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ONCE I RAN TO YOU NOW I'LL RUN FROM YOU (EROVIRA)

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ONCE I RAN TO YOU NOW I'LL RUN FROM YOU (EROVIRA) Vide
MessageSujet: ONCE I RAN TO YOU NOW I'LL RUN FROM YOU (EROVIRA) ONCE I RAN TO YOU NOW I'LL RUN FROM YOU (EROVIRA) EmptyJeu 12 Oct 2017 - 13:52


This tainted love you've given, I give you all a boy could give you
Take my tears and that's not nearly all , Oh...tainted love


Le silence nuisible, la mort dans les dents, la fatigue de l’instant ; c’est le chaos qui trône en son cœur morne. Les nuits seules, cauchemardesques, dépeignant le tableau froid d’une Guenièvre à l’agonie du manque, d’une Morgane sans pouvoir. La figure presque idyllique de cette Eve sans son paradis, de l’enfant qui a croqué la pomme trop vite et seule. Il n’y a pas d’Adam, pas de serpent, rien que le néant plat d’un ventre qui peut grossir. Et c’est en touchant cette peau que la vermine se rend compte des écailles, c’est face à la pâleur décadente de ses gestes qu’elle retrouve sa figure d’enfant démoniaque ; parce qu’elle l’est ainsi. Le fruit merveilleux du démon que l’on cajole. Alors elle s’éveille, l’araignée, elle tisse sa toile dans la plus grande des merveilles, attrapant les parures de soies qui trônent dans sa garde-robe. Des diapasons de couleurs, de l’ocre à l’émeraude, du rubis merveilleux à une améthyste frappant. Elle repère ainsi les couleurs de par les pierres comme une formule magique. Ses robes, elle qui les coud, les enfile, les porte, comme le plus grand des bijoux. C’est une fierté de l’indépendance et de la création, car le démon se sait savant de l’aiguille et bonne vendeuse ; ce n’est donc sans crainte que chaque pièce portée lui fait aussi de publicité. Et elle sait qu’en ce jour, la pièce a toute son importance de par la présence du mariage. Depuis des mois, ses doigts se posent sur la robe blanche qu’elle agrandit, change, dore et ajoute ou enlève ; elle sertit de ses doigts magiques le plus bas des tissus. Alors elle caresse, touche, hume, afin de mettre à son plus grand avantage le plus beau des tissus. Et c’est le vermillon qui l’attire, vermillon qu’elle a porté le jour de leurs premières rencontres quand elle n’était qu’une enfant, vermillon quand il l’a embrassé. Les doigts qui claquent, le bain qui asservit ses désirs, chaque parcelle de sa peau qu’elle frotte pour sentir la bonne odeur de la rose dans la moindre partie de son corps. C’est un bain laiteux à l’odeur d’ânesse et une coupe de vin à la main que l’eau tiède – celle qu’elle préfère – vient la noyer dans un sommeil profond. Avalant ainsi les deux belles coupes de l’ambroisie, on caresse et tisse sa chevelure comme un peindre irait créer des illusions de couleur dans le tableau des nymphes. Et l’enchanteresse ne peut s’empêcher d’admirer la beauté des doigts servantes, et la fugacité de son air narquois cachant la grande isolation qui trône en elle. Les fiançailles qu’elle ne peut éviter, l’enfant Osanos perdue elle ne sait où et le prince Griffith emprisonné préparant déjà sa possible vengeance. Les tourments lui donnent biens mal à la tête et pourtant, c’est ce fruit parfait que le démon apprécie le plus, lui permettant de dépasser sa propre cruauté. La voiture qu’elle fait sonner, le chauffeur qui arrive, c’est le tissu dans un paquet qu’elle emballe et une cape qu’elle revêt dans la direction du palais.

Elle entre ainsi, sa cape sur les cheveux et le colis dans les mains. Son visage se pose sur la première gouvernante qu’elle voit et d’une voix distincte elle énonce. « Madame, je vous pries de porter ceci dans les appartements de la fiancée du prince Cal Oshun. Ce sont les pièces qui s’ajoutent à la robe, il lui faudra les essayer et me les renvoyer pour les modifications. Dîtes que cela vient de la part d’Elvira de la maison Valaeris. » L’ordre fuse, s’enregistre et disparaît quand la servante s’en va d’un pas rapide. Ses pupilles fixent la décoration grandiose alors que ses pas se dirigent vers les appartements de l’être aimé. C’est la folie qui l’éprend, la démence de l’action qui fait rage en elle. Et ce sont ses mains qui fourmillent devant la porte, ce sont ses gestes brusques lorsqu’elle entre et qu’elle ne voit personne. C’est la folie du désespoir quand elle colle son nez à la porte pour la fermer, tournant le dos à cette suite divine. L’odeur de la terre, l’odeur masculine qui vient frapper son odorat. C’est un nez qu’elle bouche aussitôt dans un geste enfantin avant de se retourner pour fixer le décor. Son corps qui tombe, s’agenouille dans la plus grande mélancolie, les spasmes de la peur terrorisante qui ne lui offre aucunes larmes. C’est la détresse d’un acte manqué, de l’amour perdu qu’elle ne voit pas, du ventre qui tambourine d’impatience. Mais elle se relève, docilement avec souplesse, elle se relève. Ses mains tremblantes viennent chercher le pichet de vin sur la console, la main tremblante qu’elle approche de ses lèvres avant de boire d’une grande gorgée. C’est l’odorat horrifiant, et pourtant adulée. Entraînant son verre le vin, l’enfant s’approche du lit. La main douce qui vient scruter le lit frais, elle imagine l’odeur de la putride femme qui l’accompagne et le déshonneur qu’elle peut en recevoir. Et c’est dans le plus grand des irrespects que ses mains viennent défaire les draps pour s’y plonger comme un malade chercherait le confort. Son visage vient humer les coussins à la recherche d’une odeur corporelle, ses doigts agrippent chaque parcelle de soie pour sentir sur son toucher les souvenirs de sa dextérité. Son visage se clôt ainsi, le pichet presque vide qu’elle imbibe à petit feu avant de garder auprès d’elle, l’oreiller qui câline chaque soir l’homme qu’elle aime. Elle entend à peine la porte qui s’ouvre, son visage capuchonné se tourne pourtant vers la figure de l’ange qui entre dans sa demeure. « Suis-je au paradis ? » C’est la voix fluette qui sillonne la pièce, c’est la voix fluette et enfantine du démon asservit. Son buste se relève tout doucement, comme une princesse qui sort des plus longs des sommeils. L’abysse de son absence, la vue de sa présence, le cœur qui est pris en embuscade et qui tambourine, qui massacre l’enfant de l’amour accomplie. La vision de son prince à elle, son soupirant, son amant.
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