prénom, nom ‹ gail. quatre lettres pour appeler la gardienne du chaos, couvreuse des lascars de launondie. elle n’a pas hérité du nom de son père, dont elle ne conserve pas un seul souvenir – si ce n’est une terreur enfantine et viscérale. c’est donc sanwald. celui que sa mère s’est donnée il y a trente ans. âge ‹ la trentaine est passée, mais elle parait sans âge. elle a trente deux ans exactement. trente deux ans d’indépendance farouche, d’insolence gratuite, de fierté inébranlable, de détermination brûlante. date et lieu de naissance ‹ dragondale est ville de naissance, launondie celle de réalisation. elle a vu le jour un 1er juillet – on crevait de chaud, évidemment.  statut matrimonial ‹ trop indépendante pour se laisser enchainer, on ne met pas la bague au doigt de la mêlée. sa liberté est trop maligne pour se laisser abuser. elle a donné son cœur une fois et l’a finalement retrouvé : eh bien qu’elle le garde. elle rejette sans pitié les rares guignols qui s’essaient à le dérober. on n’attrape pas gail sanwald. c’est elle qui vous attrape.  elle a le luxe de pouvoir choisir et en profite quand elle le veut. sang ‹ mêlée convaincue de sa supériorité, elle n’a jamais compris pourquoi ceux comme elle ne se sont pas libérés. les maitres des éléments sont adorables, à se pavaner d’une noblesse venue de rien. elle a un pouvoir actif, elle. elle a appris à s’en servir, elle. alors qu’on ne vienne pas lui vriller les tympans à lui répéter que les sangs bleus, argents ou bronzes sont au-dessus d’elle. ils ont un pouvoir et n’osent pas s’en servir. un peu de bon sens. et maintenant qu’ils réalisent qu’il peut constituer une arme pour la guerre, ils apprennent comme des gamins une maitrise qu’elle a déjà acquise. gail est bien heureuse de sa situation. elle a toujours considéré les maitres comme ils considèrent leurs adiutors, tout comme l’intelligence de ne pas trop le montrer. métier ‹ c’est qu’elle a une situation qu’il a fallu construire avec une détermination infaillible. c’est que pour y parvenir, il a fallu faire preuve de force et de finesse, d’intelligence et d’acharnement. elle revend des objets dont les propriétaires (légitimes ou non) souhaitent se débarrasser pour d’autres raisons qu’un nettoyage de printemps. de fait, ses produits sont rares et plutôt précieux, ou utiles, ou les deux. peu importe : on y trouve un intérêt suffisant pour qu’elle se soit construit une fortune confortable. à launondie, elle possède un sympathique paquet d’appartements. pas le grand luxe, mais juste ce qu’il faut pour un prix raisonnable (enfin, sauf force majeure, n’oubliez pas qu’on est à la capitale !). elle a aussi fait l’acquisition d’un petit hôtel dans le centre ville. ces logements lui permettent d’abriter quelques temps les racailles mal en point, ou encore celles qui doivent se faire oublier pendant un temps. un échange de bons procédés pour les fournisseurs de la plupart de ses marchandises, rachetées par des clients de tous les milieux. et des fournisseurs, elle en a beaucoup. adiutor de ‹ on lui a dit jehan adelion et elle lui a vite annoncé la couleur. c’est mort. elle est trop au-dessus de ces conneries pour s’y plier. sa vie est reliée à la sienne par un lien mortel. et ? elle a de la chance, encore. jehan est fils unique d’un marchand prospère. a priori peu de chances de crever dans le caniveau. pas d’ennemis connus (en tout cas pas plus que d’autres) : son espérance de vie lui parait plutôt bonne. en tout cas meilleure que la sienne à l’époque. bon point : elle se fera moins de souci. parce qu’il n’est pas question qu’elle lui colle aux basques comme un troufion pour le protéger. le maitre de la terre (maitre de rien du tout) est un grand garçon, il s’en sortira tout seul. jehan a eu beau s’acharner, il n’en a tiré qu’une cicatrice à vie et une menace de mort. gail peut se montrer sans pitié. pouvoir ou élément maîtrisé ‹ elle est rouge, évidemment. mais elle n’a pas besoin de sa maitrise pour vous faire suer ou greloter selon l’humeur et l’envie. tantôt glaciale, tantôt flamboyante, on peut parfois sentir des écarts de température surprenants en sa présence – la plupart du temps exprès, à moins qu’elle se laisse emporter. il faut dire qu’elle sait s’amuser de l’inconfort des autres quand ça l’arrange. rien de bien méchant. gail préfère la chaleur, en vraie fille de feu. son pouvoir a été difficile à contrôler. elle a eu du mal. son tempérament l’a handicapée pendant longtemps. elle aurait voulu être orange, comme sa mère. elle a rejeté son don comme s’il n’était pas le sien, alors qu’il a toujours été évident que rien n’aurait pu mieux lui convenir. finalement, elle s’est attachée à ne pas avoir besoin de plus pour être terrible. et elle l’est. ses yeux brillent de d’indépendance et brûlent de détermination. et lorsqu’elle s’énerve, à bien regarder, on y verrait des flammes. allégeance ‹ question suivante ? compétences ‹ bagou. elle sait vous faire croire n’importe quoi. elle sait imposer ses mensonges à la vérité pour offrir à ses clients ce qu’ils veulent bien entendre. elle sait préserver des règles et de l’autorité les citoyens du royaume des rues, qu’elle protège. et puis du bagou, il en fallait bien pour qu’elle pose ses miches à la place qu’elle occupe aujourd’hui. c’est elle qui l’a construite. déloyauté. elle ne prête allégeance à personne et se perdrait à le faire. hors de question. elle n’a pas de camp, si ce n’est le développement de son business. elle pèse le pour et le contre et ça lui a toujours réussi. dans tous les cas, elle demeure réglo. on le sait bien. persuasion. il faut bien qu’elle sache vous convaincre, et pour cela, tous les moyens sont bons selon le but recherché. gail peut aller tellement loin qu’elle vous embarquera avec elle. quoi qu’il arrive, elle parviendra à ses fins. localisation actuelle ‹ principalement basée à launondie, elle lance l’expansion de son business dans les villes alentours. la capitale est le centre du pouvoir ; elle est aussi le repère des pires lascars d’aksana. la panthère profite des richesses de la ville et de ses avantages dans tous les milieux. launondie est sa base, là où elle s’est construite et a installé sa réputation. toutes les racailles la connaissent et lui doivent quelque chose, ou presque. et quand bien même ils ne l’apprécient pas forcément (elle a parfois un caractère à chier), on ne laissera pas insulter devant eux le nom de gail sanwald. groupe ‹ pax aeterna. non pas que gail soit pacifiste dans l’âme – elle aura d’ailleurs participé à bon nombre de bagarres et se sera pris quelques raclées au passage. mais elle s’en fout. savoir qui a le pouvoir, qui ne l’a pas, qui le veut, ce sont des problématiques qui ne l’intéressent pas. que ce soit x ou y, rien ne change pour elle. que prenne la couronne bleue qui veut : elle se contentera de celle des bas-fonds. tant que les luttes de pouvoir occupent les nobles et les font dépenser, tout va bien. que leurs gardes s’occupent de chopper les résistants ou tout autre opposant et qu’ils laissent ses lascars tranquilles : gail les garde bien au chaud. avatar et crédits ‹ zhenya katava + ice and fire

anecdote 01 ‹ sa mère a toujours été dans ses pensées. elle est restée constamment là, bien installée, depuis le début. elle n’a jamais bougé. elle a toujours été le son clair et harmonieux qui sait rendre confortable n’importe quelle situation. son père est là sans l’être. c’est le bourdonnement soudain d’un insecte à son oreille. il vous colle un frisson et vous l’oubliez aussi vite qu’il est venu. de lui, elle n’a conservé comme souvenir qu’une violence insatiable et destructrice – une figure dont l’imagination d’une enfant de deux ans peut facilement amplifier. elle ne se souvient pas de son nom et encore moins de son apparence. gail ne ressemble peut-être pas beaucoup à sa mère, mais elle n’est sûrement pas la fille de son père. ça fait trente ans que la mère et la fille sont à launondie. trente ans qu’elles s’appellent sanwald et que les racailles les connaissent. anecdote 02 ‹ rouge. le paradoxe. la passion. la détermination. la chaleur. l’insolence. gail est une enfant du feu, personne n’a jamais eu le moindre doute sur ce point. pourtant, elle a refusé dans un premier temps son don. il n’est pas celui de sa mère. elle a toujours été fascinée par le réconfort qu’elle lui a apporté dès les premiers instants. elle a toujours admiré la force avec laquelle elle parvenait à obtenir des pires loubards du quartier miséreux de launondie dans lequel elles vivaient qu’ils lui foutent la paix. être rouge, c’était ne pas être comme elle. elle n’en a donc pas voulu. et elle était brûlante, toujours, jusqu’à ce que des plaques apparaissent sur sa peau et qu’elle se force à digérer la vérité. parce que la vérité, c’est plus tard qu’elle apprendra à la manipuler. mais ça ne prend pas. ses poussées de fièvre l’handicaperont encore longtemps. jusqu’à ce qu’elle rencontre harald. il faut croire que dès le début, leurs feux s’accordaient bien. c’est donc reconnaitre qu’elle lui doit en partie sa maitrise aujourd’hui. son pouvoir, elle l’a utilisé plus de fois qu’elle ne vous le dira (et peu importe le nombre, dites-vous que ce sera toujours plus), bien qu’on n’y penserait pas, comme ça. gail ne l’utilise plus que rarement, hormis pour convenance personnelle. comprenez par là qu’il fera toujours bon autour d’elle, à moins qu’elle n’en ait décidé autrement ou qu’elle soit très énervée. généralement, on préfère que ce soit seulement parce qu’elle en a décidé autrement. quoique. anecdote 03 ‹ gamine, sa mère travaille dans une taverne. d’ailleurs, pour elle, c’est comme si sa mère avait toujours travaillé dans cette taverne. l’établissement est fréquenté par des lascars de la pire espèce mais ils laissent tranquilles la petite et la grande. en même temps, on plaisante pas avec les employé(e)s du proprio et, par extension, la marmaille qui va avec. mais l’ambiance sordide de la taverne (qu’elle apprendra à apprécier), peuplée de types bourrés, où l’on joue dans un coin et se bat dans l’autre et inversement, lui donne souvent envie de prendre l’air. launondie, gail en connait tous les coins et recoins. elle a traversé ses rues tant de fois qu’elle n’y est jamais perdue. et elle en a passé du temps, gamine, à fuir les gamins des autres quartiers craignant une invasion de leur territoire, à fuir les gardes pour un vol ou une bêtise quelconque qui aura mal tourné. enfant, elle était excellente pour se cacher. aujourd’hui, c’est elle qui cache les autres.  anecdote 04 ‹ eux aussi, ils ont toujours été là. les raclures de launondie, ce sont des hommes et des femmes, des types qu’on estime pas trop fréquentables et pourtant, on n’imagine pas à quel point certains regorgent de ressources. ce monde, il est impitoyable, et il faut être impitoyable pour s’y mesurer. quand on est bercé par lui, on l’incarne. aux yeux de gail, les nobles et les rois ne sont rien de plus que des figures lointaines, qui ne sauront jamais exercer une emprise suffisante pour faire disparaitre cette espèce précieuse qu’est la racaille. elle a été son ennemie comme son alliée, elle l’a malmenée et aidée. c’est simple une fois qu’on comprend, et ne comptez pas sur gail sanwald pour vous expliquer. elle n’est pas là pour vous donner des leçons. sauf si vous avez quelque chose d’intéressant à lui proposer. vous pouvez toujours essayer. enfin toujours. selon la période. anecdote 05 ‹ cyrrah, nicanor, rozan, arwed, regnar, valrael, harald. les deux premiers sont terribles. les jumeaux sont toujours de mèche et on les voit rarement seuls. leurs magouilles sont à eux, et il y en a beaucoup. inutile de chercher à semer la zizanie entre eux, même pour rire. le truc, c’est qu’ils sont toujours à deux. et c’est important d’en avoir conscience. rozan est un taré ingrat qui a le don de lui taper sur le système et le mérite de parvenir à la faire marcher. une qualité qu’il faut savoir reconnaitre à sa juste valeur (en silence, évidemment). quant au bleu, arwed, il est capable de l’excéder en un temps record avec ses manies de la haute et sa fâcheuse habitude de la dépouiller au jeu. mais il lui est aussi d’une aide précieuse, plus que les autres, dans son commerce et gail n’a pas la moindre envie de se montrer ingrate avec lui. regnar « monsieur swanson » apparait comme une brute épaisse et alcoolique – on n’est pas bien éloigné de la réalité. mais il faut admettre qu’il est loin d’être dénué de qualités, et notamment une qu’elle n’a pas : la loyauté.. tous ceux là ont un point commun : elle compte sur eux et ne les roulerait vraiment que si elle estime possible de pouvoir se rattraper derrière. le jeu doit en valoir la chandelle, et elle devrait être très (très) grosse. ils l’ont aidée, l’aident encore, et gail leur rend la pareille au point qu’ils n’en sont plus à compter qui doit le plus aux autres. et valrael. valrael est une présence inévitable, un catalyseur puissant, la lumière de raison quand la rage ou la folie menacent et/ou obstruent son calcul permanent. valrael est solaire. elle l’a connu et s’est attachée à lui avant tous les autres et sans lui, sans eux, gail sanwald ne serait pas celle qu’elle est. dès son entrée à l’académie, alors qu’elle souffrait physiquement du refus psychique de son don, il était là. il l’a prise sous son aile et ne l’a jamais lâchée. impossible d’échapper à son aura, si tant est qu’on puisse en avoir envie. anecdote 06 ‹ elle s’est d’abord franchement foutue de lui. vraiment ? il vient lui lui tourner autour alors qu’il n’est qu’un simple maitre ? c’est une plaisanterie. et puis valrael chuchote à son oreille qu’il n’est pas qu’un simple maitre. il s’entraine, bien. ça ne change pas grand-chose, si ce n’est une attention suffisante pour l’ignorer à moitié. c’est rien, finalement. une porte à moitié fermée, ça reste une porte ouverte. puis il se lie à valrael, son frère de cœur, son meilleur ami. c’est qu’il doit bien y avoir quelque chose. le temps passe, les choses évoluent peu jusqu’à cette soirée. cette soirée qu’ils ont commencée à huit, les sept et elle, et finie à deux. le dernier à partir avant eux, c’était regnar. elle a dit d’accord, ou quelque chose qui voulait dire cela. elle a dit merde à son sang argent, a accepté finalement harald swanson et en est fatalement tombée amoureuse. gail sanwald lui a offert son cœur et lui a pris le sien. comme si c’était possible. parce que le maitre du feu a un pied dans un monde et un pied dans l’autre, ça ne l’est pas. au bout de plusieurs mois, ernest swanson découvre la relation qu’entretient son ainé avec une gueuse de la plèbe et fait torturer valrael. puis harald vient la quitter. et c’est son frère de cœur, son meilleur ami qu’elle trouve, parce qu’elle devient folle. elle doit tuer ernest swanson, pour lui, pour eux, mais elle ne peut pas. parce que c’est aller à l’encontre de sa règle première : agir selon son intérêt à chaque option. si elle allait buter ce vieux con, elle signait son arrêt de mort. il n’y a que valrael pour le lui faire comprendre, et il y parvient. quand gail finit par revoir harald, c’est étrange, ça ne peut pas être un retour en arrière. c’est une croix, des regrets, la conscience de la réalité, de vieux souvenirs (parfois partagés) et une affection profonde. sous condition qu’il ne l’emmerde pas trop. pas de traitement de faveur. anecdote 07 ‹ une mêlée indépendante, c’est un peu surprenant. pourtant, jehan adelion n’a de maitre que le nom. il n’a pas fait long feu – et à la seule évocation de cette phrase, certains lascars connaissant bien gail sanwald poufferaient de rire. dès les premiers instants, elle a joué franc jeu. elle lui a fait comprendre qu’il était hors de question qu’elle lui colle au cul pour le protéger. il ne l’a d’abord pas prise au sérieux, trop sûr que la règle reliant l’adiutor à son maitre était inviolable. alors gail a décidé de lui montrer comment les choses fonctionnent chez elle. on est déjà trop occupé à assurer ses arrières et se faire du blé pour se tailler sa place qu’on n’a pas de temps à perdre avec qui que ce soit, y compris jehan adelion. et puis là, ce con lui parle du tribunal des adiutors. il la menace de l’y trainer parce que cet idiot fini ne se rend tout simplement pas compte. alors d’accord. le lendemain, la boutique du « maitre » est vandalisée et ledit maitre prend la leçon de sa vie. une qui lui passera l’envie d’aller se plaindre aux autorités régissant les relations entre maitre et adiutor. il sait que s’il le fait, il signe son arrêt de mort. et pour le lui rappeler, la trace ineffaçable de la main de gail sanwald sur son crâne, qu’il dissimule sous un postiche plus vrai que nature. anecdote 08 ‹ gail sanwald, ce n’est pas seulement la revendeuse la plus prospère de launondie. ce n’est pas seulement celle qui joue aux cartes dans les salles fumeuses des tavernes (fréquentables ou non) de la capitale de l’empire et qui répond aux pires lascars comme s’ils étaient de vieux amis, quand bien même ils ne le seraient pas, avec son insolence toute sanwaldienne. ce n’est pas seulement celle sur qui on peut compter quand on est dans la merde, si tant est qu’on lui a rapporté quelque chose ou qu’on peut lui être utile à l’avenir – et on peut toujours se montrer utile, à condition de bien le vouloir. elle a versé du sang, celui d’autres comme le sien. elle a pris cher – évidemment – avant d’en arriver là. racket, menaces, chantages, elle a plusieurs fois trouvé sa boutique dévastée en représailles d’une action quelconque, ou simplement parce qu’elle a commencé à prendre trop de place sur le marché. elle a fini les côtes en vrac et son corps ne manque pas de cicatrices, dont quelques-unes valent le coup d’œil. il a fallu compter sur d’autres, se montrer plus conciliante et apprendre le maniement des mots comme d’une arme. il a fallu qu’elle soit plus maligne, plus cruelle et plus déterminée que les autres, qu’elle soit aussi mieux entourée. chacune de ses cicatrices sont là pour lui rappeler le chemin parcouru jusqu’à ce qu’elle soit dans son monde ce qu’elle est aujourd’hui : indispensable. anecdote 09 ‹ « the dead king eats the gods ! » et un sourire se dessine sur les lèvres de gail sanwald. il n’y a que circe thorsten pour savoir que c’est elle qui a lancé la première ce qui est devenu comme un slogan pour les fans du combattant. l’homme ne voulait pas de l’argent des paris sur ses combats et gail ne s’est pas gênée pour se servir et faire fructifier tout cela. circe thorsten est donc sa poule aux œufs d’or. l’argent gagné grâce à ses combats lui a servi à poser les bases de ce qui deviendrait, quelques années plus tard, un commerce florissant. si arwed est son meilleur fournisseur (le type est un cleptomane fini, si vous voulez tout savoir), circe est celui qui lui a permis de s’installer. et n'allez pas croire que le type lui en veut pour ce qu’un œil extérieur pourrait percevoir comme de l’exploitation pure et simple. rien de tout cela : gail a été claire dès le début, et circe lui a dit qu’elle pouvait se servir. que l’argent, lui, il n’en avait rien à battre. un fou. un taré. une aubaine. de là, vous imaginez bien que gail sanwald a profité du filon jusqu’au bout. paradoxalement, le télépathe n’a jamais fait appel à elle pour le moindre service. mais quand on connait l’animal, on ne peut pas vraiment s’en étonner. cela fait des mois que la panthère ne l’a pas vu, et selon elle, il pourrait bien être mort. ce type est un fou. un fou qu’elle aime beaucoup. anecdote 10 ‹ gail sanwald est un nom qu’on respecte, sous peine de se faire casser la gueule par un type pas content. elle revend des objets achetés à bon prix à ceux qui veulent les refourguer au plus vite. discrétion garantie : les clients savent que s’ils désirent la marchandise, mieux vaut ne pas poser trop de question. et puisqu’on sait qu’elle offre la sécurité à ses fournisseurs, vous devinez bien que des fournisseurs, elle en a beaucoup. c’est sur eux que repose toute sa richesse. elle est peut-être une gueuse de la plèbe, mais on ne viendrait pas se frotter à elle. elle embobine son monde si nécessaire et s’avère être redoutable. et si être redoutable ne suffit pas, on a bien compris qu’elle n’hésiterait pas à écraser quiconque se trouve sur son chemin. il y en a bien qui ont essayé, et on sait tous comment ils ont fini. mal. mais au-delà de ça, sachez que gail est une femme tout à fait charmante (à sa façon) si elle estime que vous pourriez lui être utile et qu’elle n’a pas – de base – une dent contre vous. comprenez qu’elle n’a pas les manières de la noblesse et se moque du comportement que l’on peut attendre d’elle en tant que femme. elle peut jurer comme un charretier (notamment lorsqu’elle perd au jeu) et rire à gorge déployée. si vous lui rendez un service ou que vous lui êtes utiles au quotidien, elle ne rechignera pas à vous rendre la pareille. elle a aidé à s’évader bon nombre de lascars et rendu plus confortable la vie d’autres. ses plus proches amis savent bien que le calcul de gail est perpétuel : qu’est-ce qui l’arrange ? jusqu’ici, ça lui a plutôt bien réussi.