AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
fermeture du forum
Merci à tous pour tous ces beaux mois passés sur le forum. On souhaite bonne continuation à tout le monde!
-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

Partagez

racing to the break of dawn. (merle)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
avatar
Invité
Invité

racing to the break of dawn. (merle) Vide
MessageSujet: racing to the break of dawn. (merle) racing to the break of dawn. (merle) EmptyMer 1 Nov 2017 - 23:10

Can't you see that we're dead until we wake up
All your dreams are about to happen now
We are racing to the break of dawn.
merle / nurie
- - - - - - - ❖ - - - - - - -

En un fragment de seconde, tout avait basculé. Chaque heure apportait son lot de nouvelles, parfois si ahurissantes qu'elles en paraissaient impossibles. L'Impératrice Camilla est morte, avait rapporté Johann Osanos peu de temps après leur attaque contre la ligue. La nouvelle avait été accueillie par des moues de surprises, des commentaires chuchotés. En lieu et place de la liesse, on ne distinguait sur les visages que de l'incertitude. Comment l'impératrice, symbole personnifié de la toute puissance du gouvernement en place, avait-elle pu être tuée ? Dans l'imaginaire collectif, elle incarnait le mal contre lequel tous luttaient, si bien que sa disparition obligeait à rebattre les cartes d'une façon imprévisible. Même en interne, au cœur de la résistance, les premières dissidences se faisaient entendre à la suite du massacre de la ligue. Il se murmurait que Diana Osanos avait décidé de se désolidariser de son père, écoeurée par son comportement, et que beaucoup de résistants hésitaient à la suivre à leur tour. Et au milieu du chaos ambiant se trouvait Nurie. Le souvenir de la brutalité de leur attaque ne cessait de la hanter. Elle revoyait encore et encore les visages des enfants qu'elle avait tenté de mettre à l'abri, et hésitait à retourner sur les ruines du château pour tenter de les retrouver. C'était un désir ridicule, une idée suicidaire indéniablement, qu'elle n'aurait sans doute jamais mise à exécution, le fruit d'une culpabilité pesant un peu trop lourd sur un cœur déjà marqué par tout ce qu'elle avait vu. Même les bras de Maverick, sa présence rassurante, son corps contre le sien, n'avaient pas suffit à la distraire suffisamment pour oublier cette vision encore gravée contre ses rétines. Elle comprenait l'instinct de Diana, celui qui lui soufflait de fuir, de quitter ce père aux idées sombres dont les desseins apparaissaient un peu plus clairement, plus encore à la lumière de la mort de l'Impératrice. Du héros de la résistance, on ne distinguait plus que la soif de pouvoir, cette soif intarissable qui le guidait lui autant que les autres. Il les faisait douter, remettait en question le fondement même de son mouvement. Il avait plongé les siens dans l'incompréhension, la division, facilitant les tensions ne demandant qu'une étincelle pour s'enflammer.

Et puis Nurie avait reçu une lettre, marquée du sceau royal d'Azurite, un sceau que plus personne n'avait vu depuis le début de la guerre entre Oshun et Osanos. Une lettre portant son nom, l'endroit où la trouver, gravés sur un papier crémeux, épais et opulent. Elle l'avait ouverte, les sourcils froncés. Personne ne lui envoyait de lettre, personne ne communiquait avec elle. Pire encore, personne ne se souciait assez d'elle pour un tel effort. Nurie n'était personne. Et pourtant. Elle avait lu la lettre, puis l'avait relue, une fois, deux fois, dix fois. Au point de la connaître par cœur, de la réciter les yeux fermés. L'essentiel tenait en une phrase : je dois te parler de quelque chose d'important, quelque chose qui va changer ta vie. Merle Osanos. La traîtresse, la lâche, l'ennemie de la résistance, l'amie qui avait réduit à néant leur relation le jour où elle avait vendu Maverick au gouvernement. Le souvenir de leur dernière rencontre bien trop présent dans son esprit, Nurie avait d'abord cru à une blague, ou bien une tentative de lui tendre un piège – cela aurait été, après tout, digne de l'inconstante Merle. Mais la lettre, plus qu'une invitation, avait surtout le goût de l'excuse trop longtemps espérée. Des excuses tardives, qui ne comptaient plus dans leur monde actuel, mais que Nurie ne pouvait écarter sans au moins donner la chance à Merle de se faire pardonner. Au nom de leur amitié. Toutes deux s'étaient fait du mal, parce que la guerre trouvait le moyen de diviser même ceux dont le lien semblait inébranlable. Ses propres convictions remises en question avaient largement contribué à accepter l'entrevue, contre tout bon sens. La probabilité que Merle se venge de leur dernière rencontre était bien plus élevée que la probabilité qu'elle ait dit la vérité, et pour cette seule raison, Nurie s'était rendue au palais armée de son éternelle dague, celle qui avait fait couler le sang d'innocents par dizaines à peine deux jours plus tôt, celle dont elle n'hésiterait pas à se servir au moindre doute, au moindre signe de trahison. En montant les marches du palais sous un soleil timide, elle réalisa qu'elle s'y rendait pour la première fois. Elle était pourtant originaire d'Azurite, cette ville qui l'avait vue naître avant de tout lui prendre. Celle qu'elle avait apprise dans des livres mais qu'elle n'avait jamais visitée avant aujourd'hui. Le palais était impressionnant. Moins, naturellement, que le Palais impérial, mais assez pour dominer largement la place sur laquelle il avait été construit. Quatre gardes en protégeaient l'entrée, et elle montra la lettre gravée du sceau en guise de laisser-passer. A peine posa-t-elle le pied sur le sol en marbre qu'elle fut accueillie par un petit homme replet. « Mademoiselle Nurie, c'est un plaisir, un véritable plaisir de vous accueillir ici. Vous êtes attendue par Mademoiselle Osanos dans le salon royal. » Avec un ton de guide touristique, il la guida jusqu'au salon, ne manquant pas de commenter ici et là certains éléments du palais. Nurie garda la main sur sa dague, trop prudente pour se laisser berner par l'amabilité superficielle de l'homme. Il poussa enfin une lourde porte en bois ornée de motifs rappelant les symboles de la famille Osanos, qui s'ouvrit sur la silhouette gracieuse de Merle. Il introduisit Nurie à son amie avant de prendre la fuite pour ne plus laisser que les deux jeunes femmes, face à face, amie à amie, ennemie contre ennemie, uniquement séparée de quelques mètres. « Que me veux-tu, Merle » s'enquit-elle enfin froidement. Nurie n'oubliait pas que derrière la chaleur des prunelles se cachaient la traîtrise et la lâcheté.
Revenir en haut Aller en bas

racing to the break of dawn. (merle)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
PINNED UNDER THE WEIGHT :: anciens rps :: saison 2-