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hurts like hell: lula

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fire nation
Rhaegar Osoryd
Rhaegar Osoryd
fire nation
‹ MESSAGES : 258
‹ AVATAR : richard madden.
‹ CRÉDITS : midnight blues.
‹ COMPTES : HO, MO, AS, TO
hurts like hell: lula Tumblr_oxzfzlaTG01sognhno3_r2_400
‹ AGE : vingt-neuf années accumulées.
‹ STATUT : il a finit par demander la main de l'élue inégalée de son coeur.
‹ SANG : anciennement argent. bronze désormais, sans doute. il n'apporte plus aucune importance à tout cela.
‹ POUVOIR : les flammes familières et réconfortantes, parsemées d'éclairs.
‹ METIER : venu grossir les rangs de la ligue au service de laquelle il met ses compétences de soldat.
‹ ALLEGEANCE : à lula et à son sang, puis à la ligue. rien ne saurait bousculer cet ordre de priorité.
‹ ADIUTOR : une mêlée rouge dont il n'est pas proche et dont il n'a à l'heure actuelle aucune nouvelle.
‹ POINTS : 913

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MessageSujet: hurts like hell: lula hurts like hell: lula EmptyLun 18 Déc 2017 - 21:28



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Your heart fits like a key
Into the lock on the wall
I turn it over, I turn it over
But I can't escape
I turn it over, I turn it over.


(part one)

Maintenant qu’il savait Lula saine et sauve, la colère emmagasinée par Rhaegar depuis le mariage reprenait le pas sur tout le reste. Il se sentait empli d’une peine sourde, dévastatrice. Une peine si lourde qu’il n’aspirait qu’à s’en délester tout en sachant cela impossible. Il ne pouvait que parler, exprimer son ressenti tout en espérant se sentir mieux ainsi, une fois les mots prononcés. Ces propos étaient gorgés d’amour et de colère tout à la fois. Lula lui inspirait un flot d’émotions contraires. Il l’aimait et la détestait. Une confrontation de sentiments glaçante et glacée qui le laissait tout échevelé, pantelant. L’amour que Rhaegar portait à Lula était tel qu’il ne voulait en rien la blesser. Au contraire, il n’aspirait qu’à la protéger de leur monde détraqué. Et pourtant, paradoxalement, il voulait lui faire mal. Il voulait lui faire comprendre qu’il avait tout perdu, tout perdu pour elle. Que sa vie était en train de partir en flammes uniquement car il s’était révélé tout bonnement incapable de se détourner d’elle. Il n’avait même pas hésité au moment de partir à son secours. Il n’avait songé à rien, rien d’autre que elle. Rien d’autre que le vide qu’il aurait ressenti si elle était morte ainsi, prisonnière d’un amas de gravats. Il s’était employé à la mettre en sécurité car c’était là tout ce à quoi il aspirait. La savoir saine et sauve. Vivante. Rien d’autre ne comptait vraiment pour lui et c’était bien dangereux. Cela allait finir par le tuer. Et tout cela, c’était la faute de Lula, en un sens. Son implication au sein de la résistance avait bien failli la tuer, forçant Rhaegar à se mettre à dos tous ses propres proches. Sa vie était désormais en danger. Sa vie qu’il aimait, profondément. Il allait tout perdre et il était mortifié à cette idée. S’il ne regrettait en rien d’avoir apporté son aide à Lula, il déplorait en revanche d’avoir dut agir ainsi. Il regrettait de s’être retrouvé prisonnier d’une situation aussi impossible.

La dureté qui émane de sa voix glace Lula et durant un instant la culpabilité étreint Rhaegar. Peut-être que ce n’est pas juste. Peut-être devrait-il se montrer plus doux, plus conciliant. L’entourer de ses bras, l’étreindre avec force pour se convaincre qu’elle était bien là. Réelle. En vie. Une partie de lui n’aspirait qu’à cela. Il avait envie d’elle, envie de la tenir fermement contre lui jusqu’à ce que le monde les ensevelisse tous les deux. Il ne voulait plus la lâcher. Jamais. Mais il demeura immobile et continua à s’exprimer de ce ton qu’il n’avait jamais employé avec elle jusqu’alors. Et tant pis si ses paroles devaient la blesser. Tant pis si la vérité n’était pas belle à entendre. Il fallait qu’elle sache. Il fallait qu’elle prenne conscience de ce qu’elle l’avait amené à faire. Il fallait qu’elle comprenne combien il était foutu à présent. Il ne peut réfréner le désir qu’elle lui inspire cependant et le soulagement vorace qu’il éprouve de la voir bien portante. Il attrape sa main, un geste brusque qui la fait sursauter. Il oscille entre le chaud et le froid. Entre l’amour et la colère. Il n’est plus que torrents contraires. Des émotions voraces qu’il projette sur elle. Lorsqu’elle lui serre la main, il s’en voit apaisé, ne serait-ce que le temps d’un instant. Sa présence lui apporte une sérénité qui lui manque désespérément, une sérénité dont il ignorait avant de la rencontrer qu’il la recherchait. Une sérénité qu’elle était seule à pouvoir lui apporter. Un sentiment trompeur. Un sentiment dangereux auquel il avait toutes les peines du monde à s’arracher. Il le fit cependant alors que la triste vérité franchissait péniblement ses lèvres. Il avait détruis sa vie. En l’espace de quelques minutes. En un battement de cœur. Il n’avait pas fait preuve d’intelligence ou de discrétion. Il s’était illustré de par une bêtise qui ne lui sciait guère. Il avait laissé son cœur prendre les devants, une véritable absurdité à laquelle il s’était toujours refusé. Toute sa vie durant, on l’avait mis en garde contre ses pulsions et toute cette situation n’était rien de plus qu’un rappel cuisant de cette vieille leçon. « Je sais. Et je suis désolée d’avoir foutu ta vie en l’air, je suis désolée pour tout ce que j’ai fait. » Elle baisse les yeux, peine à affronter son regard. Il ne l'en blâme pas. « Tu avais raison, quand tu disais qu’ils étaient dangereux. » Il l'écoute, suspendu à ses lèvres. Il reste debout, à quelque pas d'elle, luttant encore et toujours contre l'envie de la serrer contre lui. A la place, il déploie des trésors de force pour rester immobile, nouant ses bras sur son torse dans un mécanisme de défense. Il attend la suite. Il attend des mots dont il espère qu'ils apaiseront les plaintes de son coeur. Un désir illusoire dont il sait qu'il sera forcément déçu. « Mon père veut simplement s’emparer du trone, il veut régner et imposer sa dictature comme l’impératrice le faisait. Il ne veut pas vivre dans un monde meilleur, avec l’égalité des sangs et dans une démocratie, non. Il veut simplement être le nouveau tyran. » Rhaegar se mordit doucement la lèvre. Il ressentait la peine de Lula, sa désillusion, comme si elle était sienne. Désolé. Le mot s'attardait sur ses lèvres sans qu'il ne le prononce. Désolé que ton père soit un odieux salaud. Désolé que tu ne le comprennes que maintenant. Désolé. Des excuses sincères quoique volatiles et inutiles. Elles restèrent tues. Il n'ouvrit pas la bouche. Rien de ce qu'il pourrait dire ne saurait amoindrir la déception parentale à laquelle se heurtait violemment Lula. Il demeure silencieux, mais il ne la repousse pas non plus. Lorsqu'elle l'attire à lui, il n'oppose pas la moindre résistance. Il se réfugie contre elle car là est son désir. Elle passa une main dans ses cheveux, les boucles foncées s'enroulant doucement autour de ses doigts et il la laisse faire, se délectant de ce contact. Il ferme un instant les yeux avant de les rouvrir, se heurtant de plein fouet à son regard bleuté. « Je sais que je m’en rend compte un peu tard, trop tard même, et je ne vais pas perdre plus de temps à soutenir cet homme. Je vais m’en aller et quitter la résistance. » Une décision qui la peine, elle le voit bien. Son coeur se serre à la penser de ce qu'elle va laisser derrière elle. Rhaegar ne connait ce sentiment que trop bien. Elle n'est pas la seule à devoir renoncer à la vie qu'elle a toujours connu. Mais c'est son choix. Elle choisit de partir tout comme elle pourrait choisir de rester. Lui n'a pas ce luxe. « Et toi, qu’est-ce que tu comptes faire ? » Il ne put s'empêcher de lâcher un petit rire un brin sinistre. Elle l'interroge et son ton suggère que le monde ruisselle de possibilité. Elle le questionne sur son avenir, sur ce qu'il va bien pouvoir en faire, comme s'il avait encore l'opportunité d'ériger sa destinée. Ca lui troue le coeur. « Il faudrait que je sois le dernier des crétins pour ne serait-ce qu'envisager de rester. » Et pourtant il en avait envie. Sa vision du monde n'avait guère changé contrairement à celle de Lula. Ses certitudes demeuraient intactes de même que son allégeance à la couronne. Mais il avait commis une erreur monstrueuse, une erreur qui allait faire de lui un fugitif. L'ennemi d'un monde qui était sien. Il allait devoir renoncer à tout ce qui avait été son quotidien depuis le berceau. « Ils vont vouloir me tuer, Lula. Je suis allé porter secours à une ennemie de la couronne au lieu de protéger les miens. J'ai choisi de te sauver alors que j'étais sensé offrir protection et sécurité à ma fiancée. » A la mention de Marlys son visage se ferma un peu plus qu'il ne l'était déjà. « Ce n'est qu'une question de temps avant qu'on ne s'essaye à me trancher la tête dans mon sommeil. » Et il n'exagérait pas. C'était là la vérité. La sanguinolente vérité.
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Lula Osanos
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‹ AVATAR : MARIE AVGEROPOULOS.
‹ CRÉDITS : @ AMOR FATI. (av), BLACKTHORN&TUMBLR (img), ASTRA. (sign)
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‹ AGE : vingt six ans qu'elle endure les souffrances que le monde lui inflige, vingt six ans qu'elle se protège.
‹ STATUT : éprise d'un osoryd, un maitre du feu, d'un ancien ennemi.
‹ SANG : sang argent, qui est maintenant bleu.
‹ POUVOIR : lorsque le soleil se couche, elle maitrise le liquide vermeil qui parcourt les artères de chacun et les utilisent tels des pantins. pouvoir qu'elle maitrise, mais dont elle approfondit l'apprentissage à la ligue.
‹ METIER : ancien bras droit de merle osanos et récemment nommé ministre de la défense au sein de la ligue.
‹ ALLEGEANCE : seulement à la ligue. elle s'est fait avoir par bons nombres de personnes, notamment par les membres de sa propre famille. elle s'est sentie trahie en découvrant que diana s'était faite passée pour morte et a rejoint la wnp pour un court laps de temps avant de se faire recruter par la ligue.
‹ ADIUTOR : mort et regretté, lula est toujours affectée par la mort de ce dernier. en rejoignant la ligue, elle pense lui faire honneur.
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MessageSujet: Re: hurts like hell: lula hurts like hell: lula EmptyMer 27 Déc 2017 - 1:33


raeghar & lula
hurts like hell


Paume contre paume, les doigts entrelacés, elle sent la chaleur qui émane du corps de Rhaegar s’immicer en elle. Elle se sent rassurée, elle se sent mieux, mais c’est toujours le cas lorsqu’il est là. C’est comme si le maitre du feu pouvait lui transmettre une partie de son don, un partie de la flamme qui brule en lui pour qu’elle se sente mieux. Il sent sa peine, comme elle sent son désarroi. Il a tout perdu en un instant. Il a tout perdu car il lui est venu en aide, il a tout perdu parce-qu’il l’aimait et qu’il n’a pas voulu la laisser mourir. Elle aurait du mourir ce soir, ou du moins être capturée. C’était de sa faute si elle avait participé aux actes monstrueux qu’orchestrait son père, c’était de sa faute si la vie de son cher et tendre était entièrement détruire. Elle aurait envie de casser des choses, de foutre des coups de poings dans un mur, si son corps ne se crispait pas de douleur à chacun de ses mouvements. Elle est brisée, Lula. Diana est partie, elle l’a laissé tombé en lui disant de la suivre si elle le pouvait. Ironie du sort puisque la cadette ne pouvait pas marcher, ni se déplacer seule. Elle aurait rit, si la situation n’était pas si pathétique. Elle se retrouvait seule à présent. Seule contre le monde entier. Mais elle osait espérer que Rhaegar ne la laisserait pas seule, qu’à eux deux ils pourraient combattre ensemble. Douce illusion qui l’aidait à garder espoir.

Lorsqu’elle lui confie ce qu’elle a découvert, ce qu’elle a appris sur les valeurs que défendaient son patriarche, elle baisse les yeux. Il avait raison depuis le début, et elle avait bêtement défendue sa famille. Têtue qu’elle était, elle n’avait pas voulu entendre raison. Elle s’en voulait, vraiment. Si elle avait pu revenir en arrière, des années plutôt, peut-être qu’elle aurait quitté la résistance pour rejoindre les Osoryd. Peut-être qu’elle n’y serait même pas entrée. Toutes sortes d’idées lui passaient par la tête maintenant qu’elle n’avait plus personne de son côté, mis à part Rhaegar. Ce dernier, elle n’ose le regarder dans les yeux. Elle a trop peur d’y voir de la satisfaction. Pourtant, elle le connaît, elle sait qu’il ne se délectera pas de son malheur et ne prendra pas un malin plaisir à lui dire qu’il avait raison. Cependant, elle se sent tellement stupide que c’est au dessus de ses forces. Du coin de l’œil, elle le voit simplement croiser ses bras. Il l’écoute, il sait qu’elle n’a pas fini. Et son discours paraît interminable à ses yeux, elle a l’impression de vider son sac, de parler, encore et encore. Parfois, elle lève les yeux discrètement avant de les baisser rapidement pour voir s’il l’écoute toujours.  Son silence est pesant pour la princesse, alors elle l’attire contre elle et passe une main dans ses cheveux, dans l’espoir de voir un sourire naitre sur son visage, ou même un simple regard compatissant. Un rien ferait l’affaire. Ce contact la fait frissoner, mais cela ne l’empêche pas de continuer. Ses iris couleur océan regardent partout, sauf dans les prunelles bleutés de son bien aimé.  Ce qu’elle est en train de dire la peine, elle a du mal à croire ce qu’elle est en train de dire. Elle n’aurait jamais pensé dire cela, elle n’aurait jamais cru se retourner de la sorte contre son père et la résistance, et pourtant, c’est bien le cas. Et à la fin de ce monologue, elle risque une question. La question qui tue. Le rire qui s’échappe des lippes du maitre du feu la rend nerveuse. Elle se crispe, elle appréhende la réponse. « Il faudrait que je sois le dernier des crétins pour ne serait-ce qu'envisager de rester. » Son cœur se fissure, elle sait que c’est à cause d’elle qu’il doit fuir et même si son ton n’est qu’un brin rancunier, elle se sent entièrement visée. « Ils vont vouloir me tuer, Lula. Je suis allé porter secours à une ennemie de la couronne au lieu de protéger les miens. J'ai choisi de te sauver alors que j'étais sensé offrir protection et sécurité à ma fiancée. » A l’évocation de Marlys, Lula laisse un petit sourire triomphant transparaitre sur son visage. Cela ne convient absolument pas à la situation, mais elle ne peut s’en empêcher. Elle qui avait été si jalouse de Marlys, même si elle ne se l’était jamais avoué. Voilà qu’elle avait rabaissé cette sorcière au second plan. « Ce n'est qu'une question de temps avant qu'on ne s'essaye à me trancher la tête dans mon sommeil. » Son sourire disparaît bien vite lorsque qu’il prononce cette dernière phrase. Sa première réaction et de relever la tête pour plonger ses iris dans les siennes. Choc électrique qui faut qu'elles ne peuvent plus s'en déloger. Lula sent un frisson lui parcourir l’échine, elle écarquille les yeux, prenant alors conscience de la dure réalité. Oui, la vie de Rhaegar était en danger, mais les mots abruptes qu’il lui balance en pleine figure provoquent en elle une réelle prise de conscience. « Bien. » C’est le seul mot qu’elle arrive à articuler correctement. Elle réfléchie, elle ne sait pas quoi répondre à cela mis à part qu’elle souhaiterait être à ses côtés pour le protéger, pour trancher la gorge à tout ceux qui se risque à trancher la sienne. « Il faut fuir dans ce cas. » Sa voix tremble. Elle a peur, Lula. Elle ne sait pas quoi faire, elle ne sait pas où aller. Elle n’a pas peur que pour sa vie, elle a peur pour celle de son amant. La question qui lui brule les lèvres depuis qu’ils se sont quittés, une question qui lui redonne de l’espoir. « La question est, est-ce qu’on part tous les deux comme tu me l’avais promis ou est-ce qu’on se sépare ? » Elle se mordille la lèvre inférieure, redoutant la réponse. La vie ne lui avait pas fait de cadeau jusqu'à présent, et elle avait un mauvais présentement au sujet de cette fugue. Le coeur battant, elle se contente de le regarder en attendant de connaitre la réponse. Avec un simple mot, son monde peut basculer en instant. Rhaegar peut écrouler son monde en mille morceaux.
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MessageSujet: Re: hurts like hell: lula hurts like hell: lula EmptyMer 27 Déc 2017 - 14:03



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Rhaegar tâchait de se faire à son départ imminent, en vain. A la simple évocation de la fuite à venir, son coeur se serrait dans sa poitrine. Il n'avait pas le choix bien sûr. Ce n'était plus là une simple option. Il devait quitter la ville avant de se voir traîné au pied de la couronne et face à la menace directe d'une exécution en bonne et due forme. Tout au long de son existence et de par son statut de soldat, Rhaegar avait été de bien des façons confrontés à la mort. La vue du sang ne l'indisposait pas et il en allait de même pour le spectacle funeste d'une exécution. La violence ne l'indisposait plus depuis bien des années. Pourtant et en dépit de son rapport étroit avec celle-ci, la perspective de sa propre mort le terrifiait. Outre la crainte de perde purement et simplement la vie, la perspective d'être perçu en traitre de la couronne lui fendait véritablement le coeur. S'il était honnête à ce sujet, Rhaegar devait reconnaître qu'il s'était maintes fois imaginer périr jeune. Il ne s'était jamais véritablement imaginé en vieil homme à la crinière bouclée parsemée de mèches grises. Fataliste, il s'était bien souvent figuré que, élevé au sein même d'une guerre démentielle, la vie lui serait ôtée sur le champ de bataille, épée en main, la jeunesse ourlant encore ses traits. Il s'était toujours figuré que le coup fatal qui lui serait porté viendrait d'un adversaire compétent qui l'aurait devancé à l'issue d'un long combat. il ne s'était jamais figuré qu'il pourrait mourir des mains de la couronne, en traitre à son propre sang, car cela semblait particulièrement grotesque. Il n'avait rien d'un traitre. Son allégeance à l'égard du gouvernement n'avait jamais failli, il ne l'avait jamais remis en doute. Eurus avait maintes fois remis le système en question. Braam s'était laissé happer par les idées défendues par la résistance. Mais pas lui. Pas Rhaegar. Il avait toujours été conforme à l'éducation qu'il avait reçu, respectant les idéaux embrassés dès la petite enfance. Il avait été des années durant un pur produit de son éducation, un soldat parfaitement endoctriné. Un être dressé, sculpté par des mains expertes. Et cela n'avait pas changé. Si Lula remettait aujourd'hui en cause son rôle au sein de la résistance, le point de vue de Rhaegar sur ses propres idées politiques demeurait pour le moins inchangé. Il n'était pas un traitre. Il ne l'avait jamais été. Mais il allait devoir fuir. Après cela, il n'allait pas y avoir de retour en arrière possible. D'une certaine façon, il avait déjà été allé trop loin. Il avait déjà tout compromis au moment où il s'était précipité au vu et au su de tous pour venir en aide à Lula. Il avait déjà commis l'irréparable et pourtant il ne parvenait pas à se défaire du sentiment que les choses pouvaient encore revenir à la normale. Que, tant qu'il resterait là où il se trouvait, parmi les siens, alors sa vie n'était pas perdue. Il n'était pas perdu. Rhaegar aspirait à se raccrocher tant bien que mal à la vie qui était sienne. Une vie qu'il ne voulait pas quitter. Il voulait croire qu'il pouvait s'en sortir. Il voulait ignorer la menace latente qui planait au dessus de lui quand bien même cette attitude tenait véritablement de la folie. Il laissait son coeur prendre les devants, au mépris de sa tête. A croire qu'il n'avait rien appris. A croire que sa bêtise allait véritablement finir par le perdre. Les mots qu'il avait prononcé avaient produits une sorte d'électrochoc sur Lula. Il le voyait dans son regard, son ton, ses gestes. « Bien. » Un seul mot qu'elle parviens à articuler, non sans efforts. Rhaegar demeure silencieux, suspendu à ses lèvres, le coeur en chute libre. « Il faut fuir dans ce cas. » L'abominable vérité qu'il ne veut pas entendre quand bien même il la connait. Il se fait l'effet d'être un gamin entêté, Rhaegar. Une parodie d'homme. Un enfant divisé. Incapable de renoncer à l'existence qu'il chéri quand bien même son entêtement finira par causer sa mort. Son idiotie le surprend. S'il reste et qu'il se fait tuer, il ne pourra s'en prendre qu'à lui-même. Pas à Lula, pas à la résistance. Non. « La question est, est-ce qu’on part tous les deux comme tu me l’avais promis ou est-ce qu’on se sépare ? » Une note d'espoir perçait dans sa voix alors qu'elle lui faisait une demande muette. Elle voulait qu'il le suive. Elle voulait fuire avec lui. Trouver un endroit plus sûr, en admettant que cela existe seulement. Être ensemble. Être en vie. Une perspective bien tentante, quoique particulièrement douloureuse. Une partie de lui aspirait à la même chose qu'elle. Une partie de lui voulait sincèrement la suivre où qu'elle aille, quoi qu'elle dise, quoi qu'elle fasse. La partie de lui qui voulait croire qu'il n'avait besoin de rien d'autre, rien d'autre qu'elle. Rien que Lula. Lula et lui. Pour toujours. Sans arrêt. Tout le temps. L'amour qu'il lui portait pouvait rendre cela possible, il le sentait. Il en avait la certitude silencieuse. Il voulait être à ses côtés car là était sa véritable place. Tout son corps lui intimait de la suivre. Cependant, ce n'était pas si simple. Le coeur de Rhaegar, ce traitre palpitant qu'il tenait pour coupable de toute cette situation, demeurait divisé, morcelé. A son amour pour Lula se superposait l'affection qu'il portait à son existence passée, à sa famille. A cette vie à laquelle il allait lui falloir tourner le dos. Ce choix n'avait rien de juste. Il était impossible. Renoncer à son existence pour Lula. Là était son inconcevable dilemme. Et peu importe combien il voulait prononcer les mots qu'elle attendait. Peu importe combien il la désirait. Il ne pouvait pas partir. Pas maintenant. Rhaegar se mordit la lèvre, tic nerveux qui perdurait depuis la petite enfance et dont il ne parvenait pas à se débarrasser. Ses traits exprimaient une souffrance pénible lorsqu'il repris la parole. « Je ne peux pas partir. » Lâcha-t'il péniblement, une large dose de remords perceptible dans sa voix. Il s'éloigna légèrement de Lula en massant sa nuque d'une main. Il ne supportait pas de rester aussi près d'elle, pas alors qu'il lui annonçait qu'il n'allait pas la suivre. Pas maintenant. Peut-être jamais. Cela lui brisait le coeur. « Pas ce soir. » Ajouta-t'il, dans une tentative malheureuse visant à l'apaiser, comme pour réduire l'impact des mots dernièrement prononcés. « Je ne suis pas prêt pour ça, Lula. » Au moins se montrait-il honnête en le reconnaissant. Il ne pouvait pas lui mentir, pas à elle. Pas alors qu'elle demeurait l'une des seules réelles constantes de son existence. « J'ai besoin de temps. Pas beaucoup, mais assez pour préparer tout ça. » Car il était terrifié. Empli d'effroi à l'idée de voir son existence prendre un tournant qu'il n'aurait jamais prédit. Rhaegar avait toujours été un grand amoureux des plans en tout genre. Depuis l'enfance, il s'employait à mener une existence millimétrée avec toute la minutie dont il se trouvait capable. L'idée de se jeter dans l'inconnu, de s'évanouir dans la nature, était tout sauf naturelle pour lui. Bien que très bien entraîné et parfaitement à son aise sur un champ de bataille, il éprouvait une peur viscérale à l'idée de se détourner de façon définitive du chemin soigneusement tracé pour lui. C'était pathétique. « Est-ce que tu comprends ? » Quand bien même il ne lui laissait guère le choix, il ne pouvait s'empêcher de guetter malgré lui son approbation. Son monde se désintégrait d'ores et déjà à toute vitesse. L'idée d'être en froid avec Lula... C'était plus que ce qu'il se sentait capable de supporter.
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MessageSujet: Re: hurts like hell: lula hurts like hell: lula EmptyMer 27 Déc 2017 - 19:47


raeghar & lula
hurts like hell



La question était risquée, elle le savait. Cependant, elle avait toujours l’espoir qu’il veuille toujours fuir avec elle, comme lorsqu’il lui en avait fait la promesse en lui murmurant cela au mariage. Et elle y avait cru. Pour la première de sa vie, elle s’était autorisée à être romantique, à imaginer une escapade et une vie à deux. Ses prunelles guettent la réaction de son amant et dès qu’elle aperçoit son tic nerveux, elle sent qu’il hésite à dire quelques choses ou à la contrarier. « Je ne peux pas partir. » Les mots lui font l’effet d’une douche froide, d’un coup de poignard. Son estomac se noue, sa respiration devient saccadée au point qu’elle a l’impression de se noyer. Elle aurait du s’y attendre. Elle savait qu’elle n’aurait pas du espérer et elle se trouvait stupide. Vraiment très stupide. Lorsqu’il s’éloigne, elle a l’impression de recevoir un deuxième coup de poignard. « Pas ce soir. » Cela lui met du baume au cœur. Pas ce soir. Cela veut dire qu’il voudrait bien un autre jour ? Le problème c’est que le temps était compté. Lula n’avait nulle part où aller, elle n’avait plus de maison et sans lui, elle était condamnée a errer seule dans la rue ou dans la forêt. Cette perspective la terrifiait, non pas pour le manque de confort qu’instaurerait ce mode de vie, mais par la solitude. Elle avait toujours eu un goût prononcé pour la solitude, certes, mais pas ce genre de solitude. Elle avait besoin d’être entourée, d’avoir des gens sur qui compter. Et par dessus tous, elle avait besoin de lui. « Je ne suis pas prêt pour ça, Lula. » Un soupire s’échappait entre ses lippes, un soupire à la fois reconnaissant et apaisant. Au moins, il ne refusait pas catégoriquement de partir. Il voulait simplement de temps. Lula s’efforçait de voir le bon côté des choses, même si elle était péssimiste, elle ne voulait pas s’effondrer devant lui. « J'ai besoin de temps. Pas beaucoup, mais assez pour préparer tout ça. » Du temps, en avait-il ? Et surtout, Lula ne voyait pas comment il pourrait préparer leur fuite puisque sa tête était mise à prix. Partir dans l’immédiat semblait être la meilleure solution pour elle, mais visiblement, ce n’était pas le cas pour lui. « Est-ce que tu comprends ? » Jusqu’à cette question, Lula fixait le vide, encaissant ce qu’il était en train de lui dire. Elle était tellement omnubiler par cette fuite qu’elle n’avait pas pensé une seule seconde à ce qu’il refuse de partir. Elle se sentait blessée, trahie et si elle avait eu la capacité physique de le faire, elle se serait levée et aurait gesticulée en faisant une scène. Simplement, elle n’en avait pas la force ce soir. Trop de choses s’étaient produites, trop de choses l’avaient épuisées. Alors doucement, elle relève les yeux vers lui. Elle ne l’avait jamais regardé ainsi, avec ce regard exprimant un mélange de déception et de tristesse. Déception qu’elle tentait de ne pas trop montrer, bien que les traits de son visage parlaient pour elle. «  Oui.. » Prononçait-elle à mi-mots, peu convaincante. Elle s’enfonçait davantage sur le rebord de la fenêtre, comme pour s’éloigner de lui et comme si cela allait atténuer la douleur. Elle était comme ça, Lula. Lorsqu’elle était blessée, elle se refermait complètement. «  En fait non, pas vraiment. » Elle déglutit, aussi mal à l’aise que lui lorsqu’il parlait quelques minutes auparavant. «  Je ne vois pas trop ce que tu veux faire de ce lapse de temps, mais je ne peux pas t’en empêcher. » Ses orbes bleu croisent les siennes et un sourire triste nait sur ses lippes. Un sourire triste, car elle l’est réellement. Elle n’a pas la force de piquer une colère, de se défouler, alors elle laisse la tristesse transparaitre. Lula n’aime pas cela, elle n’aime pas paraitre fragile aux yeux des autres et particulièrement aux yeux de Rhaegar. Alors, elle baisse les yeux. «  Vas-y, fais ce que tu as à faire et on se retrouvera après. » Comment, elle ne savait pas, mais ils y arriveraient, elle en était convaincue. Difficilement, elle descendait de la fenêtre en grimaçant de douleur. Elle refusait de le regarder, voulant y arriver toute seule. Il fallait qu'elle appelle Mikhail -qui au moins était toujours là pour elle-, pour qu'il l'aide à tenir debout car elle ne tiendrait pas longtemps debout en s'appuyant uniquement sur le rebord de la fenêtre. Une dernière fois, elle pose son regard sur lui. Elle le regarde comme si c'était la dernière fois qu'elle le voyait. Trop de meurtres étaient commis ses temps ci et elle avait affreusement peur que Rhaegar soit tués lorsqu'il règlerait certaines choses. « Mais fais attention, s'il te plait. Je ne veux pas voir ta tête au bout d'une pique. » Vision lugubre qui s'offre à elle à l'instant où elle prononce ces mots. Elle secoue la tête, comme si cela pouvait effacer cette sinistre image. Puis, elle tente d'avancer vers lui, mais la douleur la bloque. Alors elle soupire et relèves ses yeux larmoyants vers lui. «  Et avant, embrasses-moi une dernière fois. » Elle se sent idiote, naïve, trop larmoyante à cet instant, mais elle s'en fiche. Elle veut juste qu'il l'embrasse avant de partir. Elle veut un baiser d'adieu avant de repartir et de chercher un endroit où dormir, avec son adiutor. Peut-être qu’au final, elle retournerait au QG en attendant de se remettre en entièrement de ses blessures ? Pour l’instant, cela semblait être la meilleure solution.

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Rhaegar Osoryd
Rhaegar Osoryd
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MessageSujet: Re: hurts like hell: lula hurts like hell: lula EmptyJeu 28 Déc 2017 - 21:00



Dreams fight with machines
Inside my head like adversaries
Come wrestle me free
Clean from the war
Your heart fits like a key
Into the lock on the wall
I turn it over, I turn it over
But I can't escape
I turn it over, I turn it over.



Il n’aurait pas dut lui faire une promesse qu’il n’était pas sûr de tenir. Cela ne lui ressemblait pas, mais bien sûr, rien de ce qui était en train de se passer ne lui ressemblait véritablement. En temps normal, Rhaegar n’était pas homme à perdre le contrôle. Il ne parlait pas à tors et à travers et ne prenait jamais d’engagement sans avoir la certitude intégrale de son habileté à les tenir. Rhaegar était un homme réfléchi, un érudit qui ne jurait par les plans longuement élaborés. Toute sa vie s’était jusqu’alors déroulée sans réelle anicroche, son monde ordonné demeurant intact, même en des temps aussi compliqués. Peu importe que la guerre fasse rage au delà. Peu importe que les batailles se multiplient et que les morts s’accumulent. Rhaegar était toujours parvenu à garder la tête hors de l’eau car il savait avec une précision clinque ce qu’il faisait et pourquoi il le faisait. C’est cet ordre qui lui manquait aujourd’hui alors que sa vie volait doucement mais sûrement en éclats. Il aurait tout donné pour remonter quelques années en arrière tout en sachant cela impossible. Sa vie était ce qu’elle était et il ne pouvait que s’y accommoder. Il devait faire le deuil de ce qu’il avait perdu et aller de l’avant car c’était là ce qui lui avait été enseigné. Progresser, sans jamais se risquer à regarder en arrière de peur de demeurer immobile, figé dans la contemplation du passé. Il était dur cependant de se résoudre à se détourner. Rhaegar avait toutes les peines du monde à lâcher prise, son cœur bien lourd à l’idée de tout ce qui aurait pu être. Il savait qu’il faisait là n’importe quoi. Que son refus de prendre la fuite dès ce soir ressemblait à un caprice d’enfant, un caprice dont les répercussions pourraient être pour le moins définitive. Il jouait véritablement sa vie en se raccrochant ainsi à une existence qui se consumait d’ores et déjà. Il se raccrochait en vain à un pan de son passé qui commençait d’ores et déjà à s’embraser. Les cendres perlaient autour de lui alors que son monde se voyait ravagé par les flammes. Il devait partir tant qu’il le pouvait encore. Fuir tant que c’était encore possible, tant qu’il respirait toujours. Mais voilà qu’il refusait de suivre Lula, Lula qu’il désirait pourtant follement, de tout son corps et de toute son âme. Elle n’allait pas l’attendre. Elle allait s’évanouir dans la nature, en quête d’une nouvelle vie. Une vie dont Rhaegar voulait faire partie. Une vie à laquelle il était peut-être en train de renoncer bêtement ce soir. Et s’ils ne se revoyaient plus jamais ? Et si tout cela avait été vain ? Rhaegar allait tout faire foirer avec son entêtement et il le savait. Il en avait conscience, conscience de tout ce qu’il lui restait encore à perdre, mais il ne pouvait pas renoncer à tout le reste. Pas tant qu’il avait le sentiment qu’il pouvait encore arranger les choses, aussi follement naïf que cela puisse paraître de sa part. La réaction de Lula ne fut guère des plus virulentes, mais Rhaegar ressenti sans surprise l’ampleur de sa déception. La peine de Lula l’enveloppa, l’étouffant un instant. Il était en train de l’abandonner. Il fallait vraiment qu’il soit stupide. Il prenait un risque, un trop gros risque. Un risque si énorme qu’il en était tout bonnement idiot. Suicidaire, presque. La déception de Lula parue légèrement amoindrie alors que Rhaegar ajoutait quelques mots, la rassurant quand au fait qu’il allait prendre la fuite. Qu’il allait se mettre en sécurité, du moins dans la mesure du possible. Une nouvelle promesse prononcée à demi mots. Une nouvelle promesse dont il ne savait pas avec certitude s’il allait pouvoir la tenir. Comme il se détestait en instant. Est-ce que tu comprends ? Qu’il lui souffle, comme s’il y avait quoique ce soit de véritablement compréhensible là-dedans. Comme s’il ne se montrait pas d’une insouciance monumentale. Il reprochait à Lula de s’être mise en danger lors de l’attaque ayant eut lieu au mariage et voilà qu’il envisageait à son tour de commettre un acte suicidaire. Il allait se faire tuer. Il allait finir par se faire tuer. « Oui.. » Une vérité mensongère qui n’aurait décemment trompé personne. Rhaegar ne releva pas. « En fait non, pas vraiment. » Et comment le lui reprocher ? « Je ne vois pas trop ce que tu veux faire de ce laps de temps, mais je ne peux pas t’en empêcher. » Il ne répondit pas, se contentant d’acquiescer doucement de la tête. Effectivement, elle ne pouvait pas le forcer à quoi que ce soit. Il était inutile même de tâcher de le convaincre de quoi que ce soit. En cela, Lula le connaissait bien. Il lui rend son sourire, un sourire gorgé de tristesse, car ce foutu monde les bousille. Il leur donne, mais il leur reprend aussi. La douleur est sourde, elle étreint le cœur de Rhaegar alors qu’il s’adonne à la contemplation délicieuse qu’offre Lula. « Vas-y, fais ce que tu as à faire et on se retrouvera après. » Il voulait y croire. Il voulait croire que ce n’était qu’une question de temps. Qu’il la reverrait bientôt, dans de meilleures conditions. Que d’une façon ou d’une autre, ils allaient finir par trouver le moyen d’être ensemble. Il voulait croire qu’il n’était pas en train de tout foutre en l’air avec son obstination déplacée. « Bien sûr, on se reverra. » De nouvelles paroles, de nouvelles promesses hasardeuses. Lula descendit péniblement de la douleur et, dans un réflexe, Rhaegar se rapprocha d’elle, prêt à la soutenir. Il demeura immobile cependant, planté là à son côté, effrayé à l’idée de la toucher. Il craignait de ne pas réussir à la quitter autrement. Un adieu muet se lit dans les yeux de Lula. Lui ne veut pas voir ça. Ce n’est pas un adieu. Il ne peut pas se permettre de penser ainsi. Il ne faut pas. « Mais fais attention, s’il te plait. Je ne veux pas voir ta tête au bout d’une pique. » Une image macabre. Une destinée probable. Il essaie d’en rire, Rhaegar, mais sa voix se brise.  « Moi non plus. » Lula secoue la tête, elle tâche de repousser cette pensée lugubre. Ces yeux sont plein de larmes lorsqu’ils croisent à nouveau les siens, une vision encore plus déchirante pour Rhaegar que la pensée de sa propre décapitation. Comme il l’aime. Comme il ne devrait pas, mais il n’y peut rien. Il l’aime tellement, tellement et ça fait si mal. « Et avant, embrasses-moi une dernière fois. » Et il ne se fait pas prier. Il cède, n’écoutant que ce cœur trop longtemps obstrué. Il fond doucement sur elle, l’enlace en s’efforçant de ne pas raviver ses blessures. Et il presse délicatement ses lèvres sur les siennes. Un baiser d’abord doux, plus empreint de passion. Il l’embrasse comme si c’était la dernière fois, car ça pourrait bien l’être. Il l’embrasse avec rage, il l’embrasse avec adoration. Il laisse les émotions jaillir librement, il se laisse aller contre elle, plus qu’il ne l’a jamais fait par le passé. Un baiser. Un futur souvenir. Un moment qu’il veut emporter avec lui. Un moment qu’il chérira toujours. Et bien sûr, l’instant est trop court. C’est le cœur gorgé de regrets qu’il se retire à elle. Son regard brille dans l’obscurité lorsqu’il se laisse une dernière fois aller à sa contemplation. « Au revoir, Lula. » Un dernier sourire et il se détourne sans plus attendre. Il se retire rapidement dans la nuit, car ça fait trop mal. Il s’éloigne en la laissant là.
rp terminé.
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