prénom, nom ‹ khodja (خودجة), c'est tout ce qu'il faut retenir, le reste n'a aucune importance. le nom donne des cauchemars aux bêtes les plus vicieuses de Launondie, la crasse tremble au son de leurs voix. la crainte qu'ils influent ne serait rien sans le respect qu'on leur doit et pour ça, les khodja restent à la tête de la pègre et aucun trône ne pourra jamais égaler cette position. les rois du monde peuvent se voiler la face autant qu'ils le veulent mais les vrais maîtres sont ceux qui règnent sur l'enfer des bas-fonds. al-ghul (الغول) est la légende de son père qui lui colle à la peau. un nom qui ne s'affiche sur aucun papier, mais dont elle ne peut se débarrasser. il est l'hydre de l'anarchie, mutant indestructible car insaisissable, l'eau qui s'infiltre dans les fissures et abîme le béton. il est l'homme aux mille visages qu'on ne connaît que sous le nom du monstre qu'il est, qui s'immisce silencieusement là où on s'attend le moins et vous vide de votre sang avant de disparaître dans la nuit. et lamia (لمياء) est sa fille unique, fruit d'une nuit sans étoiles, d'un serpent qui n'a rien d'un homme. elle est le grand méchant loup qui vous tire dans ses filets avec sa voix de sirène dans le seul but de vous achever, perfide parce que fille du goule et de toute façon, une femme belle et ambitieuse ne peut être que le rejeton du diable. âge ‹ vingt-cinq ans, plus le temps passe plus elle se rapproche de l'accomplissement de tous ses desseins. date et lieu de naissance ‹ 21 juin 2139, en réalité, c'est une date qu'elle s'est choisi elle-même parce qu'elle a toujours apprécié le festival de dragondale et que les festivités nourrissaient l'illusion que la nation du feu entière célébrait sa naissance. l'année est approximative à l'âge qu'elle pense avoir et elle ignore tout du mois et du jour de sa naissance. statut matrimonial ‹ volage, elle est un oiseau qui ne reste jamais longtemps dans le même nid, difficile à apprivoiser et solitaire. il n'y a jamais eu de place pour l'amour dans sa vie et le mariage est un mot dont elle ignore le sens. elle est très méfiante, a du mal à accepter les autres, encore moins à développer de réels sentiments pour eux. elle se suffit à assouvir ses pulsions charnelles, souvent peu profondes et sans l'ombre d'une chance pour un lendemain. beaucoup pensent qu'elle n'a pas de coeur, l'enfant d'un diable n'est sûrement pas capable d'aimer de toute façon. alors comment expliquer ses tourments ? pourquoi personne n'arrive à remplir ce vide qui n'était pas là avant ? sang ‹ nouvellement argent, mais les argents ne sont pas craints, pas à jhiu n'guri. ce nouveau titre vient se déposer comme une insulte sur son crâne, une couronne en papier mâché dont elle ne veut pas. une ironie du sort qu'elle a du mal à accepter, elle n'est pas une argent et elle ne le sera jamais, peu importe le marché que les khodja ont accepté avec le nouveau empereur. elle est la crasse de launondie, la reine des voyous et elle ne laissera pas ce cadeau empoisonné ternir une réputation bien maintenue jusque-là. le reste des khodja ne s'en rendent peut-être pas compte du sommet de leur règne, mais cette nouvelle acquisition va coûter cher à leur empire. à cause de ça, al-ghul va devoir redoubler d'effort pour maintenir la crainte du peuple, pour que le gang ne devienne la nouvelle risée de la plèbe. métier ‹ tortionnaire, bras-droit des khodja et gérante du crow club, une maison de jeu appartenant au gang. elle a rejoint leurs rangs à quatorze ans seulement, leur plus jeune recrue, mais aussi celle qui faisait le plus parler d'elle. à cause de son affiliation avec le monstre le plus craint de launondie, elle a du faire doublement ses preuves, prouver une infaillible loyauté et donc être bizutée sans cesse, poussée à des limites qui auraient fait vacillé la raison de n'importe quel autre gamin. pas al-ghul. elle avait survécu à son père et elle avait survécu à la rue, elle ne laisserait pas une bande de voyous qui n'avait pas le quart de son vécu en ayant le double de son âge la battre à son propre jeu. elle était là pour avoir sa vengeance et sa vengeance a été le seul carburant sur lequel elle avançait pendant des années. sa détermination n'a jamais connu de limites, impitoyable parce qu'elle avait tout à prouver, intrépide parce qu'elle n'avait rien à perdre. elle a gravit les échelons du gang jusqu'à attirer l'attention des reines mères elles-mêmes qui ont fait d'elle leur sous-lieutenant avant de l'adopter il y a quelques années seulement. elle est leur meilleur agent, leur tortionnaire et l'une des causes vivantes derrière l'effroi qu'elles inspirent à jhiu n'guri. maître de ‹ personne. elle a été à l'académie pendant un temps, une année en tout avant de décider que l'endroit n'était pas fait pour elle. à qui manquerait-elle de toute façon ? elle n'était personne, n'avait même pas de papiers et se doutait qu'on lui attribue un jour un adiutor, non pas qu'elle en voulait un. al-ghul était une ombre dans une ville comme une épingle dans une botte de foin, impossible à trouver même si on se donnait la peine d'aller la chercher. et personne ne s'est jamais donné la peine de la chercher parce qu'elle n'avait aucune importance, aucun statut et elle aurait tout aussi bien pu mourir sur le chemin du retour parce que personne n'aurait levé un seul sourcil face à sa disparition. élément maîtrisé ‹ le feu qui brûle en elle et menace de faire éruption et de ravager le monde de ses flammes. allégeance ‹ launondie, les khodja. compétences ‹ domination, intimidation, évaluation. localisation actuelle ‹ jhui n'ghuri. groupe ‹ luceo non uro. avatar et crédits ‹ ava@myself, icons@dandelion, pics@tumblr.

(all monsters are human) ‹ elle est le seul visage connu de tous sur lequel on peut poser le nom d'al-ghul, alors personne ne l'appelle lamia. comme si cela permettait aux foules de diminuer la peur associée à cet homme qui a terrorisé les rues de launondie pendant si longtemps. elle porte cet héritage malgré elle, hantée par le fantôme d'un homme à cause de qui elle n'a plus une partie de son identité. personne ne connaît lamia, elle n'est que l'ombre d'al-ghul, que le souvenir des horreurs dans lesquels il a noyé la ville de feu pendant des années, qu'un visage qu'on visualise pour y déverser ses malheurs, pour pouvoir blâmer quelqu'un qui n'est pas invisible. (bad reputation) ‹ on ne lui a jamais laissé aucune chance et si elle l'a longtemps mal vécu, elle a fini par s'y faire parce qu'elle n'avait aucun autre choix. le peuple voulait un monstre, alors elle leur en donna un. loin d'être capable des horreurs de son père avant elle, al-ghul reste néanmoins sa progéniture en plus de porter son blaze. alors, elle utilise l'effroi que le nom inspire en son avantage, s'enrichit sur le dos des autres en jouant sur leurs peurs, sur les rumeurs qu'ils font courir sur elle. elle n'a même pas besoin d'affirmer sa réputation, ils font le sale boulot pour elle et elle ne prend jamais les peines de les démentir. à quoi bon ? et puisque chaque homme porte en lui ses cauchemars, il lui suffit juste de donner un petit coup sur leurs cicatrices (souvent exhibées aussi fièrement que si elles étaient des médailles de guerre) pour que les blessures se remettent à saigner, brutal mais nécessaire passage durant lequel les langues se délient et les poches se vident. (this city is my church) ‹ launondie est la seule mère qu'elle connaisse. le profit, le seul dieu en face duquel elle s'incline. petit voyou de bas échelle, elle a erré longtemps dans les ruelles les plus infâmes, dans les égouts et entre les rats. la rue est rude, mais elle fait partie d'elle, extension de son être qu'elle a absorbé entièrement, avant d'apprendre à la dompter. ça lui a pris du temps bien sûr, mais au final, elle y est arrivée : elle connaît launondie mieux qu'elle ne se connaît elle-même, des fissures sur les briques de ses murs jusqu'aux courbures de ses routes escarpées, du gris de l'ardoise de ses toits à l'odeur méphitique de ses ruines qui est un baume à son coeur. cette ville est sa famille, sa matrone, son premier amour et un jour, de brezin à azi freinu, elle sera entièrement sienne. (true friends stab you in the front) ‹ on ne peut rien cacher dans un monde où il y a des hommes qui lisent vos pensées, qui s'introduisent dans votre esprit et utilisent son contenu contre vous. pour ça, al-ghul a fait en sorte d'être en osmose parfaite avec les recoins les plus sombres de son univers intérieur. elle n'a rien à cacher de ce qu'elle est, affirme et assume toutes les horreurs : de ses complexes, à ses fantasmes en passant par ses défaillances. elle s'offre à nu aux autres avec toutes ses vulnérabilités mais s'applique à en discerner les murmures les plus imperceptibles pour que le tout soit inexploitable. les faibles ne sont après tout faible que parce qu'ils ont peur que les autres s'en aperçoivent, que parce qu'ils laissent la honte dicter qui ils doivent être. et elle ne le permettra pas. (I am being perfectly fucking civil) ‹ elle est un signal d'alarme strident, une grosse pancarte d'avertissement qui vous met en garde, couleur criarde, de ne surtout pas vous approcher au risque de brûler vif de par sa simple proximité. sa violence est brutale mais silencieuse. elle est une bombe à retardement qui menace d'atomiser des civilizations entières par la force de sa colère. si sa langue est vicieuse, ses poings le sont tout autant et elle excelle peu importe la situation. sa réputation a toujours fait qu'elle n'a jamais eu besoin de raisons pour briser une côte ou détruire une vie. pourtant, chaque acte de violence est calculé et chaque coup, chaque faveur est un fil dans la toile d'araignée qu'elle tisse depuis des années. (may my ennemies live long) ‹ elle se veut fille simple qui veut des choses simples : de l'argent, du bon temps et de faire payer jusqu'au dernier morveux le prix des conneries commises contre sa personne. elle est mesquine et elle le revendique : un oeil pour un oeil et si le monde fini aveugle c'est qu'il l'a bien mérité. al-ghul sait faire preuve d'une patience incroyable et on peut faire autant d'éloges sur cette fabuleuse vertu que l'on souhaite, la vérité est qu'al-ghul est simplement une profonde emmerdeuse. plus jeune, elle s'était réfugiée un temps dans le cirque d'arsenteau, c'était son nouveau chez elle, elle s'y était trouvé une place de choix, où sa différence n'était pas condamnée. on lui a offert un cadeau pour fêter sa première année parmi eux : un joli petit paquet avec un emballage rouge luisant qu'elle voulait attendre son anniversaire en juin pour ouvrir. c'était dans quatre mois. ça les faisait tous transpirer, on allait dans la loge où elle le gardait pour voir s'il y était encore. ça obsédait tout le monde. ils venaient lui demander tous les jours si elle l'avait ouvert ou pas encore. ça les a rendus fou. ça les a rendus tous dingues de savoir qu'il était encore là, intact avec ses beaux rubans rouges dans un tiroir. on est même allé jusqu'à la supplier d'ouvrir ce putain de cadeau et de voir ce qu'il y avait à l'intérieur. quand elle l'a enfin fait à son anniversaire, son contenu n'avait rien de fabuleux : un simple oeuf-surprise au chocolat, un pendentif avec l'insigne du cirque à l'intérieur. mais la vérité est que c'était le meilleur cadeau qu'elle ait ouvert de sa vie parce qu'elle savait à quel point les autres s'étaient torturé à vouloir qu'elle le fasse. al-ghul était ce genre de fille patiente. (she will have her city) ‹ si la rue lui a bien appris une chose, c'est qu'on n'arrête jamais de saigner pour elle. et quand on pense en avoir finit, on saigne encore un peu. et quand le monde entier ne vous doit rien du tout, vous en exigez quand même quelque chose. parce que c'est le seul moyen de continuer à avancer, le seul moyen d'être quelqu'un même quand on est né pour n'être personne. al-ghul veut launondie comme elle n'a jamais rien voulu au monde. posséder cette ville est une faim que rien peut rassasier, un besoin de l'âme, un désir dont l'intensité est telle que ça l'empêche souvent de dormir la nuit. elle est la réponse à toutes ses prières, elle ne s'arrêtera devant rien pour avoir sa ville et elle l'aura, peu importe si elle doit brûler le monde entier avant de pouvoir le faire. (nothing but thieves) ‹ les khodja ont tout d'abord été un moyen et non une fin en soi. elles le sont toujours d'une certaine manière, mais al-ghul a une loyauté envers elles qu'elle n'a jamais eu pour personne dans sa vie. elles sont un gang, mais avant tout, elles sont une famille : les liens de la bande toujours plus fort que le sang. elles l'ont accueillie parmi elles quand elle n'avait personne vers qui se retourner et elle a gravi les échelons jusqu'à devenir leur lieutenant le plus indispensable car le plus doué et le plus impitoyable. le corbeau tatoué au creux de son poignet a été son premier signe d'allégeance a seulement quatorze ans, le nom qu'elle porte depuis quelques années maintenant est la preuve formelle qu'elle sera une khodja jusqu'à sa mort peu importe qui elle était avant. et si al-ghul engraisse et dorlote ses rancunes, elle n'oublie pas les visages qui l'ont protégé et qui ont pris soin d'elle, pour ça elle leur sera redevable et les servira sans rechigner jusqu'à ce que la dette qu'elle leur doit soit entièrement payée. (the crow club) ‹ le Crow Club a été sa première acquisition, une maison de jeu dont le gang ne voulait plus et dont elle s'est emparée pour en faire son royaume. elle l'a remanié pour faire en sorte qu'il attire plus de touristes, pour que la promesse d'un gain soit plus grande que celle d'une perte, mais surtout pour pouvoir plumer les pigeons qui y croiront. l'établissement est devenu l'une des principales attractions de Launondie, faisant rentrer dans les poches du gang des sommes importantes qui ont grandement participé à la construction de leur fortune grandissante. (how souls catch fire) ‹ il y a eut une étincelle une fois, si faible qu'elle était imperceptible aux yeux du monde. tout juste pétillante pour qu'al-ghul se rende compte de sa présence, elle n'encouragea pas son crépitement mais ne l'éteignit pas non plus. elle était là, elle l'avait acceptée en mettant des barrières là où il fallait pour éviter d'être submergée par elle. enyo n'a jamais été le genre de personne à demander la permission pour devenir votre univers entier, elle le devenait tout simplement. elle grimpait au-dessus des murs, imposait sa présence et n'acceptait aucun refus. peut-être al-ghul l'avait-t-elle sous-estimée trop vite, trop tôt parce qu'enyo était plus corbeau que n'importe qui d'entre eux et s'assura, en quittant ce monde, de s'emparer du peu d'humanité qu'elle avait insufflé en al-ghul, ne laissant derrière elle qu'une carcasse vide de toute empathie.