prénom, nom ‹ unique héritière d’un royaume mis à feu et à sang, la filiation Osanos a toujours eu cette volonté intrinsèque de survivre, par tous les moyens. Celui qu’elle a trouvé, et certainement le meilleur pour faire front aux obstacles qui se glissèrent au travers de son chemin vers la reconstruction, consiste en l’union familiale. Respecté dans toutes les maisons, ce nom a réussi à retrouver sa gloire d’antan, pas à pas, dans les cendres d’une guerre dévastatrice. Unique figure de proue de la région d’Aguarinui, elle fit le dos rond quand la situation politique le demandait, nouant alors des liens stratégiques qui s’avéraient salutaires pour la survie de la lignée. Plus unie que jamais autour de son patriarche, Johann, la structure qui semblait pourtant si solide et si délicatement élaborée s’est effondrée comme un château de cartes. Ce qui faisait la force de la descendance Osanos, son unité, s’avère être à présent un souvenir lointain et bien amer. En proie aux menaces externes, le dirigeant de la Résistance se serait bien passé de querelles consanguines, bien qu’il en soit le principal responsable. âge ‹ ceux qui considèrent l’âge comme un bon vin n’y connaissent rien en œnologie ou n’ont tout simplement pas croisé la route du patriarche Osanos. À l’observer, de son mètre quatre-vingt-dix, il donne l’impression d’être un illustre dirigeant, sage. Sa réputation en est tout autre. Son cerveau bouillonne à l’image de celui d’un gamin d’une poignée d’années cherchant à tout prix une solution à ses tracas quotidiens. Sauf qu’il ne s’agit pas d’échapper à l’autorité de ses parents dans le cas du cinquantenaire. Mais plutôt de mener à bien une résistance, de se soulever contre une oppression qui le tourmente dans ses nuits les plus froides. Cependant, au lieu d’y octroyer son attention avec un œil aigri, celui d’un dirigeant qui a vu son royaume dévasté, la situation n’est pour lui qu’un jeu à taille réelle. Les vies perdues sur le champ de bataille, les familles brisées, très peu pour lui, tant que l’hégémonie de la sienne ne se retrouve pas en danger. date et lieu de naissance ‹ Dropaz, bastion de la dynastie Osanos, mais également ville qui vit naître son actuel dirigeant, connut un hiver particulièrement rude à l’aube de l’année 2114. Néanmoins, une douce nouvelle réchauffa les cœurs de ses citoyens transis de faim et de froid, le 13 janvier. Après plusieurs mois de doutes quant à la grossesse difficile de la matriarche Osanos, elle donna enfin naissance au premier enfant de cette nouvelle descendance d’une lignée vénérable. Le futur de leur sang semblait radieux, et prospérer ainsi sur des générations. Dans les hautes sphères du royaume, à peine eurent-ils vent de l’heureux évènement, on pensait déjà au parti le plus approprié pour une alliance stratégique sous couvert d’une romance écœurante. Malheureusement, le destin, ou plutôt la nation du feu, en décida autrement. Seulement une poignée de mois après la naissance de Johann, Aguamenti est la cible d’un assaut prémédité par le royaume de Flamaerin. La conséquence ? Dans un premier temps, la mort d’un millier d’innocents d’Aguarinui. Dans un second ? Une guerre dévastatrice qui dura une vingtaine d’années et n’entraîna dans son sillage que la haine et la désolation. statut matrimonial ‹ à son doigt est glissée une alliance depuis une trentaine de printemps déjà. Plus par symbolique que par véritable passion dévoratrice, il la garde comme une relique d’un autre temps, celle d’une famille soudée autour d’un couple glorieux. L’amour est un concept très lointain à l’esprit capricieux du régent. L’affiliation sanguine, voilà l’unique critère qui domine chez l’Osanos. Ces enfants, il les chérit, plus que tout. Et il s’agit de la seule certitude qui règne dans le cœur tumultueux du brun. Le reste ? Sujets à ses humeurs vagabondes, tiraillées entre alliances politiques et coup bas stratégiques. Son épouse Anne-Marie, bien que belle, intelligente et respectable, n’a jamais réussi à le faire frissonner, ni de peur, ni d’amour. Alors, il la garde dans son sillage, pour faire bonne figure, peut-être par pitié également, mais surtout pour continuer à renvoyer cette image de famille soudée. Même si la véritable situation semble bien plus alambiquée qu’il ne veut le croire. sang ‹ qu’il le veuille ou non, le sang de l’Osanos est argenté. Sujet d’altercation si mention est faite en sa présence ? Oui. Et ce n’est pas une lubie passagère causée par son statut actuel de leader de la Résistance. Non. Depuis des années, il se considère comme un bleu, dans son imaginaire qu’il souhaite transposer à la triste réalité. Tous ceux qui le connaissent de près ou de loin savent particulièrement qu’une phrase malencontreuse à ce sujet peut se transformer en monologue dithyrambique sur sa personne. Ou bien en déclaration de guerre, froide. métier ‹ à ses yeux, il n’y a rien de plus important que sa famille. Néanmoins, juste après cette aspiration qui lui tient sincèrement à cœur, se glisse habilement la domination. La Résistance n’est pas qu’un moyen subtil afin d’être à la tête de quelque chose. En effet, l’Osanos est déjà le dirigeant de son clan, de sa faction. Johann n’a que faire de ses opposants, de ses détracteurs, même si ceux-ci fourmillent au sein de ses rangs, voir pire, parmi les membres de sa propre famille. Il n’a confiance qu’en une chose, sa détermination à réussir tout ce qu’il entreprend, et ce par n’importe quel moyen. Un sourire aguicheur, une promesse alléchante ou bien un doucereux coup de poignard. Rien n’est déplacé quand on veut parfaire son hégémonie et renverser la désastreuse situation actuelle. Né pour diriger, destiné pour régner. maître de ‹ le proverbe qui affirme qu’il vaut mieux être seul que mal accompagné ne s’est jamais autant appliqué qu’à l’instigateur de la Résistance. Que faire d’un Mêlé à part se mettre soi-même des bâtons dans les roues ? Pure débilité. Johann n’a jamais voulu prendre part à cette stupide tradition, refusant catégoriquement depuis son plus jeune âge. Il se considère capable de se défendre tout seul, comme le puissant dirigeant qu’il est, ne faisant que trop peu confiance à ceux qui l’entourent pour leur placer sa vie entre leurs mains frêles. Sauf à une seule tête brune. élément maîtrisé ‹ rla pluie drue qui tombe sur sa tête, ses cheveux auburn humides, les gouttes qui ruissellent sur son visage et viennent mourir le long de ses tempes grisonnantes. Aucune sensation n’égale celle-ci aux yeux du patriarche Osanos. Son élément, l’eau, celui de son clan, de son royaume. Vital. Autodidacte, Johann l’a maîtrisé petit à petit, s’inspirant de ses confrères, mais se renfermant dans un mutisme, refusant toute main tendue. Ce défi de se débrouiller tout seul, il se l’était lancé à lui-même, ne cherchant à être influencé par personne. Se façonner à sa manière, au gré du vent, comme une vague. allégeance ‹ à personne, c’est une évidence. L’Osanos est son propre maître, maître de son destin et de celui de milliers d’autres qui ont décidé de se rallier à sa cause, cette cause qu’il estime juste et noble. La Résistance, sa résistance, c’est le travail de toute une vie, d’un passé terrible dont il espère goûter bientôt les fruits juteux. compétences ‹ leadership, manipulation et domination sont les trois crédos du dirigeant. localisation actuelle ‹ tapi dans l’ombre des quartiers généraux de la Résistance, mais suffisamment omniprésent pour faire passer son message dans son royaume et par-delà les frontières de celui-ci. groupe ‹ aqua vitae avatar et crédits ‹ jeffrey dean morgan + abandon.

anecdote 01 ‹ fixer droit dans les yeux ses interlocuteurs, sans ciller, manie intrigante et surtout sinistre chez le patriarche Osanos qui ne décroche jamais son regard de celui qui se tient devant lui, d’abord droit puis qui se recroqueville petit à petit. Il a toujours eu pour habitude de tenir tête à quiconque lui adressait la parole, comme s’il les sondait à mesure que leurs lèvres se délièrent. D’ailleurs, le barbu grisonnant a pour sainte horreur que ses interlocuteurs ont le regard fuyant, évitant de se plonger au cœur de ses iris noisette. À ces personnes, il leur porte d’emblée une pauvre estime. anecdote 02 ‹ depuis le suicide de son aîné, Aymeric, le sommeil du dirigeant de la Résistance est pauvre, très pauvre. De nombreuses nuits blanches sont à son actif, le nez plongé dans des rapports consignés par ses émissaires ou bien assis à observer la lune pâle à la lueur d’une bougie. Sous ses yeux se sont dessinées légèrement des poches violacées qui ont fini, au fil des nuits sans sommeil, par ne plus disparaître. Seule la chaleur corporelle d’une femme lui permet de s’octroyer quelques minutes de repos. anecdote 03 ‹ beaucoup d’individus dans sa situation, personnelle comme publique, auraient succombé au charme du vice premier de tout être humain, l’alcool. Étonnamment, Johann a toujours su refuser un quelconque verre qui lui ait été tendu. Pas par crainte d’empoisonnement. Mais plutôt par simple volonté de vivre dans la sobriété, d’être alerte dans la situation la plus imprévisible. Des histoires d’hommes ivres, l’illustre Osanos en a entendu, même été témoin. Il ne veut pas que la sienne s’écrive de cette manière. L’homme aux iris noisette porte par ailleurs un jugement très sauvage et péjoratif sur les personnes trop attirées par la boisson de la tentation irraisonnée, comme il aime la désigner. L’eau, c’est la vie. Sa vie. anecdote 04 ‹ s’il renvoie l’image d’un caractère ardent aux envolées brutales, la vérité est tout autre dans l’intimité de sa cachette. L’homme, derrière son hyperactivité apparente, est un stratège rôdé aux querelles intempestives entres les différents régents, imposant sa volonté d’une main de fer, glaciale. C’est d’ailleurs un fusain au bout des doigts que l’Osanos a appris à voir sa destinée en plus grand, dessiner dans un premier temps l’ébauche d’un monde meilleur avant d’en peaufiner les détails. Lors de ces longues séances de plusieurs heures, enfermé dans sa bulle et cloîtré entre quatre murs aux couleurs fades, le dirigeant a travaillé sa patience, son chef-d’œuvre ultime tandis que les poils du pinceau glissaient le long du chanvre, marquant de son empreinte la toile vierge. Le barbu aux teintes grisonnantes aurait pu aspirer à une carrière d’artiste si sa destinée ne l’avait pas poussé à être le visage d’un merveilleux ouvrage. La Résistance. anecdote 05 ‹ la confiance en soi du leader légitime de la faction de l’eau ne connaît aucune limite. Ses capacités ?  Infaillibles. Pourquoi se restreindre à vivre dans la peur quand on incarne la peur ? Johann serait une cible facile si ce n’était pas Johann. Complexe, mais pour autant si limpide. Le patriarche Osanos n’a que faire des comportements raisonnables, sa folie frénétique suffisant à éloigner toute menace de son chemin. Personne n’oserait s’attaquer directement à son imprévisibilité. Le brun massif erre systématiquement dépourvu d’armes, sa volonté, et semble vivre dans un monde où la paix règne. Prémices d’un futur radieux pour l’Osanos ? anecdote 06 ‹ écrire ici anecdote 07 ‹ écrire ici anecdote 08 ‹ écrire ici anecdote 09 ‹ écrire ici anecdote 10 ‹ écrire ici