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silent prayers (erobias)

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water nation
Anne-Marie Osanos
Anne-Marie Osanos
water nation
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silent prayers (erobias) Giphy
‹ AGE : QUARANTE-SEPT; l'élixir introuvable, c'est le temps qui afflige son corps, la jeunesse n'est plus depuis longtemps déjà.
‹ STATUT : MARIEE; la déesse s'est détournée du kraken, fuyant sa folie et ses idéaux corrompus, elle ne l'a jamais aimé.
‹ SANG : ARGENT; insouciance de l'ichor, elle est vivante avant tout, à la sève vermeille et précieuse.
‹ POUVOIR : EAU GUERISON; fluides changeants, mais demeurant en son sein, elle se voit désormais bénie de la compassion faite pouvoir, permettant à la déesse de soigner les plus malheureux.
‹ METIER : MERE; le giron criant à l'absence de la progéniture, les jambes parcourant milles lieux pour les retrouver.
‹ ALLEGEANCE : ENFANTS; lula et hyppolite passeront avant tous, elle ne s'intéresse guère aux batailles de couronne et ne cherche que la paix d'antan.
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silent prayers (erobias) Vide
MessageSujet: silent prayers (erobias) silent prayers (erobias) EmptyJeu 7 Déc 2017 - 18:21

CAN’T SLEEP SO I’M KEEPING
COMPANY WITH THE GHOST IN MY HOUSE
eros / tobias
- - - - - - - ❖ - - - - - - -

« Ça te plait ? » Murmures et chuchotis. Les vagues viennent et vont au rythme de la houle déchainée. « Nous boirons bien ce soir ! » C’est Launondie, Greenstall ou Azurite qui résonnent entre les murs, c’est une cacophonie burlesque, c’est un calvaire inhumain. « Le parchemin me parait lourd. » Ça tape, et ça cogne, et le monde virevolte follement. « Quel regard noir elle me jette / Il pourrait montrer plus de considération / C’est quoi, ces cartons ? / Je suis bien trop gâtée / -- » Ça remue dans tous les sens, ça ne veut pas s’arrêter. Et lui subit la malédiction qui est sienne, et les fils poussiéreux de son esprit s’échappent et attrapent la moindre pensée des environs. Il entend, il entend tout : désirs et sombres idées, plaintes et cris apeurés, râles et joie éphémère. Ses mains tremblent, et sa vision ne peut s’accrocher sur le monde - son pouvoir tape sur les murs de sa cage ; ça a soif, ça a faim, ça veut sortir des murs dans lequel c’est enfermé depuis trop longtemps. Les souvenirs qui ne sont pas à lui s’offrent à son esprit, et il voit défiler mille et unes vies au cœur de ces souvenirs d’un autre temps. Il sent les espoirs brisés et les amours qui n’auront pas de lendemain, il entend les rêves de tout un chacun, et les peurs qu’ils renferment. « Elle m’ignore, de plus en plus, jour après jour / La guerre gronde / Stupide Griffith. » Ça ne veut pas s’arrêter, et il ne peut contrôler les fils qui s’échappent, monstres coquins qui dérobent aux autres leurs pensées souveraines. « Ça m’ira parfaitement / Ce soir, je m’offre enfin à lui / Et si père mourrait demain ? » Ce n’est que murmures et chuchotis, et les souffles silencieux annihilent son esprit à petits feux. Ses doigts trémulant se posent sur ses temps et appuient, appuient fort, appuient si fort qu’il sent les pulsations de son cœur résonner avec les maudites voix. « Taisez-vous, taisez-vous. » Lui aussi murmure, lui aussi chuchote, il parle à ces voix qui l’envahissent, il parle aux dieux, demande pitié pour son âme esseulée. « Continue comme ça. » Chaque émotion du palais assaillent son cœur, et il le sent défaillir sous la joie, le chagrin, la rage, la jouissance, le… de chacun des citoyens protégés par le clan Griffith. Lui aussi doit être protégé, protecteur protégé, protégé blessé par ses protecteurs. Il reconnait quelques voix, il entend des échos familiers, et il hait leurs propriétaires. « Taisez-vous. » continue-t-il sa plainte, sa prière. Pitié, pitié, que tout cela cesse. Il ne veut blesser les autres, et il ne veut être blessé - voilà qu’il est né maudit, embrassé par Belzébuth et ses terribles ambitions. « Il a raison, je ne devrai pas. / Je vais descendre prendre l’air, j’en ai bien besoin. / Qu’aurait-il fait à ma place ? » C’est insupportable, c’est inhumain, il est Atlas et le monde les pensées des autres. « TAISEZ-VOUS. » Il hurle, et sa voix résonne entre les murs de pierre. Les regards se tournent vers lui, le rouge déjà lui monte aux joues. Ses mains descendent le long de ses joues et cachent son visage honteux de la vue de tous. Son souffle est lourd, et il le régule à petits coups, et il chasse les voix fantômes de son esprit. Les murmures deviennent chuchotis, et les chuchotis deviennent silence. Il a les yeux fermés, il ne veut pas le monde, il ne voit pas l’autre s’approcher, il se concentre seulement sur l’esprit affamé qui réclame nourriture satisfaisante. Un esprit, un tout petit esprit à manipuler, rien de plus - non, il ne recommencera plus. Pas après ses erreurs, pas après Iscah. Le bandeau orange qui lui cercle le poignet, il l’a en horreur, il aimerait l’arracher, et il envie tous ceux qui n’ont pas à le porter. « Alors, qu'est-ce que tu faisais dans la chambre de ma soeur pendant des heures ? » Il ouvre les yeux, le maudit, et il sort ses visages de derrière ses grands doigts. Devant lui, les bras croisés et le menton haut, Eros Griffith. Le frère qui n’est pas frère se tient droit, et le ton de sa voix ne laisse place à rien d’autre que la réponse attendue. « Comment as-tu su ? » Il a peur de ce frère, même s’il le sait ami et complice. Il a peur de sa réaction si jamais il apprenait les sentiments portés à cette sœur, à cette divine rêvée. Il le regarde sous ses cils, de ses grands yeux bruns, et joue l’innocent. Comment lui dire ? Que lui répondre ? Mille et une questions se brouillent dans son esprit apaisé. Le calme n’a pas duré longtemps.
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Eros Griffith
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‹ AGE : trente-un ans, à s'étendre là où il ne devrait pas, à décevoir son père, son sang, sa lignée. à se battre avec les poings, à croire en une religion qu'il ne respecte pas. vilain petit canard, c'est pourtant l'aube de ses grands jours, là où il devrait prouver sa vertue, son pouvoir, sa force.
‹ STATUT : marié, amoureux d'un fruit interdit, l'alliance qui pend à son doigt n'est que le revers d'une alliance mal construite. une maître de la terre pour la vie, une maître de l'air qui le détruit.
‹ SANG : argent, noblesse qui se veut bafouer, déchue peut-être, c'est par la traitrise qu'ils ont gardé leur statut. eros n'en veut pas, n'en a jamais voulu et pourtant il se tare de responsabilités qui n'auraient jamais dû être les siennes.
‹ METIER : sacerdos, haut-prêtre d'une religion qui l'a fasciné dès sa plus tendre enfance, eros est l'enfant de la foi des sept. immorale, trompeur, il se joue de cette religion interprétée à sa propre faveur.
‹ ALLEGEANCE : l'allégeance ne fait sens pour plus personne, puisque qu'il se voit déjoué de ses anciens objectifs. sa seule fidélité est vouée à ses dieux, au diable le reste.
‹ ADIUTOR : un frère, tobias, qu'il a perdu aux frais d'un virus pénible et terrible.
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MessageSujet: Re: silent prayers (erobias) silent prayers (erobias) EmptyDim 10 Déc 2017 - 21:25


can't sleep so i'm
keeping company to the
ghost in my house

Eros tourne, virevolte dans ses appartements, alors que son esprit vaque à la figure qu’est son protecteur. Des mensonges ou des non-dits, il ne saurait dire, et pourtant entre les deux flotte un malentendu, un quiproquo qu’aucun des deux n’a souhaité relevé. Il lui cache quelque chose, une liaison probable avec sa sœur, et si bien au fond, c’est une trahison, Eros ne saurait dire s’il est fâché ou lasse. Lasse des secrets, des mensonges, des vérités dissimulées, de la vie au palais. Une politique qui ne l’intéresse que trop peu, alors que jour pour jour, sa robe de Sacerdos s’alourdie sur ses épaules. Quel piètre prêtre il fait à ses Dieux, cela fait maintenant plusieurs jours qu’il n’a pas rêvé d’eux, à croire que leur colère s’est affaissée sur sa silhouette. Il a trahi tout ce en quoi il croyait, beaucoup plus goulu qu’il n’aimerait pouvoir le penser, Eros est une défaite, une déception. Ca ne l’empêche pourtant pas de frapper la table d’un poing de fer assuré, évitant qu’on lui vole ce qu’il a si ardemment dressé pour ses divinités. Ils peuvent lui en vouloir autant qu’ils veulent, le bouder, de plus apparaitre dans ses rêves, mais Eros n’arrêtera pas. Il est leur porte-parole, il est leur bouche, leurs yeux, et s’il faut continuer dans un silence pesant, la question ne se pose pas. Parce que malgré ses trahisons, malgré ses secrets sa conviction, sa détermination est toujours là, plus ardente que jamais. Parce que dans ses visions grotesques, il voit son père tomber, il voit lui enfoncer une épée dans le cœur, il voit Adonis grimper sur un trône qui lui revient de droit. Il voit tout ce qu’il n’a jamais rêvé, et maintenant que le monde semble tomber à feu et à sang, l’opportunité n’est plus qu’à être attrapée et utilisée dans son propre intérêt et celui d’Adonis. Parce que plus rien ne compte que l’ascension de son frère au trône et n’importe quel obstacle, n’importe quelle embuche sera détruite, et liée au néant qu’est la mort. Parce que ses vœux qu’il a offert à ses Dieux ne l’empêchent pourtant de tuer, de se débarrasser des nuisibles à l’échafaudage qu’est sa politique, qu’est la montée de son frère au trône de Greenstall. Le père n’est qu’un roi indigne, et dans le sang et le cri, il finira par tomber, bas, si bas. Dans un trou, un tunnel sombre composé d’une seule et même chose : l’oubli. Car personne ne se souviendra de Thomas Griffith, car les mécréants n’ont pas leur place dans l’histoire, ou du moins pas dans l’histoire qu’Eros souhaite écrire.  
Ses pas le mènent vers la sortie de ses appartements. Il observe le lit défait, la commode vide d’habits, la salle étant vivante par sa seule respiration. Mais le tout est froid, insensible, inconnu, étrange. Ce n’est pas lui, ça ne l’a jamais été. Eros se contente de peu, alors que cette chambre le dépasse, comme le reste du palais, il ne s’y sent pas chez lui, ne s’y sentira jamais comme chez lui. Il le sait. Car seuls les temples savent apaiser les tremblements de son cœur, les doutes qui s’entrechoquent dans son esprit, les peurs qui s’écrasent sur ses mots. Il n’est rien de facile, rien de drôle, il est trop sérieux, trop froid, presque glacial, et ses appartements vivent en adéquation avec son mantra. Il souffle, hausse un sourcil, avant de quitter la prison dorée avec hâte. Il espère pouvoir se rendre dans les jardins pour s’entraîner sur son élément. Parce que dans le combat, dans la maîtrise de son élément, il se sent entier, presque confiance, presque plein. Et presque proche de son père. C’est seulement quand il cogne contre la roche, qu’il entrevoit un acquiescement de fierté venant de son père, ce sont les seuls moments où ils ne ressentent pas le besoin de se sauter à la gorge, et finalement c’est la seule reconnaissance dont il a besoin venant de Thomas. Son acceptation du don de son fils, de sa maîtrise, de cet enfant prodige qui n’a jamais été assez bien, jamais assez dans tous les sens, sauf dans le combat, sauf sur un champ de bataille composé de corps étranglés par ses doigts effilés. Le fils descend le grand corridor et jette un coup d’œil aux alentours, avant de voir au loin une silhouette qu’il ne connaissait que trop bien. Une mine pensive muée sur son visage, ses pas l’amènent aux côtés de son Adiutor alors que les mots s’échappent si facilement de sa bouche. – Alors, qu'est-ce que tu faisais dans la chambre de ma sœur pendant des heures ? – La franchise a toujours été son fort, elle a toujours été sa Mère, son amie. En fâchant plus d’un, c’est pourtant dans l’honnêteté qu’Eros se noie, alors que le palais ne vit que dans le mensonge et les secrets. Incrédule, Tobias ne répond d’abord pas. Un frère qui ne partage pourtant pas le même sang, une moitié qui le protège, qu’il protège. Depuis l’académie ils ont été inséparable, l’utilisation de la parole n’a jamais été dans leur intérêt, car l’anticipation des actes de l’autre était toujours bien assez. Et pourtant dans cette lueur blafarde, Eros ne sait à quoi s’attendre, ne sait pourquoi il est irrité. – Comment as-tu su ? – Eros s’assoit en face de son adiutor avec l’intense conviction de lui tirer les vers du nez. Ils ne se sont jamais mentis, il ne se sont jamais rien cachés, ils ne pouvaient faire preuve de faiblesses alors que la guerre venait d’éclater. Et tout détruire à son passage. – Est-ce réellement important ? Je sais tout, bien malgré moi. – Les espions qui viennent lui chuchoter à l’oreille des choses qu’il n’aurait jamais voulu découvrir. Il croise ses mains sur la table qui les sépare, haussant un sourcil à la volée. – Tu n’as pas répondu à ma question. Que faisais-tu avec ma sœur ? – Le ton n’est pas froid, n’est pas colère, il est lassitude et passivité. Lassé des secrets, lassé des alliances qui n’auraient jamais dû être.
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MessageSujet: Re: silent prayers (erobias) silent prayers (erobias) EmptyDim 17 Déc 2017 - 14:37

« Est-ce réellement important ? Je sais tout, bien malgré moi. » L’autre s’assoit face à lui, le regard tout aussi déterminé que son visage fermé. Sa voix se fait lasse, et ses traits tirés se détendent d’ennui - déjà Tobias sent les peines s’amoncelaient à la porte : les secrets seront dévoilés, et les cartes jetées sur la grande table qui séparent ces deux frères d’âme. Non, non les secrets devaient rester cachés, les secrets de son cœur ne pouvait être révélés, pas ici, pas à lui, pas à haute voix. Tobias lui-même n’osait reconnaitre en son sein les battements dirigés de son palpitant, il ne pouvait se résoudre à accepter les sentiments qui étaient nés en lui bien des années auparavant pour la divine royale à la chevelure châtaigne. « Tu n’as pas répondu à ma question. Que faisais-tu avec ma sœur ? » Mais l’heure n’est plus à la fuite, et l’effrayé doit enfin assumer les conséquences de ses actes. Ses mains se lient, et silencieusement, il en appelle au Père de garder les deux frères proches malgré les tensions qui naitront de ces révélations. « Je lui ai juré fidélité. » souffle-t-il presque imperceptiblement, entre deux pieux murmures. Son regard sombre roule et se pose sur le visage du prince qui lui fait face - il semble alors le découvrir à nouveau. « Je lui ai juré fidélité. » répète-t-il, plus fort, plus convaincu. Oui, ce visage qu’il pensait connaitre si bien, il le voit différemment désormais. Sous cette lumière, il découvre l’asthénie qui hante son visage de dévot princier. Et son propre faciès se tord sous l’angoisse que ses mots délivrés ont fait naitre : qu’est-ce ce frère, cet ami, cette moitié de lui-même pensera de ses actes ? Rien de bien, assurément, Tobias connait la position de son maitre par rapport à sa fratrie, et pour une fois, le protégé et le protecteur ne se tiennent pas l’un auprès de l’autre. Désormais dévoués à deux êtres différents, deux causes pour lesquelles ils ont juré de se battre, un déchirement au sein d’un même clan si fraternel. « J’ai ployé le genou, je l’ai reconnue comme la seule et unique reine de notre nation » Notre nation, non, leur nation. Tobias oublie parfois qu’il n’est pas comme eux, qu’il n’est pas d’ici, que ce palais n’est pas sa maison, que cette famille n’est pas la sienne. Il en a une, ailleurs, loin d’ici, une qu’il a lui-même détruit par ses gestes imbéciles. S’apprête-t-il donc à faire de même avec ceux qui l’ont recueilli, alors qu’il n’avait plus personne ? S’apprête-t-il à répéter l’histoire, à tuer ceux qu’il aime, à briser son propre reflet ? Ariane deviendra-t-elle Damaris, cette mère qu’il aimait aveuglément ? Eros deviendra-t-il Iscah, cette moitié qui n’est plus que l’ombre d’elle-même ? Chuteront-ils de leurs piédestaux, auront-ils leurs vies brisées par sa faute, comme c’en est toujours le cas ? Non, non, le passé est derrière lui, le passé ne peut se répéter. C’est différent, aujourd’hui. Ariane n’est pas Damaris, et Eros n’est pas Iscah. Ce sont des êtres différents, malgré les visions qui se mélangent et qui le hantent la nuit. Ce sont des gestes différents, et cette fois, le gamin froussard prends ses responsabilités, et les maux de sa divine deviennent les siens, qu’importe ce qu’en dira l’autre. « Vas-y. » Une lueur de défi vient illuminer le regard perdu de l’oranger, lueur si singulière qui jamais ne s’est promenée dans ses iris funestes. « Sermonne-moi, Eros. » Il se penche en arrière, s’éloigne de cette table, s’éloigne de lui. Leur proximité s’amoindrit, celle physique de par son recul, mais également celle psychique, celle qui les lie depuis leur dix-huitième année. Il le sait, il le sent déjà : son allégeance à l’aînée change l’Ordre des choses, et plus rien ne sera comme avant - que ce soit entre eux, avec Ariane, dans la fratrie, et au sein même du clan royal. « Dis-moi à quel point j'ai été stupide, mais tu sais que j'ai raison : Ariane est l'héritière légitime du trône volé de votre père et de vos ancêtres. » Il s'emporte déjà, l'imbécile. Mais le lion défend sa reine.
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