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first we feel, then we fall (esand)

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water nation
Rhysand Kimora
Rhysand Kimora
water nation
‹ MESSAGES : 1100
‹ AVATAR : jack falahee.
‹ CRÉDITS : kane, laura bae.
‹ COMPTES : éclairs, esprit, métal, vol, électricité, intelligence.
first we feel, then we fall (esand) 60856b56c02031aa0bcee8624d86179e
‹ AGE : vingt-huit années passées à construire des idéaux plus grands que lui, à être le révolté incompris, le marginal rebelle.
‹ STATUT : fiancé à une douce sylphide, créature de brume aux manières délicates et à l'âme dorée. et si l'union à venir s'annonce pleine de belles promesses, le coeur irrévérencieux du terrible reste fidèle à son premier amour.
‹ SANG : argent depuis peu, la nation de l'eau ayant besoin de nouveaux nobles pour redorer son blason. un échelon vers le pouvoir grimpé mais, cependant, le brun n'en a que faire. seul son propre sang compte et non sa couleur.
‹ POUVOIR : l'ironie mordante du destin a frappé, une fois de plus, le malheureux kimora. maître de l'eau passif, plus habile avec un arc qu'avec son élément natal, le voilà désormais doté du don de guérison, lui qui peine à apaiser ses propres plaies.
‹ ALLEGEANCE : cette terrible famille, maudite, instable et inhumaine. veda, rita, kaspar et les autres. et toutes leurs ambitions perfides, dévoyées et imprévisibles.
‹ ADIUTOR : la terrible, l'inhumaine beauté fatale affiliée à la ligue. celle à qui il est lié pour l'éternité. leurs destins sont liés, tout comme leurs coeurs. pourtant, le kimora donnerait cher pour que la wickham ne soit pas sa moitié.
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MessageSujet: first we feel, then we fall (esand) first we feel, then we fall (esand) EmptyDim 17 Déc 2017 - 20:05

i'm never gonna let you close to me, even though you mean the most to me, cause every time i open up, it hurts. so i'm never gonna get too close to you, even when i mean the most to you, in case you go and leave me in the dirt. but every time you hurt me, the less that i cry. and every time you leave, the quicker these tears dry. and every time you walk out, the less i love you. baby we don't stand a chance, it's sad but it's true.


« Je pars. » L’assertion avait été simple, n’appelait pas de réponse. L’enfant de l’eau en avait décidé ainsi et sa volonté était plus aiguisée que n’importe quelle pointe de flèche. Il quittait ce qu’il avait à peine considéré comme un foyer durant ces dernières semaines, tournant le dos à ses précieuses sans remords. Parce que le Kimora ne s’éloignait pas seulement d’une cause à laquelle il peinait à adhérer depuis quelques temps, n’abandonnait pas des gens qu’il détestait : bien au contraire. S’il se devait de s’en aller, c’était que l’impétueux ressentait quelque chose d’inexplicable, quelque chose qui résonnait au plus profond de lui. Un besoin irrépressible de rejoindre un paysage qu’il ne connaissait que trop bien, une envie irrésistible de rejoindre le bord de l’océan. Une voix inconnue le pressait au départ, le poussait malgré lui vers une destination située à des centaines de kilomètres du manoir des Wolffhart. Un besoin insatiable de retrouver celle qu’il avait quitté depuis si longtemps, un vide en lui qui brûlait d’être rempli par la simple présence de la terrible jaune. Rhysand avait besoin d’Echo, depuis toujours. A jamais. Mais cette fois, ce n’était pas son cœur qui s’exprimait, qui se lamentait. C’était quelque chose de bien plus profond, de viscéral. Un appel auquel il ne pouvait échapper. Ni résister. Alors le maître, une fois les symptômes douloureux évanouis, avait fait ses bagages, réquisitionné un magnifique pur-sang à la robe aussi sombre que l’âme du cavalier. Un dernier adieu à celle qu’il considérait comme son bien le plus précieux, la dernière personne de son sang qui n’ait pas changé d’opinion radicalement. Et il était parti. Comme ça. Sans un regard en arrière. Parce que ce qui l’attendait était autrement plus puissant que ce qu’il laissait derrière lui. Des jours et des jours d’errance, de voyage dans le froid et l’humidité. Et le silence le plus parfait autour de lui, rien que cette solitude pesante qui l’entourait plus que jamais. Il était défait, l’ancien guerrier à l’agilité légendaire. Oscillant dangereuse sur la mince frontière séparant lumière et ténèbres. Parce que son garde-fou s’était envolé en même temps que ses espoirs les plus fous, parce qu’il n’était plus rien sans elle, plus rien depuis qu’il était diminué. A peine un moins que rien. Juste une ombre. Un souvenir d’un passé bien plus glorieux. Un passé qui ne pourrait renaître car enterré sous les assauts incessants de ce pernicieux Temps. Plus un enfant, mais pas encore un homme. Rhysand peinait à trouver sa place sur cette terre, à trouver une raison le forçant à se lever chaque jour. Désabusé, il ne croyait plus en rien et surtout plus en lui-même. Il haïssait ce qu’il était devenu, cet animal sauvage que rien ne touchait plus. Il l’avait perdu et son monde s’était assombri, transformé. Mais c’était de sa faute. Et c’était peut-être cela, plus que tout, qui le désespérait autant. C’était lui qui avait fait voler en éclat leur jolie bulle ; lui qui était l’instrument de son propre malheur ; lui qui l’avait repoussée lorsqu’elle avait fini par annihiler toutes ses défenses intérieures. Leur amour était la cause des larmes dans ses yeux, de la peine dans son cœur, du mal-être dans son âme. Et le Kimora ne pouvait s’en prendre qu’à lui. Rien qu’à lui. Foutu tempérament. Foutu sarcasme. Foutue vie. La divine jaune était son humanité, la meilleure part de lui-même, même lorsqu’il la haïssait au point de vouloir la frapper jusqu’à ce que mort s’ensuive, même lorsqu’il la voyait rire aux paroles languissantes des autres. Elle était lui. Elle était tout. Mais elle s’en était allée, elle aussi. L’avait abandonné pour des inconnus, sous couvert d’une cause ridicule. Echo lui manquait tous les jours. Un peu plus à chaque lever de soleil. Un peu plus à chaque apparition de la reine Lune. Son esprit était entièrement tourné vers celle qui avait capturer son cœur alors qu’ils n’étaient que des adolescents. Et qui ne l’avait jamais perdu. Pour toujours et à jamais, il était l’âme damnée de la céleste brune. Jamais ses sentiments ne pourraient s’éteindre, le temps et l’éloignement n’y parviendraient pas. Rhysand avait bien essayé de l’oublier dans les bras d’une autre, de se convaincre qu’elle appartenait au passé. En vain. Il aurait pu crever pour elle, être réduit en esclavage pour un sourire de sa part. Parce qu’il l’aimait plus que sa propre vie, parce qu’elle était celle qu’il voulait rendre heureuse. Mais de la mauvaise façon. Les amants maudits. Destinés à s’aimer mais incapables d’être ensemble. La grande tragédie de leur vie. Et puis, le maître de l’eau parvint à ce lieu dont l’image ne cessait de le hanter depuis des semaines. Depuis qu’il avait ressenti ce boum intérieur, annonciateur d’un vide infini qui allait se créer en lui. Au début, Rhysand n’avait pas compris ce qui lui arrivait. Ce qui l’avait éveillé en pleine nuit, tremblotant et suant à grosses gouttes. Puis les rumeurs avaient commencé à circuler, expliquant par la même les terribles maux qui l’avaient cloué au lit durant deux semaines. Un virus s’était répandu du Aksana, infectant maîtres et adiutors jusqu’à briser leur lien pourtant érigé comme inviolable. Echo n’était plus l’autre partie de lui-même. Ce serment qu’ils avaient fait autrefois, entremêlant leur vie jusqu’à la mort, ne valait plus rien. Plus rien. Ce n’était qu’une énième promesse partie en fumée. Désormais, le rebelle pouvait se recueillir dans les bras de la Grande Faucheuse sans pour autant entraîner dans sa chute la plus belle des créatures d’Aksana. Peut-être était-ce là son Destin. Peut-être Echo accueillait tel ce retournement du sort comme une délivrance. Enfin délivrée de celui qui n’était plus qu’un poids mort à sa cheville. Enfin libre, après toutes ces années d’asservissement. Mais pour Rhysand, cela ressemblait plutôt à l’arrivée de l’Enfer sur terre. Le vide en lui était infernal, insoutenable. Il ne pouvait plus, le roi du sarcasme. Ne pouvait plus continuer à avancer. L’enfant de l’eau se laissa tomber sur la plage, enfouissant ses doigts pâles parmi les grains d’une blancheur presque immaculée. L’immensité de l’océan lui faisait fasse, les vagues venaient se briser à ses pieds. Jamais il n’avait été plus proche de son élément, tumultueux et indomptable. Jamais il n’avait senti l’eau aussi éloignée de lui. La déchéance la plus totale, parfaitement ajustée pour le faire sombrer et l’entraîner vers des chemins glissants. Il songeait à se laisser happer par le va et vient incessant de la mer mais un bruit de respiration le tira cependant de ses sombres idées. Une respiration sifflante. Difficile. Son regard sombre se tourna immédiatement et le Kimora tenta de se redresser d’un bond. Cruel rappel qu’il n’était plus l’ancien assassin. Une jambe et demie au lieu de deux. Avec peine et injures, il finit cependant par se remettre debout, déséquilibré par l’absence de sa précieuse canne, qu’il avait laissé auprès de son étalon. Pourquoi était-il venu ici, au cœur de cet endroit qui recélait les meilleurs souvenirs de son existence ? La réponse se tenait juste sous ses yeux. Peau parfaite, yeux ambrés, sourire ravageur, silhouette envoûtante. Des traits qu’il connaissait par cœur. Qu’il aurait pu dessiner les yeux parfaits. Amoindrie, elle aussi, la terrible était là, devant lui. La fatigue cernait ses yeux adorables, l’épuisement se lisait sur son visage, sa main droite agrippait fermement ses côtes, comme si elle était blessée. Parce qu’elle l’était. Rhysand s’en rendit rapidement compte. Des éclairs crépitaient tout autour d’elle. Il fronça les sourcils, perplexe devant cette apparition qui ressemblait à un mirage. Etait-elle bien réelle ? Ou n’était-ce qu’un nouveau mauvais tour de son imagination ? Les deux amants restèrent ainsi quelques secondes, immobiles, se regardant et se jaugeant. Echo et Rhysand, tous les deux présents, sans pourtant l’avoir prémédité. Réunis par quelque chose de plus fort qu’eux, de plus puissant que tout ce qu’ils avaient connu auparavant. Et puis, le contact visuel fût rompu. Echo s’effondra et lui ne put se retenir d’accourir à son secours. Il sautillait plus qu’il ne courrait. Rampait même lorsque la gravité le rattrapait. Mais il s’acheminait toujours vers elle. A tout jamais. Instinctivement, ses mains trouvèrent le visage de sa Némésis, de sa Vénus. Mais un cri de douleur transperça son âme, lorsque le courant s’insinua sur sa peau, dévastateur. Le Kimora avait vu des mêlés perdre le contrôle de leurs pouvoirs. Mais il pensait qu’elle serait épargnée, elle était si pure. Elle ne méritait pas de souffrir. Jamais. « Echo … » Vaine complainte perdue dans l’immensité et le silence du monde qui les entourait. La toucher faisait mal. L’aimer faisait mal. Mais sa propre douleur n’était rien, comparée à ce qu’il pouvait voir sur le visage de la Reine de Cœur. Il dégagea ses côtes, découvrant par-là même une plaie qu’il avait déjà deviné. Elle avait dû tomber précédemment, trop épuisée et affaiblie par ses éclairs qui n’en faisaient qu’à leur tête. Ses mains décharnées vinrent se plaquer sur la peau constellée de tâches bleues de la jeune femme, serrant les dents alors que l’électricité picotait sa peau, titillait ses muscles, mettait sa résistance à rude épreuve. Et puis, ce fût comme si quelque chose de nouveau s’éveillait en lui, comme si un barrage se rompait laissant une puissance nouvelle affluer dans ses veines. Quelque chose dont il ne soupçonnait même pas l’existence auparavant. Ses mains se réchauffèrent alors que sa peau entrait en contact avec celle de la céleste Wickham. Une énergie insoupçonnée se déversa de son être vers celui d’Echo. Il lui transmettait tout l’amour qu’il ressentait pour elle, l’affection, le désir, la sincérité. Tout. Absolument tout. Et le miracle se produisit, sans même que Rhysand ait l’occasion de comprendre ce qui se passait en lui. La plaie se referma d’elle-même et ce fût comme si elle n’avait jamais existé. « Mais, je … » La tête d’Echo reposait sur ses genoux pliés et son regard était fixement porté sur ses mains, qu’il regardait sous tous les angles. Que venait-il de se passer ? Il essaya de reproduire ce phénomène pour tenter d’apaiser les douleurs de la sublime, de calmer les éclairs indomptables, mais ce fût sans succès. Le miracle ne pût s’accomplir de nouveau. Rhysand reporta alors son attention sur la jaune, incapable de la toucher alors qu’il en crevait d’envie. Encore une fatalité à ajouter aux drames des amants maudits. « J’ai senti que je devais venir ici, je ne sais pas, je ne pourrais pas l’expliquer. Je crois que c’est toi qui m’appelais Echo. C’est toujours toi, dans ma tête. Mais toi, qu’est-ce que tu fais là ? T’aurais pas dû. C’est dangereux. Si c’était pour me dire adieu, que toi et moi, on ne se doit plus rien, t’as pas besoin… Je sais ce qui se passe. Je l’ai senti jusqu’au plus profond de moi. Je suppose que toi et moi, ce n’est plus unis jusque dans la mort ? » Sourire lasse. Voix empreinte d’émotion. D’une tristesse profonde. D’une douleur sourde. L’amour de sa vie dans se bras. Et il ne pouvait la saisir, toute l’âme d’Echo le repoussait. Même son pouvoir le manifestait, désormais. « J’arrive pas à y croire… » Des mots plus pour lui-même que pour elle. Ce ne pouvait pas être une coïncidence, c’était trop gros, trop évident. Un signe du Destin, alors ? Rhysand peinait à y croire. Le Destin n’avait jamais été de son côté, jusqu’à présent. Mais peut-être que les choses finissaient par changer. Enfin … Tu m’as manqué. Je t’aime. Voilà ce que Rhysand aurait voulu dire, mais les mots restaient obstinément bloqués dans sa gorge. « Je … » Et le silence.
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MessageSujet: Re: first we feel, then we fall (esand) first we feel, then we fall (esand) EmptyVen 29 Déc 2017 - 15:46

Les montagnes d'Aeristin n'étaient plus qu'un lointain souvenir pour la mêlée. Elle avait quitté Nytthus depuis quelques jours, une décision irréfléchie, irrationnelle, dont personne n'avait pu la détourner. Voilà des semaines que ce foutu virus l'avait terrassé, la laissant s'éteindre à petit feu pendant des jours avant de finalement la libérer. Une liberté qui avait un goût amer pour Echo. Elle était de ceux qui avaient été touchés le plus longtemps par la maladie. Elle avait vu les uns et les autres se relever, alors qu'elle était toujours faible, fiévreuse. Les premières informations concernant ce virus inconnu qui les avait frappé avaient commencé à atteindre leur paradis perdu. On disait que les maîtres n'étaient plus tout à fait les même, que les mêlés ne maîtrisaient plus leur pouvoir. Mais par dessus tout, on disait que le lien maître-adiutor avait finalement été rompu. Et ça, la brune n'avait pas besoin qu'on le lui dise pour le savoir. Elle l'avait senti, durant ces semaines à l'agonie. Outre les symptômes de la maladie, c'était la sensation de vide qui lui avait fait tourner la tête. Comme si une partie d'elle-même lui avait été arrachée, ne laissant qu'un trou béant dans sa poitrine. Elle était libre, finalement. Libre de toute attache, libre de Rhysand. Libre de celui qu'elle désespérait d'oublier, mais à qui elle n'avait cessé de penser durant les dernières semaines. Il avait hanté chaque moment de sa maladie et de sa convalescence. Elle s'était inquiétée, Echo, de savoir comment il allait. Combien de temps avait-il été malade? S'en était-il sorti plus facilement qu'elle? Au fond, sans en avoir aucune preuve, elle savait qu'il n'avait pas perdu la vie. Car même si le néant qui s'était emparé de sa poitrine était douloureux, elle savait que la peine aurait été pire si l'âme de son ancien maître avait quitté cette terre. Pourtant, tout le monde ne s'était pas relevé de cette maladie. Echo avait pu voir les ravages lorsqu'elle avait finalement pu sortir de son lit, l'espace de quelques heures, deux semaines après être tombée malade. Elle tenait tout juste debout, mais elle voulait être là. Elle avait pu voir la tristesse, la douleur et l'ombre menaçante de la mort qui planait au-dessus de leurs têtes. Comme si le spectre de la faucheuse refusait de les quitter depuis le massacre d'Azi Freinu. La jaune était épuisée par tous ces événements. Son regard fatigué, cerné, s'était posé sur son amie de longue date, sur cette femme qu'elle appréciait et respectait plus que quiconque. Khora était une personne forte, mais malgré tout, à cet instant, la Wickham avait pu voir que leur cheffe était prête à s'effondrer. Elle enterrait un homme qui avait compté pour elle, et la jeune femme n'osait se mettre à sa place. Elle ne le pouvait pas, de toute façon. Elle en était incapable. Echo avait tenu à être présente pour soutenir son amie, même si la maladie lui rongeait toujours les entrailles. Elle avait assisté, impuissante, aux opérations lancées par Khora à Launondie. Elle était fière Echo, fière que leur mouvement sorte de l'ombre afin de faire la différence. Elle était frustrée cependant, frustrée de devoir rester enclavée dans sa chambre, à se battre contre un ennemi invisible. Et finalement, elle s'était relevée. Finalement, elle avait vaincu la maladie, mais non sans y avoir laissé une partie d'elle. On l'avait prévenu, avant qu'elle ne soit guérie. Les mêlés ne se réveillaient pas sans conséquences. Elle avait espéré y échapper, en vain. L'électricité qui coulait dans ses veines ne lui obéissait plus. Elle sentait son pouvoir se manifester et disparaître à sa guise, la laissant épuisée, vidée. Les éclairs crépitaient autour d'elle, il était impossible à quiconque de la toucher. Elle se savait dangereuse, pour elle-même, mais avant tout pour les autres. Et malgré toute la bonne volonté du monde, elle était incapable de se maîtriser. Elle perdait patience, perdait l'espoir. Elle commençait à devenir folle, cloîtrée entre les quatre murs de sa chambre pour ne blesser personne. Elle sentait ses nerfs la lâcher, alors que l'image de celui qu'elle avait perdu ne cessait de s'imposer dans son esprit. Alors, finalement, au bout de quelques jours, elle avait pris la décision de partir. Khora et Blue avaient bien essayé de l'en dissuader, mais Echo savait qu'elle allait finir par perdre la tête, ici. Elle se sentait glisser vers les prémices d'une douce folie, et refusait de se laisser aller à ces travers. Elle était toujours faible, Echo, mais moins qu'elle l'avait été ces derniers temps. L'air frais, le calme des paysages immaculés sembla l'apaiser, un temps. Comme si le contact de la nature lui permettait de retrouver la maîtrise d'elle-même. Un répit qui ne fut que de courte durée, alors que les heures défilaient et que son corps commençait à s'épuiser. L'électricité crépitait contre son épiderme, les éclairs la blessant parfois elle-même, dans les moments les plus durs. L'étalon qu'elle avait pris lors de son départ de la Ligue avait fini par la quitter, paniqué par le pouvoir de la mêlée. Elle s'était blessée au flanc dans sa chute, une blessure qui semblait risible comparé à l'enfer dans lequel était plongé la jeune femme depuis plusieurs semaines déjà. Et finalement, il était venu, le bruit tant espéré. La mélodie des vagues avait gagné ses tympans, alors que l'étendue bleue se dessinait face à elle. Sans le savoir, elle avait toujours eu l'intention de se rendre ici. Comme si une force qui la dépassait l'avait poussé jusqu'à cette plage dont elle ne se souvenait que trop bien. C'était ici, qu'elle devait se trouver. Ici, et nul part ailleurs. Elle avança davantage, sa démarche rendue incertaine par la fatigue et la douleur. Debout face à l'océan, son regard fut attiré par une silhouette au bord de l'eau. Un corps qui ne tarda pas à se retourner pour lui faire face, alarmé pas la respiration difficile de la Wickham. Son cœur loupa un battement alors que la personne se dévoilait à son regard. Il loupa un battement, avant d'adopter une cadence folle. Il était là. Celui qu'elle avait haï d'une haine dévorante pendant plusieurs mois, mais qu'elle aimait bien plus encore. Cet homme qui hantait ses rêves depuis tant d'années déjà. Son ancien maître, celui à qui elle avait lié sa vie, mais qui la libérait désormais de ce qu'elle avait toujours considéré comme un fardeau. Pourtant, à ce moment précis, Echo ne voulait rien d'autre que d'être à nouveau à ses côtés, que de lier leurs existences. La mêlée avait fini par se rendre compte qu'elle ne voulait pas d'une vie sans Rhysand, qu'un destin sans son âme-sœur n'avait, finalement, aucune saveur. Un sourire hésitant étira les lèvres de la jaune, juste avant que ses jambes ne l'abandonnent. Elle s'effondra sur le sable, alors que la douleur l'étreignait, ses mâchoires se crispant sous les assauts répétés de cette malédiction. Le Kimora fut bientôt à ses côtés, et Echo chercha à l'avertir, mais les mots butaient contre ses lèvres, refusant de passer la barrière qu'elles représentaient. Une boule se forma dans sa gorge alors que les paumes du brun vinrent encadrer son visage. Une sensation agréable, mais de courte durée, alors qu'un cri échappait des lèvres du maître tandis qu'il retirait ses mains d'un geste vif. Alors, tout ce qu'avait retenu la mêlée jusqu'ici explosa. La peine, la douleur, la tristesse, tout ne fit plus qu'un, comme un raz-de-marée qui venait la submerger, qui lui coupait le souffle. Les larmes qui traçaient leur sillon sur ses joues se transformèrent bientôt en sanglots incontrôlables. Tout son corps semblait réagir à la sensation oppressante qui lui écrasait la poitrine. Elle ne contrôlait plus rien, Echo, cédant à la panique et à tous ces sentiments qu'elle avait essayé de canaliser jusqu'ici. Elle avait passé tant d'années à essayer de faire souffrir Rhysand, une belle ironie alors que tout semblait désormais se retourner contre elle. Comme si, finalement, tout son être s'opposait à celui qu'elle désirait au-delà du raisonnable. Elle qui désespérait de sentir les caresses de son ancien amant, qui désespérait de trouver entre ses mains cette chaleur rassurante, ne pouvait désormais plus être touchée. Elle en avait besoin, pourtant, plus que jamais. Elle avait besoin d'enlacer celui à qui elle faisait la guerre depuis bien trop longtemps. Besoin d'effleurer sa peau, de poser ses lippes sur les siennes. Mais elle ne pouvait rien faire de tout cela sans le blesser. Avant que la jeune femme ne puisse protester, les mains du brun vinrent se poser sur son flanc. Et si sa vision était brouillée par les larmes et la douleur, elle pouvait voir la souffrance s'inscrire sur les traits du Kimora. Et ça la brisait, de savoir qu'elle en était la cause. Elle voulait se débattre, l'empêcher de se blesser davantage, mais la sensation qu'elle ressentait désormais l'en empêcha. Une chaleur délicieuse enveloppa son flanc, prit la place de la douleur qui irradiait de sa plaie. Puis, plus rien. Ni chaleur, ni douleur. Echo ne quitta pas des iris le visage parfait de son compagnon. Elle en étudia les traits, chercha à comprendre cette surprise qui  s'était emparé de lui. Doucement elle glissa sa main jusqu'à son flanc, effleura la peau immaculée. Elle ne comprenait pas, elle non plus. Elle ne comprenait pas, mais elle était reconnaissante. Si elle ne savait qu'infliger de la douleur, lui réussissait à panser ses plaies, guérir ses maux. Echo s'était toujours plu à penser qu'elle valait mieux que lui. La grande Echo Wickham, défenseur de la veuve et de l'orphelin. Mais au final, tout ça n'avait rien de vrai. Elle n'était pas une grande âme, encore moins un être parfait. Elle ne valait pas mieux que quiconque. La peau encore humide à cause des larmes, la mêlée sentit tout de même son corps s'apaiser grâce à la simple présence de Rhysand auprès d'elle. Grâce à sa voix, aussi, même si les paroles qu'il distillait étaient teintées de tristesse. Elle souhaitait lui dire tellement de choses, Echo, mais elle n'en avait pas la force. Elle ne saurait même pas par où commencer. Ses prunelles incapables de quitter le visage noble de son ancien maître, elle se retenait à peine de tendre sa main vers son visage pour caresser du bout des doigts sa peau. Elle en mourrait d'envie pourtant. « Je ne sais pas pourquoi je suis venue. Mais je savais que je devais le faire. » Sa voix était cassée, brisée par les jours de silence. Elle n'était plus aussi mélodieuse, plus aussi suave. L'ombre d'un sourire effleura ses lèvres, avant de mourir aussi vite qu'elle était apparue. Maintenant qu'elle se retrouvait face à Rhysand, la vérité semblait s'imposer avec brutalité. Ils n'étaient plus rien l'un pour l'autre, plus rien qu'un souvenir. Les paroles qu'elle avait prononcé lors de leur dernière rencontre lui revinrent en mémoire. Les mots qu'ils avaient échangé avaient un goût d'adieu. Echo avait été aveuglée par la haine, par la rage. Et si elle n'avait pas pardonné à son ancien amant ses erreurs, elle avait besoin de laisser ça de côté, pour un temps seulement. Pour se reconstruire. Car cette maladie avait fait comprendre quelque chose à la jaune, une évidence qu'elle s'était efforcée de combattre depuis bien trop longtemps. Elle était tout simplement incapable de laisser Rhysand sortir de sa vie, car elle ne pouvait pas avancer sans le brun à ses côtés. Et même sans ce lien qui les avait uni, et qui leur avait toujours fourni une excuse, elle ne ressentait pas moins le besoin d'avoir le Kimora à ses côtés. « Je savais que je devais te retrouver. »
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‹ AGE : vingt-huit années passées à construire des idéaux plus grands que lui, à être le révolté incompris, le marginal rebelle.
‹ STATUT : fiancé à une douce sylphide, créature de brume aux manières délicates et à l'âme dorée. et si l'union à venir s'annonce pleine de belles promesses, le coeur irrévérencieux du terrible reste fidèle à son premier amour.
‹ SANG : argent depuis peu, la nation de l'eau ayant besoin de nouveaux nobles pour redorer son blason. un échelon vers le pouvoir grimpé mais, cependant, le brun n'en a que faire. seul son propre sang compte et non sa couleur.
‹ POUVOIR : l'ironie mordante du destin a frappé, une fois de plus, le malheureux kimora. maître de l'eau passif, plus habile avec un arc qu'avec son élément natal, le voilà désormais doté du don de guérison, lui qui peine à apaiser ses propres plaies.
‹ ALLEGEANCE : cette terrible famille, maudite, instable et inhumaine. veda, rita, kaspar et les autres. et toutes leurs ambitions perfides, dévoyées et imprévisibles.
‹ ADIUTOR : la terrible, l'inhumaine beauté fatale affiliée à la ligue. celle à qui il est lié pour l'éternité. leurs destins sont liés, tout comme leurs coeurs. pourtant, le kimora donnerait cher pour que la wickham ne soit pas sa moitié.
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MessageSujet: Re: first we feel, then we fall (esand) first we feel, then we fall (esand) EmptyJeu 4 Jan 2018 - 21:57

i'm never gonna let you close to me, even though you mean the most to me, cause every time i open up, it hurts. so i'm never gonna get too close to you, even when i mean the most to you, in case you go and leave me in the dirt. but every time you hurt me, the less that i cry. and every time you leave, the quicker these tears dry. and every time you walk out, the less i love you. baby we don't stand a chance, it's sad but it's true.


« Je ne sais pas pourquoi je suis venue. Mais je savais que je devais le faire. » L’impétueux acquiesça silencieusement. Il comprenait parfaitement ce que la jaune voulait dire. Parce que c’était quelque chose d’indéfinissable, de terriblement puissant, qui les avait amenés ici. Le Destin. Dieu. L’Amour. La Fatalité. Peu importait le nom donné à cette divinité qui avait réuni les deux anciens amants. Le fait était là. Echo et Rhysand avaient traversé la moitié de l’Empire, mus par une force invisible, par ce vide béant qui les habitait désormais, afin de se retrouver sur le lieu qui avait vu éclore l’apothéose de leur amour. Une minuscule crique, une plage de sable fin et l’océan à perte de vue. Lieu de tranquillité parfaite, de paix immaculée. Lors de leur errance, ces deux âmes s’étaient établies ici pendant plusieurs mois. Des mois abandonnés à de charnelles étreintes, à des rires complices et à des discussions jusqu’au bout de la nuit. Ce lieu féérique était une évidence pour des retrouvailles. Pour qu’enfin les deux obstinés puissent mettre leurs différents de côté. Une possible réconciliation. Et pour cela, il fallait qu’ils perdent tout, qu’ils sombrent dans des abîmes de solitude, qu’ils se trouvent face à des affres de douleurs. La brune était mal en point, d’immenses cernes noircissaient son beau visage, ses os saillaient sous sa peau maigre. Et il n’était guère plus attrayant, l’enfant de l’eau. Le Kimora n’était plus le fier guerrier d’autrefois, l’homme à la stature digne d’un héros grec. Il boitait, était devenu maigre et extrêmement pâle. Deux déchus qui avaient été exilés de leur paradis originel à cause de leur propension à se disputer. Jamais d’accord. Toujours en guerre pour de futiles prétextes. Le maître et la mêlée n’avaient jamais su s’entendre, s’étaient déchirés pour de simples banalités. Leur façon de se dire je t’aime. Rhysand s’était érigé en grand protecteur, en guerrier indétrônable. Homme tout-puissant, invincible. Mais qui pourtant craignait terriblement le Bonheur. Cette entité mystérieuse et insaisissable. Être comblé, satisfait, jamais le gamin d’Aguarini ne l’avait été. Et il avait peur de l’être. Peur de se laisser aller, d’abaisser ses barrières pour finir brisé. Comme tous ceux qui s’étaient pris les pieds dans les pièges scintillants de l’Amour. Il avait vu ses amis devenir Autre à cause de tourments sentimentaux, s’engluer dans des ténèbres de désespoir. Lui ne voulait rien de tout cela. Repoussait l’échéance autant qu’il le pouvait. S’attacher, c’était périr. Se condamner soi-même. Le rebelle tentait perpétuellement de se préserver, de s’abriter derrière des montagnes de sarcasme et de détachement. Parce qu’il avait trop souffert et que son cœur en lambeaux ne demandait qu’un peu de répit. Il était amoureux de la Wickham du plus profond de son cœur, chacune de ses fibres la réclamait. Toujours. Pourtant, il n’arrivait pas à l’aimer. N’arrivait pas à l’aimer comme elle le méritait, comme il le devrait. Parce qu’il était effrayé, comme un petit garçon. Il avait peur de s’attacher à elle et de le regretter. Peur de s’attacher pour ensuite être quitté. Peur de faire une erreur. Peur de se tromper. Peur d’être celui qui restait, celui que l’on abandonnait. Voir l’autre se détacher, ne plus avoir de sentiments. Autant de faits qui faisaient naître de nombreux cauchemars dans le sommeil agité de l’enfant maudit. Parce qu’en plus d’être un être particulier, il appartenait à une terrible dynastie frappée par une malédiction sans nom. Les Kimora naissaient innocents, heureux et fiers. Puis, ils devenaient d’horribles bêtes, des montres cruels, des assassins impies, des malheureux voués aux ténèbres. Aucun Kimora n’était heureux. Leurs cœurs savaient aimer mais leur âme … Oh leur âme en étaient incapables. Incapables d’exprimer ce qu’ils ressentaient, de se laisser aller à l’utopie qui envahissait leur être. Rhysand aurait voulu être le Chevalier Servant dont Echo avait toujours rêvé, l’Homme Parfait, l’Amant Héroïque. Malheureusement, il n’était rien de tout cela. Il en était même la plus parfaite antithèse. Tous les défauts capables de faire fuir une femme, il les possédait. Les avait choyés jusqu’à ce qu’ils se décuplent. Créature à la frontière de l’humanité, le sarcastique savait qu’il ne méritait aucunement les sentiments qui animaient le cœur bienveillant de la sirène. « Je savais que je devais te retrouver. » Elle était là, étendue devant lui, si fragile, si vulnérable. C’était bien la première fois qu’il la voyait ainsi. Ses joues étaient ravagées par des torrents de larmes. Ses yeux étaient rouges. Ses lèvres, gercées. Un fantôme. Tout comme lui. Echo souffrait terriblement. Pas besoin d’être un empathe pour le comprendre. Et lui était là, impuissant. Le Kimora regardait ses mains, étonné. La chaleur qui les avait animées, quelques instants plus tôt, avait disparue. Tout comme la plaie de la céleste. Il l’avait … Guéri ? Etait-ce vraiment possible ? Lui, le cruel maussade et perpétuellement agacé, serait un guérisseur ? L’ironie était mordante, très grande. Il avait semé le mal et la mort autour de lui. C’était ridicule. Si la situation n’avait pas été aussi affreusement désespérée, Rhysand se serait peut-être laissé aller à rire. Bien sur, il avait entendu parler de tous ces maîtres qui avaient développé des dons secondaires. Mais jamais il n’avait pensé qu’il en ferait parti. Jamais. La mauvaise image qu’il avait développé de lui-même l’empêchait de créer ainsi ce qu’il jugeait être de vaines considérations. « Je le savais aussi. C’est cette certitude qui m’a attiré sur cette plage glaciale au milieu de l’hiver, pas une envie de balade irrésistible. » Il la regardait, intensément. Plus que jamais. Et pour la première fois de son existence, il avait véritablement l’impression de pouvoir la voir. De la percevoir. De la sentir près de lui. Autour de lui. En lui. Ils s’étaient unis, de nombreuses fois et de nombreuses manières. Mais rien n’était comparable à ce que l’impétueux maître de l’eau ressentait à cet instant précis. Connivence. Fusion. Entente. Alchimie parfaite. Echo et Rhysand s’étaient déchirés de nombreuses fois, dit adieu à plusieurs reprises. Mais ils finissaient toujours par se retrouver. Parce que malgré les propos acerbes de leur langue acérée, ils ne savaient vivre l’un sans l’autre. Le Kimora l’aimait plus que de raison, à entrer dans la folie. Prêt à sacrifier sa vie pour celle à laquelle il n’était plus lié, désormais. Parce qu’elle était son humanité, sa raison de vivre. La seule personne à réellement compter dans son existence chaotique. Il aurait tout fait, tout donner, pour elle. Et il s’en rendait compte, désormais. La certitude déferlait par vagues dévastatrices en lui. Comme si les modalités de sa vie lui étaient enfin révélées. Peu importait ses tentatives pour se détacher ou s’éloigner d’elle, il revenait sans cesse à la sculpturale. Parce qu’elle était le centre de son univers, le point autour duquel il gravitait. Sa vie sans elle n’avait aucun sens. Absolument aucun. Prétendre le contraire aurait été mentir. Ce qu’il avait tenté de faire toutes ces années. Et il ne le réalisait que trop bien, désormais. Que trop puissamment. Il avait été un idiot. Le pire de tous. Le Roi des imbéciles. Sans elle, Rhysand n’était pas vraiment lui-même. Elle le complétait, le rendait meilleur. Humain. Et ce, malgré leurs différents, leurs accrochages et cette haine qui se mêlait intensément à leur amour.
(…)

La douleur qui s’infiltrait dans tout son être assourdissait toutes les autres sensations. Il n’était plus que peine et déchirures internes. Allongé sur un matelas de fortune, le Kimora respirait bruyamment. Chaque expiration menaçait de faire exploser sa cage thoracique. Près de deux heures. C’était le temps qu’il lui avait fallût pour transporter le corps inanimé d’Echo jusqu’au minuscule village le plus proche. La hisser sur le dos de son destrier avait été un véritable cauchemar. En plus des éclairs qui entouraient son corps de déesse et lui brûlaient les mains, son appui incertain les avait fait chavirer plus d’une fois. Maudite jambe. Foutu handicape. Entre insultes et mots grossiers, il avait réitéré ses efforts. Encore et encore. Jusqu’à obtenir gain de cause. Il avait bien essayé d’appuyer ses mains sur cette cuisse qui lui rendait la vie impossible. Mais rien ne s’était passé. Absolument rien. Pas la plus petite étincelle guérisseuse n’avait surgi de ses doigts. Peut-être cette sensation d’être utile, d’avoir été doté d’un don bienveillant, n’avait-elle été qu’une illusion. Un simple mirage. Une projection chimérique de son esprit torturé. Rhysand ne savait plus rien. Ses certitudes ne cessaient de s’émietter depuis quelques temps. Le départ de Rita. La transformation de Veda. L’Adieu Ultime avec Echo. Sa confrontation avec Naos. Tout cela l’avait laissé à bout de souffle. Plus épuisé que jamais. Un grognement de la Reine de son cœur le ramena bientôt à la réalité. Il l’avait allongée là. A quelques centimètres de lui. Des années qu’ils n’avaient pas été aussi proches. Et pourtant. Pourtant, il ne pouvait pas la toucher. Une énième blague du Destin, qui ne faisait que s’amuser avec les deux marionnettes qu’ils étaient. « Echo … ? » Un murmure, à peine audible. Parce que ses yeux sombres avaient semblé briller de bonheur en se faisant sur sa silhouette dégingandée. Mais peut-être avait-il tort. Peut-être s’était-il trompé. Perpétuellement retranché dans un terrible pessimiste, Rhysand préférait vivre ainsi. Pour se prémunir contre l’espoir trompeur, terriblement dévastateur. Peut-être allait-elle lui intimer de dégager, de repartir, de sortir de sa vie. Il aurait tout donné pour que ce ne soit pas le cas. Tout fait pour pouvoir l’embrasser, pour nicher sa tête dans le creux de son cou et laisser ses mains parcourir ce corps qu’elles ne connaissaient que trop bien. Mais encore une fois, il avait peur. Un petit garçon tremblotant face au Grand Méchant Monstre. Ils étaient comme deux épouvantails, installées l’un à côté de l’autre. Deux ombres. Deux fantômes. Aussi mal en point l’un que l’autre. Détruits par leur vanité, leur arrogance et leur amour. Précipité du haut de leur tour d’airain par cette tricheuse Fatalité qui semblait prendre un plaisir à les séparer, à les déchirer. Imaginer une fin heureuse était trop douloureux. Le maître de l’eau s’en interdisait formellement le droit. Ne pas croire pour ne pas être déçu. La maxime qui rythmait son existence. Il tourna sa tête dans sa direction, posant sur elle un regard chargé de douceur mais également d’appréhension. Sa volonté était entièrement dirigée vers sa main gauche, vile traîtresse qui avait terriblement envie de se tendre vers celle de la Wickham. Malgré les dangers. A la fois électriques et sentimentaux. « T’es réveillée ? » Ils s’étaient pourtant promis de ne plus jamais interférer dans la vie l’un de l’autre. De se tenir éloignés au possible. De ne plus entrer en contact. D’énièmes vaines promesses. Des adieux sans sens, comme toujours. Impossible pour leur cœur meurtri de rester éloignés bien longtemps. « Comment … Comment tu sens ? »
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MessageSujet: Re: first we feel, then we fall (esand) first we feel, then we fall (esand) EmptyMer 17 Jan 2018 - 18:00

Elle était épuisée, Echo. La voix de Rhysand ne résonnait plus que comme une mélodie lointaine, alors que ses paupières se fermaient et s'ouvraient à intervalle régulier. Elle lutait, comme elle l'avait toujours fait. Toute sa vie avait toujours été un combat constant, épuisant. Mais désormais, la mêlée n'avait plus la force de s'opposer à la fatalité. Son corps semblait céder sous les assauts répétés de l'électricité, sous la fatigue écrasante qui l'accablait désormais. Incapable de sortir de cette léthargie dans laquelle elle était plongée, la brune se trouvait entre la conscience et le sommeil, évoluant dans un monde qui n'avait rien de réel. Des scènes distordues, dont elle était l'héroïne, reconnaissant bien souvent les mêmes visages familiers. Naos, Thanos, Khora, Blue. Rhysand. Des cauchemars qui s'effaçaient bien vite, à chaque à-coup provoqué par la difficulté du chemin. C'était étrange, ça défilait devant son regard, à la fois spectatrice et actrice, soumise à un esprit qui semblait détraqué par les journées passées à errer, par la douleur et la peine, par les semaines d'enfer, par la fatigue d'une vie qui l'éreintait.  Elle ne s'en était pas rendue compte avant, mais les derniers mois avaient été plus difficiles qu'elle n'avait osé l'admettre. Les événements semblaient s'enchaîner sans lui laisser de répit, et Echo se devait de garder la tête hors de l'eau, malgré tout. Car elle ne pouvait pas se permettre de craquer, pas elle. Pas face à ces personnes qui comptaient sur elle. Pas face  à lui. La terrible brune avait toujours voulu paraître forte, fière, face à cet amant, face à cet âme-sœur. Comme si, en lui offrant totalement son cœur, en se dévoilant complètement à lui, elle avait craint qu'il n'utilise cette fragilité contre elle. La reine de glace craquait pourtant bel et bien désormais. Des années durant elle s'était efforcée de maintenir cette comédie, usant et abusant de phrases assassines, de rictus hautains et de regards noirs pour camoufler les peines de son myocarde. Elle s'était détournée, avait fait semblant de se détacher. Elle avait mordu ses lèvres, battu des cils pour chasser les larmes. Elle avait blindé son palpitant, blindé son âme, pour devenir celle qu'elle avait été, particulièrement avec Rhysand. Des années à enfouir la souffrance, à enfouir la déception et la peine. Des années qu'elle payait désormais, alors que tout s'abattait sur ses épaules, sur sa poitrine. Et alors qu'elle émergeait de cet état second dans lequel elle s'était retrouvée, elle sentait que son corps lui faisait payer. Tous ses muscles étaient endoloris, ses nerfs à vif. La douleur était diffuse, elle lui arracha un grognement, une plainte. Lentement, elle ouvrit les yeux, s'attendant à être aveuglée par la luminosité du ciel, mais c'est un plafond sombre sur lequel elle posa son regard. Elle n'était plus allongée sur le sable, mais bien sur un matelas. La voix du Kimora s'éleva à ses côtés, un simple murmure, mais qui la ramena à la réalité. Doucement, elle tourna la tête, son regard d'ébène se posant sur le visage de son compagnon. Alors, le vide la rappela à nouveau. Elle sentait un trou béant s'ouvrir dans sa poitrine, à la simple vue du brun. Un rappel douloureux d'une triste vérité que la jeune femme avait bien du mal à accepter. La sensation était oppressante, une opposition étrange face à ce néant qui consumait son être. Si la mêlée avait fini par s'habituer à la douleur occasionnée par la distance, celle-ci était tout autre, bien plus insupportable. Et elle n'était pas sûre d'un jour pouvoir s'y faire. Car cette nouvelle situation apportait avec elle de nouvelles inquiétudes. Echo était effrayée, effrayée de savoir que plus rien ne la retenait à l'homme qu'elle aimait désormais. Plus rien si ce n'est cet amour, qu'ils ne cessaient de se renvoyer au visage. Elle avait peur, peur que cette nouvelle liberté finisse par les séparer, définitivement. « Vide. Épuisée. » Une fatigue physique, mais surtout morale. Elle avait l'impression que son corps réclamait encore une dizaine d'heures de sommeil, que son esprit voulait s'isoler de tout, mais son cœur, lui, la suppliait de rester là, à contempler ce visage qui faisait accélérer la cadence de son palpitant. Soulagée d'avoir retrouvé cet homme qui lui manquait, celui qui détenait cette partie manquante d'elle-même, elle ne souhaitait plus détourner son regard de lui désormais. « Mais soulagée, aussi. » Un sourire timide étira ses lèvres. Elle mourrait d'envie de laisser sa main glisser jusqu'au visage de Rhysand, malgré la douleur, de caresser sa joue, de laisser ses doigts glisser contre sa peau, contre sa barbe, de se perdre sur ses lèvres. Pourtant, elle avait peur que l'électricité se manifeste à nouveau, qu'elle se décharge dans son corps à lui. Elle ne voulait pas le blesser, elle n'avait jamais vraiment voulu le faire. Elle ne supportait pas de voir la douleur inscrite sur ses traits, surtout pas si elle en était l'investigatrice. Si l'aura électrifiée qui l'entourait semblait s'être apaisée, la Wickham savait que cela ne signifiait pas que son pouvoir s'était stabilisé. Les éclairs ne dansaient pas toujours autour d'elle, pas lorsqu'elle était calme, pourtant les décharges se produisaient à chaque contact, plus ou moins intenses. Pourtant, elle avait terriblement besoin d'un contact charnel, d'une étreinte réconfortante, de sentir la chaleur du corps de son amant contre le sien. Elle désespérait de simplement se blottir contre lui, d'humer cette odeur familière que portait sa peau. « Ça va aller. » Sa voix avait retrouvé un peu de sa douceur, mais pas toute son intensité. « Merci. » Elle savait que les remerciements étaient inutiles, mais elle tenait à le faire malgré tout. Car elle voulait que Rhysand sache qu'elle lui était reconnaissante pour ce qu'il avait fait pour elle. Pour l'avoir amené jusqu'ici, pour l'avoir retrouvé au moment opportun, pour avoir l'avoir guéri, les Sept seuls savaient comment, pour avoir été là, tout simplement. Pour avoir été là alors qu'elle avait désespérément eu besoin de lui. Finalement, même si le lien avait été brisé, leurs âmes semblaient toujours communiquer l'une avec l'autre. « Et toi, comment tu te sens? » Elle ferma sa main en un poing, serrant un peu pour s'empêcher de bouger. Ses lèvres formèrent une moue triste, sa voix désormais teintée par la tristesse et la mélancolie. « C'est tellement dur de ne pas pouvoir te toucher. » Mais elle ne se faisait pas confiance.
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Rhysand Kimora
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‹ AGE : vingt-huit années passées à construire des idéaux plus grands que lui, à être le révolté incompris, le marginal rebelle.
‹ STATUT : fiancé à une douce sylphide, créature de brume aux manières délicates et à l'âme dorée. et si l'union à venir s'annonce pleine de belles promesses, le coeur irrévérencieux du terrible reste fidèle à son premier amour.
‹ SANG : argent depuis peu, la nation de l'eau ayant besoin de nouveaux nobles pour redorer son blason. un échelon vers le pouvoir grimpé mais, cependant, le brun n'en a que faire. seul son propre sang compte et non sa couleur.
‹ POUVOIR : l'ironie mordante du destin a frappé, une fois de plus, le malheureux kimora. maître de l'eau passif, plus habile avec un arc qu'avec son élément natal, le voilà désormais doté du don de guérison, lui qui peine à apaiser ses propres plaies.
‹ ALLEGEANCE : cette terrible famille, maudite, instable et inhumaine. veda, rita, kaspar et les autres. et toutes leurs ambitions perfides, dévoyées et imprévisibles.
‹ ADIUTOR : la terrible, l'inhumaine beauté fatale affiliée à la ligue. celle à qui il est lié pour l'éternité. leurs destins sont liés, tout comme leurs coeurs. pourtant, le kimora donnerait cher pour que la wickham ne soit pas sa moitié.
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MessageSujet: Re: first we feel, then we fall (esand) first we feel, then we fall (esand) EmptyMer 17 Jan 2018 - 22:31

i'm never gonna let you close to me, even though you mean the most to me, cause every time i open up, it hurts. so i'm never gonna get too close to you, even when i mean the most to you, in case you go and leave me in the dirt. but every time you hurt me, the less that i cry. and every time you leave, the quicker these tears dry. and every time you walk out, the less i love you. baby we don't stand a chance, it's sad but it's true.


« Vide. Epuisée. Mais soulagée, aussi. » Sourire timide, franc et sincère sur son beau visage de poupée, si marqué par cette terrible fatigue qui lui volait toutes ses forces. L’impétueux Kimora la connaissait trop bien pour ne pas déceler tous ces petits signes qui annonçaient cet état d’épuisement avancé. Il avait appris à aimer chacun des traits de son visage. A comprendre chacune de ses expressions. Elle était son autre lui. L’extension de son être. Un simple regard lui suffisait pour deviner ce qu’elle souhaitait, ce qu’elle haïssait ou aimait. Un don qu’il avait développé naturellement, au cours des ans. La Wickham était son amour de jeunesse, alors qu’il n’était encore qu’un petit adolescent tourmenté par ses hormones. Mais dès le premier regard, il avait su. Su que ce serait elle. Rien qu’elle. A jamais. Le coup de foudre à son état le plus pur. Il était tombé amoureux d’elle naturellement. A force de rires, de regards croisés et de paroles lascives. Ils n’étaient que des enfants et tous pensaient que les tendres sentiments qui les animaient alors finiraient par s’émousser. Par s’envoler. Par disparaître. Mais rien ne s’était passé ainsi. Au contraire. Le temps n’avait fait que fortifier ce qu’il avait fait débuter, des années auparavant. En réponse et s’en même qu’il s’en rende compte, un sourire vint se dessiner sur ses lippes, d’ordinaire si figées dans une attitude agacée, haineuse. Parce qu’il redevenait humain, à son contact. Recommençait à sentir autre chose que de la simple rancœur et de la colère. « Ça va aller. » Il hocha silencieusement la tête pour toute réponse. Incapable de prononcer un mot. Alors que ses yeux noirs comme la nuit continuait de la scruter. Comme si elle était la plus belle chose qu’il ait jamais vu. Ce qui était probablement le cas. Et ce, alors même que son visage s’était amaigri, que la couleur avait quitté ses pommettes et que ses cheveux étaient en bataille. Mais ce qu’il aimait par-dessus tout, chez elle, au-delà même de son physique, c’était son âme. Sa grandeur magnifique. Sa bonté viscérale. Et son caractère qui s’embrasait dès qu’il avait l’audace de la taquiner. Elle était faite pour lui. Rhysand le savait. Intrinsèquement. Jamais il ne pourrait aimer une autre femme. Ou désirer une autre qu’elle. Parce que le hantait. Perpétuellement. Son cœur était à elle. Son âme était à elle. Son esprit était à elle. Il la voulait auprès d’elle. Pour toujours. A jamais. Faire d’elle la reine de son empire intérieur. Lui donner tout ce qu’elle désirait. Tout ce qu’elle méritait. C’était ce que le cruel aurait voulu pouvoir faire. Il aurait tellement désiré être cet homme qui la rendrait parfaitement heureuse, qui répondrait à la moindre de ses demandes. Mais le Kimora était tiraillé par bien trop de démons pour agir ainsi. Pour être l’amant idéal. L’orgueil était probablement son principal défaut. Il ne supportait pas d’être blessé dans son amour-propre d’homme. Et puis il y avait ce Jagger qui se dressait toujours entre eux. Invisible mais terriblement présent. Jusqu’à les étouffer. « Merci. » Sa voix retrouvait les inflexions tendres d’autrefois. Une douceur dont elle ne l’avait pas gratifié depuis bien longtemps. Depuis bien trop longtemps. Parce que ces derniers temps, Rhysand et Echo n’avaient fait que de disputer. Se déchirer. Ils étaient devenus des ruines. A peine reconnaissable. Parce qu’à mesure que leurs sentiments réciproques se renforçaient, le fossé entre eux se creusait. La rancœur prenait le pas sur l’amour. Tant et si bien qu’ils n’arrivaient plus à cohabiter. A se retrouver dans la même pièce sans avoir envie de se sauter à la gorge. Terriblement fatalité qui s’était abattue sur les amants maudits. « Et toi, comment tu te sens ? » Il haussa les épaules. Le poids de la fatigue pesait terriblement sur ses épaules. Tant et si bien qu’il était presque certain de ne pas réussir à tenir sur ses jambes tremblantes, s’il devait quitter ce lit. Le long voyage jusqu’à la côte. Le transport d’Echo. Le choc émotionnel. Son corps abîmé avait grandement besoin de repos. De reprendre des forces. Et cette maudite jambe qui l’élançait, lui faisait un mal de chien. Maudite jambe qui avait contribuait à la chute de leur relation de couple. « Comme si un millier de chevaux s’étaient amusés à me marcher dessus. » Petite grimace. Aucune agressivité dans sa voix. Comme autrefois. Lorsque la paix régnait en maîtresse incoercible entre eux. Temps paradisiaque trop rapidement envolé. « C’est tellement dur de ne pas pouvoir te toucher. » Soupir qui venait du fond de son cœur meurtri, noirci. Calciné. Il partageait son impression. Totalement. Peut-être trop. Si longtemps qu’il ne s’était pas ainsi retrouvé près d’elle. A quelques centimètres de ce corps dont il avait honoré chaque parcelle. Qu’il avait aimé durant des heures et des heures. Qu’il avait vénéré à en perdre la tête. Et pour une fois qu’il aurait pu la serrer contre lui, s’oublier dans son étreinte et respirer l’odeur enivrante de sa peau, le destin lui refusait ce plaisir. Pourtant le Kimora avait assez payé ses erreurs. Il espérait douloureusement voir le vent tourner en sa faveur. Rien que lui tenir la main était un rêve qui semblait totalement hors de portée. « Mon corps d’Apollon t’a manqué, n’est-ce pas ? » Petit regard complice alors qu’une flamme de désir brillait au fond des yeux sombres du Kimora. « Moi aussi, je rêve de pouvoir te toucher. » Et si parfois, il se prenait à espérer que ce simple contact puisse être possible, bien vite, les éclairs qui émanaient de la peau marmoréenne de la sublime contrariaient ses plans. « Tu crois que tu pourrais arrêter ça ? Juste quelques minutes ? Juste le temps … » Il laissa sa phrase en suspens. Le temps que quoi ? Qu’il l’embrasse ? Rhysand doutait même d’en être capable, d’accepter de pouvoir prendre le risque. Couard dissimulé sous des couches de vanité. « Laisse tomber. Repose-toi. Je veille sur toi, pendant que tu ronfles. » Comme avant. Comme tant de fois où il l’avait contemplé alors qu’elle avait les yeux fermés. Parce qu’en plein jour et même après des années, il persistait à se cacher derrière ses barrières de protection. Peur ridicule d’être blessé. Mais Rhysand était déjà démoli. Chuter n’aurait plus dû lui faire peur. Et pourtant…
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MessageSujet: Re: first we feel, then we fall (esand) first we feel, then we fall (esand) EmptyMar 6 Fév 2018 - 19:37

La culpabilité l'envahissait, alors que le Kimora partageait avec elle les maux de son corps. Ô ce qu'elle pouvait le comprendre, et pourtant, elle n'était pas celle qui avait porté l'autre. Elle avait été le poids mort, la demoiselle en détresse qu'il avait dû sauver. Elle détestait ça, d'ailleurs. Se montrer si vulnérable, si dépendante, ça n'était pas dans ses habitudes, à Echo. Mais les derniers jours avaient suffit à l'achever, faisant d'elle une poupée de chiffon entre les mains de plus fort qu'elle. La douleur s'éveillait désormais, alors qu'elle offrait enfin la chance à son corps de se reposer. Des courbatures, mais la souffrance d'une âme, aussi. Une souffrance psychologique, qui l'avait poussé jusqu'ici, mais qui elle semblait s'apaiser au contact de Rhysand. Car c'était lui, qui manquait à son âme. C'était lui, qui manquait à son cœur. Et c'était lui, le seul à pouvoir tenter de combler le vide qui s'était installé depuis plusieurs semaines dans sa poitrine. Un néant, un trou noir, qui avait tenté de l'effacer petit à petit, de la réduire à une coquille vide, et rien d'autre. Les paroles de son compagnon lui arrachèrent un sourire.  « Si tu savais, je rêve de toi et de ton corps toutes les nuits, ô mon beau, grand et fort Rhysand. » Elle en faisait trop volontairement la brune, donnant à sa voix une intonation et un timbre qui ne lui appartenaient pas vraiment. Se donner l'air d'une jeune femme candide, d'une idiote désespérément amoureuse, elle savait faire. Probablement car il y avait toujours une part de vérité à ce petit jeu. Car la terrible jaune n'avait pas besoin de feindre l'amour, ni l'attirance, quand il s'agissait de son ancien maître. Même si elle cherchait à combattre ses sentiments depuis un moment, elle se rendait désormais compte qu'il lui était impossible de nier l'évidence. Et le savoir à côté d'elle, mais hors de portée, la rendait folle. Elle ne voulait même pas le séduire, Echo, elle voulait simplement retrouver le réconfort de son étreinte, se nicher entre ses bras, et laisser son âme et son cœur guérir, juste comme ça. Elle voulait sentir la chaleur émaner de sa peau, la douceur de son épiderme sous ses caresses. Elle voulait lui montrer à quel point elle l'aimait, et à quel point la perte de leur lien l'affectait. Car même s'il était toujours là, Rhysand, et même si leurs sentiments se consumaient toujours d'une passion dévorante, ça n'était plus pareil. Ça ne le serait jamais plus. Car ils avaient perdu quelque chose, avec le virus. Ils avaient perdu cette connexion qui leur était propre, et qu'ils ne pourraient jamais partager avec quelqu'un d'autre. Car ils avaient perdu ce qui les unissait, ce qui les avait toujours amené à se retrouver, au final. Et au fond, Echo avait peur. Peur du futur, peur de ce qu'il pourrait leur amener. Peur des différents qui pourraient à nouveau les éloigner, une fois sortis de leur bulle idyllique. Peur de ne plus se retrouver, car au fond, plus rien ne les obligeait à le faire, désormais. Leurs vies n'étaient plus liées. L'un pouvait mourir sans emporter l'autre dans la tombe. Et cette vision était tout simplement terrifiante. Les mots du Kimora la touchèrent davantage. Elle aurait tellement aimé pouvoir faire quelque chose, mais elle n'était pas sûre d'en être capable. Pas maintenant, en tout cas. Peut-être plus tard, peut-être une fois qu'elle aurait dormi un peu plus. Mais elle n'avait pas envie de fermer les yeux, la Wickham, elle ne voulait pas perdre une seule minute de ses retrouvailles, pas alors qu'elle ne savait pas combien de temps elle pourrait profiter de la présence de Rhysand à ses côtés. Car même si elle essayait de ne pas y penser, elle avait des obligations envers la Ligue, et même si elle savait que personne ne lui en tiendrait rigueur, elle avait besoin d'être présente pour eux, autant qu'ils l'avaient été pour elle. Car la Ligue était sa famille, celle qu'elle avait choisi. Celle où elle aurait aimé retrouvé Naos, Thanos, Rhysand. Car elle voulait tout, Echo, mais elle savait pourtant qu'il s'agissait d'espoirs vains. Car elle avait choisi des âmes sœurs qui ne partageaient pas sa vision des choses, mais qu'elle n'aimait pas moins pour autant. « Je vais faire mon possible. Je te le promets. » Un fin sourire vint étirer ses lèvres, alors que ses prunelles charbonneuses étaient toujours rivées sur le visage de son amant. « Je n'ai pas envie de dormir, pas tout de suite. » Elle aurait pu rester des heures ne serait-ce qu'à contempler le visage de Rhysand. Elle aurait pu l'observer jusqu'à tomber de fatigue, jusqu'à ce que ses paupières s'alourdissent. « Comment ça a été pour toi.. le virus? » Elle avait vécu un véritable enfer, alors elle voulait savoir si le Kimora avait souffert autant qu'elle. Si leur peine avait été un miroir parfait, pour la dernière fois de leur vie.
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Rhysand Kimora
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‹ AGE : vingt-huit années passées à construire des idéaux plus grands que lui, à être le révolté incompris, le marginal rebelle.
‹ STATUT : fiancé à une douce sylphide, créature de brume aux manières délicates et à l'âme dorée. et si l'union à venir s'annonce pleine de belles promesses, le coeur irrévérencieux du terrible reste fidèle à son premier amour.
‹ SANG : argent depuis peu, la nation de l'eau ayant besoin de nouveaux nobles pour redorer son blason. un échelon vers le pouvoir grimpé mais, cependant, le brun n'en a que faire. seul son propre sang compte et non sa couleur.
‹ POUVOIR : l'ironie mordante du destin a frappé, une fois de plus, le malheureux kimora. maître de l'eau passif, plus habile avec un arc qu'avec son élément natal, le voilà désormais doté du don de guérison, lui qui peine à apaiser ses propres plaies.
‹ ALLEGEANCE : cette terrible famille, maudite, instable et inhumaine. veda, rita, kaspar et les autres. et toutes leurs ambitions perfides, dévoyées et imprévisibles.
‹ ADIUTOR : la terrible, l'inhumaine beauté fatale affiliée à la ligue. celle à qui il est lié pour l'éternité. leurs destins sont liés, tout comme leurs coeurs. pourtant, le kimora donnerait cher pour que la wickham ne soit pas sa moitié.
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MessageSujet: Re: first we feel, then we fall (esand) first we feel, then we fall (esand) EmptyMar 20 Fév 2018 - 16:39

i'm never gonna let you close to me, even though you mean the most to me, cause every time i open up, it hurts. so i'm never gonna get too close to you, even when i mean the most to you, in case you go and leave me in the dirt. but every time you hurt me, the less that i cry. and every time you leave, the quicker these tears dry. and every time you walk out, the less i love you. baby we don't stand a chance, it's sad but it's true.


« Si tu savais, je rêve de toi et de ton corps toutes les nuits, ô mon beau, grand et fort Rhysand. » La divine jaune jouait l’adolescente énamourée et éplorée. Un rôle qu’elle ne connaissait que trop bien, puisqu’elle l’avait endossé des années durant. Alors qu’ils n’étaient que deux adolescents insouciants, terriblement épris l’un de l’autre, qui oubliaient leur jeunesse pour passer le moindre de leur instant ensemble. Des âmes sœurs. Purement et simplement. Qui ne se lassait jamais de la présence de l’autre, des caresses de l’autre, des mots doucereux de l’autre. Le Kimora ne pensait qu’à elle. A chaque instant. De jour comme de nuit. Parce que la Wickham lui avait lancé le plus puissant des sorts. Un sortilège qui le laissait sans forces face aux charmes enjôleurs de la parfaite. Parce que la mêlée était tout ce qu’il aimait en ce bas monde. Absolument tout. Elle l’avait envoûté dès qu’il avait posé les yeux sur elle. Il était tombé amoureux d’elle de façon imperceptible, si délicate que cela n’avait pas brusqué les instincts protecteurs de l’enfant de l’eau. Elle le faisait sourire. Ôtait un peu de cette peine séculaire qui pesait sur ses frêles épaules. Echo avait ce rare don de lui donner l’impression d’être le plus bel homme du monde, le plus drôle et le plus irrésistible. Elle flattait son égo d’un simple regard, le rendait fou d’un simple sourire. Amoureux. Terriblement et irrémédiablement amoureux d’elle. Jusqu’à la fin de ses jours. Rhysand le savait. Viscéralement. Jamais sa vie ne pourrait être déliée de celle qui avait été son adiutor. Pour toujours et à jamais. Ils se l’étaient promis. Promesse gravée dans le marbre mais faite cependant avant la catabase. La descente aux enfers. Les disputes qui s’étaient faites incessantes. L’incompréhension qui régnait en grande maîtresse. La haine qui remplaçait, doucement mais sûrement, l’amour incommensurable. Le fossé qui se creusait entre eux. Toujours un peu plus profondément. Parce que Rhysand et Echo s’aimaient. Peut-être plus que tout au monde. Mais ils étaient incapables de se le prouver. De se le dire. De garder le cap plus de quelques jours. Rapidement, les vieilles querelles revenaient en puissance. Divergences d’allégeance. Opposition de points de vue. Mesquinerie découlant d’une jalousie que le maître ne parvenait que très mal à cacher. Parce que les autres femmes de sa vie, ces deux cousines-sœurs, avaient toujours partagé les mêmes idéaux retors et étranges que lui. Ils avaient été élevés ensemble. Etaient les mêmes. Des miroirs. Parfaitement identique. Alors que la mêlée était son opposée le plus complet. Le feu et la glace. Lumière et ténèbres. Chaud et froid. Les deux faces d’une même pièce. Alors bien sur qu’ils se complétaient. Mais cela ne suffisait pas toujours. Ne suffisait pas toujours à combler les fissures, les cassures, les trous de leur relation. Des amants maudits. Voilà ce qu’ils étaient. Terriblement épris mais incapables d’être ensemble. Comme poussés par une maligne fatalité. Par un Destin qui voulait les voir malheureux. Séparés. Divisés. Mis à terre sans véritable espoir de pouvoir en réchapper. Ils avaient tant souffert. Individuellement et ensemble. Le maître de l’eau et la jaune auraient dû avoir droit à un avenir plus brillant. Mais ils étaient victimes d’une terrible malédiction. Une malédiction qui brisait le cœur du Kimora. Un petit peu plus tous les jours. Noircissait, calcinait, ruinait son palpitant. Tant et si bien qu’il n’était plus qu’une ombre, désormais. Une simple réminiscence de l’homme fier et brave qu’il avait été autrefois. Parce qu’il y avait la perte de cette âme-sœur, cette jambe désormais traîtresse et la désintégration de cette précieuse famille. Il n’était plus qu’un vague souvenir. Fugace rappel d’un passé glorieux désormais effacé. Il ne se jugeait plus digne de la formidable femme qu’elle était. Plus digne de l’admiration qu’elle lui vouait autrefois. Et cet instant qu’il partageait actuellement, comme hors du temps, était voué à être éphémère. Rhysand le savait. Tout comme Echo. Ils ne pourraient rester éternellement ici, sur la côte. Loin de toutes leurs préoccupations. De leurs soucis. De leurs divergences. A s’aimer à distance, parce que le destin leur avait joué un nouveau tour. Les minces éclairs qui couraient sur la peau pâle de la Wickham l’empêchait de la toucher. Alors qu’il en mourrait d’envie. Il voulait la tenir dans ses bras, comme autrefois. L’embrasser jusqu’à en perdre haleine. S’oublier dans l’odeur enivrante de sa peau. Laisser le monde de côté pour ne plus se concentrer que sur la seule chose qu’il ait jamais aimé. « Je n’ai pas envie de dormir, pas tout de suite. » Il acquiesça silencieusement alors que son timbre cristallin le sortait – enfin – de ses pensées moroses. Il aurait aimé pouvoir arrêter le temps. Vivre éternellement dans cet instant. Juste elle et lui. Parce que sans sa présence, Rhysand se sentait comme vide. Incomplet. Et ce trou béant dans sa poitrine lorsque le lien avait été brisé. Ce trou béant qui ne pouvait être comblé. Malgré tous ses efforts. Et l’impétueux ne pouvait ni l’oublier, ni la haïr. Son âme était étroitement entremêlée à la sienne. Et rien ne pourrait jamais défaire cela. Morphée se refusait à étendre le voile du sommeil sur les yeux de Rhysand. Ses pupilles obstinément fixées sur le plafond clair, il évitait de penser à la présence frustrante de la magnifique. Si près mais inaccessible. Terrible ironie. Moquerie supplémentaire du Destin. « Comment ça a été pour toi … Le virus ? » Poitrine qui se contractait douloureusement. Souvenir effroyablement atroce de cette nuit où il s’était réveillé, le cœur au bord du gouffre et l’esprit embrumé de confusion. Cette lancinante peine qui jamais n’avait disparue, depuis. « C’est pas vraiment le mot que j’aurais utilisé. » Et cette voix grave qui tremblotait. Et lui qui se détestait de lui montrer ainsi une nouvelle faille de sa personne. Comme si Echo avait besoin de nouvelles armes contre lui. Comme si elle ne connaissait déjà pas assez ses trop nombreux points faibles. Rhysand aurait aimé été parfait, selon sa propre définition du terme. Fort. Totalement lisse. Hermétiquement clos. Afin que rien ne puisse jamais le heurter, le détourner de ses idéaux et de ses objectifs. Au lieu de cela, il se retrouvait à déambuler avec une canne et n’était plus d’aucune utilité sur les champs de bataille. Il était devenu cet homme aigri qui se devait de veiller sur les trublions Kimora. Cet amant malheureux qui ne savait comment rendre heureuse la plus merveilleuse des femmes d’Aksana. « Je me suis réveillé et t’étais plus là, fit-il en désignant son cœur. C’était … Perturbant. » Et encore, le mot était faible pour décrire ce qu’il avait ressenti. Ce néant qui s’était installé dans sa poitrine. Ce manque d’elle. Terrible. Vorace. Avide. « J’ai senti que t’allais mal. Et quelque chose me disait que je devais te retrouver. Ici. Et puis mes mains se sont mises à jouer les feux d’artifices. Et j’ai pu te guérir. Jamais j’aurais pensé que … » Qu’il soit une assez bonne âme pour mériter un pareil don. Coïncidence inouïe, inattendue, mais terriblement belle. « Regarde-moi, à déblatérer comme une femmelette. Je crois que je suis resté bien trop longtemps entouré de trop de femmes. » Nouveau silence. Mais pas du genre gênant. Plutôt appréciable. Comme une communion de leurs âmes blessées. Comme une pause au beau milieu de la tourmente. Comme une éclaircie dans les orages qui les menaçaient sans cesse. « Tu … » Un souffle qui se brisa en plein vol. La peur d’évoquer ce qu’il ressentait. Cette crainte ancestrale de paraître faible parce que trop humain. « Tu m’as manqué, Echo. Et … » Mâchoires contractées. Souffle qui s’accélérait considérablement. Une crise cardiaque, voilà ce qu’il avait l’impression de vivre. « Et je t’aime. »
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