche d'ace, prête à le taquiner comme tu aimes tant le faire, et ton regard est brusquement attiré par une vasque scintillante. elle t'appelle, comme à chaque fois. tu tends les doigts dans sa direction, et sa surface se trouble, se découpe en petites ondes. tes doigts tremblent, parce que tu ne les comprends pas ces phénomènes. t'as pas le temps de plus y réfléchir. ton attention est troublée par un bruit de pas, une fille brune qui consulte visiblement ace. c'est rare, les entretiens privés. t'es pas sûre que ça te plaise. tu fronces les sourcils. et tu tournes les pas. tu n'as rien à dire.
la fille s'échappe, disparaît au détour d'un couloir, et tu disparais aussi. il y a une femme au sang d'argent qui t'attend.